Salarié-es Korian :
Pour la Dignité, pour la Santé, pour l’Humain et pour ses Droits
soyons toutes et tous uni-es et déterminé-es le 15 mars 2018
Au nom de la dignité des personnes âgées, au nom de la dignité des personnels qui s’en occupent, au nom de la dignité de métiers dont le sens premier est de plus en plus bafoué au profit de profits insatiables, et contre la maltraitance institutionnelle que la loi du profit engendre sans limite, il n’est plus permis de laisser faire ni d’être de bons soldats dociles.
Pour que cela cesse, il faut agir !
C’est pourquoi Sud Santé Sociaux Solidaires appelle toutes et tous les salarié-es Korian AS, ASH, IDE, AVS, AMP, ASG, Psychologues, Ergothérapeutes, Animateurs, Psychomotriciens, Personnels administratif et d’accueil, Responsables techniques, Cuisiniers, Plongeurs, Serveurs, Chefs de service, Directrices et Directeurs, … , des EHPAD, des HAD, et des Résidences Services, ainsi que tous les salariés des sièges Korian ( Balzac, Paie, Devecey, DSI, et tous les SBF sans bureau fixe) à se mobiliser sans réserve, et à se faire entendre !
Depuis, le 16 février 2018, par communiqués et conférence de presse, SUD Solidaires, CGT, FO, UNSA, CFDT, CFTC, CFE-CGC, et d’autres appellent sans réserve une nouvelle journée de mobilisation le 15 mars 2018, encore plus forte que la première. Un salarié Korian était porte parole de cet appel pour Sud Santé SociauxSolidaires.
Mobilisez-vous sans plus attendre, rejoignez-nous ! Et ensemble, nous ferons changer tout ça !
Salarié-es Korian :
Le 15 mars 2018, un nouvel appel unitaire est lancé en vue d’une énorme journée de mobilisation nationale pour tout le secteur EHPAD ainsi que l’Aide à Domicile, les Hôpitaux gériatriques et tous les autres établissements de personnes âgées.
10 fédérations syndicales du secteur Santé Social appellent, avec l’Association des directeurs d’EHPAD (AD-PA) à la gréve et à l’action, soutenues par 10 syndicats de retraités et des associations d’usagers.
Pour votre avenir et pour celui des résidents, cette journée a besoin du plus grand nombre ! Mobilisé-es, déterminé-es, préparez dés à présent des banderoles, affiches, chansons, slogans, etc. Informez vos collègues, et le 15 mars, décorez votre établissement, faites vous remarquer, faites vous entendre, et prévenez-nous !
Vous vous demandez comment faire gréve?
Les préavis de gréve sont officiels et déposés publiquement. Pour faire gréve il vous suffit donc de ne pas prendre votre poste ce jour-là. Il n’y a pas de formalité de prévenance, sauf si vous faites gréve en cours de journée, (il vous faudra dans ce cas informer votre chef lorsque vous cesser le travail, cette info peut se faire en groupe si vous êtes plusieurs à vous arrêter en même temps). Faites des photos.
Jusqu’au 15 mars (et tous les jours suivant) pour les personnes en postes qui ne veulent plus cautionner la maltraitance institutionnelle, PRENEZ LE TEMPS qui vous manque !
Prenez le temps de prendre soin, le temps de la bienveillance et des bonnes pratiques, le temps de ne plus courir, de prendre vos pauses et de ne plus bâcler au nom d’une organisation de travail inadaptée qui prend comme base un sous-effectif chronique. Privilégiez le résident et la qualité du soin plutôt qu’une organisation fautive. Vos résidents seront mieux traités quant aux retards de service ils ne seront pas de votre fait mais de celui de la direction qui tolère les pénuries de personnel et les énormes défaillances institutionnelles chroniques qui en découlent.
Ensemble, faisons changer tout ça !
