L'intersyndicale CGT/CFDT du centre hospitalier de L'Aigle a fustigé l'attitude du directeur et sa gestion du personnel.
Marc Provost, représentant l’intersyndicale CGT/CFDT s’est exprimé, jeudi 31 août à 15 heures, devant l’entrée du Centre Hospitalier, devant une cinquantaine de grévistes rassemblés. « Les collègues de l’administration de l’hôpital n’ont pas eu droit de venir, mais on ne va pas se laisser faire » a t-il asséné.
Le syndicaliste a expliqué que ce rassemblement avait pour but « d’échanger sur le contexte dans lequel nous travaillons et ses conséquences néfastes. Revenons à 2015, plus précisément au samedi 19 septembre où 5 000 citoyens étaient réunis dans les rues de L’Aigle pour défendre le maintien de toutes les activités de l’hôpital. A cette époque, l’établissement fut placé 9 mois sous la direction de l’administrateur judiciaire Olivier qui a réellement lancé une dynamique. Avec lui il y avait eu un dialogue social, des débats contradictoires et à l’issue, un accord »
« Variable d’ajustement »
« Aujourd’hui force est de constater que le personnel n’est plus seulement qu’une variable d’ajustement, mais est considéré comme une machine de production à tel point qu’il est demandé en réunion d’encadrement d’avoir une gestion du personnel purement technocratique. Mais la technocratie ne prend pas en considération les facteurs humains et sociaux ».
« Des collègues en pleurs »
Selon Marc Provost, « cette gestion de ressource humaines en flux tendu a ses limites. Il n’est pas normal de rencontrer dans les services, dans nos locaux, des collègues en pleurs et tenant des propos suicidaires et nous l’avons rappelé à plusieurs reprises. Une expertise sur les risques psychosociaux a été demandée qui doit permettre d’identifier des situations et fonctionnement générateurs de risques. Il n’est donc pas étonnant que Monsieur Amri refuse cette expertise. L’Agence Régionale de Santé de Normandie est informée de cette expertise. Si demain un accident devait survenir, elle ne pourrait pas se dégager de ses responsabilités » rapporte Franck Provost.
« En réalité, le directeur confond l’autorité et l’autoritarisme. Notre pouvoir est celui du code du travail et du statut de la fonction publique hospitalière sur lesquels Monsieur Amri s’assoit allégrement ».
Grève au centre Hospitalier de L'Aigle. L'intersyndicale dénonce le management du directeur
Marc Provost, représentant l'intersyndicale CGT/CFDT s'est exprimé, jeudi 31 août à 15 heures, devant l'entrée du Centre Hospitalier, devant une cinquantaine de grévistes rassemblés. " Les c...
Le cortège, mené par l'intersyndicale Solidaires et quatre associations, a atteint le campus d'HEC vers 13h. L'école de commerce accueille depuis mardi l'université d'été du Medef.
"Séparation du Medef et de l'Etat", "nous ne sommes pas de la chair à patron" et sa variante "chair à Macron" : 400 personnes ont manifesté mercredi à partir de midi à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, où le campus d'HEC Paris accueille depuis mardi l'université d'été du syndicat patronal.
Le rassemblement, organisé à l'initiative de l'union syndicale Solidaires et d'associations comme Attac et le Droit au logement (DAL), dénonce la réforme du code du travail discutée pendant l'événement ou "loi travail 2XXL", selon les slogans des manifestants. Le cortège est arrivé à 13h devant l'entrée du campus, protégé par des CRS.
Le gouvernement doit présenter jeudi le contenu des ordonnances réformant le code du travail, une des mesures-phares affichées par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle.
200 millions d'euros de coupe franche dans les dotations aux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) publics sont prévus par le gouvernement. Les directeurs d'Ehpad s'insurgent face à cette réduction et en coulisses, le personnel soignant souffre autant psychologiquement que physiquement.
