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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 18:25

L'hôpital public doit faire des économies drastiques. Premiers touchés? Les agents de nettoyage, de restauration, de blanchisserie, ces petites mains qu'on ne voit même pas. Entre renforcement de la productivité et volonté de réaliser des économies, l'hôpital précarise ses agents de services hospitaliers (ASH) comme les agents recrutés au sein d'entreprises privées, chargées de l'externalisation de ces services. Enquête chez ces “agents de l'ombre”.

© Juliette Robert

© Juliette Robert

150 millions, c'est le montant des économies que doit réaliser l'AP-HP pour l'année 2013. Une somme énorme qui accentue encore le sentiment de “casse” sociale chez les fonctionnaires de santé.

Au premier plan, les Agents de Services Hospitaliers, les catégories C, les sans grande qualification, sont les premiers à souffrir de cette politique, qui vise selon la CGT à “supprimer 1000 emplois supplémentaires.” Mais cette situation dépasse largement la capitale et s'applique à l'ensemble du territoire.

Flore, la trentaine, est ASH depuis plus de 5 ans à Toulouse, à l'hôpital des enfants. Elle s'y occupe du ménage. Son expérience est celle de beaucoup d'autres ASH. “Quand je suis arrivée, il y avait de la solidarité dans l'équipe. Mais rapidement, on a senti une pression sur nous, on a eu des évaluations mais sans aucune explication de la part de la direction. Et constamment ce sentiment d'être surveillée, de quelqu'un qui repasse derrière nous pour vérifier le moindre grain de poussière. Récemment, une collègue m'a raconté que la cadre de santé est passée après moi, pour vérifier que je n'avais pas oublié le derrière des portes battantes... Il y a des vérifications sur la quantité de Manugel que l'on utilise, les cadres de santé font de petites marques pour vérifier les doses, ce genre de choses.”

Ce quotidien, cette pression, elle en a assez bien sûr. Sans compter “le manque de reconnaissance » sociale. “Souvent, on ne nous dit même pas bonjour ou merci. C'est comme si on devait toujours être à disposition, alors que l'on peut être occupée, ou en pause”, s'insurge-t-elle. Comme beaucoup de ses collègues, elle a aussi peur d'être bougée de site, si les relations avec le cadre de santé sont mauvaises, “d'être punie.”

L'une de ses collègues en a fait les frais, elle a été mutée ailleurs. Les rumeurs d'externalisation de certaines surfaces de nettoyage qu'elle a entendues l'année dernière, ne sont pas là pour la rassurer pas non plus, le nettoyage de la maternité étant déjà complètement externalisé. Côté salaire, Flore gagne 1344 euros nets, mais peine à joindre des deux bouts. “Avec un enfant en bas âge et une maison à payer, heureusement que je ne suis pas toute seule, sinon je ne m'en sortirais pas. La plupart de mes collègues ASH sont obligés de vivre à deux ou en coloc. L'une d'entre elles en fin de mois ne mange même que des pâtes pour avoir de quoi acheter des menus équilibrés à son fils”, raconte-t-elle, compatissante. Et inquiète.

L'argument de la sécurité de l'emploi en tant que fonctionnaire n'est plus suffisant, avance Joran Jamelot, aide-soignant et syndicaliste CGT à l'Hôpital Européen Georges Pompidou. Cette “sécurité de l'emploi” ne compense plus les évolutions d'un métier qui se précarise, au point que les salaires ne sont plus suffisants pour trouver un logement décent. Il y a quelques années, les catégories C sans concours commençaient à 115% du Smic, aujourd'hui, ils commencent à 98% du Smic, avant l'octroi de l'indemnité différentielle. Preuve qu'à charge de travail égale, le salaire ne suit plus.

Yann Guittier, membre de la CGT à l'Hôpital Debré à Paris, le confirme : en terme de logement, “les catégories C sont dans la galère, c'est la régression sociale.” Lui-même connaît des collègues qui sont à la rue. “C'est alors le recours au système D, à la famille, mais les gens n'en parlent pas.”

