Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 18:18

Une belle initiative lancée par des médecins solidaires et humanistes de Gironde, soutenus par nos Collectifs locaux et régionaux

Totale solidarité de la part de la Coordination nationale.

Son président Michel ANTONY

«INITIATIVE 33»

 

= Appel de 33 Médecins Solidaires Girondins

 

Communiqué de Presse du 24 février 2012

 Nous venons vous informer du lancement d'Initiative 33. Le texte de cet appel, signé par trente trois médecins girondins, vous est adressé ci-joint avec la liste des signataires.

 Ces Professeurs et Docteurs en Médecine ont pour but, dans cette période électorale, d'intervenir dans le « débat-santé » plus particulièrement sur le dossier symbolique des dépassements d'honoraires dont l'actualité rebondit en Gironde.

 Ils souhaitent ainsi exprimer publiquement leurs analyses et leurs comportements professionnels, pour qu'ils soient suffisamment pris en considération dans les choix futurs des différents responsables.

 Dans la mesure de leurs moyens, ils vont inviter leurs collègues proches à rejoindre la présente démarche. Ils vont également inviter les citoyens à solliciter leurs médecins pour qu'ils s'inscrivent dans cette même dynamique.

 Ils se tiennent prêts à répondre à toute invitation de débat, éventuellement contradictoire.

 

Pour l'Initiative 33:

 

Pr Jean Claude Favarel-Garrigues

 Dr Bernard COADOU

 

Initiative 33


Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 16:16

L'épidémie de grippe a conduit à une "saturation" des services d'urgences depuis dix jours en France, selon l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) alors que l'AP-HP observait pour sa part samedi "un retour à la normale" après une semaine qualifiée de "très soutenue".

 

 

 

"L'hôpital est au bord de la crise de nerf", écrit samedi dans un communiqué l'Amuf qui demande à être reçu "en urgence" par le ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand pour "trouver des solutions immédiates".

 

Selon Patrick Pelloux, président de l'Amuf, la situation est critique dans les services d'urgences depuis "une dizaine de jours dans la plupart des régions" en raison de l'épidémie de grippe et les patients, notamment les plus âgés, "ne peuvent plus être accueillis décemment", a-t-il précisé à l'AFP.

 

Jointe par l'AFP, la direction générale de l'AP-HP, plus grand centre hospitalier universitaire (CHU) de France avec 37 établissements, affirme "sentir une baisse depuis vendredi". "Nous allons ce samedi vers un retour à la normale après une activité très soutenue aux urgences toute la semaine", précise-t-on.

 

"Les hôpitaux en difficulté ont réduit les hospitalisations programmées pour faire face à l'activité", explique l'AP-HP alors que l'épidémie de grippe continue à progresser, avec déjà plus de 2 millions de personnes touchées, selon le dernier bulletin du réseau des Grog (groupes régionaux d'observation de la grippe).

 

Il restait samedi des lits disponibles en réanimation, dix pour l'ensemble des hôpitaux, assurait-on, alors que M. Pelloux faisait lui état d'un seul lit vacant en réanimation.

 

M. Pelloux reproche aux autorités "de n'avoir pas cette année encore anticipé l'épidémie", qui si elle est "assez soutenue" n'a "rien d'exceptionnelle".

 

Les agences régionales de santé "multiplient les demandes aux hôpitaux d'ouvrir des lits supplémentaires alors que ce sont elles qui ont imposé aux mêmes hôpitaux de réduire leurs capacités ces dernières années", souligne-t-il.

 

Premier employeur d'Ile-de-France avec 90.000 personnels dont 22.000 médecins, l'AP-HP a pris en charge 7 millions de patients en 2011 dont 1,1 million aux urgences.

 

Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 16:00

 

Pour lire l'article de Ouest France en PDF, cliquez sur celui ci

 

 

Vire OFSource : Ouest France

Dernière minute

Communiqué de presse :

Nous avons appris le décès du Dr KHALILI, Président de la Commission Médicale d'Etablissement du Centre Hospitalier de Vire, survenu le 26 février.

Le Syndicat départemental Sud Santé Sociaux du Calvados tient à apporter tout son soutien à sa famille.

Le Dr KHALILI a mis fin à ses jours dans un contexte particulièrement tendu au CH de Vire.

Dans une récente note d'information, il avait démenti les propos de la Direction qui s'appuyait sur un avis favorable de sa part concernant le retrait de chefferie de pôle à certains de ses collègues. 

Nous souhaitons que l'enquête ouverte permette de faire toute la lumière sur ce drame.

Nous tenons également à apporter tout notre soutien aux personnels de cet établissement.

Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen - dans Hôpital en lutte
24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 22:20

L’intersyndicale du Centre hospitalier universitaire de Besançon dénonce la lenteur de l’administration hospitalière à appliquer les mesures de protection des salariés vis-à-vis de l’amiante et à fournir des attestations d’exposition à ceux ayant pu être exposés et partant à la retraite.

