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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 07:54

 

Pacte de confiance, peu de changement dans la continuité !


Les annonces de Marisol Touraine au cours de la présentation du « pacte de confiance »

n’augurent d’aucun changement réel dans les politiques menées dans le secteur sanitaire.

Pas de remise en cause de la loi HPST, au contraire la notion de territoire s’applique maintenant

au « service public territorial de santé » pour lequel le financement sera organisé en

« prise en charge en parcours ».

Quant à la gouvernance, seuls les médecins voient leur représentation et leur pouvoir renforcés,

pas un mot sur les autres acteurs de la communauté hospitalière.

Pour la fédération SUD Santé Sociaux la Ministre de la santé ne répond en rien aux problèmes

qui pèsent sur le service public de santé et privé d’intérêt collectif. Les mesures

d’austérité y sont toujours de rigueur à travers les plans de retour à l’équilibre et la tarification

à l’activité. Rien de concret pour mettre fin aux restructurations et aux fermetures

d’hôpitaux ou de service. Par contre c’est toujours la part belle faite au secteur privé lucratif

grâce aux mesures tarifaires…

SUD Santé Sociaux demande l’abrogation de la loi HPST, un moratoire sur les restructurations,

avec une politique volontariste en matière de maternités de proximité, la fin du

financement du secteur privé lucratif et une réelle démocratie en matière de décisions et

de choix sanitaires.

SUD Santé Sociaux revendique un accès pour toute et tous à des soins de proximité, pris

en charge à 100% par la Sécurité Sociale.

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Published by sud-chu-caen
8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 10:12

 

 

 

ANI

 

 

Pour lire l' article ci dessous en PDF, cliquez sur celui ci

 

Tensions et démissions

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Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 16:56

Parti à 10 h de la place Saint-Pierre, le défilé a remonté l’avenue du 6 juin après un crochet par la rue du Havre, puis traversé la rue Saint-Pierre avant de se rendre au pied de la préfecture, où une délégation est reçue actuellement. À l’appel de quatre syndicats (CGT, FSU, FO, Union Solidaires), le cortège est composé de 1500 personnes environ. Celles-ci protestent contre « l’accord national interprofessionnel » signé par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CGC et appellent à ce que cet accord ne soit pas « retranscrit dans la loi ». Au sein du mouvement, on retrouvait des salariés du CHU, de Twisto, Renault trucks, Valeo et Bosch Mondeville, PSA Cormelles, ainsi que des agents territoriaux.

 

5 mars 2013 017

 

5 mars 2013 021

 

5 mars 2013 032

 

5 mars 2013 042

 

5 mars 2013 044

 

5 mars 2013 049

Texte: Ouest-France

Photographies : Sud CHU Caen

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Published by sud-chu-caen
5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 18:38

 

LUTTE POUR LA MATERNITE DE VIRE

 

MOBILISATION GENERALE

 

POUR QUE VIRE NE SOIT PAS UN DESERT MEDICAL

 

VIRE:VILLE MORTE

 

SAMEDI 12 MARS 10H -12H

 

BLOCAGE TOTAL DE LA VILLE

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Published by sud-chu-caen
5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 18:29

Un brancardier externalisé qui ne va pas transporter le malade, une infirmière qui vient faire ses douze heures telle une intérimaire, des cadres écartelés par les demandes des gestionnaires... Des hospitaliers décrivent la réalité de la rationalisation des coûts.

 

Médecins hospitaliers depuis de nombreuses années, nous sommes rassemblés aujourd’hui pour dire notre désarroi et notre colère face à certaines pratiques inacceptables dans nos hôpitaux.

Nous avons découvert lors de nos échanges que nos difficultés étaient comparables, que les situations parfois ubuesques que nous rencontrions n’étaient pas exceptionnelles, mais au contraire très fréquentes, bien que nos lieux et nos disciplines d’exercice soient différents. Ces phénomènes, nous avons voulu les nommer, les décrire pour mieux les comprendre.

