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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 20:26

Un mois après un courrier demandant à l’ONI de « suspendre » ses opérations de recouvrement de cotisations, le ministre de la Santé dénonce, dans une lettre adressée à la Fédération nationale des infirmières, « les méthodes intimidantes » visant spécifiquement les infirmières libérales.

 

L’Ordre persévère, le ministre désapprouve. Dans une lettre adressée le 19 avril à Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmières (FNI), Xavier Bertrand blâme une nouvelle fois les « méthodes intimidantes » employées par l’ONI à l’encontre des infirmières libérales ne s’étant pas acquittées de leur cotisation pour l’année 2011-2012.

Mi-mars, le ministre de la Santé avait envoyé un courrier au président de l’Ordre national infirmier, Didier Borniche, appelant à « suspendre l’action de l’organisme (…) mandaté pour opérer le recouvrement des cotisations ordinales de l’année 2011 ». Alerté par la FNI sur la « poursuite des pressions qui s’exercent de plus en plus fortement sur les seules infirmières libérales par des commandements à payer », Xavier Bertrand, qui se dit « très sensible à ce problème », souhaite que les soignantes puissent « travailler dans la sérénité ».

Si le ministre réaffirme son soutien à un ordre « pour les infirmiers », il estime que l’adhésion ne doit pas être basée « sur la contrainte » mais sur un « choix véritable ». « Je considère que l’ONI doit, y compris dans son propre intérêt, adopter définitivement des relations positives avec les personnes que le législateur lui a donné mission de représenter », ajoute-t-il.

 

« Augmentation déguisée » de la cotisation !


Entre les lignes, le ministre critique le montant de la cotisation des infirmières libérales, fixée à 75 euros contre 30 pour les salariés. « L’ONI, quelles que soient ses difficultés actuelles, ne peut faire reposer sur les seuls infirmiers libéraux le poids de celles-ci », insiste Xavier Bertrand.

Dans un communiqué publié vendredi 27 avril, la FNI dénonce également l’ « augmentation déguisée du montant de la cotisation ordinale », induite par le basculement de l’exercice comptable en année civile. « Ce subterfuge augmente de fait de 25 % la cotisation 2012, qui ne recouvrira que trois trimestres », souligne le syndicat. La fédération, relevant l’absence de l’ordre à la dernière séance du Haut conseil des professions paramédicales, s’interroge : « Les efforts déployés par Monsieur Borniche » servent-ils « les intérêts des banques au détriment des intérêts de la profession » ?

Après les élections, la FNI annonce son intention de saisir le nouveau parlement pour demander le rétablissement d’une cotisation unique à 30 euros. « À défaut de l’obtenir, elle soumettra à son congrès la décision de demander l’abrogation pure et simple de l’Ordre national des infirmiers », prévient le syndicat.

 

Riposte


La réponse ne s'est pas faite attendre. Dans un communiqué daté de ce lundi 30 avril, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) prend la défense de l'ONI rappelant notamment que des injonctions à payer les cotisations de l'Ordre avaient déjà été reçues par les professionnelles en 2010 et que la « cotisation à double vitesse » a été mise en place en mars 2011, « après vote à l'unanimité de tous les représentants infirmiers libéraux ». « A l'époque de ces faits, M. Philippe Tisserand, président fédéral de la FNI, était également conseiller national ordinal », relève le Sniil.

 

Source : Infirmier.com

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Published by sud-chu-caen - dans Ordre Infirmier
24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 21:28

 

 

Pour lire le tract dans son intégralité, cliquez sur celui ci

 

 

1er mai journée de lutte

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 21:17

Le 1er mai tous dans la rue

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 21:10

 

 

 

 

 

Après le 1er tour

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 20:52

 

 

Pour lire le tract, cliquez sur l'image ci dessous

 

 

Ordre IDE-copie-1

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 22:18

Environ 80 infirmiers et infirmières ont manifesté jeudi devant la mairie de Marseille. En conflit depuis deux mois avec la direction de l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM), ils espéraient rencontrer le président de son conseil de surveillance, Jean-Claude Gaudin. Finalement, une délégation de l'intersyndicale (FO, CGT, CFDT et Coordination Nationale Infirmières) a été reçue par des conseillers du maire de Marseille. Elle leur a présenté ses principales revendications comme la suppression de la prime de « présentéisme » et le versement de l'intégralité du reliquat de la prime de service. Après deux heures de discussions, l'intersyndicale a obtenu l'assurance d'être reçue par le cabinet du maire avant le 26 avril

