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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 06:43

La sarkozyste société d’assurance Sevriena cède la place à Futur Simple SA, une société avec les mêmes objectifs et les mêmes perspectives prometteuses en faveur de la retraite par capitalisation, désormais boostée par à la réforme des retraites.

 

Nous avions révélé la naissance de Sevriena, « l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites », au plus fort du débat parlementaire et des mobilisations autour de la réforme des retraites. La réforme de Nicolas Sarkozy, étoffée d’un volet sur la retraite par capitalisation, est depuis entrée en vigueur, mais qu’est devenue la future société d’assurance Sevriena, et son projet d’épargne retraite que préparait le groupe Malakoff Médéric, dirigé par Guillaume Sarkozy, frère de Nicolas, avec le groupe privé CNP assurances ?

Or, contrairement à ce qui a été écrit fin 2010, notamment par Mediapart, le projet d’entreprise commune en épargne retraite n’a pas été enterré, mais reporté, d’au moins six mois, suite à une décision de l’Autorité de contrôle prudentiel qui avait bloqué fin novembre 2010 le projet en refusant d’agréer le transfert de certains portefeuilles.

Nous y sommes donc. Les grandes manœuvres ont débuté par la « modification de l’objet social » et le « changement de dénomination sociale » de Sevriena, trop liée désormais aux manifestations devant le siège de Malakoff Médéric et aux débats houleux au Sénat sur le volet retraite par capitalisation de la réforme présidentielle.

La subtile Sevriena laisse donc la place à la pragmatique « Futur Simple SA », une société d’assurance dont les statuts ont été modifiés le 27 mai, lors d’une assemblée générale, et déposé le 8 juillet. Précisons que ce n’est que le 28 juillet que ces annonces ont été publiées par le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales.

Les deux groupes, Malakoff Médéric et CNP Assurances, sont donc toujours de la partie : les dirigeants de Futur Simple SA étant Christophe Preschez (CNP Assurances) et François Chauveau (Malakoff Médéric).

Guillaume Sarkozy avait quelque peu vendu la mèche le 5 juillet à l’occasion d’un entretien accordé à la web TV labourseetlavie.com www.labourseetlavie.com, mis en ligne sur le site de Malakoff Médéric. Que dit l’ex vice-président du Medef : « (…) Nous avons un projet très important avec la CNP, parce qu’entre Malakoff Médéric et la CNP, c’est deux institutions qui sont sécuritaires, deux institutions qui vont donner aux Français une très bonne sécurité, et c’est la solution que nous proposons pour l’avenir des retraites supplémentaires. »

De belles et rassurantes paroles pour confirmer l’avenir radieux de la retraite par capitalisation et des fonds de pension, deux termes que les bancassureurs, mutuelles et groupes de prévoyance préfèrent écarter pour utiliser le trompeur euphémisme de « retraite supplémentaire », et ainsi ne pas effaroucher une opinion publique très attachée à la retraite par répartition.

En clair, le groupe Malakoff Médéric est toujours impliqué dans une filiale de droit privé qui fera la promotion de l’épargne retraite et de la capitalisation, en pleine contradiction avec ses activités de groupe paritaire impliqué dans la gestion de la retraite complémentaire obligatoire et un soi-disant soutien de la retraite par répartition. C’est une des raisons pour lesquelles la CGT a refusé en 2010 de signer l’accord annonçant la constitution de Sevriena, la filiale épargne retraite commune entre le groupe Malakoff-Médéric et CNP assurances. La centrale syndicale ne manifestera-t-elle avec l’émergence de Futur Simple SA ?

A l’évidence, le groupe souhaite se renforcer en épargne retraite et mise gros sur la capitalisation. « Il va dans un premier temps distribuer les produits de Fongepar [épargne salariale], filiale à 65 % de CNP Assurances, tout en relançant son partenariat avec cette dernière. Dans ce cadre, Guillaume Sarkozy indique qu’un système d’information doit être choisi avant fin juillet. Des produits communs, notamment à destination des PME, seront également lancés avant de réinscrire à l’ordre le projet de création éventuelle d’une coentreprise », indiquait le 21 juin l’Argus de l’assurance.

