Burn-out des professionnels de santé: «Tentative de suicide», «manque de sommeil» et «pression», des internautes témoignent....
TÉMOIGNAGES - Les internautes qui travaillent dans le secteur médical confient leur épuisement, leur agacement...
Infirmière ou chirurgien, en hôpital ou en libéral, l’épuisement n’épargne aucun des métiers du monde hospitalier. Pointé par L’union française pour une médecine libre (UFML), le burn-out des professions médicales est l’occasion d’un «mardi noir». Sollicités par 20 Minutes, les internautes ont été nombreux à envoyer leurs témoignages.
>> Professionnel de santé, vous êtes en situation de dépression ou d'épuisement à cause de votre travail? Continuez à nous raconter votre situation dans les commentaires ci-dessous ou via contribution@20minutes.fr
Véro, 52 ans, aide-soignante dans un établissement pour personnes âgées: «Je ne dors plus qu’avec des cachets»
«Manque de personnel, manque de reconnaissance, ras le bol général, direction bornée qui siège dans son bureau. Souffrance, épuisement. J’ai 15 toilettes à faire en quatre heures soit 16 minutes par résident. On accueille des personnes en fin de vie car il "faut remplir". Il faut faire manger deux résidents à la fois par manque de temps et les manipulations et transferts fauteuils / lits à faire seule. Où est le respect de la personne âgée? Bien entendu, on a les familles sur le dos, mécontents et il y a de quoi. Je déconseille ce métier à aux plus jeunes. Je ne dors plus qu’avec des cachets, j’ai mal au dos et je pars au travail à reculons.
Laura, 25 ans, infirmière en milieu psychiatrique: «On réduit les effectifs au détriment du soin»
«Une de mes collègues a dû être mise sous antidépresseurs, un autre a tenté de se suicider, une vient tout juste de faire un burn-out. Lorsqu'on travaille dans le milieu de la santé ça a un côté gratifiant, mais la réalité du terrain fait qu’on l’oublie vite. Les horaires instables nous limitent au niveau familial ou social, je ne travaille pas un week-end complet toutes les six semaines. Ça épuise l’organisme. Il y a aussi l'insécurité et la violence, combiné à la pression mise par la hiérarchie, les patients ou les familles, sans oublier leur manque de respect quotidien. La prise en charge des patients est de moins en moins bonne car on réduit les effectifs pour faire des économies, on augmente les lits dans les services pour plus de rendement, on multiplie le travail papier pour se couvrir en cas de plainte, tout cela au détriment du soin. Alors quelle solution? Pour moi ça a été de consulter un psy en dehors de mon travail, la prise d'un traitement anxiolytique en cas de besoin et d'hypnotique pour retrouver un rythme de sommeil, mais je réfléchis fortement à une reconversion.»
Sophie, orthophoniste en zone rurale: «Un matin on ne peut pas sortir de son lit et on demande pourquoi»
«Seule dans mon cabinet j'effectue des journées de dix heures auxquelles il faut rajouter les taches administratives nombreuses et variées. Il est très stressant , en plus de mes heures , de devoir faire face à une demande démultipliée pour lesquelles je ne peux faire face et arriver à expliquer à des parents désemparés que je ne pourrais pas donner suite avant un an. La situation empire chaque année un peu plus, nombre de collègues partent pour des secteurs moins chargés et je reste dubitative quant aux années qui viennent sur l'offre de soins. Tous les jours je pense qu'il faut que je tienne, que je continue, que ça ira mieux après mais en fait combien de temps peut-on tenir à ce rythme? Je suis maman de trois enfants et l'impression très nette de passer à côté d'eux quand je pars à 7h le matin et rentre vers 21h , nos communications se font par SMS , c'est moderne mais non satisfaisant. Le burn-out n'est pas loin. Pour avoir connu un épisode il y a quelques années , je sais que ça ne prévient pas , un matin on ne peut pas sortir de son lit et on se demande pourquoi. A l'époque l'hospitalisation a été indispensable et obligatoire.»
Dans son rapport annuel 2014, la Cour des comptes critique la réalisation et le fonctionnement du pôle femme-enfant, ouvert en 2009 au CHU.
Dans son rapport annuel du 11 février 2014, la Cour des comptes consacre une trentaine de pages aux partenariats privé-public du plan Hôpital 2007 avec ce jugement sans ambages : « Une procédure mal maîtrisée. »
Les magistrats comptables ont examiné la vingtaine d’opérations réalisées en France selon la procédure du partenariat public privé À Caen, la société Quille et la banque ABN-Amro ont réalisé le pôle mère enfant et le CHU paie depuis 2009 un loyer qui sera versé jusqu’en 2034.
