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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 08:28
Soirée d'échanges....prenez note !
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Published by sud-chu-caen
7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 08:27

Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous la liste actualisée des besoins que nous avons recensés. Nous vous rappelons que vous pouvez déposer vos dons lors de notre permanence :
Le vendredi de 16h30 à 18h30, 16 rue du Clos des roses- Caen (Accès par la rue d’Authie)

Une semaine ne faisant pas l’autre, et après quelques « emménagements » de familles sur Drouet, en plus des besoins en alimentation et hygiène, nous sommes preneur de :
• Gazinières
• Frigidaires
• Fours micro-onde (pour économiser du gaz)
• Tapis
• Rideaux
• Matelas
• Multiprises +rallonges électrique
• Petits meubles

Alimentation :
• Huile
• Riz (basmati de préférence)
• Pâtes
• Sauce ou coulis de tomate
• Haricots blancs en conserve (pas de légumes secs)
• Pois chiches, lentilles en conserve
• Poisson en conserve
• Œufs
• Lait
• Thé (noir de préférence) - café
• Sucre en poudre
• Biscuits …

Hygiène :
• Papier toilette
• Serviette hygiéniques
• Couches taille de 1 à 3 ans
• Dentifrice
• Brosses à dent
• Savon (type Marseille pour toilette + lessive)
• Shampoing
• Mousse à raser + rasoirs
• Liquide vaisselle
• Eau de javel
• Eponges
• Sacs poubelle

La Maison du vélo accepte toujours vos dons :
• Vélos toutes tailles ou pièces détachées, chaine, cadenas ou antivol (à leur déposer directement sur place)

Don d’argent :
L’argent permet de se procurer rapidement ce qui peut manquer de façon urgente (nourriture, hygiène, etc…) et de payer le gaz en bouteille pour les cuisines installées dans les squats.
Chèques à l’ordre de Solidarité Migrants Calvados à envoyer à : 16 allée de l’Angle – 14200 Hérouville St Clair.

Merci de votre aide !
AG de lutte contre toutes les expulsions.

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Published by sud-chu-caen
3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 05:34
Le 15 septembre c'est notre rentrée !
Le 15 septembre c'est notre rentrée !
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Published by sud-chu-caen
1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 14:33

Les réorganisations de service, la charge de travail, les pressions institutionnelles sont à l’origine de trois suicides d’infirmières hospitalières : - Un infirmier de 55 ans s’est suicidé le 13.06.16 dans son service au CHU de Toulouse, face aux pressions professionnelles et aux conditions de travail. - Une infirmière de l’hôpital du Havre s’est suicidée le 24 juin 2016, à 44 ans. Dans sa lettre d’adieu, elle met en cause ses conditions de travail « en dégradation constante ». - Un cadre infirmier de l’hôpital de Saint-Calais dans la Sarthe s’est suicidé le 6 juillet 2016. Dans des courriers envoyés à la direction du centre hospitalier, à l’ARS et à sa famille, il mettrait directement en cause la direction de l’établissement. Une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales est diligentée. Les conditions de travail sont également à l’origine de deux nouveaux suicides d’infirmiers. Le comble est que cela touche un mal nommé “service de santé au travail”. Deux infirmières sur les cinq que compte le service médical Interprofessionnel de la Région de Reims (SMIRR) se sont suicidées cet été :