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 20:53

Déclaration de l’Union syndicale Solidaires


L’Union syndicale Solidaires est très attachée à son indépendance vis-à-vis du patronat, des pouvoirs publics et de tout parti politique. Nous réaffirmons l’importance d’être un contre-pouvoir quel que soit le gouvernement, aujourd’hui comme demain. Les mois qui viennent vont être marqués dans notre pays par les échéances électorales, présidentielles et législatives, et leurs résultats.

Nous ne donnons aucune consigne de vote et ne soutenons aucun candidat. Pour autant, il ne s’agitpas d’être « neutre » mais de porter dans le débat citoyen nos analyses et les alternatives que nous avons défendues et continuerons à défendre dans le débat social et les mobilisations.

Nous savons aussi que nombre de salarié-es sont privés de ce droit de vote et qu’en tant qu’immigré-es, ils n’ont pas accès à une citoyenneté à part entière, même s’ils participent pleinement par leur travail à la création des richesses dans notre pays !

L’Union syndicale Solidaires inscrit sa lutte pour la défense des travailleuses et des travailleurs, des retraitées, des chômeuses et des chômeurs, dans une démarche plus globale remettant en cause le système capitaliste, dont la forme actuelle est le néolibéralisme, et s’inscrivant dans une perspective de transformation sociale. Cette démarche ne doit pas oublier la question de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines, ni la lutte contre toute forme de discrimination (liée à l’origine, à l’orientation sexuelle, au handicap, à l’âge…). Cette démarche de transformation sociale doit aussi s’articuler avec un nouveau modèle de développement respectueux des impératifs écologiques ; elle doit s’inscrire dans la construction des solidarités avec les peuples du monde entier et non pas dans la mise en

concurrence généralisée.

Dans cette période, il nous appartient de dresser le bilan des politiques menées par l’actuel Président de la République, son gouvernement et la majorité sortante. L’essentiel de son action a été de répondre aux desiderata du patronat, à se soumettre aux marchés financiers, en réalité les actionnaires et les spéculateurs. Sa ligne de conduite face à la crise financière a été de la faire payer à ceux et celles qui n’en sont pourtant pas responsables : les salarié-es, les chômeurs, les précaires, les retraité-es. Il a utilisé la dette publique, organisée par sa politique, pour imposer ses plans d’austérité et faire payer cette dette à celles et

ceux qui n’en sont pas responsables. Dans le même temps, les banques ont poursuivi leurs pratiques néfastes après avoir été aidées par de l’argent public, tandis que les profits des entreprises du CAC 40 continuent de s’accumuler au profit d’une minorité.

Nicolas Sarkozy a choisi d’être le Président des riches et du MEDEF : contre-réformes des impôts sur le revenu et les sociétés qui favorisent les plus riches et privent de recettes les services publics, allégement de l’impôt sur la fortune, défiscalisation des heures supplémentaires, augmentation de la TVA… Alors que l’impôt sur les sociétés est théoriquement de 33%, les grandes entreprises du CAC 40 sont imposées, dans

les faits, à 8 % et les petites entreprises le sont à 28 %. Les niches fiscales représentent 75 milliards d’euros chaque année : ce sont majoritairement les contribuables les plus aisés qui en profitent le plus !

5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté : Depuis 2007, c’est 35 % de chômeurs/chômeuses en plus ! Les chômeurs sont considérés comme des fraudeurs qui abusent de l’assistanat alors même que 60% d’entre eux ne sont pas indemnisés par l’assurance chômage et sont obligés de survivre avec les minima sociaux.

Depuis 2007, le gouvernement n’a donné aucun coup de pouce au SMIC, encourageant le patronat à poursuivre sa logique de « modération salariale ». Dans la Fonction publique, la valeur du point est gelée depuis juillet 2010 et la perte de pouvoir d’achat depuis 2007 est de 6 %.

Aucun rattrapage des pensions n’a été mis en oeuvre alors que l’indexation des pensions sur les prix a entrainé une perte de pouvoir d’achat des retraités qui se cumule chaque année et représente un retard de 17% en 15 ans sur le salaire moyen.