La raison? Les conditions de plus en plus compliquées pour pouvoir bénéficier du patrimoine de l'AP-HP qui met normalement des appartements à disposition des fonctionnaires les plus modestes pour les attirer face aux loyers prohibitifs et des attributions locatives qui ne profitent pas toujours à ceux qui en auraient le plus besoin.

Vers une externalisation croissante des services de l'hôpital?

Au cœur des transformations voulues par la politique actuelle d'économies, l'externalisation croissante des services de blanchisserie, bio-nettoyage ou autre restauration, tient un rôle primordial. Des services autrefois réalisés au sein même de l'hôpital, sont désormais réalisés par des sociétés extérieures privées.

“Le choix de l'externalisation se fait au cas par cas selon les établissements. Mais la courbe est régulièrement croissante”, explique Yves Gaubert, responsable du pôle budget et finances de la Fédération Hospitalière de France (FHF). Les motivations “peuvent être économiques, afin de ne pas avoir à assurer les variations, les ressources si les activités baissent, pour s'éviter des frais fixes de fonctionnement”, précise-t-il.

L'exemple de l'HEGP l'illustre. La collaboration avec la société privée Elior Restaurations se poursuit et se développe, même, depuis cette année. “Nous avons de nouveau remporté l'offre de marché. Chaque marché nécessité de s'adapter, de trouver les spécificités. Une demande nouvelle nous a été formulée cette année : celle d'assurer la liaison froide des repas vers deux établissements, Corentin Celton et Vaugirard. Avant, cela se faisait sur place. Mais deux cuisines ont fermé sur place à cause de la vétusté du matériel” explique Luc Lebeaupain, en charge du pôle restauration du groupe. Il avance aussi qu'Elior est très bien placé vu sa connaissance du terrain et son expertise repas gériatrie.

”Nous proposons la meilleure qualité au meilleur prix”, équation possible grâce à “l'optimisation et des enjeux de productivité, des équipes formées pour avoir les meilleures compétences et des achats de nourriture effectués en grande quantité”. Selon lui, la volonté de l'HEGP, c'est de “vouloir se reconcentrer sur leur coeur de métier, le soin, et déléguer les activités annexes”.

Loin de ces propos rassurants, Yann Guittier tient lui un discours alarmant sur les conséquences pour les ASH. “Mobilité, changement de poste sans raison, absence de réembauche, on les bouge de services en services, horaires inadapté, pression d'en faire toujours plus,” lâche-t-il.

La capitale n'est pas une exception. “A l 'hôpital de Toulouse, sur 80 salariés, il n'y a plus que 20 titulaires », lâche Ghislaine Raouafi, du pôle santé de la CGT. « Pour optimiser les ASH, on les a sortis, ils sont partis, ils ont été mutés, ils deviennent minoritaires. Les CDD sont renouvelés de 3 mois en 3 mois. Par exemple, on laisse un ou deux plombiers, et pour le reste, on fait intervenir des sociétés privées. Du coup ces employés ont les connaissances mais pas le matériel nécessaire, ils sont déqualifiés”, affirme-t-elle, dénonçant la précarisation du métier. Flore, l'ASH de Toulouse, en parle aussi. “Depuis 3 ans, mes collègues sont contractuelles, mais ce n'est pas légal. Seulement, elles ont trop peur d'aller gueuler pour dire que ce n'est pas normal”, lâche-t-elle.

Externalisation et pression

La Pitié-Salpêtrière aussi tend à externaliser de plus en plus. L'hôpital est passé de 80% de surface de nettoyage traitée par la société Challancin, à 95%. “La tendance est croissante », confirme Mohamed Benkir, en charge du pôle hôpital de la société privée. « Notre plus gros marché : à St Denis, nous sommes passés de 2 agents à 22 agents. Trois critères convainquent les hôpitaux de faire appel à nous : le budget, la rentabilité et la cadence du prestataire qui n'est pas la même (que celle des ASH, ndlr), centralisée sur tout le bio-nettoyage, plutôt que de mettre une équipe interne polyvalente qui va faire autre chose que son coeur de cible”, poursuit-il.