 

Décidément, à l’heure où tout le monde ne peut que constater que le dossier de l’amiante, en France, n’est pas traité avec le sérieux auquel, a minima, les nombreuses victimes seraient en droit de s’attendre, plusieurs événements viennent entretenir ce constat. Tout d’abord, le cas du centre hospitalier universitaire de Besançon. Le bâtiment du site Jean-Minjoz, édifié à la fin des années 1970 et au tout début des années 1980, avant que l’amiante ne soit totalement interdit (janvier 1997), comprend encore de ce matériau cancérigène, à titre résiduel, dans un certain nombre d’endroits comme des locaux techniques, des gaines de chauffage, des plafonds, des colles de carrelage.

"Nous sommes sûrs que la direction le savait, depuis 2006, affirme Pascale Letombe, secrétaire du syndicat Cgt de l’établissement. "Mais, malgré nos demandes réitérées et les avertissements de la Carsat (caisse régionale d’assurance-maladie) suite, notamment, à deux incidents majeurs survenus en 2010-, rien de sérieux n’a été fait."

 

L’intersyndicale du Chu a tenu, en fin de semaine dernière, une conférence de presse pour dénoncer cet état de fait. "Nous avons attendu aujourd’hui pour nous exprimer parce que nous savions qu’il y avait enquête de la l’Inspection du travail", précise la responsable syndicale. Effectivement, saisi par cette dernière qui conclut à une "infraction à la législation sur l’amiante et mise en danger délibérée d’autrui", le procureur de Besançon vient de décider de diligenter une enquête. Celle-ci est menée par la Direction interrégionale de la police judiciaire de Dijon.

 

Travaux sans mesures de détection d’amiante

 

Les syndicats (Cgt, Cfdt, FO, Unsa) dénoncent les conditions de travail dans lesquels se sont effectués certains travaux au sein de l’établissement. "Des ouvriers, intervenant pour une entreprise extérieure étrangère, ont été amenés à percer un plafond, en avril 2010. Ils travaillaient sans protection. On nous a dit qu’il n’y avait pas d’amiante, raconte la secrétaire du syndicat Cgt. Puis, quelques mois après, en décembre, des informaticiens ont reçu des poussières sur la tête. Là, de l’amiante a été trouvé. Or, dans les deux cas, c’était des pièces contiguës, le même plafond avec la même dalle. Nous ne pouvons croire que, dans un cas il n’y avait pas d’amiante, et dans l’autre si."

 

"En 2009, la Cram était déjà intervenue pour notifier à la direction d’effectuer des repérages précis des zones où se trouvaient de l’amiante." Comme, au bout de plus d’un an de discussions au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (Chsct), les syndicats, ont trouvé que les choses ne bougeaient que très lentement, ils ont saisi l’inspection du travail.

 

Les établissements publics ne sont pas au-dessus des lois

 

Depuis, la direction a mis en place des mesures de détection avant toute intervention pour travaux. Le désamiantage de l’établissement hospitalier devrait continuer à se dérouler. Se refusant à tout commentaire, la direction du Chu précise : "Dans la plus totale transparence, le Chrub tient à la disposition des autorités compétentes tous les éléments de ce dossier, et notamment les actions de prévention et d’information qui ont été engagées." Elle rappelle aussi que les "travaux de désamiantage déjà réalisés ou en cours ont été confiés à des entreprises extérieures, spécialisées et agréées." Elle conclut en appelant "de ses vœux une analyse sereine de la situation" et rappelle que ses équipes "sont pleinement investies pour assurer la protection des personnes."

 

La responsable syndicale ne peut s’empêcher de remarquer : "Etablissement public, un Chu ne peut se voir dresser -comme cela se passe pour les entreprises privées, Ndlr- un procès-verbal de la part de l’Inspection du travail en cas d’infraction à la loi." Et le syndicat de souligner que la direction du Chu est toujours réfractaire à établir des fiches d’exposition et remettre des attestations d’exposition aux salariés en fin de carrière. "Comment retrouver tous les salariés potentiellement exposés ? C’est aujourd’hui notre souci", précise la syndicaliste. Les pathologies de l’amiante sont en effet très longues à se déclarer et il est est nécessaire que tout salarié soit à même, si nécessaire, de pouvoir fournir, un jour, un document attestant son exposition.

 

La loi doit pouvoir être la même pour les salariés intervenant dans le secteur public comme dans le privé. Les différents autres exemples de Chu face au problème de l’amiante (Caen, Clermont-Ferrand) prouvent qu’il y a encore du chemin à parcourir.

 

Lire aussi Procès de l’amiante à Turin : Colpevole (coupables) !

 

Sur le Chu de Caen : Amiante : l’hôpital de Caen fait le ménage, Grève de la faim contre l’amiante à l’hôpital de Caen, Chu de Caen : sanction disciplinaire contre un lanceur d’alerte

 

Sur le Chu de Clermont-Ferrand : Dégâts collatéraux à l’hôpital, Clermont-Ferrand : une aide exceptionnelle de l’Etat pour le désamiantage du CHU

 

 

 Bâtiment monobloc construit sur 12 niveaux, le Chu de Besançon (Jean-Minjoz) abrite 30 services cliniques comportant 861 lits et places ainsi qu’un plateau technique. Il comprend également un pôle cardio-pneumologique d’une capacité de 102 lits (source Chu).

