Source : La dépêche
Quand les financiers soignent au Royaume-Uni
L’ARS de Bretagne renonce à imposer un Contrat de Retour à l’Equilibre Financier au Centre Hospitalier Guillaume Régnier de Rennes, mais....
Dans un courrier du 27 juin 2012, adressé au directeur du Centre hospitalier Guillaume Régnier de Rennes, le directeur de l’ARS de Bretagne, indiquait : le Plan Global de Financement Pluri-annuel (PGFP), ne peut être approuvé en l’état et devra faire l’objet d’une révision....dans le cadre d’une contractualisation avec l’ARS sous la forme d’un Contrat de Retour à l’Équilibre Financier (CREF).
Ce CREF avait des conséquences immédiates pour les salariés :
remise en cause de l’accord RTT
révision du mode d’avancement avec pour conséquences des pertes de salaire très importantes, sur une carrière.
Ce qui reviendrai exactement à travailler plus pour gagner moins !
Début février, l’ARS de Bretagne estime que, finalement, la situation financière de l’établissement est plutôt bonne, les capacités d’investissement excellentes et par conséquent un CREF est tout à fait inutile....
Les technocrates de l’ARS se sont ridiculisés !
Tout devrait aller très bien mais...malgré la bonne santé financière de l’établissement, la direction, sur ordre de l’ARS, a décidé de s’attaquer malgré tout au déroulement de carrière des agents dans le cadre d’un Maintien des Équilibres Financiers (MEF : ça vient de sortir)
Ceci démontre bien que, pour le ministère, les ARS, les directions, la priorité est, encore et toujours, à la casse des systèmes et avancées sociales. C’est l’austérité à tous les étages pour complaire aux marchés financiers.
Cette direction devrait se méfier. Depuis 4 ans, à chaque fois qu’elle a cru pouvoir imposer facilement des économies sur le dos des agents, elle est tombée sur des personnels motivés et combatifs qui l’ont souvent fait reculer.
Il en sera encore de même !
Sud Santé Sociaux 35
Objet : maintien et développement de l'hôpital de Vire
Madame la Ministre de la Santé
Nous condamnons fermement la manière dont a été traitée la délégation de notre Comité de Vire le mardi 5 février 2013.
1- elle a été reçue au Ministère par Mr Clerc alors qu'un tel sujet -tout à la fois local et national- aurait mérité votre présence.
2- L'entrevue s’est déroulée en présence du Directeur Général de l'ARS de Basse Normandie (M. LANCRY) qui est juge et partie puisqu'il se répand partout sur la nécessité de la fermeture. Il n'avait pas à être présent à une telle entrevue puisque le blocage vient d'abord de lui. Sa présence a été ressentie comme une provocation et laissait présager d'emblée que l'issue de la réunion était déjà fixée.
3- La réunion n'a pas tenu compte des propositions des personnes de Vire présentes et de nos deux responsables nationaux qui les accompagnaient, Paul CESBRON et Côme NESTEROWSKI.
4- Mr CLERC a refusé de tout faire pour aider et donner la priorité au maintien d'une maternité à Vire, au mépris des intérêts des populations et de tout le territoire concerné. Or c'est bien le rôle de l'État d'assurer la bonne marche de ses institutions publiques. Depuis 2010, selon l'ARS, c'est l'insuffisance et l'instabilité de l'équipe médicale qui met en péril la sécurité des femmes et des enfants : qu'a-t-elle fait pour assurer un recrutement pérenne ? Rien d'efficace en tout cas, ce qui tend à démontrer que la volonté de fermer la maternité est prise depuis longtemps.
5- Pire M. Clerc et M. Lancry ont quasiment reporté sur les présents la responsabilité de ne pouvoir rouvrir en les chargeant d'assurer eux-mêmes les embauches nécessaires pour garantir la qualité et la sécurité de la maternité. On croît rêver avec cette inversion des rôles.
6- Le président et la vice-présidente de la Coordination nationale, arrivés certes en retard du fait d'une autre rencontre prévue de longue date, n'ont pas été entendus car ils n'ont pas été admis à participer à l'entrevue. C'est un camouflet inacceptable pour une association représentative.
7- Enfin l'attitude provocatrice, grotesque et stérile de M. Lancry responsable de l'ARS à sa sortie face aux manifestants est indigne d'un représentant de l'État et demande une évidente réparation et des excuses publiques.
Ce n'est pas comme cela qu'on traite les représentants des élus (le maire de Vire et un conseiller général étaient présents), les représentants des personnels et les représentants des usagers.
En pleine volonté affirmée de votre part de contrer les déserts sanitaires, nous sommes stupéfaits que vous continuiez à soutenir les restructurations-destructions des sites sanitaires publics.
Une politique de santé se doit de partir des besoins des personnes et des territoires, pas des seules considérations administratives ni des pénuries de moyens et de personnels.
Toute notre Coordination nationale est indignée par le traitement du dossier de Vire, comme celui de Valréas, et vous demande instamment de tout faire pour garantir toutes les structures sanitaires de proximité, à la ville comme à la campagne, et de mettre rapidement un terme à toutes les restructurations et à toutes les concentrations gigantesques, sous dotées en personnel, très souvent saturées et donc inhumaines, et pouvant conduire à une perte de qualité et de sûreté.
Lure le 08/02/2013 Pour la Coordination nationale et son CA unanime
son président Michel ANTONY.
Dans le hall de la maternité, Françoise Nay pose au milieu des membres du collectif.
Françoise Nay, vice-présidente de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, a fait un détour par Vire ce week-end.
L’occasion d’afficher un soutien déterminé à la lutte du collectif « Touche pas à ma santé, à mon hosto ». Lequel conteste et demande l’annulation de la décision prise le 29 janvier par l’Agence régionale de santé (ARS) de ne pas renouveler l’autorisation des accouchements à la maternité de Vire.
D’ores et déjà, le samedi 30 mars figure au calendrier de la mobilisation. Un rassemblement national à Vire devrait réunir la population du Bocage, les élus locaux et des représentants des comités qui, partout en France, luttent pour conserver des établissements de soins de proximité. Les modalités pratiques de ce rendez-vous seront connues plus tard.
Par ailleurs, le collectif continue d’occuper la maternité. Où l’un de ses membres, Gérald Leverrier, poursuit depuis 4 jours une grève de la faim. Une initiative individuelle destinée à marquer les esprits, et réclamer notamment un débat contradictoire avec l’ARS et le ministère de la Santé.
Source : Ouest-France