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3 août 2016 3 03 /08 /août /2016 08:24
Les « héros » méprisés par leurs propres tutelles !

Tristement, les attentats se multiplient en France et avec eux le même scénario se répète inlassablement. Les soignants font leur devoir avec un courage et une conscience professionnelle inouïs. Les politiques saluent leur dévouement avant de les oublier à nouveau, faisant délibérément l'autruche face aux conditions de travail qui les poussent eux aussi vers la mort. Des conditions qui mettent en danger la population en situation d'urgence et de menace terroriste. Jusqu'où l’hypocrisie gouvernementale ira-t-elle donc ? Qui soignera nos « blessés de guerre » (puisque c'est véritablement de cela qu'il s'agit) lorsque l’État aura épuisé les forces et les ressources des soignants ? Coups de gueule, pétitions, suicides… Comment réagissent-ils à ce dédain ? Méprisés par leurs propres tutelles, les professionnels de santé s'expriment, s'insurgent mais restent néanmoins ignorés.

Pieds et poings liés par les restrictions budgétaires et des conditions de travail de plus en plus délétères, nos « héros » ont besoin du secours des Français.

Parce que l'impact d'unegrève menée par les soignants n'a aucune conséquence, comme le rappelle Sylvain dans sa lettre au Président François Hollande, les professionnels de santé sont (dés)abusés par ceux-là mêmes qui vantent leurs mérites, lorsqu'une tragédie à l'échelle humaine se produit, tout en se montrant indifférents à leurs souffrances, plaintes et revendications. Les taxis bloquent les routes et les aéroports, et revendiquent la fin d'UBER : cela leur est accordé. Les cheminots se mettent en grève, bloquent les trains : on leur accorde leurs revendications. Les instituteurs, en grève, paralysent les parents en refusant les enfants à l’école : on augmente leur salaire. Les infirmiers/aides-soignants se mettent en colère : on les réquisitionne, on les oblige à aller travailler. Le silence est fait sur leurs revendications. Mais, nul besoin de faire Sciences po pour deviner qu'une brèche s'agrandit peu à peu dans nos services de soins et ne tardera pas à jouer en faveur des ennemis de la République, ces « soldats » de Daesh qui s'en prennent sans scrupule aux civils.

Nos politiques ont trouvé le moyen de nous neutraliser en mobilisant un [service] minimum en temps de grève, mais comme nous sommes toujours en sous effectif tout le monde est réquisitionné !
Sylvie

Plus de moyens, est-ce vraiment la mer à boire ?

Ce que réclament les soignants, en priorité, c'est de quoi faire leur travail correctement ainsi qu'une organisation leur permettant d'optimiser leur efficacité. Car il n'y a pas de miracles ! Comment les « héros » peuvent-ils sauver des vies s'ils sont éreintés et sans ressources ? Nous sommes en sous-effectifs en temps normal et c'est très dur. Aujourd'hui, nous sommes en état d'urgence et avec ça, [il y a] encore plus de travail. Les effectifs se réduisent de plus en plus. Le Ministère est en train d'épuiser le personnel, de le tuer, et les patients avec. Comment va-t-on prendre en charge les victimes quand il n'y aura presque plus de personnel ? s'inquiète Amandine. L'heure des remises en question a donc sonné, puisque ce n'est effectivement pas avec des larmes et des cérémonies qu'on combat la barbarie à laquelle nous sommes aujourd'hui confrontés. Toujours de belles paroles de la part de tous les ministres de la Santé qui se sont succédés. Ils viennent parader dans les hôpitaux, ont une petite larme… de crocodile (...) sans se soucier des conditions de travail. A la fin, trop c'est trop !. Certes saluons le travail des secouristes, des urgences, des blocs opératoires etc... mais (Marisol Touraine) pense-t-elle à tout cela en supprimant tous ces poste et en mettant en place la réforme de groupements hospitaliers ? Que se serait-il passé cette nuit-là (ndrl : du 14 juillet) s'il n'y avait eu plus qu'un ou deux blocs opératoires en fonction au lieu du nombre actuel ?Alors finalement, accorder aux soignants plus de moyens, est-ce vraiment la mer à boire ? Assurément, lorsqu'on a un coiffeur personnel à payer 9 895 brut euros tous les mois...