 

Sources : Amiante et sécurite & VIVA Presse

Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen - dans Amiante
24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 09:34

Mont-de-Marsan : la clinique est en observation

Le tribunal de commerce est saisi d'une procédure de placement en redressement judiciaire. L'audience se tiendra lundi.

La-clinique-des-landes

 

Les 135 salariés de la Clinique des Landes, à Saint-Pierre-du-Mont, sont sous le choc. (archives P. B. )



Pour les 135 personnels de la clinique des Landes, la nouvelle est « violente ». Mardi, Marc Boucher, président de la holding CIA (Cliniques investissement Aquitaine) qui détient « 95,4 % des actions » de l'établissement, a annoncé qu'il avait déclaré la clinique en état de cessation de paiement. Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, le PDG a également précisé qu'une procédure de redressement judiciaire était en cours devant le tribunal de commerce de Mont-de-Marsan. La juridiction doit se prononcer lundi, lors d'une « audience extraordinaire ».

Pour Marc Boucher, cette issue était « inéluctable » : la clinique, ce serait un peu l'histoire du « tonneau des Danaïdes » qu'il abonderait chaque mois en versant « 150 000 euros » pour assurer les salaires. « En février, je n'ai pas pu, glisse-t-il. Mes actionnaires et moi-même avons injecté 2 millions d'euros en compte-courant et 3 millions en capital, sur six ans. La holding joue son rôle mais à un moment donné, il faut arrêter et prendre des décisions. Sur les quatre derniers mois d'exercice, on accuse déjà 200 000 euros de perte. Ce n'est pas un trou calamiteux, mais à la fin de l'année, ça va faire 800 000 euros et ça ne va pas passer. J'ai tranché, pour que les salaires soient réglés, pour que les fournisseurs soient payés. »



Concrètement, la déclaration de cessation de paiement gèle les dettes, un peu comme une procédure de surendettement pour un particulier. Quant à la procédure de règlement judiciaire, elle aurait pour conséquence la nomination d'un administrateur : « On sera en phase d'observation, reprend Marc Boucher : pendant trois à six mois, il va contrôler ce que l'on fait, vérifier si la société est viable. S'il n'y a aucun moyen de la rendre viable au bout de six mois, ce sera la liquidation. » Mais le PDG espère bien ne pas en arriver là.

« Démobilisation »

Comment la clinique, qui déploie depuis 2008 ses 12 000 m² de bâtiments flambant neufs, à Saint-Pierre-du-Mont, en est-elle arrivée là ? Les explications divergent.

Pour le PDG, c'est moins la « légère baisse d'activité, qui n'est pas significative », que « l'ineptie des décisions de l'Agence régionale de santé », qui « favorise les hôpitaux publics », qui est en cause.

« Depuis sa décision d'installer deux appareils par résonance magnétique à l'hôpital Layné et aucun sur le site de la Clinique des Landes, cette dernière s'est transformée de facto en sous-établissement de soins et de santé dans l'esprit des résidents landais. On traîne ça depuis octobre 2010 avec une certaine démobilisation de la part des médecins qui ne réalisent plus autant d'actes lourds et donc éligibles en soins continus. Nous réalisons aussi des actes à un coût inférieur au prix de la rémunération T2A (tarification à l'activité), les charges de personnel sont disproportionnées par rapport au chiffre d'affaire. »

Marc Boucher a rencontré les représentants de la Dirrecte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi), hier pour évoquer le cas des salariés qui pourraient être touchés par les événements à venir : « Il y a toujours un peu de casse dans ces situations-là, explique le PDG. J'ai été bien reçu, mais j'ai quand même eu le sentiment d'être mis en accusation. En gros, je n'avais qu'à mettre des sous et demander à la CFDT ce qu'il convenait de faire. »

« Pris en otage »

Et justement, la CFDT aurait bien aimé être tenue au courant, dans ce dossier : « Les salariés se sentent pris en otage devant le manque d'information et la précipitation des prises de décision du PDG, indique Nicole Lamothe, représentante CFDT. M. Boucher a oublié quelques étapes au passage, comme de nous consulter. Or, c'est la loi. On lui demande juste que soit respecté le droit le plus basique dans ce genre de situation : qu'il nous informe, qu'il présente les comptes, qu'il nous consulte. » Pour la représentante du personnel, la situation actuelle tient à « l'immobilier, l'endettement, les emprunts qui nous plombent, et l'ancienne clinique que M. Boucher n'a jamais pu vendre. Le P.-D. G. nous a amenés là, il nous met au pied du mur. »

Reste « l'inquiétude pour la pérennité des 135 emplois concernés et l'offre de soin sur le secteur. » « L'ensemble des salariés ne peut accepter que cet outil récent et performant parte à la dérive et soit sacrifié pour des intérêts financiers d'une part et exclu du territoire sanitaire local d'autre part. Ils attendent un soutien actif des acteurs institutionnels et politiques afin qu'une solution soit apportée pour sauvegarder l'emploi et l'activité de cet établissement. »

Contactée hier soir, la directrice de l'établissement, Marie-France Maillet, s'en rapporte aux explications du PDG. « C'est assez pénible, compliqué et malheureux, il n'y a pas beaucoup à épiloguer. Il faut espérer que l'on se redresse, avec la volonté de tous, les partenaires sociaux et les médecins. On ne pourra rien espérer des tarifs. Les banques françaises ne sont pas là pour nous supporter, c'est triste pour nous tous. On se dirige vers un système de soins nordique, pour ne pas dire anglais. Il y aura la médecine des pauvres, et celle des riches, prédit-elle. La moitié des hôpitaux seront en cessation de paiement cette année. C'est dramatique pour la santé. »

(1) Il y a cinq autres actionnaires en dehors de la CIA.