Les bancassureurs ainsi que le groupe de Guillaume peuvent s’appuyer sans crainte sur la réforme de Nicolas, menée à son terme par le regretté Eric Woerth, ainsi que sur l’article 32 (« Mesures relatives à l’épargne retraite ») de la loi de 2010 « portant réforme des retraites ». Rappelons ici que les projections de CNP Assurances et de Malakoff Médéric basés sur les réformes de la droite ont tracé de juteuses perspectives pour la « retraite supplémentaire ». Voici ce qu’en dit la CNP Assurances :

« La majorité des mesures adoptées dans le cadre de la réforme des retraites 2010 concernent le régime par répartition. Néanmoins, le texte aborde aussi le fonctionnement des produits de retraite par capitalisation et simplifie notamment leur utilisation. Pour les plans d’épargne retraite ou collectifs (Perco) et pour les produits d’assurance comme le plan d’épargne retraite populaire (Perp) ou entreprise (Pere), de même que pour les retraites chapeaux (article 39 du Code général des impôts), les règles sont assouplies dès cette année. Afin de rendre plus attractifs les produits d’épargne retraite supplémentaire, la réforme de 2010 en réduit les contraintes. D’une part, les possibilités de déblocage anticipé des fonds sont élargies pour tous les contrats ».

L’étroite collaboration entre les deux groupes apparaît aussi dans le timing qui a présidé à la (re) naissance de Futur Simple SA. Alors que Christophe Preschez, le PDG de Futur Simple SA, président du conseil d’administration et directeur général de Sevriena, planchait sur les statuts pour le compte de la CNP assurances, le même groupe, qui accueille généreusement quelques bons amis de Nicolas, comme Henri Proglio et François Pérol, présentait à son assemblée générale du 6 mai « la poursuite de la collaboration sous une nouvelle forme » du « partenariat avec Malakoff Médéric ».

L’appétit de Guillaume est resté intact. Préparé depuis quelques années mais propulsé sur les fonts baptismaux au moment même où se décidait la réforme des retraites de Nicolas, le patron de Malakoff Médéric n’a en rien renoncé à cette importante opération. Enjeu ? Récupérer la manne financière promise par la réforme des retraites par répartition.

Guillaume Sarkozy pourra toujours réaffirmer « avec la plus grande fermeté » que son groupe est attaché à « la retraite complémentaire par répartition » et à ses « missions d’intérêt général ». Nombre des filiales du groupe, telle Futur Simple SA, ne sont ni paritaire ni mutualiste, ni même « à but non lucratif ».

Tôt ou tard, on y distribuera actions, dividendes, stock options, jetons de présence comme au sein des fleurons du CAC40 et du SBF120, parmi lesquels figure CNP Assurances. Les rémunérations sont à la hauteur des ambitieux projet de retraite par capitalisation. A titre indicatif, sachez que Gilles Benoist, DG de CNP Assurances a engrangé en 2010 la modeste rémunération de 1,03 million d’euros, la 86e dans le classement des salaires des grands patrons.

Et, ironie du sort, Futur Simple SA sort de l’anonymat fin juillet, c’est-à-dire à peu près à la même période où était conclu le volet retraite par capitalisation de la réforme sarkozyste des retraites. C’est en effet en juillet 2010 que le libéral député UMP Xavier Paternotte a présenté pas moins de 15 amendements relatifs à l’épargne retraite, et en a cosigné pas moins de 90 autres avec ses collègues. Et en fervent promoteur du « second pilier de la capitalisation », le député avait en partie réussi son coup en obtenant le feu vert de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale et la bénédiction des assureurs, ça se fête...