Les relations entre hôpital public et les sociétés privées sont donc interdépendantes, avec une grosse exigence de qualité de la part des établissements hospitaliers, M. Benkir évoquant « un cahier des charges très strict.” En filigrane, il faut comprendre un niveau d'exigence que “subissent” de plein fouet les employés de ces sociétés. En 2011, une employée de Challancin a tenté de se suicider sur son lieu de travail, à l'hôpital Robert Debré. La direction de Challancin a nié tout lien avec les conditions de travail, mais selon certains témoins, la pression était trop forte, et une dispute avec son employeur aurait été la goutte de trop.

Car de l'autre côté de la barrière, chez ces employés recrutés en remplacement des ASH dont les postes n'ont pas été renouvelés ou ont été déplacés, la rentabilité aussi est le maître mot.

“Ce que nous proposons aux hôpitaux, c'est une manière différente de travailler. Ils sont habitués à des journées de travail entières, et nous nous proposons des horaires 6 ou 7 heures jusqu'à 14h, et plus personne après. Il faut donc vendre une autre idée de l'organisation du travail”, explique M. Benkir. « Dans le cas où les résultats ne sont pas satisfaisants, nous pouvons être sanctionnés”, reconnaît-il.

Et ces sociétés dont le chiffre d'affaire se base en partie sur les hôpitaux n'ont pas intérêt à perdre le marché. La concurrence est rude. Ghislaine Raouafi, de la CGT, confirme cet éclairage. “Quand l'hôpital externalise, les conditions de travail ne sont pas meilleures. Si l'entreprise privée en vient à perdre le marché, ils sont simplement licenciés. C'est dramatique dans tous les cas”, avance-t-elle.

Sur son site internet, Challancin vante son taux d'accident du travail inférieur à la moyenne dans la profession, Elior Services (la branche nettoyage de Elior, ndlr) met l'accent sur le côté humain de l'emploi, affirmant “valoriser les hommes”, lutter contre la discrimination et favoriser la diversité. En effet, nombre des employés de ces sociétés sont d'origine étrangère, parlant parfois à peine français, comme le reconnaît M.Benkir. Dans ces cas-là, Challancin propose des fiches avec des dessins pour former les agents à leurs responsabilités. Elior Restauration annonce proposer une majorité de CDI à ses agents, mais à quel prix? Horaires décalés, salaires très bas, temps de transport qui atteint parfois les 5 ou 6 heures quotidiennes, le CDI ne fait pas toujours rêver.

Flore, ASH à Toulouse, dénonce elle aussi les conditions de travail des employés d'entreprises privées. Dans son hôpital, le nettoyage de la maternité a été complètement externalisé. Et elle est témoin de la cadence de travail de ses “collègues”. “En externe, elles sont très surveillées. Elles ont 3 minutes chronomètre en main pour faire une chambre. Chaque mètre carré en moins est retiré sur le salaire par une pénalité”, explique-t-elle. Conséquences : il faut aller plus vite, mais dans des salles niveau 3 ou 4, là on ne plaisante pas avec l'hygiène, quand la vie d'un enfant en dépend éventuellement. Elle et ses collègues sont bien décidées à “récupérer la maternité” et à inverser la tendance.

Compétition entre personnel?

Au niveau du personnel, les choix d'externaliser ne sont pas sans conséquences. “Cela peut induire des incompréhensions”, reconnaît pudiquement Yves Gaubert, évoquant toutefois la mission théorique de reclassement des hôpitaux. “Si par exemple, la blanchisserie d'un établissement ferme, on peut reclasser quelqu'un comme brancardier. Si le service de restauration ferme, alors on peut utiliser ce personnel pour le recyclage des repas », imagine Yves Gaubert. A son souvenir, il n'y a pas d'exemple où l'on a fait “basculer une activité qui se serait traduit par des licenciements abusifs", affirme-t-il, comme dans une volonté d'apaisement.