Sources : SudOuest & SUD crc 40

Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen
23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 18:18

 

Pour lire le tract  en PDF, cliquez sur celui ci

 

 

 

ONI boycott

 

 

CGT- CFDT- CFTC- FO- SNICS FSU- SUD Santé- UNSA Santé

 

« Les intimidations des sociétés de recouvrement »

 

Le mois de mai approche, et de nouvelles demandes d’adhésion et de paiement à l’ordre infirmier vont arriver.

Il semblerait que plusieurs IDE aient reçu, par le biais d’une société de recouvrement, des mises en demeure de la part des ordres départementaux.

Pour toutes les personnes concernées voici quelques commentaires émanant d’un cabinet d’avocats.

 

Tout d’abord si vous n’étiez pas inscrit(e) l’année pour laquelle la cotisation est réclamée, ne tenez pas compte de cette lettre car une cotisation n’est due qu’à partir de l’année de réception de l’accusé de réception de l’inscription à l’ordre.

 

Qu’est ce qu’une société de recouvrement ?


Les sociétés dites de recouvrement sont en fait des sociétés commerciales dont le métier est de procéder à du recouvrement de masse.

Elles sont rémunérées par le créancier (donc l’ordre infirmier) et non pas par le débiteur (celui auquel est réclamé une somme d’argent : les infirmier(e)s)

 

Quelles sont leurs méthodes ?


Ces sociétés sont équipées de programmes informatiques automatisés qui procèdent à des relances périodiques en fonction d’alertes successives. Ainsi les programmes prévoient de lancer la première lettre, par exemple, à J+0, puis à J+15 et ainsi de suite.

Le ton menaçant employé va naturellement crescendo, au fur et à mesure des lettres de relance.

Leurs pratiques sont en marge de la légalité puisque destinées à intimider en jouant sur un sentiment de peur.

 

Parmi les moyens employés sont systématiquement mis en avant les frais majorés en cas de non paiement, afin de renforcer le sentiment de crainte et indiquer au débiteur (ou supposé tel) la voie à suivre présentée comme la plus économique pour lui : payer.

 

 

Ces lettres de mise en demeure doivent être adressées par lettre recommandée.

 

Les frais réclamés par les sociétés de recouvrement sont parfaitement illégaux et ne sont pas dus, sauf si un juge dit de « l’exécution » a été saisi ! Ceci supposerait que l’ordre infirmier engage une procédure devant le juge de l’exécution contre chaque infirmier(e) non à jour de sa cotisation ordinale, et démontre la mauvaise foi du débiteur.

Ces juges ne peuvent être saisi qu’en fonction du domicile professionnel de chaque personnel.

 

En cas de problème n’hésitez pas à faire appel aux syndicats.

 

 

Pour télécharger ou lire les documents au format PDF, cliquez sur l'image ci dessous

 

Courrier président 1

Courrier président 2

Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen - dans Ordre Infirmier
23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 18:11

Tous en grève : 

Le 29 février contre l’austérité

Ce n’est pas aux salariés de payer la dette !

Dans chaque pays d’Europe, à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats, les salariés manifesteront en même temps contre les plans d’austérité.

 

Face à une situation économique et sociale qui se dégrade et avec le durcissement de l’austérité comme seule réponse de la part des dirigeant-e-s européens, le monde du travail se doit de manifester ses exigences. Le projet de traité européen va être imposé sans débat avec les populations et ne fera que renforcer la constitutionnalisation de l’austérité.

Cela n’est pas acceptable. On ne peut pas continuer à imposer des mesures qui ne marchent pas, qui enfoncent les pays dans la crise et appauvrissent de plus en plus de monde.

Il y a urgence à aborder un réel débat pour de véritables alternatives pour l’emploi, les salaires, l’environnement, la lutte contre la précarité, l’égalité homme-femme, le refus de la privatisation du système de santé.

 

Contre la TVA AntiSociale !


L’annonce, sans aucun dialogue, de la mise en œuvre d’une prétendue « Tva Sociale » est une nouvelle attaque frontale contre le monde du travail. On va encore une fois demander aux seuls salariés de « payer plus pour gagner moins » !

 

Contre la casse du droit du travail, pour la démocratie sociale !


Le Gouvernement veut aussi imposer des accords « compétitivité emploi » qui légaliseront le chantage des employeurs « emploi contre salaires et temps de travail ». Ces accords ouvrent la voie à la remise en cause de tous les accords RTT. Plus globalement : âge de départ à la retraite, durée légale du travail, conventions collectives, procédures de licenciement, salaire minimum, droit de grève, service public et protection sociale… tout devrait passer à la moulinette de la « compétitivité ».

 

Défendons l’emploi, les services publics et la protection sociale !