Que se passe-t-il derrière les murs des maisons de retraite ? La grève de plus de cent jours menée par le personnel soignant aux Opalines à Foucherans dans le Jura a fait sauter un premier verrou sur un monde longtemps resté dans l'obscurité. Le mal-être des aides-soignant(e) s et des agents de services hospitaliers (ASH) était auparavant un tabou. Une frange de salariés à qui on ne donnait pas la parole. Surcharge de travail, blessures et fatigue psychologique, façonnent le quotidien du personnel soignant. «Faire du mieux que l'on peut avec les moyens que l'on a». Un leitmotiv. Sauf qu'ici, nous parlons d'être(s) humain(s). L'humanité des résidents et des soignants.
Actuellement, les 730 000 résidents d'Ehpad représentent 10 % de la population française des plus de 75 ans. Tous les rapports l'évoquent, la France vieillit. «L'effectif des 75 ans ou plus va atteindre huit millions de personnes en 2030 contre cinq millions en 2005 (+ 60 %)», indique une étude du ministère de la Santé en partenariat avec la fédération nationale des observateurs régionaux de la santé (Fnors). C'est un défi d'aujourd'hui et de demain.
Et pourtant une réforme de la tarification des maisons de retraite est prévue. Elle a été adoptée par l'ancien gouvernement et va engendrer une baisse de 200 millions d'euros des dotations annuelles allouées aux maisons de retraite publiques, estime la Fédération hospitalière de France (FHF). Comment faire mieux avec moins ? Une question quasiment philosophique à laquelle sont confrontés les directeurs des Ehpad. Les premiers à payer le prix fort : les soignants. Des conditions de travail qui se dégradent à vue d'œil et donc des résidents de plus en plus «bousculés» pour gagner du temps.
Alors, nous avons décidé de laisser la parole à ceux et celles qui œuvrent pour tenter d'apporter confort et sérénité à ces personnes en fin de vie. Nous avons lancé un appel à témoins. Des dizaines de témoignages nous sont parvenus. Tous plus édifiants les uns que les autres. Un point commun : la souffrance. Qu'elle soit personnelle ou collective. Des résidents ou du personnel soignant. Nous avons tenté de mettre en lumière ces maux trop longtemps verrouillés
Ehpad : un personnel à bout de souffle
200 millions d'euros de coupe franche dans les dotations aux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) publics sont prévus par le gouvernement. Les directeurs d'Eh...
http://www.ladepeche.fr/article/2017/07/31/2620671-ehpad-un-personnel-a-bout-de-souffle.html
À 35 ans, une femme cadre a encore en moyenne 53 ans d’espérance de vie contre 49,8 ans pour une femme ouvrière, un homme cadre a, lui, 49 ans d’espérance de vie contre seulement 42,6 ans pour un ouvrier. Ces chiffres illustrent le poids des inégalités sociales sur la santé en France. C’est l’une des principales leçons du Rapport 2017 sur l’état de santé de la population publié par la DREES (la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
« Les classes les plus favorisées et/ou les plus diplômées bénéficient d’un meilleur état de santé, d’une capacité d’appropriation des messages de prévention plus adéquate et d’un accès au système de santé, notamment de recours aux soins, plus adapté », souligne le rapport.
Les inégalités apparaissent dès le plus jeune âge, avec un taux d’enfants prématurés et de petits poids de naissance plus important dans les foyers à faibles revenus. Plus tard, les enfants d’ouvriers et ceux scolarisés en zone d’éducation prioritaire ou en zone rurale ont davantage de problèmes dentaires et sont plus souvent en surpoids. En grande section de maternelle, la proportion d’enfants souffrant d’obésité s’élève à 5,8% pour les ouvriers contre 1,3% pour les cadres.
Les facteurs de risque – la malbouffe, le tabac, l’alcool, le manque d’activité physique… – varient aussi beaucoup selon les milieux sociaux. Le tabagisme quotidien touche 19 % des cadres et 42 % des ouvriers non qualifiés. A cela s’ajoutent les inégalités d’accès et de recours aux soins.
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22/08/2017 : les inégalités sociales pèsent sur la santé
Source ATD quart monde À 35 ans, une femme cadre a encore en moyenne 53 ans d'espérance de vie contre 49,8 ans pour une femme ouvrière, un homme cadre a, lui, 49 ans d'espérance de vie contre s...