 


La Revue du Mauss publie en mai 2013 un numéro intitulé « La marchandisation des soins nuit gravement à la santé », dans lequel on trouve un texte collectif rédigé par des médecins hospitaliers. Ce groupe, qui s’est dénommé « Docteur Blouses » et dont un sociologue – Nicolas Belorgey – a contribué à formaliser l’analyse, livre une vision de « l’intérieur » de l’hôpital. L’image rendue en est très inquiétante. Voici un résumé de ce texte

 

Beaucoup d’analyses de « l’hôpital », singulier réducteur pour une institution plurielle, cherchent à rendre les établissements responsables des difficultés qu’ils éprouvent.

Nous avons voulu au contraire ici passer d’une démarche purement symptomatique à une analyse diagnostique, de l’émotion véhiculée par une image à un véritable raisonnement.

Nous avons souhaité rompre avec la simple exaspération face à une dérive afin d’aborder la compréhension de ses causes.

 

Six à neuf mois d’attente pour voir un spécialiste

 

Nombres de difficultés sont liées à la restriction de moyens : « maltraitance institutionnelle organisée », écrivent nos collègues de Grenoble, en raison d’un manque flagrant de lits d’aval et d’un nombre de médecins plus qu’insuffisant (un médecin urgentiste de nuit pour 40 patients présents, aux pathologies diverses et variées, parfois d’une gravité majeure) ; ailleurs services vétustes voire insalubres.

 

L’hôpital demande aux praticiens d’augmenter leur activité, d’ouvrir des lits à personnel constant, afin d’obtenir les moyens pour rénover des services. En service de rééducation, chaque patient n’a droit qu’à moins de quinze minutes de kinésithérapie par jour quand il en faudrait six fois plus. Le rationnement c’est aussi les files d’attente qui s’allongent.

 

En région parisienne ou lyonnaise, l’allongement des délais d’attente est tel qu’il faut à présent environ six mois, hors cas exceptionnels, pour avoir l’avis d’un diabétologue hospitalier, et neuf mois pour celui d’un neurologue spécialiste des mouvements anormaux. La « bonne gestion », dite en novlangue « efficiente », semble bien entraîner une baisse de la qualité et une moindre accessibilité aux soins.


L’exemple du brancardier : perte de temps et de chance

 

Les économies budgétaires s’appuient dans nombre d’hôpitaux sur des restructurations avec à la clef une réduction des activités et des suppressions d’emplois. Décrivons par exemple les désorganisations liées à la mutualisation des brancardages.

 

Désormais, tout est géré le plus souvent par une seule unité de transport intérieur, à laquelle il faut adresser une demande sur l’intranet, ce qui permet aussi sa traçabilité et donc théoriquement un plus grand contrôle sur les brancardiers.

 

En cas d’erreur sur l’informatique – favorisée par la présence de personnel temporaire – le brancardier arrive avec une destination de brancardage erronée et refuse de rectifier. « Il me faut un fax… Il faut prévenir mes supérieurs… », qui ne sont pas joignables.

 

Le docteur menace, le brancardier utilise la seule arme à sa disposition pour gérer cette situation contraire à la procédure : il s’en va. En dernier recours, le médecin transporte lui-même le patient vers le service où on l’attend, ou le chirurgien l’emmène lui-même au bloc opératoire.

 

La désintégration des équipes, la perte des relations humaines aggravent la désorganisation. Le brancardier n’est plus membre du service et là où les relations humaines directes permettaient de corriger ces erreurs, dorénavant le brancardier anonyme s’en tient à sa fiche de poste et le malade écopera du rendez-vous raté ou du dossier égaré.

 

Les recettes tayloriennes ne fonctionnent pas

 

Du ménage aux soins infirmiers en passant par le brancardage, la mutualisation entraîne des conséquences délétères pour les patients. Elle déstructure en profondeur le fonctionnement des services cliniques et l’efficacité au lit du malade.