Les conditions de travail des salariés du public comme du privé se dégradent tous les jours. Les volontés politiques qui attaquent les services publics, affaiblissent l’emploi et fragilisent la protection sociale, empêchent une répartition plus égalitaire des richesses produites et instituent une inégalité de traitement des citoyens face aux besoins sociaux fondamentaux.

 

En France, comme partout en Europe, manifestons notre refus des décisions gouvernementales qui ciblent toujours et encore le monde du travail.

SUD appelle les salariés, actifs, retraités, privés d’emplois à la grève dans l’unité syndicale la plus large le 29 février et à participer aux manifestations interprofessionnelles (un préavis national de grève est déposé) 

 

 

Déclaration commune CGT, FSU, Solidaires, UNSA du 9 février 2012

 

En Europe, le chômage frappe un grand nombre de salariés, particulièrement les jeunes et les femmes. De très nombreux salariés voient leur pouvoir d’achat fortement amputé. Les inégalités se creusent.

En France, la situation de l’emploi continue de se dégrader, l’augmentation de la TVA ne fera qu’aggraver les inégalités.

Face à ces situations économiques et sociales qui se dégradent et avec le durcissement de l’austérité comme seule réponse de la part des dirigeants européens, la Confédération européenne des syndicats (CES) appelle à une journée d’action européenne le 29 février, à la veille du Conseil européen. Dans ce cadre, les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA se mobiliseront partout en France pour que le travail et la justice sociale soient au centre des priorités politiques.

Les mesures d’austérité ne sont pas la réponse à la crise, au contraire, elles produisent d’énormes dégâts sociaux. On ne peut pas continuer à imposer des mesures qui ne marchent pas, qui enfoncent les pays dans la crise et appauvrissent de plus en plus de salariés, chômeurs et retraités.

Le projet de traité, élaboré sans véritable débat démocratique, qui sera à l’ordre du jour du Sommet européen de mars 2012 renforcerait l’austérité. Son principal objectif est de réduire au maximum les déficits publics quels qu’en soient les impacts sociaux. Il ne relancerait pas la croissance et ne résoudrait pas la crise de la dette souveraine.

Le besoin de gouvernance économique est utilisé dans beaucoup de pays pour justifier la mise en cause des systèmes de relations sociales et de négociations collectives, pour imposer une pression à la baisse sur les salaires, pour affaiblir la protection sociale, le droit de grève et privatiser les services publics.

Parce qu’il est contraire à l’Europe sociale que nous voulons, avec la CES, nous nous opposons à ce projet de traité. Nous avons besoin d’une nouvelle politique monétaire économique et sociale dans le cadre d’une gouvernance économique forte de la zone euro qui donne priorité aux politiques en faveur de la création d’emplois de qualité.

Pour une Europe sociale fondée sur la solidarité, la justice et la cohésion sociale, les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, UNSA s’engagent dans cette mobilisation en y impliquant largement tous les salariés, partout dans les entreprises et les administrations. Elles appellent à faire du 29 février une puissante journée d’actions passant notamment par des rassemblements et des manifestations interprofessionnelles.

Montreuil, le 9 février 2012

 

 

On se serre les coudes et on se mobilise…

 

Mercredi 29 février

Toutes et tous en grève

Rendez vous 10H30 place St Pierre

 

Contre le projet de traité européen !

Contre la privatisation du système de santé et la destruction de notre système de protection sociale !

Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 22:22

Problèmes d'effectif et de logement, surmenage : les infirmiers de l'hôpital pour enfants Necker, à Paris, témoignent d'une dérive du système hospitalier.

 

Parce qu'« on joue avec la vie des enfants », Marc Marlier veut témoigner. Le « petit infirmier » a par moment la voix qui se casse quand il parle des conditions de travail de son service, miné par le manque de personnel. Il œuvre pourtant dans le plus prestigieux hôpital français, référence mondiale pour les enfants malades : Necker, à Paris.

Marc se souvient de son arrivée dans le service de néphrologie pédiatrique (maladies des reins), il y a quatre ans : « C'était génial. » Peu à peu, il a vu les conditions se dégrader. A tel point qu'il sent aujourd'hui qu'une dangereuse limite est franchie : celle de la qualité des soins. « Je ne supporte plus la situation. »

Rue89 a rencontré Marc juste avant son départ pour une année sabbatique.

« On bosse en flux tendu »

Pénurie d'infirmiers

Au 1er janvier 2010, 520 000 infirmiers étaient en activité [PDF] en France. Malgré leur constante augmentation, ils ne sont pas assez nombreux – d'autant que les besoins grandissent car la population vieillit.

Les infirmiers sont inégalement répartis sur le territoire : l'Ile-de-France est l'une des régions à enregistrer la densité la plus faible. Dans les formations, les inscriptions sont encore insuffisantes pour combler le manque. Infirmier fera partie des métiers les plus recherchés en 2015.

Il y a quatre ans, ils étaient trois infirmiers pour douze lits, raconte Marc. Puis ceux qui partaient n'étaient pas souvent remplacés.

