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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 14:53

Je suis éberluée, lance l’infirmière. Dans mon esprit, ce genre de site internet, c’était plutôt pour acheter un grille-pain..." Et pourtant, c’est bien en publiant une petite annonce sur Leboncoin.fr, après des semaines de démarches infructueuses, que Valérie Pérez a trouvé une remplaçante pour assurer les soins de sa patientèle.

Sa mésaventure débute le 17 novembre dernier. Entre deux visites, Valérie Pérez est victime d’un accident : alors qu’elle s’apprête à traverser le boulevard Victor-Hugo, une auto qui recule lui roule sur la jambe. Fracture bi malléolaire. Opération chirurgicale. Bilan : un mois d’immobilisation complète, entre trois et six mois d’arrêt de travail. Rapidement, cette infirmière libérale qui officie depuis vingt-deux ans à Nîmes, se met donc en quête d’une remplaçante. Elle n’imagine pas ce qui l’attend.

"Il manque une structure pour faire le lien"

Valérie Pérez se tourne d’abord vers les représentants locaux de la Fédération nationale des infirmiers (FNI), qui lui fournissent une première liste de remplaçants potentiels. Mais aucun n’est disponible avant la fin de l’année. Début janvier, le syndicat lui procure à nouveau une trentaine de contacts. "Une vingtaine est déjà prise, trois me fixent de faux rendez-vous, les autres posent des conditions en terme d’emploi du temps qui ne correspondent pas aux besoins", résume-t-elle. La sécurité sociale ? Elle ne peut rien faire. L’ordre des infirmiers ? "Ils m’ont dit que ce n’était pas de leur ressort", rapporte Valérie Pérez.

Fin janvier, sans trop y croire, elle publie donc son annonce sur le net. Et ça marche. Depuis le 1er mars, plus de trois mois après son accident, une remplaçante visite ses malades à sa place. Jusque-là, elle avait dû composer avec son associée ou des remplacements ponctuels. "Dans notre branche, il y a des gens qui veulent travailler et qui ne trouvent pas et d’autres qui n’arrivent pas à se faire remplacer, constate Valérie Pérez, qui reprendra le travail le 26 avril. Il manque une structure pour faire le lien. Dans le libéral, en cas de coup dur, on est seul. Et ce sont les patients qui trinquent."

 

Source : Le Midi Libre via SUD CHS Blain

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Published by sud-chu-caen

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