Luc Lebeaupain, qui officie sur l'HEGP parle de son expérience. “On veut que ça créé le moins de trouble possible”, reconnaît-il. Et affirme lui que les “salariés restent sur le site que ce soit un prestataire ou un autre. Le personnel reste le même.” Les ASH supprimés sont quant à eux “redéployés sur d'autres métiers, on réorganise globalement le fonctionnement du centre hospitalier”.

La direction de l'HEGP n'a pas souhaité répondre à notre demande d'interview. Mais dans sa lettre de cadrage 2013, la Directrice générale parle de la nécessité “d'identifier des marges de manoeuvres dans la perspective des efforts d'efficience nécessaires sur l'année 2013.” Autrement dit, comment faire travailler plus en payant moins. Les ASH, invisibles pourtant indispensables de l'hôpital, “éléments interchangeables, car peu qualifiés, nombreux, qui travaillent dans des conditions proches de l'usine”, comme le dit la directrice d'une maison d'information professionnelle (MIP) de Bourgogne, interrogée pour les besoin de l'enquête, sont en première ligne pour tomber. De la chair à canon sociale?


Delphine Bauer

 

Retrouvez cet article en PDF ici

Source: Actusoins

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Published by sud-chu-caen
24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 09:54

 

Cliquez sur la bande des trois, ci dessous, pour lire le document en PDF

 

 

SUD le syndicat qui dit NON (intro)

SUD le syndicat qui dit NON

SUD le syndicat qui dit NON (2)

SUD le syndicat qui dit NON (3)

 

 

 

 

Copie de hollande-ortf-4

Inspiré d'après FAUJOUR et d'après l'actualité

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Published by sud-chu-caen
24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 09:31

 

 

Cliquez sur l'image ci dessous pour lire le tract en PDF

 

1er mai (1)

1er mai (2)

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Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 18:22

Madame la Ministre,

 

Il y a un an, jour pour jour, celui qui vous a nommée, sur proposition de Jean-Marc Ayrault, à la fonction de Ministre des affaires sociales et de la santé, réalisait à La Seyne-sur-Mer, pour le premier tour de son élection, son meilleur résultat parmi les 50 plus importantes communes du Var. La gauche, dans son ensemble, obtenait un score 8% supérieur à celui du département, en progression de 4% par rapport à 2007, et confirmait, après les élections locales, dans ma commune, sa place de première force.

 

Les élections législatives de juin dernier corroboraient cette réalité, plaçant, toujours dans ma commune, notre candidat, le docteur Ladislas Polski, dont j'étais le suppléant, en tête aux premier et deuxième tours.

 

Ces élections se sont déroulées dans une période qui suivait de quelques semaines la dramatique fermeture, engagée par le gouvernement Fillon, de la maternité de La Seyne-sur-Mer, seule maternité publique pour les 200.000 habitants de l'Ouest toulonnais. Des milliers de mes concitoyens avaient accompagné, des mois durant, mon combat contre cet aberrant projet, inacceptable au regard des simples valeurs républicaines d'égalité, en l'occurrence d'égalité territoriale et sociale.

 

touraine seyneNul doute que l'engagement public de François Hollande, ici, à La Seyne, en votre présence, soutenant ma lutte et celle de notre peuple, quelques mois auparavant, aura compté dans le score qu'il a réalisé dans cette commune. Je le cite, mais vous vous en souvenez sûrement : "Nous ferons en sorte de permettre qu'il y ait toujours, ici, des accouchements".

 

Un an a passé. Et il ne s'est rien passé. Et souffrez, Madame la Ministre, que je déplore aujourd'hui que vous en portiez vous-même l'entière responsabilité. Oui, je mesure mon propos en vous disant que vous avez trahi la parole donnée par celui qui est devenu Président de la République et vous a appelée aux hautes fonctions que vous exercez.