~~- le 23 juillet une infirmière de 51 ans, se donne la mort chez elle. - le 13 août une deuxième infirmière de ce service, 46 ans et mère de deux enfants, se suicide à son tour. Elle était revenue depuis peu de temps d’un arrêt de travail de plusieurs mois, après avoir dénoncé le harcèlement moral et sexuel dont elle était victime de la part de son supérieur hiérarchique (écarté de son poste après cette dénonciation). Pour Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC, “les conditions de travail se dégradent un peu partout. La pression devient trop rude sur des professionnels que l’on pousse à bout (rappels sur repos, polyvalence imposée, perte de sens, sous-effectif, pression à l’activité). Ces réorganisations sont en rupture avec les valeurs soignantes, et débouchent sur une maltraitance des soignants et la mise en danger des patients.” Pas un mot de la Ministre, qui est resté de glace, alors qu’elle a su défendre les vitres cassées du CHU Necker dès le lendemain, avec un déplacement sur place du Premier Ministre. Comme quoi nous sommes peu de choses… Peut-être pas assez médiatique au goût du gouvernement ? Entre injonctions paradoxales (augmenter l’activité avec moins d’agents), recherche d’une rentabilité immédiate, rationalisation des flux de patients en GHM (Groupe homogène de malades), et standardisation des procédures de soins, les professionnels de santé sont en grande souffrance. Cette maltraitance institutionnelle se développe sur une grande échelle, mais les directions adoptent la politique de l’autruche face aux difficultés psychiques de leurs salariés, ou font illusion en mettant en œuvre des plans de prévention cosmétiques sans prise sur le réel. Malgré 100.000 lits fermés en dix ans, et un premier recul de l’espérance de vie en 2015, le gouvernement décide de continuer à supprimer 16.000 lits et 22.000 postes ! Depuis deux ans, les erreurs de soins se multiplient, mais l’administration renforce “un cercle vicieux de surcharge qui épuise les professionnels et désorganise les services” (expertise SECAFI APHP mars 2016). L’ONDAM, objectif national des dépenses d’assurance maladie, est le montant prévisionnel établi annuellement pour les dépenses de l’assurance maladie en France. Un ONDAM volontairement inférieur à l’inflation ces dernières années a entrainé un déficit cumulé des 32 CHU Centre Hospitaliers Universitaires, qui dépasse les 200 millions pour l’exercice de l’année 2014 : plans d’économies, plans de retour à l’équilibre, “efficience” conduisent à des suppressions de postes et des fermetures de lits dans tous les hôpitaux. En 2016, l’ONDAM a été baissé à 1,75% (contre 2,1% en 2015) pour accélérer les fermetures. En France, pour la première fois depuis les années 60, l’espérance de vie à la naissance a diminué en 2015, de 0,3 an pour les hommes et de 0,4 an pour les femmes, pour s’établir respectivement à 78,9 ans et 85 ans, révèle l’Insee. Les événement indésirable associé aux soins (EIAS) augmentent régulièrement ces dernières années. Pire les Événements indésirables graves (EIG) ont doublés en un an en Ile de France (menace du pronostic vital, passage en réanimation et/ou au bloc opératoire). Ainsi, à l’AP-HP, qui représente 10% de la fonction publique hospitalière avec ses 38 hôpitaux, on est passé : - sur l’outil OSIRIS de 39.086 EIAS en 2010, à 57.933 en 2014 (+ 48%). - de 21 EIG en 2013, à 46 EIG en 2014, et 75 EIG en 2015

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 10:59
Un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi
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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 09:38
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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 09:17
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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 09:00
Pour l’avenir du travail social: grèves le 8 septembre

L’intersyndicale des Etats Généraux Alternatifs du Travail Social (EGATS) appelle l’ensemble des actrices et acteurs du travail social exerçant dans le public et dans le privé à rester mobilisés cet été en signant massivement la pétition contre le projet de ré-architecture des formations et à participer le 8 septembre à la grève unitaire pour la défense de nos métiers, de nos emplois, de nos formations et de notre éthique professionnelle.