À l'hôpital Beaujon de Clichy, un chef de service alerte sur les conditions de prise en charge d'une patiente : ruban adhésif fixé aux fenêtres, température très fraîche, pas de couvertures...
Quand le mercure chute à l'hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), les patients grelottent et, lorsqu'ils claquent des dents, on sort du ruban adhésif pour calfeutrer les fenêtres... C'est ce que vient de dénoncer, dans un mail fracassant à sa hiérarchie, un chef de service, excédé par ces « conditions tout simplement indignes d'hospitalisation ».
Il est 10 h 47, jeudi, quand le professeur P.L., qui dirige le service de pancréato-gastroentérologie – en charge des personnes gravement malades ou en fin de vie –, prend la plume et écrit :
« Madame la directrice, nous sommes aujourd'hui le 28/02/18. Chambre 4 d'un service dit de pointe hébergeant des malades graves, en l'occurrence en fin de vie, il fait 17 oC. La malade a froid dans son lit, une parka, un pull en laine, une étole autour du cou. Pas très facile de vomir avec cet attirail. Grande lectrice, elle n'arrive pas à lire son dernier livre, ayant trop froid aux mains. On lui a promis de scotcher les fenêtres, un traitement très moderne et esthétique pour assurer l'étanchéité. Ce n'est pas fait. On lui a promis un chauffage d'appoint. Il n'y en a pas. On lui a promis... une couverture. Il n'y en a pas non plus. »
Si ce médecin a décidé de taper du poing sur la table, c'est qu'il ne cesse d'alerter sa direction sur la vétusté des chambres où sont hospitalisés ses patients, dont certains sont en chimiothérapie. Car la dame de la chambre 4 est loin d'être la seule à devoir s'emmitoufler. C'est le service entier qui est exposé aux courants d'air glacials et, selon le praticien, « d'autres services du bâtiment, notamment la chirurgie digestive, sont dans le même état ». Quant à cet été, « nous avons enregistré 41oC dans une chambre. A cette époque, il n'y avait pas de ventilateurs disponibles... »
Le lanceur d'alerte a reçu de nombreux soutiens
A l'AP-HP, ce courriel, rendu public, a jeté un sérieux froid tout en suscitant de nombreux messages de soutien au lanceur d'alerte : « Beaujon est loin d'être un cas isolé. Quand on voit l'état déplorable de certains services à Avicenne, Garches, Cochin, on a honte, on a envie de hurler », remarque Bernard Granger, psychiatre à l'hôpital Tarnier à Paris (VIe) et défenseur de l'hôpital public.
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Beaujon et Bichat sont promis à la fermeture. A l'horizon 2025, c'est un tout nouvel établissement, l'hôpital Nord, qui les remplacera. En attendant, à l'AP-HP, on reconnaît une situation inextricable : « L'hôpital Beaujon, ouvert en 1935, connaît des difficultés techniques récurrentes, en particulier pour le chauffage l'hiver et la climatisation l'été. »
Mercredi, alors qu'il gelait à pierre fendre et que l'aile nord était battue par les vents froids, « les pièces sont restées difficiles à chauffer, bien que le chauffage ait été au maximum », poursuit-on à l'AP-HP, tout en soulignant que « ces enjeux énergétiques font partie des raisons qui rendent impossible toute réhabilitation des bâtiments existants ». En attendant, les malades du service de gastro-entérologie souffrant du froid ont été secourus « dans les minutes qui ont suivi l'appel du chef de service » précise-t-on.
Après son coup de gueule, le docteur a eu la divine surprise d'apprendre que son service serait « entièrement rénové » à partir du printemps prochain. Quant à la patiente de la chambre 4, « hier matin, elle allait bien », s'empresse-t-on de préciser à l'AP-HP.
Hauts-de-Seine : le coup de gueule d'un médecin a jeté un froid à l'hôpital de Clichy
À l'hôpital Beaujon de Clichy, un chef de service alerte sur les conditions de prise en charge d'une patiente : ruban adhésif fixé aux fenêtres, température très fraîche, pas de couvertures...