 

Les exemples abondent : perte de compétences en matière de prévention d’escarres, de pose et de surveillance des sondes urinaires, diminution de la qualité des soins d’hygiène élémentaires (toilette), multiplication des transports en ambulance réalisés de façon coûteuse et désorganisée, manque de temps pour la formation des nouvelles infirmières, déplacements des soignants les amenant à travailler dans des services qu’ils connaissent mal, avec tous les retards ou toutes les erreurs que cela entraîne. Tout cela étant aggravé par le recours aux intérimaires.

 

Une autre façon de « rationaliser » budgétairement le travail soignant à l’hôpital consiste à lui appliquer les recettes tayloriennes conçues pour la grande industrie. Le travail d’équipe qui se construisait dans les services se désagrège. La démotivation croît.

 

La fin du travail en équipe, les infirmières démotivées

 

Dans tel service très spécialisé, les infirmières, qui avaient avant entre cinq et dix ans d’ancienneté, ont toutes été remplacées par de nouvelles collègues, plus jeunes et moins expérimentées. Elles ne maîtrisent pas suffisamment certains actes techniques, pour lesquels l’expérience acquise par compagnonnage est essentielle, comme gérer des appareils spécialisés.

 

Ces infirmières ne sont plus intégrées dans des équipes, puisque celles-ci n’existent plus. Un praticien précise :

 

« Avant, elles venaient parce qu’elles étaient motivées. Aujourd’hui, elles ne le sont plus. Elles choisissent de travailler en douze heures plutôt que huit heures, pour être débarrassées.

 

Ce rythme de travail en douze heures les a totalement désengagées de tout ce qui fait la vie d’un service, du fait de leur grand nombre de jours de congés. Il est désormais très difficile dans un service en douze heures de faire des projets ou de la formation théorique avec le personnel, qui vient comme s’il était intérimaire. »

 

Des cadres de santé écartelés

 

La mutation du travail et la baisse du nombre des cadres de soin (les surveillantes) jouent également un rôle dans la déstructuration des services hospitaliers. Eloignés des médecins par les réformes managériales, les cadres de santé le sont aussi des processus de soins.

 

La fonction même de cadre, qui représente quasiment la seule possibilité de progression dans la hiérarchie infirmière, consiste de plus en plus en une rupture avec le métier de soignant, ce qui est très mal vécu par les intéressés, nombre d’entre eux ayant justement embrassé cette profession pour son caractère humain plutôt que paperassier. Les cadres « de proximité » éprouvent de plus en plus de difficultés à jouer ce rôle. Force est de reconnaître que les cadres sont de plus en plus écartelés entre ce que leur demandent les gestionnaires et ce que requièrent les soins.

 

L’écart croissant entre la responsabilité du bon déroulement des soins et la disparition des moyens qui permettent de les mener à bien rend la situation ingérable pour les médecins. La logique de rationalisation managériale sous trop forte contrainte budgétaire, qui nous a écartés des décisions relatives à l’organisation des soins, nous empêche de soigner comme il le faudrait.

 

Nous demandons une organisation à taille humaine

 

De même que les procédures, les indicateurs fleurissent, on en perd les priorités. Pourtant, nous sommes censés soigner les malades et non les indicateurs. Lors des réunions, les cadres nous montrent des indicateurs censés représenter ce que fait le service, mais ils ne portent que sur les quantités, jamais sur la qualité réelle du travail accompli.

 

Le manque de financement et les techniques managériales utilisées pour imposer et gérer cette pénurie sont responsables de ces dysfonctionnements. Nous réclamons la reconstitution d’équipes à taille humaine, permettant la transmission des compétences, avec, au centre, les cadres de soins.

 

Le sentiment d’appartenance renforce la motivation au travail de l’ensemble des professionnels. Nous demandons que l’évaluation des services ne soit plus réduite à une enfilade de tableaux de bord, de chiffres d’activité et de recettes, qui reflètent très mal ce qui est réellement fait, d’autant plus que certains préfèrent soigner ces artefacts plutôt que se consacrer aux malades.