Source : Politis

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Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 16:11

Lundi 1er août

Depuis ce matin, les 8 lits du service de médecine ambulatoire (hôpital de jour) du centre hospitalier Robert-Bisson, à Lisieux, sont fermés et ce pendant tout le mois d’août. Mesure exceptionnelle prise fin juillet par la direction de l’hôpital public, confronté à un manque de personnel.

Ce service se compose habituellement de sept infirmières et de deux aides-soignantes. Les patients seront pris en charge par les autres services. L’afflux estival de patients aux urgences est l’une des raisons évoquées. Cette année, le nombre important de départs en retraite (26 infirmières en juin) accentue le manque de bras.

Certaines personnes parties en retraite ont dû être rappelées à la rescousse, pour travailler quelques heures par le biais de l’intérim.

Informé de la situation, les syndicats ont demandé la tenue d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). La réouverture de l’hôpital de jour est prévue le 5 septembre.

Source : Ouest-France

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Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 19:56

Alors que la situation était désespérée, l'Ordre infirmier a reçu un soutien de la BRED qui lui permet d'éviter in extremis la cessation de paiement et de tenir financièrement jusqu'en septembre.

"Sauf coup de théâtre, l'Ordre infirmier est mort", écrivions-nous il y a quelques jours. Le retournement de situation a finalement eu lieu, et l'Ordre infirmier n'est plus en danger immédiat.

Après la démission de David Vasseur vendredi 29 juillet, Didier Borniche a à son tour repris la présidence vacante.

Selon plusieurs sources syndicales, des négociations avec la banque auraient permis à l'instance ordinale d'obtenir un soutien financier suffisant pour faire face à ses charges durant le mois d'aout.

A l'issue de cette période, l'Ordre devrait présenter à la BRED son plan de retour à l'équilibre et de restructuration. Celui-ci prévoit un retour à l'équilibre financier en mars 2012, moyennant une modification drastiques de son système de fonctionnement et 110 000 infirmiers cotisants (ils sont 58 421 à ce jour, ndlr).  Il a été jugé "crédible" par Xavier Bertrand.

L'horizon semble bien s'éclaircir pour l'Ordre infirmier. Reste le plus difficile : Convaincre plus de 50 000 infirmiers de cotiser, alors que les moyens matériels de communication ordinale seront probablement réduits au minimum.

Source : Actusoins

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Published by sud-chu-caen - dans Ordre Infirmier
29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 17:21

En cessation de paiement, l'Ordre infirmier va disparaître

 

Deux ans seulement après sa création, cet organisme privé qui représente les infirmiers français va mettre la clef sous la porte, pour cause de cessation de paiement.

 

La disparition d'un service public qui présentait l'atout majeur de ne pas coûter un euro au contribuable français" : dans son courrier au président de la République Nicolas Sarkozy, le président démissionnaire de l'Ordre Infirmier, David Vasseur, ne cache pas sa colère. La disparition de l'organisme représentant la profession est à ses yeux "un assassinat politique." David Vasseur déplore le manque de soutien du gouvernement à cet organisme, déclaré ce vendredi en cessation de paiement auprès du Tribunal de grande instance de Paris. L'Ordre infirmier va donc disparaître.
 
 "Le groupe Banque populaire qui nous finance n'a pas souhaité rehausser notre ligne de crédit qui s'achève au 31 juillet et devient à partir du 1er  août notre créancier pour le montant de notre déficit qui est de 7,8 millions  d'euros", a déclaré à Yann de Guerguenec, directeur juridique de l'Ordre. Créé par une loi de décembre 2006 mais fonctionnant véritablement depuis septembre 2009 sur le modèle de l'Ordre des médecins, l'Ordre infirmier  représentait les 450.000 infirmiers et infirmières exerçant en France, quel que  soit leur statut: secteur hospitalier public, secteur privé, libéraux, infirmiers du milieu scolaire ou du travail.