L’égalité salariale entre les femmes et les hommes devait être réalisée au 31 décembre 2010 selon Nicolas

Sarkozy : promesse non tenue comme tant d’autres. L’écart salarial reste de 25 % et au niveau des retraites, la pension moyenne des femmes est inférieure de 40 % à celle des hommes !

Alors même qu’il faudrait des services publics plus nombreux, mieux répartis sur tout le territoire et les quartiers populaires, répondant mieux aux besoins de l’ensemble de la population, 150 000 emplois ont été supprimés en 5 ans, dans la Fonction publique d’Etat, avec le non renouvellement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

La Fonction publique hospitalière et la Fonction publique territoriale ne sont pas mieux loties. La RGPP (Révision générale des politiques publiques) a été l’outil privilégié de ces destructions d’emploi, de restructurations incessantes, entraînant un mal-être au travail de plus en plus important, une perte de sens du travail et des missions de services publics.

La remise en cause de la retraite à 60 ans en 2010, le recul à 62 ans de l'âge légal de départ et à 67 ans de l'âge d'annulation de la décote, l’allongement du nombre d’annuités nécessaire s’inscrivent dans un vaste démantèlement de notre système de protection sociale. L’accès à la santé est remis en cause par les logiques de déremboursement de médicaments, l’augmentation des franchises et du forfait hospitalier, les fermetures de services ou d’hôpitaux de proximité. La prise en charge de l’aide à la perte d’autonomie qui devait être

un grand chantier a été remise à plus tard, alors même que les besoins sont énormes. Le manque d’équipements collectifs pour la petite enfance comme la non prise en charge de la perte d’autonomie pèse d’abord sur les femmes.

Sur le terrain de la citoyenneté, Nicolas Sarkozy s’est illustré par un durcissement des lois et des discours stigmatisant les étrangers, les rendant responsables de tous les maux de la société française, en incluant dans ce panier nauséabond les jeunes Français issus des quartiers populaires au prétexte qu’ils n’auraient pas la « bonne couleur de peau » !

Nous avons assisté à la mise en place d’un politique xénophobe et raciste au plus haut niveau de l’état.

La mise en place d’un ministère de l’identité nationale, le discours de Dakar sur l’homme africain, comme celui de Grenoble sur les Roms, la référence incessante aux racines chrétiennes de la France… Tout cela illustre trop bien cette politique. Elle s’inscrit parfaitement dans la même logique que celle du Front National. Rappelons au passage que le Front national n’est pas un parti comme les autres, qu’il n’a jamais changé : aujourd’hui comme hier, il reste un parti qui défend une idéologie xénophobe et demeure le pire ennemi des salarié-es des chômeurs/ chômeuses, des précaires et des retraité-es. (cf : le 4 pages de Solidaires contre le programme du FN).

Sous la présidence de Nicolas Sarkozy l’indépendance de la justice et l’exercice de la liberté de la presse ont été mises à mal. Le pluralisme de la presse a indéniablement reculé. Disparition des kiosques de quotidiens nationaux emblématiques, concentration accrue dans tous les secteurs de la presse, déstabilisation de l'audiovisuel public, remise en cause de l'indépendance de l'Agence France Presse, menaces sur le statut des journalistes... Rien ne semble arrêter les logiques capitalistiques et financières qui se sont emparées du secteur des médias.

Au niveau européen, Nicolas Sarkozy, comme les autres dirigeants européens, persiste dans une construction européenne libérale destructrice de droits sociaux. Il s’est totalement inscrit dans les politiques d’austérité infligées aux populations, notamment en Grèce., avec les conséquences que l’on connaît. Il promeut un nouveau Traité européen qui inscrira dans la Constitution l’austérité à perpétuité et maintiendra les états aux mains des marchés financiers.

Alors, s’il est temps de tourner la page de Nicolas Sarkozy et de ses orientations, il est temps aussi de dire clairement qu’il faut changer radicalement d’orientations et mettre en oeuvre une politique qui rompe avec la logique du profit et des marchés financiers. Il s’agit bien de réorienter l’économie et les politiques publiques vers une autre répartition des richesses, qui permettent la satisfaction des besoins fondamentaux de la population, tout en étant soucieuse des impératifs écologiques.