Des conflits divers
Le contrat qui lie les deux parties a beau avoir fait l’objet d’une longue préparation, il est loin d’être parfait. Selon la Cour des comptes, « les contrats ne couvrent pas suffisamment la diversité des conflits pouvant survenir sur une période de 18 à 30 ans. Le litige opposant le CHU de Caen à son constructeur (Quille-ABN-Amro), en est un exemple. Il porte sur une modification d’une petite partie du bâtiment pour l’installation d’un service de chirurgie ambulatoire, non prévu dans le programme. Le constructeur considère que les termes du contrat lui permettent de refuser les modifications demandées. »
Modifier le bâtiment : compliqué
En clair, le locataire, qu’est le CHU, ne peut modifier les lieux comme il le souhaiterait. « Plusieurs opérations, indique Angel Piquemal, directeur du CHU dans sa réponse à la Cour des comptes, font l’objet d’un litige relevant de défaut de conception du programme : mise en conformité du secteur stérile d’oncohématologie pédiatrique, mise aux normes du lactarium et du secteur logistique. Le projet de la chirurgie ambulatoire s’est rajouté compte tenu de l’évolution de l’offre de soins du CHU. Le point commun de toutes ces opérations est leur faible montant (moins de 50 000 €) et la durée nécessaire à leur mise en œuvre (12 à plus de 24 mois). »
La conclusion prochaine d’avenants au bail initial doit permettre au CHU de résoudre la difficulté juridique à faire évoluer l’ouvrage. « Néanmoins, sa gestion demeurera d’une grande complexité au plan financier et administratif », regrette le directeur.
Source: Ouest-France
Le rapport de la Cour des Comptes c'est ici
PARIS, 13 février 2014 (APM) - La députée Annie Le Houérou (apparentée PS, Côtes-d'Armor), devrait déposer "avant l'été" une proposition de loi rendant facultative l'adhésion à l'ordre infirmier, a déclaré mardi la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, lors de journées organisées à Paris par la CFDT santé-sociaux.
Annie Le Houérou préside depuis janvier 2013 un groupe de travail interne au groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) de l'Assemblée nationale consacré à l'ordre infirmier, et notamment à la question d'une éventuelle adhésion facultative, rappelle-t-on (cf APM NCPLD001).
La fédération CFDT santé-sociaux a organisé des "journées CHU" mardi et mercredi, avec des responsables de ses sections de CHU et de ses syndicats départementaux, a-t-elle rapporté dans un communiqué mardi soir. Ces journées n'étaient pas ouvertes à la presse, note-t-on.
Mardi matin, Marisol Touraine, ainsi que le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, et la secrétaire générale de la CFDT santé-sociaux, Nathalie Canieux, "ont échangé avec les militants sur la place des CHU dans la stratégie nationale de santé", selon le communiqué.
Il indique que la ministre a notamment été interpellée sur la problématique de l'ordre infirmier et rapporte certains de ses propos.
L'APM s'est procuré une vidéo de cette séquence. "Sur l'ordre infirmier (...) la situation est évidemment inacceptable", a déclaré Marisol Touraine. Elle avait déjà affirmé à plusieurs reprises son souhait d'une adhésion facultative pour les infirmiers salariés, tout en affirmant que la décision devait revenir au Parlement, qui a créé l'ordre fin 2006 (cf APM ABPJO001).
Annie Le Houérou "va déposer une proposition de loi très prochainement". Elle "devrait [...] aller dans le sens [...] du fait qu'on ne rendrait pas obligatoire l'adhésion à l'ordre, qui est probablement la démarche la plus simple", a poursuivi la ministre.
"Sur le plan juridique, les choses [...] sont un peu compliquées, parce que vous [la CFDT, ndlr], vous voyez uniquement la question de l'adhésion à l'ordre, mais il y a une situation financière qui risque d'engager l'Etat, et donc c'est pour ça qu'on ne peut pas aussi simplement que ça basculer...", a-t-elle continué.
Elle a aussitôt précisé ce qu'elle entendait par "engager l'Etat". "Ce n'est pas une question de mettre de l'argent ou des millions, [mais] il y a des gens qui travaillent dans cet ordre. Et donc, moi, je veux bien que vous me disiez qu'un plan social à l'ordre infirmier, c'est secondaire, mais je m'en préoccupe aussi."
La CFDT santé-sociaux fait partie d'une large intersyndicale opposée aux ordres, qui a axé ses revendications sur la demande d'une adhésion facultative. Elle associe également les fédérations santé-sociaux CFTC, CGT, FO, SUD et Unsa et le Snics-FSU, rappelle-t-on.
"Je crois que normalement, la proposition de loi devrait être déposée, pour ce qui concerne l'ordre infirmier" (...) "dans les semaines qui viennent, ou les mois, en tout cas avant l'été", a ensuite déclaré Marisol Touraine. "Et je n'ai pas de doute qu'elle sera votée", a-t-elle ajouté, suscitant des applaudissements dans la salle.