Ils sont désormais deux la journée et deux la nuit à courir le long des deux ailes du service :

« On bosse en flux tendu. »

Faute de personnel, l'hôpital est contraint par moment de fermer des lits. Et de faire appel à des intérimaires ou des infirmiers d'autres unités pour former les binômes :

« Quand ils débarquent, ils ont cinq minutes pour s'adapter alors que le temps normal pour connaître les spécificités d'un service, c'est un mois. Alors ils ne peuvent pas suivre. »

Débordés, les infirmiers voient leurs horaires s'allonger. Les vacances d'été se posent jusqu'à octobre. Le personnel travaille trois week-ends sur quatre (au lieu de deux par mois). Marc dit n'avoir plus le temps de prendre ses pauses.

Quand un collègue est malade, il n'y a souvent personne pour le remplacer. Ces dernières semaines, Marc a même été forcé à deux reprises d'enchaîner deux gardes, de 6h30 à 22 heures, en ayant « à peine le temps de boire un verre d'eau ».

« Les enfants ne doivent pas voir notre détresse »

« On est surmenés. Une personne crevée n'est pas dans les conditions optimales pour travailler. Combien de temps on va tenir ? »

Marc cite le cas d'une collègue qui n'a pas eu le temps de déjeuner et qui est tombée dans les pommes à la fin de son service. Ou une autre, à bout, qui se cachait dans la cage d'escaliers pour pleurer, « car les enfants ne doivent pas voir notre détresse ».

« On prend sur nous », assure le jeune homme qui affirme que chacun « se donne à fond » et garde le sourire devant les parents :

« C'est un boulot que vous ne pouvez pas faire à moitié. D'autant qu'il s'agit d'enfants. »

Dans ce service de Necker, médecins et infirmiers traitent de pathologies lourdes et rares (certaines maladies sont soignées une seule fois dans l'année). Les patients viennent de Paris, de province et parfois de l'étranger.

« Peur de tuer un gamin »

La réponse de Necker

Contacté par Rue89, Eric Roussel, directeur des soins à l'hôpital Necker, se dit « surpris » par le témoignage. « On n'est pas en sous-effectif, on est aujourd'hui au quasi plein emploi. » Il précise : « Le quotidien des infirmiers peut être plus difficile par moment à cause du turnover. » Il décrit des phases de recrutement favorables (au moment de la sortie des écoles) et de nombreux départs qui s'étalent sur l'année.

Le turnover des 1 100 infirmiers est d'environ 20%. La faute au logement, trop cher dans la capitale : « L'hôpital met à disposition des studios à bas pris pour six mois mais c'est sûr que le nombre de logements ne permet pas d'héberger tout le monde. » Mais pas seulement : « Beaucoup de professionnels viennent se faire un CV ici puis partent trouver un poste ailleurs. »

A cause du sous-effectif, les infirmiers n'ont plus le temps d'accueillir les petits patients convenablement. Marc s'inquiète de ne « plus avoir de garde-fous » dans son travail :

« Quand les infirmiers ont peur de tuer un gamin à la fin de la journée, c'est qu'il y a un souci. »

Il prend l'exemple d'un soin particulier, qui, une fois prodigué, oblige l'infirmier à rester une heure devant l'enfant. Difficile avec ce rythme, « alors toutes les cinq minutes vous courez pour voir si tout va bien. »

Marc raconte que parfois, les parents prennent conscience du sous-effectif quand ils attendent l'infirmier dix minutes après l'avoir sonné. Certains s'énervent :

« On les comprend. Mais c'est partout pareil. Et là, on prend conscience avec eux que le système de santé est en train de changer. »

A Paris, le gros problème du logement

Comment en est-on arrivé là ? Marc explique :

« L'hôpital nous assure qu'ils ont une politique de recrutement intensif mais qu'ils n'arrivent pas à embaucher... »

Dans le service, le turnover est important. Avec un tel rythme de travail, difficile de convaincre les jeunes stagiaires de rester.

Autre problème important, spécifique à la capitale : le logement. L'Assistance publique n'a pas assez d'appartements pour héberger le personnel. Les salaires d'infirmiers (entre 1 400 et 1 600 euros par mois) permettent difficilement de supporter les loyers parisiens.

Eloignés du centre, certains dans le service font deux heures de RER chaque jour pour venir travailler à Necker. Beaucoup de mères de familles, fatiguées, finissent par quitter l'hôpital comme Anne (le prénom a été changé), une ancienne collègue de Marc.

Contactée par Rue89, elle se souvient du rythme « épuisant » après la naissance de son premier enfant :

« Petit à petit, on s'est éloignés de Paris. J'avais beaucoup de route, ras-le-bol des conditions de travail... Je suis partie travailler en banlieue parisienne. »

Résultat : il reste peu d'infirmiers expérimentés dans le service, qui sont pourtant des éléments importants. Les anciens ont l'habitude d'effectuer certains soins particulièrement techniques, de gérer les urgences et ils forment les jeunes.

L'hôpital rentable est « illusoire »

Making of

Malgré les craintes de son entourage, l'infirmier a tenu à témoigner sans se cacher – « Il faut bien nommer les choses. » Depuis que nous avons rencontré Marc, trois infirmiers ont été recrutés dans le service –- ce qui a amélioré le rythme de travail.