En matière d’emploi, de salaire, de fiscalité, de services publics, de protection sociale, de lutte contre toutes les formes de discriminations, ou de construction européenne, d’autres choix sont possibles ! L’Union syndicale a des propositions alternatives sur toutes ces questions (Cf : la brochure de Solidaires « 2012 : les vrais enjeux »). Ces propositions, nous les avons portées dans les mobilisations sociales de ces dernières années comme dans le débat citoyen actuel et nous les porterons demain, quel que soit le gouvernement qui sortira des urnes ! Le 24 mars 2012, notre manifestation nationale a mis l’emploi et la revendication d’un

autre partage des richesses au coeur de nos mobilisations.

Nous n’avons pas la mémoire courte et les expériences du passé nous ont appris qu’il ne suffit pas d’un changement de majorité politique pour que de nouvelles politiques sociales soient mises en oeuvre !

Si nous ne sommes pas indifférents au contexte dans lequel nous agissons, nous savons que latransformation sociale pour laquelle nous agissons viendra d’abord, avant comme après les élections, des luttes sociales et des rapports de force que nous avons la volonté de construire dans l’unité et en convergence avec tous les mouvements sociaux.

Dans ce contexte, le 1er mai 2012 doit être une journée de manifestations unitaires massives pour nos revendications et la solidarité internationale !

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 22:45

Que reste-t-il du sarkozysme? (1)«Libération» regarde dans le rétro et décrypte les principales réformes lancées par Nicolas Sarkozy en tant que président. Aujourd'hui, la santé.

Par ERIC FAVEREAU, CHARLOTTE ROTMAN, MARIE PIQUEMAL

 

En 2007, Nicolas Sarkozy n'a pas fait campagne en parlant de l'hôpital ou de la sécurité sociale. Mais une fois élu, il a initié des vastes réformes dans le secteur de la santé. Des pans entiers de l'activité hospitalière ont été réorganisés, parfois dans la douleur. Certains chantiers sont encore en cours.

Dessin d'illustration pour la série «Que reste-t-il de cinq ans de sarkozysme?» Du nettoyage en perspective avec la réforme du médicament

A l'origine, un scandale

 

Heureusement qu'elle était là... Irène Frachon, pneumologue à l'hôpital de Brest, a été l'élément central dans le scandale du Mediator, ce coupe-faim du laboratoire Servier autorisé jusqu'en novembre 2009. Irène Frachon a étudié les dossiers des patients auxquels avait été prescrite cette molécule, et a découvert que le Mediator avait pu provoquer entre «500 et 2000 morts». Déclenchant une enquête sur les mensonges du laboratoire Servier.

La mise en œuvre, un chantier ambitieux

 

Il y a eu d'abord un rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales, en janvier 2011, qui a pointé la responsabilité de Servier, révélant des mensonges répétés. Puis une loi a été votée à l'automne 2011, réformant la sécurité sanitaire. Elle propose notamment de rendre obligatoires les déclarations de conflits d'intérêts dans le monde de la santé. (Lire l'interview du ministre de la santé dans Libé).

Les conséquences, une réforme inachevée

 

La loi va-t-elle assez loin? Comment rompre, ou déjà clarifier, les liens complexes entre chercheurs, médecins, et laboratoires pharmaceutiques ? Début 2012, la situation reste confuse, toujours marquée par le traumatisme post-Mediator. La nouvelle Agence de sécurité des médicaments a du mal à sortir de la tempête. En cours, une réévaluation de tous les médicaments.

 

 

Dessin d'illustration pour la série «Que reste-t-il de cinq ans de sarkozysme?» La loi Hôpital réorganise dans la douleur

A l'origine, nommer un patron à la tête de l'hôpital

 

La loi Hôpital, patients, santé et territoire (HPST) visait à faire fonctionner ensemble les hôpitaux, grands et petits, pour créer de véritables territoires de santé. Mais aussi décider d'un patron pour l'hôpital: directeur ou médecin? «Il faut un patron à l'hôpital», a répété à tout-va Nicolas Sarkozy.