 

L’organisation des soins ne doit plus être conçue par des technostructures mais par les soignants eux-mêmes également, quitte à parfaire leur formation en la matière. Il faudrait enfin que les moyens financiers soient alloués à l’hôpital en fonction des besoins sanitaires, dans une logique de santé publique.

 

Il y a urgence. Nous considérons qu’il est de notre responsabilité d’alerter et que c’est celle des citoyens et des gouvernants de prendre des mesures permettant aux médecins d’exercer normalement leur métier : soigner la population. Avant que les patients ne perdent confiance, avant que les soignants ne renoncent, avant que l’hôpital ne sombre, il faut que son fonctionnement soit revu, que l’industrialisation des procédures, dans une volonté aveugle d’imiter le secteur marchand, cède la place à de véritables soins ayant pour objectif la santé des patients, de chaque patient.

 

 

 

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Published by sud-chu-caen
5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 18:23

Journée nationale d'action de la Coordination nationale

le 23 mars 2013 à Vire

 

Manifestation à 15H00, rendez-vous place de l'horloge,

 

contre la fermeture de la maternité et pour l'arrêt des restructurations hospitalières !

Nous sommes toutes et tous des Viroises et des Virois !

 

 

Plus d'une maternité sur cinq a fermé ses portes ces douze dernières années.

 

Après la maternité de Saint-Antoine en février 2012, la Seyne sur Mer en mai, Marie-Galante en septembre, c'est au tour de Vire d'être condamnée par l'Agence régionale de santé de Basse-Normandie

 

La Ministre de la Santé Marisol Touraine confirme et justifie cette fermeture.

(infos sur le site : http://www.coordination-nationale.org/ )

 

 

Les restructurations se poursuivent : fermeture de l'Hôtel Dieu et de Fernand Widal à Paris, réanimation menacée à Briançon, pédiatrie à Nice, démantèlement de l'hôpital de Pertuis, partenariats publics-privés imposés à Montluçon, Fontainebleau ... LA LISTE S'ALLONGE ENCORE !

C'est la poursuite de la désertification médicale

C'est la poursuite de l'application de la loi HPST.

 

Nous disons : STOP !

 

Le succès de la manifestation nationale du 23 MARS à VIRE où déjà, de nombreuses délégations sont attendues, repose pour grande partie sur l'engagement de nos comités.

Des associations, des collectifs, des syndicats, des partis politiques, seront représentés.

 

 

 

Cette manifestation est hautement symbolique ; nous devons montrer notre détermination face à une politique qui continue dans le sens de la destruction de l'hôpital public.

 

Et en faire un moment fort et emblématique de notre bataille

pour L'ACCES AUX SOINS POUR TOUTES ET TOUS PARTOUT ET A TOUTE HEURE.

 

 

 

Participons nombreux à la journée nationale d'action à Vire ! Avec nos banderoles, nos drapeaux Samedi 23 mars 2013 en soutien au collectif de Vire

 

Contre toutes les restructurations-destructions

de l'hôpital public !

 

Débats en début d'après-midi à la MJC,

MANIFESTATION à 15H00,

Lutte en fête à partir de 17H00 à l'hippodrome

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Published by sud-chu-caen - dans Hôpital en lutte
4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 15:00

 

 

Un droit sans culpabilité

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Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 10:21

 
 

 

  Pour lire le tract en PDF, cliquez sur l'image ci dessous

 

l'hôpital malade 1

l'hôpital malade 2

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Published by sud-chu-caen
3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 10:08

Les détracteurs de l’accord sur la réforme du marché du travail, dit de « sécurisation de l'emploi » et signé le 11 janvier sans la CGT et Force ouvrière, le répètent en boucle. À quelques mois près, avec les nouvelles règles de représentativité syndicale issues de la loi du 20 août 2008, cet accord paraphé par seulement trois organisations syndicales sur cinq, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, aurait été minoritaire, donc sans objet.