Vide juridique
 
Sa création, avalisée par le gouvernement, avait été souhaitée  principalement par le milieu libéral et contestée par les professionnels du  secteur public et les syndicats de salariés qui n'en voyaient pas l'utilité. Organisme privé mais en position de monopole, assurant une mission de service public, l'Ordre emploie 140 salariés qui avaient des tâches administratives et juridiques au sein de 120 chambres disciplinaires sur tout le territoire. La disparition de l'Ordre va créer un vide juridique qui va  nécessiter une nouvelle loi.

Cette situation est inédite selon le président  démissionnaire de l'Ordre David Vasseur. L'organisme a vécu au-dessus de ses moyens. Ayant fixé une cotisation annuelle de 75 euros, l'Ordre a tardé à la baisser à 30 euros devant  un important mouvement de boycottage: seulement 58.000 professionnels ont versé  leur cotisation obligatoire, selon David Vasseur.

Dans un communiqué, la fédération Sud-santé-sociaux a réclamé l'abrogation de la loi créant l'Odre infirmier, une "réunion d'urgence" du Haut conseil des professions paramédicales, ainsi qu'une réunion avec les syndicats, pour évoquer les pertes
d'emplois entraînées par la disparition de l'Ordre.

 Source : TF1.fr

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Published by sud-chu-caen - dans Ordre Infirmier
22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 16:19

 

 

Empêchées à plusieurs reprises par le préfet du Calvados de rendre visite à R.S., détenu hospitalisé depuis le 9 juin au CHU de Caen, ses proches ont saisi le 13 juillet le juge administratif d'un référé-liberté visant à contraindre la préfecture à respecter leur droit de visite. Par une décision du 15 juillet, le juge de l'urgence a enjoint le préfet « de ne pas faire obstacle à l'exercice du droit de visite » des intéressées auprès de R.S., « dont le pronostic vital est engagé ».

Titulaires d'un permis de visite en règle, Mme H. et Mlle S. ont saisi le 13 juillet le juge des référés de Caen afin qu'il enjoigne le «  préfet du Calvados [...] de ne pas s'opposer à l'exercice de leur droit de visite auprès de leur concubin et père, M.[R.S.] ». Elles soulevaient dans leur requête que le préfet s'était opposé à plusieurs reprises à ce qu'elles se rendent à son chevet « malgré une aggravation brutale récente de [son] état de santé ». Et relevaient que cette opposition était « relayée par les services de police assurant sur place la garde du malade », sans qu'aucune décision écrite ni motivée ne leur ait jamais été notifiée par l'autorité préfectorale. Ce n'est que le 13 juillet 2011, au jour même où elles ont déposé leur requête devant le juge administratif, qu'elles ont appris par téléphone qu'elles étaient autorisées à voir R.S. les vendredi 15 et samedi 16 juillet, « en début d'après-midi, de 14h30 à 16h30 ». Dans son ordonnance, le juge administratif considère pour sa part que si « le préfet du Calvados n'a pas supprimé le droit de visite » des requérantes, il l'a soumis à des conditions « restrictives » alors qu'aucune justification « liée à la défense de l'ordre et de la sécurité publique et à la prévention des infractions pénales » ne ressort de l'instruction. En outre, il relève qu'« aucun élément de l'instruction ne permet d'établir [...] » que les intéressées pourront « continuer d'exercer leur droit de visite » après le 16 juillet, et conclut que « c'est seulement sous la condition que soient aménagées plus souplement et sur une plus longue période les conditions de visites, qu'il doit être admis qu'aucune atteinte grave et manifestement illégale n'est portée [...] au droit des intéressées au respect de leur vie privée et familiale [...] ».

Interrogé le 13 juillet par l'OIP sur les procédures d'octroi des autorisations de visites aux proches de personnes détenues hospitalisées, ainsi que sur les motifs des refus auxquels la famille de R.S. avait été confrontée à plusieurs reprises, le cabinet préfectoral a indiqué qu'il « y a un minimum de sécurité à assurer » et « un minimum de procédure à respecter », précisant que « dans la mesure où cette personne n'est pas placée en chambre carcérale », les visites sont soumises à autorisation. Et de répondre, à la question de savoir comment une personne dont le pronostic vital est engagé pourrait représenter un risque à l'ordre public , que Monsieur R.S. « reste un détenu » .