La mise en œuvre, ponctuée par des grèves

 

Après plusieurs grèves, plusieurs frondes et navettes parlementaires, la loi HPST, présentée au conseil des ministres par Roselyne Bachelot a été finalement votée, puis le texte est paru au Journal officiel le 22 juillet 2009. Il transforme la gouvernance à l'hôpital, en donnant beaucoup de pouvoir au directeur qui nomme les chefs de pôles. Il permet aussi de créer des regroupements hospitaliers, pour éviter que les petits établissements ne ferment faute de médecins.

Les conséquences, un budget plus que serré

 

La loi HPST a cristallisé beaucoup de conflits et de rancœurs. La réorganisation a été douloureuse. Deux ans plus tard, le malaise hospitalier reste entier. Et surtout il se nourrit d'une rigueur budgétaire inédite: pour la première fois, le personnel soignant a diminué dans les hôpitaux français.

 

 

Dessin d'illustration pour la série «Que reste-t-il de cinq ans de sarkozysme?» La justice sommée de se mêler de la folie

A l'origine, un meurtre

 

En décembre 2008, en Isère, un fait divers agite la France: un grand psychotique, en fugue de l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève, et surtout très mal pris en charge dans son secteur, poignarde un étudiant au hasard dans une rue de Grenoble. Comme à chaque fois, Nicolas Sarkozy demande une loi, cette fois pour modifier les placements en hôpitaux psychiatriques.

La mise en œuvre, l'intrusion du juge

 

Malgré de nombreuses protestations, au 1er août 2011, une nouvelle loi est entrée en vigueur. Elle modifie en profondeur les conditions de prise en charge des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques. D'un côté, elle oblige le juge à décider –au bout de deux semaines–, la poursuite ou non d'une hospitalisation sans consentement pour un patient. Ensuite, le texte autorise «des soins sans consentement» en ville, alors qu'auparavant la contrainte ne pouvait se porter que sur la décision d'hospitalisation.

Les conséquences, un secteur désorganisé

 

La première conséquence a été une désorganisation forte des secteurs de psychiatrie qui ont dû gérer la présence inédite du juge pour les hospitalisations sous contrainte. Ensuite, une lourdeur administrative: «Il y a plus d'une quinzaine de types de certificats, maintenant. On s'y perd», détaille un chef de secteur. Pour le reste, la psychiatrie publique se doit de vivre dans une grande rigueur budgétaire.

 

 

Dessin d'illustration pour la série «Que reste-t-il de cinq ans de sarkozysme?» L'aide à la procréation attend encore sa révolution

A l'origine, une demande de la société

 

La loi de bioéthique doit être révisée tous les cinq ans. Le rendez-vous, prévu pour 2009, avait déjà du retard à l'allumage. Et, avant l'examen du texte à l'Assemblée, en 2011, Xavier Bertrand, alors Ministre de la santé, confiait à Libération: «Nous avons une loi, il n’y a pas de besoin de révolution.» Mais ce passage obligé devant les législateurs était très attendu par toute une partie de la société: les lesbiennes ou les femmes célibataires, obligées de s'exiler pour se faire inséminer, les associations ou enfants issus d'un don de gamètes et hostiles à l'anonymat du don, les couples ayant besoin d'une mère porteuse. Tous espéraient une réponse médicale à une «infertilité sociale».

La mise en œuvre, frileuse

 

Consultation, états généraux, missions... La révision des lois de bioéthique atterrit finalement dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le 15 février 2011. Au Sénat, les élus modifient le texte, vers davantage d'ouverture...par exemple en votant l’autorisation des recherches sur l’embryon mais tout cela sera resserré lors de la deuxième lecture au Palais-Bourbon. La loi est promulguée et publiée le 7 juillet 2011.

Les conséquences, plutôt décevantes

 

Autoriser l’insémination aux femmes célibataires? C'est non. Aux couples de lesbiennes? Toujours non. Inventer un cadre légal pour la gestation pour autrui ou, au moins, trouver une manière de régulariser des enfants français nés d’une mère porteuse à l’étranger ? Impossible. Permettre la levée de l’anonymat des dons de gamètes ? Envisagé par Roselyne Bachelot, ce changement a finalement été enterré. Pour ce qui est de la PMA (procréation médicalement assistée), on est presque au statu quo. L'exode des couples infertiles ne risque pas de se tarir. Chaque année, plusieurs milliers d'entre eux se rendent à l'étranger pour se faire aider à concevoir un bébé. (Lire ici la tribune de Geneviève Delaisi de Parseval)