 

Car au vu de ces nouvelles règles, seule la CFDT aurait été en mesure de signer. Faute d’une audience suffisante auprès des salariés, la centrale chrétienne et la confédération des cadres auraient en effet perdu le droit de s’asseoir autour de la table des négociations et de signer des accords interprofessionnels avec le patronat au plan national. Jusqu'à présent, les cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) bénéficiaient d'une présomption « irréfragable » de représentativité: cela grâce à un décret gouvernemental obsolète datant des années 1960.

 

Mais la loi du 20 août 2008 bouleverse la donne. Désormais, pour être représentatifs dans une entreprise de plus de dix salariés, les syndicats doivent obtenir au moins 10 % des voix aux élections professionnelles (comités d'entreprise, délégués du personnel). Et pour être représentatifs dans la branche et au niveau national, ils doivent obtenir 8 % des voix au total chez les salariés des grandes entreprises, ceux des très petites entreprises, chez les employés à domicile et chez les ouvriers agricoles. Ce qui semble loin d’être le cas pour la CFTC et la CFE-CGC, selon les premières estimations. Des estimations liées aux élections dans les TPE (très petites entreprises), qui ont eu lieu pour la première fois en décembre dernier.

 

Pour la CGT et Force ouvrière, qui ont refusé de signer l'accord, un « texte destructeur du droit du travail, qui sécurise les patrons et précarise un peu plus les salariés », et qui appellent les Français à descendre dans les rues, mardi 5 mars, à la veille de l’examen en conseil des ministres du projet de loi qui doit retranscrire cet accord, l’argument est de taille pour faire pression sur les députés.

« Il n’y a pas volonté d’accélérer ou de retarder le calendrier »

 

« FO et la CGT, qui ont refusé de le signer, ont une influence beaucoup plus importante, et c'est le problème. Si la négociation avait eu lieu six mois plus tard, un syndicat n'aurait pas été autour de la table, ou alors pas avec une voix délibérative, c'est la CFTC, et une autre organisation aurait été reconnue légitime uniquement pour engager la parole de l'encadrement, la CFE-CGC. » Mercredi, devant l'association des journalistes de l'information sociale (Ajis), le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qui se mord presque les doigts d’avoir appelé l’an dernier à voter Hollande pour « virer Sarkozy », a de nouveau mis en cause la légitimité des trois syndicats signataires de l'accord, « minoritaires au regard des futures règles ».

 

Bernard Thibault, accompagné de son successeur Thierry Lepaon, a même été plus loin. Alors que la représentativité des syndicats doit être tranchée en avril-mai, au moment même où l’accord sur l’emploi sera discuté au Parlement, il a accusé le ministère du travail de retarder à l'été l’entrée en vigueur de ces nouvelles règles. Histoire de « sécuriser » l'accord sur l'emploi du 11 janvier et d’éviter toute pollution des débats.

 

«Il semblerait qu'au ministère du travail on attende plutôt juillet-août pour officialiser les résultats, a-t-il dénoncé. Effectivement fin mars, ça peut être un peu délicat d'officialiser le fait que la représentativité des acteurs syndicaux a bougé et que, de fait, l'accord depuis traduit dans un projet de loi est affaibli sur sa légitimité politique, du côté social, au moment où le parlement va en débattre.»

 

« Faire comme si c'était toujours le nombre de signataires qui comptait plus que leur représentativité, c'est juridiquement juste mais politiquement indéfendable, a-t-il assené. C'est comme si on élisait des députés mais qu'on disait aux citoyens : vos députés ne feront les lois qu'un an après que vous les avez élus. En attendant, les règles anciennes, que les socialistes ont toujours décriées, continuent de fonctionner, et notamment des négociations de branches, dont certaines découlent de l'accord interprofessionnel, pourraient se dérouler selon les anciennes règles. »

 

Au cabinet du ministre du travail, Michel Sapin, on ne comprend pas la « bronca » du numéro un de la CGT. « Elle n’a pas de sens ! Il doit y avoir une incompréhension de sa part. Il n’y a pas volonté d’accélérer ou de retarder le calendrier. Il est fixé depuis des années et bien avant l’alternance de mai dernier. Nous suivons le processus avec ces différentes étapes. Avant la fin mars, pour ce qui est de la représentativité au niveau interprofessionnel, les résultats seront présentés au haut conseil du dialogue social puis le ministre tranchera et prendra un arrêté sans doute en avril-mai. Dès que l’arrêté sera pris, les nouvelles règles entreront en vigueur », assure-t-on.

