Après 5 jours de grève, la direction de l'établissement Korian Champ de Mars maintient des négociations bidon et espionne les grévistes avec des pratiques de barbouzes.
Chez Korian la répartition du chiffre d’affaire en hausse de 64% en 2014 est très simple : tout dans les poches des actionnaires, rien pour les salaires!
“Je gagne 1100€ net par mois, primes de dimanche comprises, ça fait pas lourd à la fin du mois… ni même au début d’ailleurs” lâche une aide soignante. Depuis 5 jours, avec ses collègues, épuisé-es par les brimades et les vexations d’une hiérarchie tout entière dévouée au profit des actionnaires, elles et ils se sont mis en grève.
Sur place, l’équipe de direction ne semble pas considérer la force de ce mouvement, sûrement fatiguée par les tâches qu’elle assume en remplacement des grévistes : directeur d’établissement en cuisine, directeur régional des soins aux toilettes, directrice commerciale au service. De discussions en discussions, la direction avance puis recule, engagement du samedi renié le dimanche, reniements et reculs marquent les rencontres entre grévistes et direction. D’autres salariés écœurés par ces méthodes et le peu de confiance qu’elles leur inspirent, entrent à leur tour en lutte: ce dimanche ce sont les personnels de cuisine qui ont rejoint la mobilisation.
Ce mouvement par sa durée et son dynamisme impressionne. Au lieu de favoriser une sortie de crise, la direction et le siège s’obstinent, préférant l’affrontement et le recours à des méthodes de patrons voyous ! Le 19 avril, alors même que des négociations étaient en cours, Korian a eu recours à un homme de main pour espionner les grévistes et leurs soutiens. Filmant militants syndicaux et grévistes, feignant de consulter son portable, il tentait d’écouter les conversations des grévistes. Vite repéré, et visé à son tour par les portables de deux militantes syndicales, il est parti en courant. La direction interpellée à la sortie des négociations sur ces étranges pratiques, a voulu rassurer (sic!) en indiquant que cet homme n’était qu’un huissier!
La fédération SUD Santé Sociaux dénonce ces méthodes de voyous et de barbouzes.
La fédération SUD Santé Sociaux soutient l’ensemble des revendications des salariés grévistes: reconnaissance de la pénibilité du travail, paiement des heures de travail non rémunérées, appelle toutes et tous les salarié-e-s du groupe à contacter les grévistes (https://greveurschampdemars.wordpress.com), à soutenir le mouvement et exige l’ouverture de réelles négociations..