Marc Marlier craint la dérive du système hospitalier. Au delà du problème d'effectif, il pointe les « coupures budgétaires » (relatives aussi à des « problèmes d'organisation ») : l'infirmier explique que parfois, il est obligé d'aller piquer une compresse au service voisin pour faire un soin ou d'ébouillanter chez lui sa blouse, la lingerie ne suivant pas la cadence.

« Il faut faire quelque chose », conclut Marc :

« Je crois que c'est illusoire de rendre l'hôpital rentable. On s'en fout des problèmes d'argent, on sauve des gamins ! »

Marc Marlier pense choisir son candidat à la présidentielle en fonction de son programme santé. Un peu désillusionné, il admet n'espérer qu'un changement politique.

 

Source : Rue 89

Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen
20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 20:33

Anna est élève infirmière en troisième et dernière année. Elle effectue actuellement un stage en gériatrie. Selon la loi Cherpion du 28 juillet 2011, au-delà de deux mois de stage, les étudiants doivent être rémunérés au moins 436,05 euros par mois en 2012.

Sauf les étudiants paramédicaux. Au prétexte qu'ils seraient assurés d'une insertion professionnelle, selon le cabinet de Xavier Bertrand, ministre de la Santé. Et qu'ils effectuent leur stage sous la supervision d'un professionnel.

Voici le témoignage d'Anna [les intertitres sont de la rédaction].

Fin janvier, un courrier a été envoyé à tous les instituts de formation en soins infirmiers.

Dans ce courrier , une circulaire envoyée par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS). Elle précise les raisons pour lesquelles les étudiants paramédicaux sont exclus de la loi Cherpion :

« Le fait de soumettre un étudiant à la supervision permanente d'un professionnel en exercice permet de ne pas assimiler les fonctions qui lui sont confiées à un poste permanent. Ainsi, dans la mesure où les étudiants paramédicaux sont constamment soumis à la supervision d'un professionnel en exercice, les dispositions précitées [la loi Cherpion, ndlr] ne leur sont pas applicables. »

C'est une totale méconnaissance de la réalité de nos stages.

« Quand je nettoie une personne âgée, je suis seule »

Nous somme envoyés pour des durées de dix semaines, parfois loin de notre lieu d'habitation, dans des services de soins souvent pointus, souvent contraignants, souvent difficiles.

Nous sommes déjà dans le travail. Quand je nettoie une personne âgée, je suis seule. Quand je pique un enfant de 5 ans, je suis seule. Stagiaire ou non.

Il suffit d'aller voir dans n'importe quel EHPAD (Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), n'importe quel service de chirurgie ou aux urgences, pour constater le manque criant de personnel.

Quand il manque parfois deux ou trois infirmiers diplômés dans un service, nous travaillons comme eux, ni plus, ni moins encadrés.

Dans de nombreux services, la permanence des soins ne pourrait pas être assurée sans la présence des étudiants.

Cet argument est absurde. D'autant que les stagiaires, dans d'autres secteurs ne sont pas, eux, sous la responsabilité d'un pro ?

Rencontre avec le ministre

Selon la Fnesi (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers), lors d'une rencontre avec différents ministères sur la question des indemnités de stage, le cabinet de Xavier Bertrand aurait déclaré que la gratification des stages n'était pas nécessaire. Son argument : les étudiants infirmiers bénéficient d'une insertion professionnelle garantie à la sortie des études.

Quel est le rapport ? Sous prétexte que nous avons choisi une formation intense, qui nous confronte tous les jours à l'être humain au plus près – sécrétions, violences, odeurs, malheurs, déchéances inclus – mais qui nous assure du boulot à 1 500 euros brut en sortie de diplôme, nous ne pouvons pas être considérés comme des étudiants comme les autres ?

Une inégalité de plus

Alors que les étudiants paramédicaux sont déjà soumis à un régime de bourse insuffisant, une fois de plus, le gouvernement augmente la disparité et la considération entre les formations soumises à une tutelle ministérielle différente. En l'occurrence, le ministère de la Santé.

J'adore mon futur boulot. Mais soyons honnête : bientôt, plus personne ne voudra faire ce travail, ce « beau métier », tant on nous prend pour des cons.

 

Source : Rue89

 

Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen
18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 18:19

Paris, le vendredi 17 février 2012 – La dégradation de la situation déjà particulièrement alarmante en Syrie ces derniers jours a remis la très violente répression de la rébellion au premier plan dans les médias et dans les préoccupations de la communauté internationale. Le pilonnage depuis quelques jours de la ville de Homs est le symbole du martyre qui s’abat  sur la population syrienne. Le quotidien suisse la Liberté publie ainsi aujourd’hui le témoignage du docteur Mohamed-al-Mhamed qui évoque l’afflux des blessés et la grande difficulté de les soigner. « Les médicaments manquent cruellement» précise-t-il soulignant que la situation a considérablement empiré au fil des jours. « Au début, les médicaments ont pu entrer à Homs. Les arrivages étaient quasi quotidiens. Depuis quinze jours, rien ne se passe, pas un kilo de farine, ni la moindre seringue » constate-t-il.