 

 

Dessin d'illustration pour la série «Que reste-t-il de cinq ans de sarkozysme?» Les malades victimes de la réforme de l'assurance maladie

A l'origine, la recherche d'économies

 

Tout un tas de mesures ont été adoptées ces dernières années, grignotant les remboursements des soins par la sécurité sociale. Beaucoup sont passées inaperçues car techniques, d'autres ont fait un peu plus de bruit, comme la baisse des indemnités journalières pour une partie des salariés malades. Mises bout à bout, toutes ces mesures, souvent prises par voie réglementaire, constituent une régression du droit des malades.

La mise en œuvre, par petites touches

 

Le quinquennat de Sarkozy, c'est d'abord des déremboursements de médicaments à la pelle. C'est aussi la hausse du reste à charge pour les actes de soins dits coûteux. Le ticket modérateur, part qui reste à la charge du patient, n'est désormais plafonné que pour les frais supérieurs à 120 euros (et non 91 jusqu'ici). Par ailleurs, un décret a rendu plus difficile le remboursement des frais de transport, le patient doit désormais apporter la preuve de son incapacité médicale à se rendre seul à l'hôpital. Enfin, dernier exemple d'attaque en date: la baisse des indemnités journalières pour les salariés malades. La sécurité sociale verse désormais 1200 euros maximum d'indemnités chaque mois contre 1470 euros auparavant.

Les conséquences, désastreuses

 

Les malades sont les premières victimes de ces attaques. Les associations s'inquiètent et alertent sur une réalité: de plus en plus de salariés malades cachent leur pathologie à leur employeur, continuant à travailler pendant leur traitement, pris à la gorge financièrement.

 


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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 21:57

Association des Médecins Urgentistes de France

Collectif pour un Pôle Public Financier au service des Droits (collectif inter-associatif et intersyndical)

Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité

 

COMMUNIQUÉ

 

PARCE QUE LA SANTÉ EST UN BIEN COMMUN,

GARANTI PAR LE PRÉAMBULE DE NOTRE CONSTITUTION,

 

Nous demandons à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle de s’engager à libérer notre système public de santé du joug de la finance !

 

LA SANTE N’EST PAS UNE MARCHANDISE

 

Depuis les années 1980, au nom de la soit disant « maîtrise des dépenses de santé », les pouvoirs publics ont obligé les hôpitaux à emprunter pour entretenir et maintenir leur patrimoine, qu’il s’agisse du bâti ou des équipements (21,7 milliards d’€uros de dettes cumulées selon la Cour des Comptes)

 

Parallèlement, la mise en place de la tarification à l’activité (T2A), défavorable à l’hôpital public,  a fragilisé les établissements et contribué à l’aggravation de la dette.

 

Plus récemment, les hôpitaux, comme les collectivités locales ont été victimes des emprunts dits « toxiques ».

 

La combinaison des ces 3 phénomènes (accentuée par la baisse récente des investissements hospitaliers) amène bon nombre d’établissements à une situation d’endettement dont ils pourraient ne jamais se relever, amenant partout, sur le territoire national des restructurations, des regroupements, y compris avec le secteur privé, remettant gravement en cause l’accès aux soins de proximité partout et pour toutes et tous.

 

C’est pourquoi nous exigeons :

 

  • Un moratoire des dettes cumulées des établissements publics de santé, avec un financement national permettant à tous les hôpitaux de revenir à l’équilibre budgétaire ;
  • L’annulation des emprunts toxiques et la création d’une caisse 100% publique d’aide à l’équipement des établissements publics de santé ;

 

Il s’agit là de mesures d’urgence qui, si elles n’étaient pas prises, amèneraient les établissements publics de santé à un point tel qu’il deviendrait impossible de les voir revenir à leur mission de réponse aux besoins de soins de la population.

 

C’est toute la politique de santé qui serait alors remise en cause dans notre pays en excluant une majorité de la population de l’accès aux soins.

 

La santé doit être reconnue comme une mission de service public, totalement exempte de l’obligation de créer des bénéfices financiers au profit essentiellement du système bancaire.