Nous, professionnel-les du social et du médico-social, salarié-es dans le privé ou dans les 3 fonctions publiques, Etat, Territoriale et Hospitalière, tirons la sonnette d’alarme. Notre secteur va mal, il est à un tournant de son histoire ! Lorsque nous échangeons entre collègues de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance), de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse), de l’Education Nationale, des services sociaux départementaux ou municipaux, de l’hébergement, de la prévention spécialisée, de la psychiatrie, de l’insertion ou de la petite enfance, le constat est sans appel, nous subissons toutes et tous la même offensive visant à démanteler le travail social dans son ensemble ! Dans le privé, le financement du travail social devient, dans bien des cas une variable d’ajustement. Les politiques austéritaires conduisent de multiples collectivités territoriales à réduire les subventions voire même, à déconventionner des pans entiers de l’action sociale comme la prévention spécialisée. Sous couvert de modernité, le recours aux appels à projet s’institutionnalise. Les associations sont placées en concurrence les unes contre les autres. Les fusions, les absorptions et les licenciements économiques fragilisent le tissu associatif. Pour accompagner ces transformations et organiser la compétition entre les salariés-es, le patronat associatif a annoncé sa volonté de modifier l’environnement conventionnel et se saisira de la loi EL KHOMRI pour liquider nos droits et acquis sociaux. Dans le public, , le contexte n’est guère plus reluisant, le manque de moyens se traduit par une intensification du travail. Les délais de prise en charge des publics accompagnés sont, dans bien des cas, trop longs pour répondre à l’urgence sociale résultant de plusieurs décennies de politiques libérales et d’exclusions. Les services publics sont également menacés par l’intronisation du « lean management ». Après avoir réalisé des ravages psychologiques et humains à Pôle Emploi, France Telecom ou la Poste, ce management désincarné basé sur la recherche du résultat à tout prix frappe aux portes des services sociaux… Dans ce contexte de régression sociale, les entrepreneurs du social, organisés dans des clubs tel que le Mouves ou Convergences, essaient d’émerger et de tirer leur épingle du jeu. Ils entendent redessiner les contours du de notre secteur en créant un véritable « social business » rentable et profitable. Pour les encourager et introduire le monde de la finance dans le social, le gouvernement n’est pas à court d’imagination. Depuis le 16 mars 2016 et jusqu’au 31 mars 2017, le contrat à impact social, nouveau produit financier est proposé sous la houlette de Mme Pinville et de Macron. Avec ce nouveau mode de financement, les banques, les fondations ou les fonds de pension vont pouvoir spéculer sur nos activités professionnelles… Cette marchandisation ira de pair avec une course aux résultats et l’exclusion des populations les plus précaires… Architecture de nos diplômes Pour enfoncer le clou de la démolition du travail social, le gouvernement prévoit de redessiner l’architecture de nos diplômes. Le processus de pseudoconsultation engagé avec la CPC (Commission professionnelle Consultative) est conduit à marche forcée par le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé. En organisant la destruction de l’ensemble des diplômes et des métiers du travail social, le gouvernement souhaite déqualifier nos professions, abaisser le coût du travail et nous transformer en technicien-nes interchangeables. La défense de nos métiers n’est pas une défense corporatiste, mais au contraire, une défense pour des services publics et des services sociaux de qualité, à la hauteur de l’urgence sociale. Pour nos publics, pour l’intérêt des professionnel-les, pour l’intérêt général, nous appelons la population, tous les travailleurs-euses sociaux, les agents-es administratifs, les psychologues, les ouvrier-es, les conseiller-es d’insertion, les formateurs/trices, les étudiants-es du secteur social syndiqués-es ou non syndiqués-es, les élus-es et les citoyens-nes :

à signer la pétition « pour l’avenir du travail social » disponible en ligne sur www.egats.fr à participer à la grève et la mobilisation du 8 septembre 2016

Nos revendications :

Nous EGATS réaffirmons notre détermination à défendre le travail social et revendiquons :

L’abandon du projet de réingénierie de l’ensemble des métiers du social,

La revalorisation statutaire et salariale pour l’ensemble des diplômes du niveau V au niveau I,

La reconnaissance immédiate des Diplômes d’État validés par 3 années de formation au niveau II du Registre National des Certifications Professionnelles,

Le reclassement des Assistant-e-s sociaux -ales, Educateurs-ices spécialisé-e-s, Educateurs-ices de jeunes enfants et Conseiller-e-s en économie sociale et familiale en catégorie A de la Fonction Publique type et la traduction dans les Conventions Collectives pour le privé.