A Ouistreham s’écrit une nouvelle page de l’humanité, avec l’arrivée soudaine de jeunes soudanais l’été dernier. Si une partie de la population en appelle à la solidarité, des élus redoutent l'installation d'une jungle. Dans la ville, les gendarmes ont renforcé les contrôles…
Un feuilleton de Catherine Berra, Carole Lefrançois et Fabrice Uguen, montage: Emilie Desramé
Episode 1 : Du Soudan à la Normandie...
Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? D'où viennent-ils ? Ces jeunes soudanais n’ont aujourd’hui plus de famille, plus d’argent, pas de papier et aucun abris. Ils sont au moins une centaine à Ouistreham, dans le Calvados, mais avant d’arriver en Normandie, ils ont fuit la guerre notamment au Soudan du sud...
Intervenants :
Isabelle Mével, aidante - Maire-adjointe de Colleville-Montgomery (14)
Romain Bail, Maire de Ouistreham (LR)
Episode 2 : Une mobilisation de bénévoles face aux forces de l'ordre
Faute de mieux à Ouistreham, d'un côté, des bénévoles font leur possible pour s'occuper des migrants soudanais et de l'autre, la préfecture du Calvados renforce le dispositif policier pour leur interdire l'accès au port.
Même si les autorités prétendent le contraire, ces forces de l'ordre supplémentaires censées assurer la protection et la sécurité de la commune passent beaucoup de temps à des activités de contrôle d'identité et de répression, y compris envers les citoyens qui agissent en faveur du respect des droits humains.
Intervenants :
Romain Bail, Maire de Ouistreham (LR)
Marike Murlin, CAMO (Collectif d'Aide aux Migrants de Ouistreham)
Miguel Martinez, CAMO (Collectif d'Aide aux Migrants de Ouistreham)
Episode 3 : Des citoyens accueillent de jeunes migrants sous leur toit
Dans l'hiver rude, froid et humide de ce mois de février, il est insupportable pour de nombreuses personnes de voir de jeunes gens à la rue, jour et nuit. Alors, ils proposent, spontanément d'en héberger autant qu'ils le peuvent... Les bénévoles du Collectif d'aide aux migrants de Ouistreham ont réussi à mettre en place une chaîne de solidarité qui permet d'offrir un peu de répit aux jeunes migrants, un havre de paix, de chaleur et de réconfort.
Intervenants :
Isabelle Mével, aidante
Sophie Castellane, CAMO-Dodo
Guy Prigent, aidant
Mustapha, réfugié soudanais, 17 ans
Episode 4 : Politique et Médecine, à chacun sa réponse
La question des migrants est éminemment politique. Comment les accueillir, comment les traiter, comment les aider ? Questions de lois, d'équilibre, de relations internationales. Pour les uns, les migrants sont une menace. Pour les autres, ce sont des réfugiés de guerre que la patrie des Droits de l'Homme se doit de traiter avec dignité... Tous en tout cas se sentent concernés, mais quel est le mode d'emploi ? Chacun répond et agit en son âme et conscience.
Intervenants :
Sophie Börner, conseillère municipale, opposition de Ouistreham (EE-LV)
Romain Bail, maire de Ouistreham (LR)
Béatrice Pochat, bénévole Camo-Santé
Mustapha, 17 ans, migrant Soudanais
[Feuilleton] Ouistreham : la détresse des migrants
A Ouistreham s'écrit une nouvelle page de l'humanité, avec l'arrivée soudaine de jeunes soudanais l'été dernier. Si une partie de la population en appelle à la solidarité, des élus redouten...
On a vraiment un gouvernement de merde qui comme dit François Ruffin, préfère faire des chèques à des milliards d'Euros aux riches et non à ceux qui ont le mérite d'avoir cet argent...