 

Après votre prise de fonction, votre cabinet m'a poliment écouté. Les mois ont passé sans aucun signe d'une volonté de votre part de donner corps aux propos de François Hollande. Deux parlementaires vous ont questionnée, sans que vous n'ayiez daigné leur répondre. Le conseiller du Président chargé des relations aux élus locaux a saisi sans succès vos collaborateurs. Devant votre silence assourdissant, j'ai moi-même plaidé auprès de vos collègues ministres de l'égalité des territoires, de la ville, de la fonction publique, comme auprès des cabinets du Premier Ministre et de vos autres collègues ministres de l'intérieur et des personnes handicapées, pour que vous soit rappelée la feuille de route que le Président vous a donnée, à La Seyne et pour La Seyne, devant sa population rassemblée.

 

Las, vous semblez considérer ce peuple d'un territoire de la République avec un souverain mépris. Vous avez même opté, faisant fi des usages républicains et de la démocratie qui m'a confié la charge de représenter ma population, pour me considérer persona non grata en votre ministère, puisque, il y a quelques semaines, vous n'avez accepté de recevoir une délégation de l'association des maires "Ville et banlieue", qui défendent les plus humbles de nos territoires urbains, qu'à l'expresse condition que je ne fasse pas partie des délégués. Le nouveau directeur de l'Agence régionale de la santé de PACA, quant à lui, n'a jamais daigné répondre à ma demande d'audience formulée les jours qui ont suivi sa nomination en décembre 2012, il y a près de cinq mois. Sur ordre ?...

 

La population de l'Ouest toulonnais est aujourd'hui en attente. Après sa maternité et la chirurgie, elle est dans la crainte que d'autres services de son hôpital public, comme les urgences, ne disparaissent à leur tour, et que le dernier établissement hospitalier local de secteur 1, sans dépassement d'honoraires, une clinique mutualiste, ne ferme aussi. Mais ce peuple méditerranéen ne désarme pas, il attend avec impatience la décision de la justice administrative que j'ai saisie en son nom, et est prêt à agir comme il l'a été face au précédent gouvernement.

 

Sachez que je suis à ses côtés, pour l'offre de service public qui lui est due, et parce que je veux qu'il conserve la confiance qu'il a placée en François Hollande, porteur des valeurs de fraternité et d'égalité qui fondent et font la force de notre République, mais que, vous, vous foulez manifestement du pied, les sacrifiant sur l'autel d'une rentabilité incompatible avec l'esprit du service public.

 

Je ne pense pas que le silencieux cynisme que vous opposez à des milliers de nos concitoyens ait quelque lien avec le fait que vous avez les mêmes initiales que feue Margaret Thatcher, de son vivant grande spécialiste du genre, mais il est certain je n'accepterai jamais qu'une ministre socialiste puisse se comporter ainsi en... dame de fer.

 

J'attends encore et toujours de vous que le simple bon sens républicain prévale.

 

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l'expression de ma haute considération.

 

Marc Vuillemot

 

Maire de La Seyne-sur-Mer

 

Vice-président de Toulon Provence Méditerranée

 

Conseiller régional de PACA

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Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 19:25

L’homophobie nuit gravement à la santé

Contre la discrimination, pour le respect d’une sexualité choisie

 

Le Syndicat de la Médecine Générale s’associe aux organisations démocratiques et aux associations de défense des droits des personnes victimes de discriminations, et en particulier le mouvement LGBT pour appeler à la vigilance et la solidarité contre les violences faites aux personnes lesbiennes, gays, bi et transsexuelles et contre les discriminations dont elles sont l’objet.

 

Le SMG s’inquiète de la multiplication des agressions de personnes homosexuelles témoignant du développement d’un climat de haine similaire à de la haine raciste.

 

Le SMG s’inquiète de difficultés croissantes rencontrées dans leur entourage et dans la société par les personnes LGBT pour faire reconnaître leur sexualité et leurs droits.