Un véritable déroulement de carrière en catégorie A pour les conseiller -e-s sociaux éducatif-ive-s, La définition de politiques sociales à hauteur des besoins des populations, quelques soient leurs lieux d’habitation,

Des moyens humains en personnels diplômés dans l’ensemble des établissements et services médicosociaux,

Le refus des recours aux appels à projet et le maintien des conventions pluriannuelles par les collectivités territoriales pour financer les associations,

L’arrêt de l’expérimentation des Contrats à Impact Social La défense et l’amélioration des Conventions collectives de nos secteurs,

Pour les étudiant-es : des financements nécessaires pour le paiement des gratifications de stage et des moyens pour les établissements de formation pour exercer leurs missions.

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Published by sud-chu-caen
31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 08:31
Marisol, encore combien de suicides d'infirmiers pour que tu daignes t'exprimer ?

Cet été, cinq infirmières et infirmiers se sont donnés la mort en France, mettant en cause au premier plan la dégradation de leurs conditions de travail. Charline est infirmière, elle s'inquiète du silence de Marisol Touraine à ce sujet, alors qu'elle est ministre de la Santé.

Bonjour Marisol, comment vas-tu ?

 

Oui, tu remarqueras que je te tutoie et que je m’inquiète de ton état. Un peu comme je le fais avec mes patients, ceux que j’apprécie bien. Mais ce n’est pas vraiment la sympathie qui me fait te dire "tu", c’est plutôt l’émotion qui me ferait oublier le protocole, tu vois.

 

Je me dis qu’en te tutoyant et en te demandant comment tu vas, tu t’intéresseras enfin à moi, enfin à nous, les infirmiers. Je t’imagine déjà lever les yeux vers les moulures du plafond blanc de ton bureau en te disant surement : "Mais qu’est-ce qu’ils ont encore ? Pourquoi vont-ils râler cette fois ?"

 

Pour trois fois rien, je te rassure… Enfin juste pour deux trois morts, cinq pour être précis.

 

5 morts dans un silence assourdissant

 

Je viens de passer sur ton compte Twitter et tu sembles toute peinée du décès de Sonia Rykiel. C’est vrai que c’était une chouette nana, qui a sacrément œuvré pour la mode en France et j’aurais vraiment adoré qu’elle fasse quelque chose pour nos blouses blanches mal taillées et pour ce code barre ingrat qu’ils persistent à nous coller sur le haut de nos pantalons à l’élastique trop serré. Mais Madame Rykiel avait d’autres préoccupations dans son milieu de la mode, un peu comme toi, dans ton ministère.

 

13 juin, 24 juin, 5 juillet, 23 juillet, 13 août.

 

Ce ne sont pas les dates de sortie de Pokemon Go, celle de la détérioration des baies vitrées de l’hôpital Necker ou encore celle de l’arrivée sur nos plages du Burkini qui avaient réveillé chez toi un réel intérêt, non. À ces dates, cinq infirmiers se sont "simplement" donné la mort, trois fois rien.

 

Je dis "simplement" parce que ça ne t’a vraisemblablement pas touchée, enfin pas au point d’en faire un tweet, en tout cas. Ils se sont suicidés parce que leurs conditions de travail étaient telles qu’il leur était devenu inenvisageable de continuer de soigner, et de vivre. Et ils en sont mort, cinq fois cet été. Cinq morts, Marisol. Ils ne s’appelaient pas Sonia, on ne connait d’ailleurs pas leur prénom, c’était simplement des soignants, des blouses blanches mal taillées.

 

Pourquoi ne rien dire, ne rien montrer ?

 

Alors je sais ce que se disent certaines personnes (c’est peut-être ce que tu te dis toi aussi finalement) :

 

"S’ils ne supportaient pas leurs conditions de travail : ils n’avaient qu’à démissionner ! S’ils semblaient si fragiles : ils auraient dû faire un autre métier !"

 

Je l’ai entendu, je te promets, je l’ai entendu. Mais au-delà de la tristesse d’entendre ces paroles dénouées de logique et bourrées de jugement, ce qui m’accable le plus Marisol, c’est ton silence. C’est de ne rien entendre de toi, notre ministre de la Santé.