Une traque sans merci des soignants


Ce que ce témoignage, concentré sur les évènements locaux ne dit pas c’est que la difficulté de soigner rencontrée par les médecins et les professionnels de santé n’est pas prioritairement liée au manque de matériel, mais à la traque acharnée et violente des praticiens qui décident de prendre en charge les manifestants blessés. La semaine dernière, l’association Médecins sans frontières (MSF) a rendu publics les témoignages de quinze personnes (cinq médecins et dix blessés) recueillis dans les pays frontaliers de la Syrie, dans des conditions qui rendent leur authentification difficile. Néanmoins, la concordance de ces récits semble bien confirmer la violence et les menaces qui pèsent sur les praticiens syriens et sur leurs patients.


Les caves des hôpitaux publics transformées en salles de torture


Tous en effet décrivent un processus semblable : les hôpitaux publics sont aujourd’hui pratiquement intégralement sous la coupe des forces de sécurité. Il y est quasiment impossible de recevoir un opposant blessé : rapidement identifié, il pourrait faire l’objet de représailles dans l’enceinte même des établissements, dont certaines caves et bâtiments annexes ont été aménagés en salle de torture. Aussi, désormais, la très grande majorité des rebelles nécessitant des soins renoncent à se rendre dans les hôpitaux publics au profit de centres de fortune et de cliniques mobiles improvisées au sein même d’habitations privées. Les lieux de ces installations sont gardés secret pour les populations et même pour de nombreux praticiens. « Tous les hôpitaux ont été encerclés par les forces de sécurité » raconte ainsi un patient, déclaration à laquelle fait écho un autre récit : « C’était difficile pour tout le monde de se rendre à l’hôpital. Parce qu’ils ont commencé à enlever les patients dans les hôpitaux » explique-t-il soulagé comme de nombreux autres d’avoir pu être pris en charge dans un hôpital de campagne. Ces patients racontent également le manque de moyens de ces structures. « Ils ont dû utiliser du matériel rudimentaire pour me soigner, comme des pansements et des antibiotiques » évoque l’un des hommes. Les structures clandestines ne sont de fait approvisionnées que par la contrebande. Ces témoignages de patients sont confortés par ceux de praticiens. Ces derniers soulignent notamment la nécessité de contourner les formalités administratives d’enregistrement des patients pour avoir un espoir de pouvoir les soigner au sein des établissements publics. Ils notent en outre que si les médicaments manquent dans les cliniques privées ou les centres de soins sauvages, ils sont disponibles dans les hôpitaux publics. « Mais le problème est que 95 % des blessés ne vont pas dans les hôpitaux publics ».


Une amputation pour toute prise en charge


Ce que disent également ces témoignages c’est que dans certain cas, au sein de ces hôpitaux publics, des praticiens et des infirmières collaborent avec les forces de répression. Acquis au régime, ces professionnels n’hésiteraient pas à participer aux tortures (quand ils ne sont pas directement des membres des services de sécurité). Un patient cité par le quotidien libanais l’Orient le Jour a cette formule terrible « La prison est un paradis en comparaison avec l’hôpital ». De nombreux récits font écho à cette terrible sentence : « Un jour, j’ai soigné un homme en urgence. Le lendemain je l’ai revu en radiologie avec un traumatisme crânien qu’il n’avait pas la veille. C’est comme ça que j’ai découvert qu’il était battu la nuit. Il en est mort deux jours plus tard, alors que ses blessures initiales n’étaient pas mortelles » raconte, cité par le Monde, le docteur Abu Hamzeh qui travaillait à l’hôpital militaire d’Homs avant de quitter l’établissement. S’ils n’agissent pas directement avec violence ou en insultant les malades, ces médecins et ces infirmiers favorables au pouvoir en place choisissent des méthodes de soins rudimentaires. Ainsi, le recours à l’amputation est-il plus fréquemment décidé face à un opposant. « Ils choisissent d’amputer parce que ces patients ne valent pas la peine, selon eux, d’être secourus ou d’avoir leurs membres sauvés » raconte un médecin cité par MSF.


Impuissance de la communauté internationale


Face à cette situation catastrophique, le pouvoir des ONG, interdites de cité en Syrie, est faible. Aux frontières, MSF distribue des « valises chirurgicales » qui peuvent être utilisées dans les hôpitaux de fortune, mais elles sont encore aujourd’hui en nombre très restreint. Les appels se multiplient par ailleurs. Amnesty International demande aujourd’hui que « les ambulances soient autorisées à se rendre auprès des nombreux blessés d’Homs et que les forces de sécurité permettent que du matériel médical (…) soit acheminé dans toutes les zones afin d’atténuer la crise humanitaire ». La semaine dernière, la présidente de Médecins sans frontière, le Dr Marie-Pierre Allié martelait : « Il est essentiel que les autorités syriennes rétablissent la neutralité des espaces de soins », tandis que le directeur général de l’ONG Filipe Ribeiro observait cité par Libération : « le fait que les Etats cherchent à utiliser la médecine dans l’appareil répressif n’est pas nouveau, mais à cette échelle-là, on ne l’avait jamais vu ».


Source et lien : jim.fr

 

Partager cet article
Repost0
Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes

Présentation

  • : Le blog de sud-chu-caen
  • : Site du syndicat SUD Santé du CHU de CAEN
  • Contact

Recherche

Archives