 

Quid alors des mesures contenues dans le fameux accord national interprofessionnel, comme la complémentaire santé ou les droits rechargeables à l’assurance-chômage, renvoyant à des négociations de branches ? « Leur négociation devrait se dérouler sous l’empire des nouvelles règles. Le processus de représentativité dans les branches sera certes plus complexe à établir car il y a 750 branches et que les vérifications seront plus longues mais tous les arrêtés devront être pris avant la fin août. » À suivre...

Source : Médiapart

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Published by sud-chu-caen
3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 10:03

Le ministère de la Santé annonce une baisse des tarifs hospitaliers pour tenter de respecter les objectifs de dépenses en 2013. Cette baisse est supérieure à celle imposée aux cliniques privées. Ulcérés, les hôpitaux publics évoquent une suppression de 20 000 emplois.

 

La tension est de plus en plus vive entre le gouvernement et les hôpitaux publics. Dans un communiqué publié vendredi 1er mars, le ministère de la Santé annonce une baisse en 2013 des tarifs de prise en charge des patients : – 0,84 % pour le secteur public, contre – 0,21 % dans le secteur privé. Selon les estimations de la direction générale de l’offre de soins (DGOS), l’activité hospitalière continuera de croître de 2,8 % dans le secteur public et de 2 % dans le secteur privé cette année.

 

Il s’agit donc pour la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de tenir l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam), fixé à 2,7 % pour 2013, contre 2,5 % en 2012. C’est-à-dire de rentrer dans les “clous” budgétaires au prix d’une rigueur renforcée, même si le ministère affirme qu’un effort “exceptionnel” leur est consacré [cliquez ici pour lire les chiffres du ministère pour 2013].

 

Même si la baisse de la prise en charge est moins importante qu’elle ne le redoutait (une réduction de – 1,71 % était évoquée fin janvier), la Fédération hospitalière de France (FHF), porte-parole des hôpitaux publics, se dit ulcérée. “Nous comprenons les nécessités budgétaires mais nous n’acceptons pas d’être pénalisés par rapport au privé alors qu’on nous a dit qu’on voulait rétablir la notion de service public”, a vivement réagi auprès de l’AFP son délégué général, Gérard Vincent. “Il y a le discours, l’affichage et la réalité”, déplore-t-il. Selon lui, l’augmentation prévisionnelle des charges hospitalières sera de 3,4 % cette année bien que les salaires restent stables. Cela s’explique par l’augmentation des cotisations retraites, du prix de l’énergie…

 

Des déficits maintenus

 

“Les hôpitaux dont les dépenses sont à 70 % des frais de personnel ne pourront éviter de supprimer des emplois, s’ils ne réussissent pas à augmenter leur activité”, affirme Gérard Vincent, évaluant les pertes d’emplois probables à “20 000 au bas mot”. Il souligne encore que certains hôpitaux seront incapables de réduire leur déficit, qui s’est élevé pour l’ensemble des établissements publics regroupés au sein de la FHF à 440 millions d’euros en 2011.

 

Cette annonce tarifaire du ministère intervient alors que le gouvernement doit recevoir, le 4 mars, le rapport rédigé par le haut fonctionnaire hospitalier Édouard Couty sur un “nouveau pacte de confiance” avec le monde hospitalier. Le rapport pourrait préconiser un toilettage de la loi Hôpital, patients, santé, territoires. Par ailleurs, les associations d’urgentistes ont plusieurs fois alerté le gouvernement, ces dernières semaines, sur leur manque de moyens. Les dossiers chauds s’accumulent sur le bureau de la ministre Marisol Touraine…

Source: acteurspublics.com

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