Et pour cause, « il n'est pas contesté que l'état de santé de M.[R.S.] est très instable », comme le juge l'a relevé dans son ordonnance. Transféré en raison d'un œdème pulmonaire du centre pénitentiaire de Caen (Calvados) au CHU, R.S. a été admis en réanimation du service de cardiologie le 7 juillet après un infarctus ayant entraîné une aggravation brutale de son état de santé. Placé sous assistance cardiaque au moment de cet accident, il reste actuellement dépendant de traitements permettant le maintien de sa tension artérielle et son pronostic vital à court terme est, selon l'équipe médicale, depuis lors engagé.

L'OIP rappelle :

- l'article D.395 du code de procédure pénale selon lequel « Les règlements pénitentiaires demeurent applicables à [l' égard des détenus admis à l'hôpital] dans toute la mesure du possible ; il en est ainsi notamment en ce qui concerne leurs relations avec l'extérieur » ;

- qu' « il est essentiel pour le droit du détenu au respect de sa vie familiale que les autorités pénitentiaires l'aident à maintenir le contact avec sa famille proche » (Cour européenne des droits de l'homme, arrêt Ostrovar c/ Moldavie, 13 septembre 2005, req. n°35207/03, §105).

 

Paris, 19 juillet 2011


Source : Observatoire international des Prisons

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Published by sud-chu-caen - dans Un monde de luttes
22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 15:00

 

 

Pour lire cet article en PDF, cliquez sur celui ci

 

Manque d'effectifs....Source : Ouest-France du 19/07/2011

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Published by sud-chu-caen - dans Hôpital en lutte
16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 20:15

Depuis le 12 juillet, les infirmiers et aides-soignants des urgences psychiatriques de Purpan et Rangueil sont en grève. Leur malaise, dû essentiellement au manque d'effectif, est lié à la politique actuelle du CHU de Toulouse, qui, comme tous les hôpitaux français, suit à la lettre la consigne de Sarkozy : équilibre financier pour 2012 ! L'équilibre financier revient à ne pas remplacer les absences et dégrader les conditions de travail et de soins. 45.000 emplois ont disparu nationalement en 3 ans !

L’activité aux urgences augmente parce que l’accès aux soins en France est en crise, beaucoup ne peuvent plus se soigner à cause des dépassements d’honoraires et viennent engorger les urgences où l’accueil universel est respecté.

Trop d’activité, moins de personnel et le sens du métier de soignant est mis à mal : le temps pour le soin et surtout le "prendre soin" est fortement  réduit. Des luttes se multiplient au CHU de Toulouse (notamment aux urgences Rangueil depuis le 20 mai) mais aussi à Claudius Régaud, à la clinique St Jean du languedoc, au CHIVA en Ariège, à St Gaudens.

Une loi similaire à la loi Bachelot en Allemagne a fait fermer plus de 70 hôpitaux au profit du privé lucratif. Les soignants du public et du privé ressentent intuitivement les dangers de cette loi de 2009 sur l'accès au soin : syndicats, partis politiques, associations d’usagers doivent soutenir les luttes des soignants.

Notre santé vaut plus que leurs profits, la lutte des soignants redonne du sens au service public de santé.