En savoir plus sur http://www.les-infos-videos.fr/2018/02/paroles-de-soignants-en-maison-de-retraite.html#ja8pPrKidbexzHVK.99
Des brancards en file indienne dans un couloir et des malades qui s'impatientent. C'est un jour comme un autre à l'hôpital de Creil, dans l'Oise, au service des urgences. La journée commence, et déjà on manque de brancards : impossible d'installer tous les patients amenés par les ambulanciers, il faut attendre. Les urgences débordent : le chef de service Loïc Pen dénonce une situation intenable. Il passe de lit en lit, pas une minute d'arrêt. Beaucoup de ses patients vont devoir être hospitalisés, mais il n'y aura pas de place pour tout le monde. Économie oblige, une centaine de lits a été supprimée l'an passé dans cet hôpital et tous les services sont engorgés. Les documents l'attestent : quasiment aucun lit de libre. Les urgentistes gardent les patients qu'on peut mettre ailleurs, mais le personnel est sous tension.
1,5 milliard d'économies en 2017
Dans les couloirs, les brancards s'entassent, toujours plus de monde, les malades se sentent abandonnés. Face au manque de personnel et de moyens, la sûreté des patients est-elle assurée ? La question se pose. Les médecins n'ont pas le sentiment d'être entendus par les gouvernements qui se succèdent, il y a du découragement. L'an passé en France, il a été demandé à l'hôpital de faire 1,5 milliard d'économies. Ce soir à Creil, des dizaines de patients dormiront encore dans les couloirs des urgences.
Santé : l'hôpital aux urgences
Le gouvernement s'attaque à un nouveau chantier cette semaine, celui de l'hôpital public qui manque aujourd'hui d'effectifs et de matériels. Les équipes de France 3 sont allées à l'hôpital d...
https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/sante-l-hopital-aux-urgences_2609210.html
Les habitants du Haut Nivernais et du sud de l’Yonne seraient obligés de faire 60 à 90 minutes de voiture pour se rendre aux urgences.
Les urgentistes appellent « nuit profonde » cette période qui s’étale entre minuit et 8 heures du matin… Trente maires de Clamecy et de ses environs rendront leur écharpe jeudi pour contester la décision de fermer les urgences de nuit dans cette commune, qui draine un bassin de population important, en plein désert médical.
L’inquiétude des élus est d’autant plus grande que l’ARS, agence régionale de santé, pourrait aussi fermer les urgences de Decize (Nièvre), d’Avallon et de Tonnerre (Yonne) dans le cadre du projet régional de santé 2018-2022 qui sera adopté en juin. Faute de personnels urgentistes, l’ARS doit réorganiser le schéma des urgences à l’échelle de la région Bourgogne Franche-Comté. Les unités totalisant moins de 11 500 passages annuels seraient sacrifiées.
Obligés à de longs trajets jusqu’à Nevers, Auxerre ou Cosne
Par ce coup d’éclat, les élus et des habitants veulent attirer l’attention sur le fait que, faute de médecin à même de répondre aux urgences, les patients du Haut Nivernais et du sud de l’Yonne seront obligés de se déplacer vers Nevers, Auxerre ou Cosne, à une heure de route, voire une heure trente. L’hôpital de Clamecy est situé à plus de quarante-cinq kilomètres de l’hôpital d’Auxerre, et à plus de 70 km de celui de Nevers. Et les sapeurs-pompiers – en majorité volontaires, donc travaillant de garde en plus de leur travail — seront débordés par les longs trajets.
En attendant la venue de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, à Nevers, le 1er mars prochain, à laquelle les élus ont prévu de s’adresser, les élus iront jeudi soir, collectivement, aux urgences demandant à être soignés pour « syndrome post-traumatique lié à la fermeture des urgences de nuit ». Vendredi, ils défileront dans les rues de Clamecy. Les commerces devraient baisser rideau en signe de solidarité.
Source: leparisien.fr