 

Le SMG s’inquiète de la remise en cause de l’égalité des droits des personnes concernées et des problèmes de santé que cela occasionne : suicides plus fréquents, prises de risque, difficultés à se faire dépister et soigner.

 

Le SMG s’inquiète de la lenteur à la régularisation des droits à la succession, à la parentalité et à l’aide à la procréation pour les personnes LGBT, entravant leurs possibilités de mener la vie avec les personnes qu’ils ont choisies et à offrir une vie normale à leurs enfants.

 

Le SMG engage les soignants et les citoyens à développer la plus grande vigilance vis-à-vis de l’homophobie, au même titre que vis-à-vis du racisme ou de toute violence à l’encontre de minorités persécutées. Et à développer toutes les sortes de solidarités possibles pour les soutenir dans leurs revendications d’égalité des droits.

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Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 19:20

Bravo à nos camarades de SUD collectivités territoriales !

 

 

Résultats à chaud, Sud 1er partout nous progressons de + 6% au comité technique (équivalent CE) maintient en CAP B (technicien) malgrès 5 listes et progressons chez les ouvriers (+ 5%) malgrès 5 listes (nouveau)

 

La lutte a payée pour Sud, fidèle à ses valeurs de démocratie, de solidarité et d'unité.(sud) Et quel boulot pour le militants anciens et nouveaux ?

Par contre une poussée des réformistes est à remarquer (+ 10% Unsa et 2ème syndicat) la Cfdt se maintient)

les syndicats de luttes restent finalement majoritaires (52%) (Sud et Cgt)

 

Au boulot, nous avons des responsabilités pour progresser encore aux élections de decembre 2014 dans l'ensemble des collectivités de Basse-Normandie

 

Sud CT Basse-Normandie

23 Rue Pasteur

14120 Mondeville

02 31 44 49 83

06 33 15 92 63

 

 

 

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Published by sud-chu-caen
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 19:15

Ils osent tout !

 

Psychiatrie : Les attaques s'accélèrent et se font plus violentes. Le ministère et l'ARS d'accords pour un ONDAM de 0% pour la psychiatrie en Bretagne.

 

 

Alors que l’Objectif National de Dépense de l'Assurance Maladie (ONDAM) 2013 prévoyait une Dotation Annuelle de Financement en progression nationale de 2.07% pour la psychiatrie, les technocrates du ministère viennent de changer les règles. Plus question d’appliquer uniformément cette augmentation. A partir d'un objectif national, il y aura une répartition différenciée au niveau régional, puis au niveau de chaque établissement.

 

Un nouveau critère domine tous les autres : la consommation d’euros par habitants pour prendre en charge les soins psychiatriques. La Bretagne, avec un coût de 174 € par habitant est largement au dessus de la moyenne nationale et se verrait donc imposer un taux de progression de l’ONDAM psychiatrie de …. 0%. Que la Bretagne soit une des régions où le taux de suicides et d’addiction est un des plus élevés de France importe assez peu dans l’affaire

 

Précision : ce coût est évalué en tenant compte du privé lucratif et non lucratif. Dans le secteur 5 (L’Ille et Vilaine moins la région de St Malo) le privé représente un tiers des capacités d’hospitalisation.

 

Mais en Bretagne tout le monde ne serait logé à la même enseigne. Si l’objectif de 0% d’augmentation sera maintenu, des établissements pourraient avoir une DAF négative et d’autres une DAF positive en fonction du cout de prise en charge par habitant instaurant ainsi une concurrence entre établissements. Le ministère n’indique pas comment sera traité le privé.

 

Cette façon de concevoir la prise en charge des besoins de santé publique à l’aune du coût par habitant est une aberration mais s’inscrit dans le contexte de contraction de la dépense publique pour atteindre les 3% de déficit censé amadouer les marchés financiers.