Source : NPA 31

 


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Published by sud-chu-caen - dans Hôpital en lutte
16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 06:44

C’est devenu quasiment une tradition : en été, les personnels du centre hospitalier tirent la sonnette d’alarme sur les conditions d’accueil qui se dégradent. Mais au fil des ans, l’urgence se fait plus urgente…

Le tableau que les représentants des personnels soignants du site montbéliardais du centre hospitalier de Belfort-Montbéliard (CHBM) ont brossé, hier, de la situation estivale, notamment par rapport à la pénurie de lits a de quoi inquiéter : à en croire le Dr Smaïn Djellouli, délégué de l’Amuf (Association des médecins urgentistes de France), et il n’y a aucune raison de ne pas le croire, la recherche de l’équilibre financier à tout prix trouve sa traduction en terme de coupes sombres. Conséquence immédiate : « Il y a de moins en moins de lits disponibles », déplore le praticien. Il cite le nombre de 30 lits en moins cet été. « Des chambres vont être fermées. Or, nous n’avons pas de solution de repli ».

Dans le service de réanimation, 14 lits sont concernés, par tranches de sept, pour cause de travaux. « Certes, il s’agit de travaux nécessaires et indispensables. Mais rien n’a été pensé, ni organisé, alors qu’on a tout le temps des problèmes », s’insurge le médecin. Il cite l’exemple du service de gastro-entérologie et de ses 15 lits qui sera fermé du 1 er au 15 août. Où adresser les patients ? À Belfort ? « Le service est déjà débordé à Belfort ». Pour compenser, six ouvertures de lits sont prévues dans d’autres services, en chirurgie et en gynécologie par exemple.

« On met des lits supplémentaires, deux dans une chambre individuelle, on met des patients en hébergement en médecine. Mais ce n’est pas la solution », insiste le Dr Djellouli, qui cite le cas d’un patient souffrant d’une pathologie cardiaque accueilli une nuit en gynécologie. « Le personnel n’est pas formé pour intervenir en cas d’urgence », souligne l’urgentiste.

Christiane Lopez, aide-soignante, 32 ans d’ancienneté à l’hôpital, attire l’attention sur le fait, qui n’a rien d’anodin, que « les chambres ne sont pas adaptées. Le patient supplémentaire n’a même pas accès à une sonnette d’urgence. Et c’est un surcroît de travail pour le personnel ».

Ce qui insupporte par-dessus tout le personnel soignant, médical et paramédical, ce sont « les promesses qu’on nous fait et qui ne sont pas tenues. On nous avait promis des améliorations. Or, pour les lits, ce n’est pas mieux. Aux urgences, il y a beaucoup d’attente. Cela crée des tensions. On nous met dans une situation où on nous étouffe, on sature, on est à bout », poursuit le Dr Djellouli, qui prévient : « Le grand risque, c’est celui d’une erreur ».

Les personnels paramédicaux sont dans le même état d’esprit, comme l’évoque Bruno Lemière, leur délégué CGT. Les prévisions d’effectifs pour l’année 2011 font état de la perte de 18 agents. « La baisse est constante depuis 2009. On demande aux agents une mobilité intersites entre Belfort et Montbéliard. Mais on ne peut pas être mobiles comme ça. On ne peut pas s’improviser comme ça dans un autre service », s’écrient en chœur Bruno Lemière, Christiane Lopez et Ghislaine Girod, technicienne de laboratoire, 37 ans d’ancienneté. Tous parlent de conditions de travail devenues incompatibles avec la qualité des soins qu’on exige d’eux et ils produisent une lettre adressée à la direction du CHBM par le personnel du service de pneumologie (lire en encadré). Tous sont inquiets pour le devenir du centre hospitalier, qu’ils décrivent comme « un bateau à la dérive », avec le site médian comme port d’attache qu’ils ne sont plus très sûrs de pouvoir atteindre. « Et même si ce projet devait se concrétiser, on ne tiendrait pas jusque-là avec des équipes exsangues », se désole le Dr Smaïn Djellouli. Leur cri d’alarme restera-t-il sans écho ?

 Source : Le Pays.fr

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Published by sud-chu-caen - dans Hôpital en lutte
13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 18:13

mercredi 13 juillet 2011 par Sud CHU Rennes


Monsieur Xavier Bertrand semble avoir trouvé une solution au conflit qui oppose l’ordre infirmier et la très grande majorité des infirmières : rendre la cotisation facultative pour les infirmières salariées, l’inscription restant obligatoire.

