Quelque 70 infirmières et aides-soignants ont manifesté, hier après-midi, devant la direction du CHU. Ils réclament davantage de moyens pour leur établissement de la Claverie.
« Les temps de pause ne sont pas respectés. Il y a une surtension professionnelle. C’est l’épuisement », témoignent ces infirmières et aides-soignants. Ils travaillent à la Claverie, à Saint-Barthélémy-d’Anjou, un département de soins de suite et de longue durée qui compte 220 lits et emploie 174 équivalents temps plein.
Droits d'alerte
Les salariés avaient déjà déclenché deux droits d’alerte et une enquête sur les risques psychosociaux. « Nous avons eu quelques moyens mais largement insuffisants. » Ils évoquent le week-end où une infirmière a en charge 36 patients. Le sous-effectif, la nuit, où ils travaillent en « procédure dégradée ». Le boulot de plus en plus « robotisé », au détriment des patients et des familles.
« Nous en avons ras-le-bol ! » Ils réclament une dizaine de postes supplémentaires dont 4 aides-soignants, 3 officières, 1 infirmière de jour et 2 de nuit. « Pour la sécurité des patients comme des soignants, avec une meilleure prise en charge, pour respecter la bientraitance. »
La direction reconnaît les difficultés, « surtout au sortir de l’été qui a été difficile ». Laurent Renaut, directeur des ressources humaines, assure avoir proposé des solutions, notamment pour la « couverture totale de l’absentéisme ».En revanche, il estime que leur demande de 21 postes (traduction des équivalents temps plein) ne paraît pas accessible. « Cela représente 12 % de l’effectif. Nous n’avons pas les ressources nécessaires ».
Faute d’obtenir les moyens qu’ils réclament, les personnels poursuivent une grève illimitée, avec le soutien de l’intersyndicale Sud, CGT, FO, CFTC et CFDT
Source: Ouest-France