 

Pas un mot, ou deux, ou trois, pour exprimer une peine qui ferait écho à la nôtre... Combien faudra-t-il de morts Marisol ? Combien d'infirmiers vont se suicider avant que tu trouves opportun de t'exprimer enfin ?

 

"Ce n'est pas la République pour laquelle je suis allée voter"

 

Alors oui, Sonia Rykiel est morte et j’en suis navrée, crois moi… Mais pourquoi son décès mériterait quelques caractères sur Twitter alors que tu persistes à conserver le silence face à la mort de tes soignants ? J’ai finis par me dire qu’il faudrait mieux être une baie vitrée qu’une infirmière, un Pokemon plutôt qu’un soignant ou que je ferais mieux de me balader en burkini sur une plage pour réussir à attirer ton attention.

 

Je ne reviendrais pas sur les sujets qui fâchent et qui m’ont souvent fais grincer des dents à ton égard. Sur le développement des HAD qui me fait dire que tu cherches à enterrer les infirmières libérales toujours un peu plus profondément dans le trou de la Sécu’. Je ne te reparlerai pas du tiers payant généralisé et de ta loi santé dont tu es si fière et que tu sembles brandir comme une pancarte au-dessus de ta tête, pour mieux nous en mettre un bon coup derrière la couenne, non. Je veux simplement te parler d’humains en souffrance. Te parler d’humaine à humaine.

 

Parce que lorsque je lis dans ton dernier article sur le fameux burkini que "ce n’est pas la République pour laquelle [tu te] bats.", parce que lorsque je t’écoute ne rien dire à tes blouses blanches en deuil, parce que quand j’entends ton silence et ton manque d’empathie et de considération pour tes soignants, je me dis que "ce n’est pas la République pour laquelle je suis allée voter."

 

J’ai de la peine, vraiment, j’ai de la peine que tu n’en ais pas.

 

Suicides infirmiers… deux nouvelles victimes à Reims

Nous l'apprenions hier, lundi 29 août 2016, de nos confrères de France Bleu Champagne-Ardennes deux infirmières de santé au travail sur les cinq que compte le service médical Interprofessionnel de la Région de Reims (SMIRR) se sont suicidées à moins de 3 semaines d'intervalle cet été. Les conditions de travail seraient, une fois encore, pointées du doigt, alors que la profession infirmière est durement touchée par une vague de suicides depuis le mois de juin. Pas moins de trois soignants s'étant déjà suicidés. Glaçant.Le 13 juin à Toulouse un infirmier se suicide sur son lieu de travail. Le 24 juin, c'est une infirmière de nuit du Groupe hospitalier du Havre qui met fin à ses jours. Le 30 juin, un cadre de santé, tout juste diplômé, commettait également cet acte irréparable. Il voulait continuer à exercer en Ehpad, alors qu'on lui proposait un service à très fortes difficultés, celui des soins de suite longue durée.

 

Le 23 juillet l'une des cinq infirmières du service médical Interprofessionnel de la Région de Reims (SMIRR) âgée de 51 ans, se donne la mort chez elle. Le 13 août une deuxième infirmière de ce service , 46 ans et mère de deux enfants, est retrouvée morte à son domicile… Ces deux nouveaux suicides viennent à nouveau questionner - dénoncer - des conditions de travail de plus en plus dégradées, des cadences et organisations en rupture avec les valeurs soignantes, des managements « sauvages »… Les tutelles restent sourdes à ces tragiques disparitions, la communauté infirmière s'en émeut et s'insurge alors que dans le même temps un rapport de l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) publié le 5 août 2016 pointe ce chiffre tout aussi alarmant que révoltant : 5 703 infirmiers ont été victimes de violences en 2014, soit 15 par jour… et l'on ne parle même pas du secteur libéral qui est loin d'être exempt en la matière !

Les conditions de travail en cause ?