Si certains syndicats se réjouissent de cette nouvelle comme étant une "première victoire", ce n’est pas le cas de SUD Santé sociaux, loin s’en faut !!!


Monsieur Xavier Bertrand n’a toujours pas compris ou admis que c’est de l’ordre que les infirmières ne veulent pas, qu’elles soient salariées ou d’exercice libéral.


Le problème n’est pas le prix de la cotisation, mais le fait de devoir payer pour avoir le droit de travailler, et que notre profession ne soit réglementée que par une seule et même personne : la présidente ou le président de l’ordre infirmier.                                                                               

 

De plus nous rappelons que seulement 14% de la profession a voté pour ces élections, ce qui pose le problème de la légitimité de cet organisme pour nous représenter et décider de notre déontologie, des bonnes pratiques voire des sanctions disciplinaires.

 

Alors que depuis des années la très grande majorité des infirmières persiste à ne pas vouloir adhérer, Monsieur Xavier Bertrand (contrairement au ministère Bachelot en fin de mandat) n’écoute encore qu’une petite minorité.                                                                                           

 

En maintenant l’inscription obligatoire, il laisse la porte ouverte à une nouvelle cotisation, et n’entend pas l’exigence d’abrogation portée par les infirmières.

 

Dans qu’elle langue faudrait-il lui parler pour qu’il comprenne que plus de 400 000 infirmières (80%) ne veulent pas d’ordre et que dans les 20% inscrites la plupart ne l’a fait que contrainte pour trouver un emploi ou être simplement rémunérée.                                                               

 

Les difficultés structurelles de l’ordre, véritable feuilleton de l’été, ne sont que le reflet de ce rejet massif et sans appel :


La démission de la présidente, intervenue ces derniers jours, et surtout la cessation de paiement qui devrait être prononcée courant août et qui ouvre la voie à une liquidation judiciaire !


Alors, avant même que celle-ci ne survienne, il appartient au ministre de prononcer la liquidation idéologique de ce projet !!


La Fédération Sud Santé Sociaux réitère sa demande d’abrogation pure et simple de l’ordre infirmier, et ce sans délai.


La Fédération Sud Santé Sociaux soutient les Masseurs Kinés et les Podologues engagés contre la mise en place de leur ordre ainsi que tous les professionnels désireux de se débarrasser de ces organisations corporatistes, moyenâgeuses et couteuses


Sud CHU Rennes

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Published by sud-chu-caen - dans Ordre Infirmier
9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 10:14

Dans une lettre envoyée aux conseillers nationaux, Dominique le Boeuf informe les 52 élus qu'elle quitte ses fonctions de Présidente et de conseillère nationale.

"Jamais, à ma connaissance, une institution crée par l'Etat pour l'intérêt général n'a été traitée avec ce mépris", indique-t-elle dans une longue lettre retraçant la courte histoire de l'Ordre des Infirmiers.

Un Conseil extraordinaire doit se réunir ce jour suite à la dernière réunion houleuse de la semaine dernière.

Cette démission, réclamée depuis longtemps par une partie des élus ordinaux, arrive au plus fort de la tempête. Tel que proposé par le ministre de la santé Xavier Bertrand, l'Ordre ne sera plus financé symboliquement que par les infirmiers libéraux et l'inscription sera automatique pour tous les salariés.

L'avenir est désormais très compliqué pour l'Institution. Entre guerres intestines, le refus des libéraux de financer à eux seuls un Ordre au rabais, une banque allant vraisemblablement couper les vivres (10 millions d'euros de dettes), et un Ministre décidé à ne pas reculer sur ses propositions, les élus n'ont pratiquement plus aucune marge de manœuvre.

Pour rappel, la Loi prévoit la nomination par les tutelles de 5 mandataires en cas de cessation de paiement de l'organisme.

Rédaction ActuSoins

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Published by sud-chu-caen - dans Ordre Infirmier

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