 

Cela va servir de prétexte à une accélération des attaques contre les acquis sociaux, va accentuer les restructurations avec des fermetures de services, des suppressions de lits, des suppressions d’emploi comme c’est déjà le cas au Ch. de Gourmelen à Quimper où la nouvelle direction prend prétexte d’un hypothétique déficit en fin d’année pour supprimer des postes dans chaque service, supprimer des RTT aux agents…

 

La résistance des salariés de Gourmelen doit faire boule de neige. C’est tous les établissements bretons qui doivent se mobiliser pour faire échec à cette infamie que rien ne justifie et nous lançons un appel à la mobilisation de tous les salariés du secteur.

 

Le syndicat SUD Santé Sociaux va tout mettre en œuvre pour monter une mobilisation qui fasse échec à la casse programmée du service public de psychiatrie. . Des contacts sont d’ores et déjà pris avec les établissements concernés pour des actions communes

 

 Source: Syndicat Départemental Sud Santé-Sociaux 35

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Published by sud-chu-caen
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 19:03

Deux cents incorruptibles ou repentis dénoncent un système de santé infiltré par l'industrie pharmaceutique. Déplorant la " marchandisation " de la médecine à travers le collectif Formindep, ils promeuvent une formation et une pratique dégagée de tout lien d'intérêts. Rencontre avec cette poignée de résistants.......pour lire la suite, cliquez sur l'image ci dessous.

 

 

Ceux qui disent non

: Le Monde via SUD Santé

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Published by sud-chu-caen
19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 22:31

 

VICTOIRE POUR LA LIBERTE D’EXPRESSION SYNDICALE ! Procès INT: la Cour de Cassation donne raison à SUD Travail

 

Par un jugement en date du 19 mars 2013, la Cour de Cassation casse et annule la condamnation du syndicat SUD Travail Affaires sociales dans une affaire de liberté d'expression syndicale.

 

L’INTEFP (Institut National du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) et le ministère ont voulu museler notre liberté d’expression syndicale, la Cour de cassation les a remis dans le droit chemin : « la liberté d’expression syndicale doit être la règle dans une société démocratique » !

 

C’est la première fois que le ministère du travail, créé en 1906, a orchestré une telle mise en cause d’une organisation syndicale ! Le fameux « dialogue social » prôné par notre ministère est passé par les prétoires…

 

Cette victoire juridique d’un syndicat de la fonction publique est une victoire pour tous les syndicats, dans le secteur public comme dans le privé.

 

 Victoire 1

          Victoire 2

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Published by sud-chu-caen
19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 11:03

500 agents de l'hôpital Pasteur de Cherbourg ont crié leur mécontentement au directeur face à plusieurs réformes qu'ils jugent injustes.

 

Selon les syndicats, le personnel de l'hôpital Pasteur ne s'était pas autant mobilisé depuis 2002 et la réforme des 35 heures. 500 agents étaient réunis, jeudi 18 avril, dans la cour de l'hôpital de Cherbourg pour crier et huer les réformes proposées par la direction.

 

Service de 12 heures, vacances rallongées

 

Dans leur ligne de mire, l'allongement de la période de congés d'été (du 1er juin au 30 septembre), les services de 12 heures, la prise de repas sur le temps personnel ou encore la suppression de postes de contractuels.

 

Des mesures qui font partie de la réorganisation proposée par le directeur, Maxime Morin, afin de réduire le déficit de l'hôpital qui s'élève à 20 millions d'euros.

 

"Des mesures indispensables"

 

Une partie du personnel a échangé, lors d'un face à face ferme et improvisé, avec le directeur, sur ces négociations qu'il juge "bidons". Maxime Morin estime que les mesures sont indispensables. "Ce ne sont pas des mesures contraignantes par plaisir, elles le sont car la situation est très grave. On a pu échanger avec les représentations syndicales sur des modifications, des ajustements de ces mesures. Mais une partie importante de nos coûts est liée au personnel." Par ailleurs, le directeur rappelle aussi que des mesures de réorganisation physique de l'hôpital (déménagement de certains services) sont des mesures positives

 

 

Source: Tendance Ouest
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