Un point d'étape du mouvement au Centre Hospitalier de Novillars.
La semaine dernière un atelier de confection de banderoles, panneaux, affiches a été organisé. Y ont participé 6 militants de la CGT et deux de SUD (no comment...).
Cela a été un moment très sympa et non-sectaire.
Il faut toutefois noter que TOUTES les idées, lors de ce mouvement, viennent de l'équipe de SUD de l'hôpital.
L'hôpital est maintenant couvert de banderoles - dont je vous joins quelques photos, peut-être ai-je déjà envoyé certaines.
Un de nos copains à réalisé plusieurs thèmes d'autocollants qui sont actuellement collés par dizaines partout dans l'hôpital (voir également en pièce jointe)
Un copain de SUD (le même que pour les autocollants) a organisé une mini-AG, interprofessionnelle de 15 personnes dans son unité. Les salarié(e)s ont décidés plusieurs actions du type : non-utilisation de l'informatique, comme s'il était en panne, affiches, participations aux actions ci-dessous, etc. Le tout le plus démocratiquement possible. Une autre copine a suivi son exemple dans une autre unité.
La Commission Médicale d’Établissement a voté, à l'unanimité moins trois abstentions, pour la suppression des 8 jours de RTT du personnel non médical ce qui a littéralement électrisé le personnel de l'hôpital.
Nous abordons une semaine d'actions.
Mardi 18 nous bloquons les grilles durant deux heures de 9h à 11 h (merci à Caen, pour l'idée) avec vitabri, sono, café... Pour voir si ultérieurement on ne pourra pas le faire plus longtemps et pour tester la détermination des agents qui seront présent(e)s.
Jeudi 20 : rassemblement à l'ARS à Besançon. Il devrait y avoir du monde. Nous en avons appelé aux deux hôpitaux les plus proches géographiquement et professionnellement de Novillars : le CHRU de Besançon et l'hôpital psy de Dôle (St. Ylie). Il y a eu deux canaux de prise de contact :
Par le biais syndical (SUD n'est pas présent à St. Ylie), la CGT de Novillars est allé voir la CGT de St. Ylie.
Le même jour nous (SUD) sommes allé(e)s à trois dans les unités de St. Ylie avec un tract signé du personnel en lutte de Novillars pour appeler directement les gens à venir se joindre à nous devant l'ARS. Nous avons été bien accueilli mais nous sommes bien conscient(e)s que c'est un acte symbolique, vu que la CGT de St. Ylie - hôpital qui va subir dans les semaines qui viennent le même genre d'attaques que Novillars et qui est actuellement "audité" - n'a rien fait pour inciter le personnel à se mobiliser. On pense donc que seule une délégation va venir à l'ARS de Besançon, jeudi 20, ce qui n'empêchera pas les bureaucrates syndicaux (à ne pas confondre avec les militant(e)s CGT et FO) de vouloir être reçu(e)s par l'ARS, voire de nous donner des leçons. Il va nous falloir être stratégiques.
Ensuite l'après-midi nous prévoyons une AG de débriefing. On ne sera pas nombreux(ses) mais ce sera l'occasion d'appeler dès le lendemain au blocage du comité de pilotage qui se réunira à l'hôpital avec l'ARS, le cabinet d'audit, la direction et les médecins. Et aussi pour relancer le mouvement par une AG mi-mars.
Nous (SUD) nous heurtons à une ambiance non explosive ce qui permet à un dirigeant de la CGT, très lié au parti socialiste local et régional et donc très très modéré de manœuvrer pour systématiquement tenter de refroidir les ardeurs.
Nos idées sont toutes reprises sauf celle de bloquer les instances. Mais on ne désespère pas !
En attendant, il y a une ambiance de lutte qu l'on se doit de faire durer car l'application de la lettre de cadrage de l'ARS est prévue pour le 1er janvier 2015 et c'est loin !
Inutile de vous dire que tous les conseils seront les bienvenus...
A+
Norbert (25)
Les faits (Ouest-France):
Une jeune femme hospitalisée à l’Établissement public de santé mentale (EPSM) de Caen a mis le feu au matelas de sa chambre, vendredi soir.
Une patiente âgée de 30 ans a mis le feu au matelas de sa chambre, vendredi, vers 20 h 30, à l’Établissement public de santé mentale (EPSM), dans le quartier du Bon-Sauveur, à Caen (Calvados).
Les pompiers ont réussi à circonscrire l'incendie. Légèrement intoxiquée par la fumée, la jeune femme a été emmenée au CHU. Une vingtaine d’autres patients du Bon-Sauveur ont été transférés dans un autre bâtiment.............l
Toutes ressemblances avec des hôpitaux en lutte ne serait pas une coïncidence............