 

Notre système public de santé doit pouvoir accéder au crédit à des taux préférentiels par des organismes publics dont la gestion serait contrôlée démocratiquement, c’est pourquoi nous appelons à la mise en place d’un pôle public financier qui en apportera la garantie à la Nation.

 

Le 12 avril 2012

Patrick PELLOUX - Loïc DAGUZAN - Michel ANTONY

 

 

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 22:19

 

 

 

 

POLITIQUE. -- Le premier secrétaire du PS fait le point sur la gauche

 

 

 

 

 

« Mais où est le PS ? »

 

Bruno Dive rédaction parisienne

 

 

 

« Vous pourrez témoigner que le PS existe, puisque vous m'avez rencontré ! » Dans l'adversité, François Hollande ne perd pas son humour légendaire. En cette (presque) dernière journée de grèves, le 22 novembre, le premier secrétaire du Parti socialiste (depuis dix ans) tente de surnager entre le rouleau compresseur sarkozyste, la surenchère gauchiste et les lazzis ou critiques de ses petits camarades qui n'ont cessé de s'amplifier depuis la double défaite du printemps dernier. Au point, confiait récemment l'un de ses proches,

 

d'avoir été tenté de tout lâcher au début de l'été.

 

 

 

« On me demande : "Où est le PS ?" Mais depuis quinze jours, nous n'avons pas été invités une seule fois à la télévision », se plaint Hollande. Son attachée de presse assure avoir dû appeler quatre fois l'AFP pour obtenir une dépêche sur l'interpellation de Fillon par le patron du PS à l'Assemblée. Il s'agace de la récente « sortie » de Josiane Balasko auprès des

 

sans-logis et qui s'interrogeait : « Où est la gauche ? » « Notre rôle, ce n'est pas d'aller camper rue de la Banque ! s'indigne-t-il. C'est d'être au Parlement. » Moyennant quoi, François Hollande filait quelques heures plus tard rue de la Banque.

 

 

 

La disparition du PC. Il y a encore autre chose qui agace François Hollande : la multiplication des livres sur la campagne de Ségolène Royal, qu'ils émanent de détracteurs ou de partisans de l'ancienne candidate. « Bientôt, on ne pourra plus faire campagne avec personne si chacun doit écrire un livre ensuite, dit-il. Moi aussi, je pourrais écrire un livre sur mes relations avec Ségolène Royal. Mais je ne le ferai pas. » Dommage, les ventes auraient sûrement explosé.

 

 

 

Hollande, en fait, regrette la disparition du PC (« Avec lui, au moins, on pouvait négocier, passer des accords »), qui laisse son parti en quasi tête à tête avec les gauchistes de Besancenot sur le plan politique et de SUD sur le plan syndical.

 

 

 

Il soupçonne le pouvoir d'« encourager les gauchistes », se félicite de l'évolution réformiste de la CGT « On a intérêt à ce qu'elle évolue; le syndicalisme que l'on doit combattre, c'est celui de SUD » mais se rassure devant la stratégie du refus de toute alliance prônée par Olivier Besancenot : « Elle empêche la création d'un Linkspartei à la française. »

 

 

 

Et Bayrou ? Et le PS ? Hollande tâtonne encore beaucoup sur le projet. « Face au

 

bougisme de Sarkozy, il ne faut ni archaïsme, ni alignement », résume-t-il. Côté leaders pour la présidentielle de 2012, il n'exclut toujours rien pour lui-même, croit aux chances de Ségolène Royal « Elle a un avantage sur les autres : elle a déjà été candidate » , souhaite qu'elle s'entende pour le prochain congrès avec Bertrand Delanoë afin de constituer une majorité réformiste. « On ne sait plus ce que pèsent les courants, explique-t-il. Mais on sait que 60 à 70 % du PS est sur la même ligne. »

 

 

 

Le congrès aura lieu soit juste après les municipales, si celles-ci sont « très bonnes ou très mauvaises » pour le PS. Ou, plus probablement, à l'automne prochain. D'ici là, François Hollande devra répondre souvent encore à la question : « Où est le PS ? » Mais il se console comme il peut : « Personne ne demande : "Où est Bayrou ?" Quand on vous demande d'exister, c'est déjà une preuve d'existence. »

 

 Source : SUD OUEST

 

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