Jointe par téléphone ce matin, Josseline Jacques, membre suppléante du Conseil Interdépartemental de l'Ordre des Infirmiers Ardennes-Marne, souligne que peu de données existent sur cette problématique du suicide. Nous ne savons pas si ces suicides sont dus aux conditions de travail, indique-t-elle, mais il est indéniable que nous faisons face à des charges de travail de plus en plus importantes et à un manque d'effectifs certain. Tout le monde subit une pression énorme. Et de déplorer que « désormais, peu de place est malheureusement accordée au relationnel, le coeur même de la profession infirmière.

 

Un indéniable malaise…

Ces deux dernières disparitions, à Reims, laisse entrevoir un malaise certain dans la structure de médecine du travail dans laquelle exerçait les deux infirmières. Selon le témoignage de l'une des salariées du SMIRR recueilli par France Bleu Champagne-Ardennes , ça m'a troublé, ça m'a ému, j'étais en colère… c'est deux suicides en très peu de temps de deux femmes qui avaient la tête sur les épaules, qui étaient compétentes, et surtout l'une pour qui il y avait peut être des signes et on en a pas tenu compte. En effet, l'infirmière de santé travail âgée de 46 ans qui s'est donné la mort le 13 août dernier était revenue depuis peu de temps d'un arrêt de travail de plusieurs mois, après avoir dénoncé le harcèlement moral et sexuel dont elle était victime de la part de son supérieur hiérarchique (écarté de son poste après cette dénonciation). L'infirmière avait néanmoins repris le travail dans une ambiance difficile…

Le chiffre 5, cinq infirmiers suicidés en l'espace de trois mois fera t-il enfin réagir Marisol Touraine ?

Anticiper la souffrance au travail

Bien sûr la prudence reste de mise en terme de causalité car ces deux suicides n'ont pas eu lieu dans le service mais une salariée, toujours sous couvert d'anonymat, estime qu'il y a un malaise au sein de la structure et qu'une enquête est nécessaire, pas tellement pour chercher un coupable mais pour chercher à éviter que ça ne recommence, c'est ça notre objectif... c'est ce qu'on fait tout le temps dans nos entreprises... De son côté, une cellule d'accompagnement psychologique a bien été mise en place par la direction du SMIRR dès l'annonce du premier suicide et toujours selon France Bleu un comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire a eu lieu le 29 août. Il aurait entériné les mesures déjà prises : mise en place d'une cellule d'accompagnement psychologique et la création de groupes d'écoute.

Un autre témoignage recueilli par le site d'information du NPA renforce ce besoin d'anticipation de la souffrance au travail. Nous avons choisi de parler, dit une autre collègue des disparues, parce que nous n’avons pas su empêcher ces passages à l’acte. Le problème n’a pas été pris en compte par la hiérarchie alors que notre mission c’est justement d’agir et d’assister les personnes dans de telles situations.

Ces deux nouveaux suicides dont nous attendrons les déveleppements d'enquête nous rappelle une fois encore avec violence combien la qualité de vie aux travail des soignants est importante. L'un d'entre eux en témoignait récemment suite aux premiers suicides de ses collègues en juin dernier. Comment voulez-vous faire de la "qualité du soin "quand on privilégie la quantité, dans des conditions de travail de pire en pire... où l'écoute et la reconnaissance des soignants est inexistante ? Le chiffre 5, cinq infirmiers suicidés en l'espace de trois mois fera t-il enfin réagir Marisol Touraine ? Rien n'est moins sûr.

Sources: infirmiers.com - leplus.nouvelobs.com

 

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25 août 2016 4 25 /08 /août /2016 13:50

Loi travail (et son monde) : c’est toujours non ! • Education nationale : pour une rentrée de lutte • Bibliothèque nationale de France : grève victorieuse • Travail social : grève le 8 septembre • Air France : le gouvernement aide à licencier un délégué • Lectoure (Gers) : les salarié-es mettent le patron au tribunal • Hérault : non à la répression antisyndicale • Journalistes auto-entrepreneurs : danger ! • Croix Rouge Française : refusons la précarité des salarié-es • Météo-France : la mobilisation se poursuit.

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