La reconnaissance et les hommages... ce n'est pas ce qu'on attend des politiciens. Nous voulons de la SÉCURITÉ et des MOYENS!
Roselyne

« Il faut que cela change ! »

Face à cette situation de plus en plus délétère, les soignants ne savent plus vers qui se tourner et comment se faire entendre. Certains ont renoncé, perdant bien plus que l'espoir. Ils y ont laissé la vie, préférant mourir plutôt que tuer. Des infirmiers se suicident ! Est-ce normal ? Rien n'est fait, personne n'entend leur souffrance. Marre de ces c******* qui vivent sur une autre planète !, réagit Eloïse. Contraints de soigner comme des machines et perpétuellement en conflit avec leurs valeurs, les professionnels de santé arrivent à la limite de ce qu'ils peuvent endurer. D'autres s'accordent sur un fait : Il faut que cela change ! Si nous ne montons pas fermement au front nous n'obtiendrons jamais rien. Et si au lieu de se cacher dans les vestiaires pour critiquer les "administratifs", nous allions crier haut et fort notre ras-le-bol dans [leur] bureau ?, suggère Florence, aide-soignante, sur son blog « Soignante en devenir ».

Les politiques.... mais allez donc vous faire f***** ! Vous nous mettez des bâtons dans les roues (...) mais vous venez sourire et faire de beaux et grands discours devant les caméras. Quelle hypocrisie... honte à vous !
Eve

Les infirmiers libéraux eux aussi dédaignés !

Dès leur sortie de l'hôpital, un long périple commence pour les victimes des attentats. Entre thérapies et soutien psychologique, soins de suite, rééducation… tenter de reprendre le cours de leur vie n'est pas sans difficultés et le suivi requiert des mois, voire des années. Pour faire face à « l'après », les personnes touchées, de près ou de loin, peuvent compter notamment sur les IDEL. Infirmière libérale à Nice (...), j'ai passé beaucoup de temps le lendemain (ndrl : de l'attentat) à écouter mes patients et les faire verbaliser. Certains sont passés très très près du camion. Les enfants ont eu très peur, les parents étaient en pleur. C'est une réalité, en libéral on se sent vraiment seule dans ce genre de situation, témoigne Caroline. Seule et dédaignée. Pour nous coller des contrôles de la sécurité sociale, ça marche, mais pour nous encourager dans les moments les plus difficiles, il y a peu de monde. Des propos qui tirent toute leur pertinence des contraintes et difficultés de plus en plus notoires pour ces soignants de proximité. Depuis quelques mois, il ne se passe pas une semaine sans que la profession libérale soit attaquée de toutes parts : déploiement des HAD sans prendre en compte la présence des IDEL sur le terrain, nouvelles modalités de prise en charge des perfusions, vaccination en pharmacie… Voilà qu’aujourd’hui Marisol Touraine décide de réécrire à elle seule la Convention qui lie les infirmières aux Caisses en s’attaquant, pour commencer, aux indemnités kilométriques des consœurs de Savoie, s'indignent les syndicats infirmiers. Tout semble en effet réuni pour décourager les IDEL à prendre en charge leurs patients. A Paris et ailleurs, comme dans toutes les grandes villes, les problèmes de stationnement ne cessent de s'intensifier, rendant leur mobilité très limitée avec une tolérance zéro. Les IDEL sont excédés car avec ou sans caducée leurs voitures sont régulièrement verbalisés ou enlevées. Notons par ailleurs qu'il leur est interdit de stationner sur les emplacements de livraison. En février dernier, le Conseil national de l'Ordre des infirmiers de Paris s'était emparé du sujet, dénonçant un coût conséquent imposé aux IDEL. Celui-ci reviendrait à minimum 900 euros par an et par professionnels. Une mesure jugée invraisemblable lorsqu'on considère à quel point la population a besoin de ces soignants de proximité. Pour une bloggueuse infirmière libérale, le vase est vraiment sur le point de déborder !

22 000 postes en moins et des milliers d'infirmiers en CDD ! Merci pour tous ces beaux cadeaux de remerciements !
Anne-Cécile

Drôle de façon de se montrer reconnaissant...

Il y a quelques mois, suite aux attentats de Paris (voir tous nos articles sur les attentats),Martin Hirsch avait salué les personnels hospitaliers de l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui s'étaient mobilisés dans des conditions effroyables. Quelques mois après, pour dignement les « remercier », le directeur général de l'AP-HP leur a « offert »une réforme passée en force, un « 49.3 » en somme. Le 1er Avril 2016, M. Martin Hirsch, a arrêté une nouvelle organisation du travail et des temps de repos pour les personnels avec une application au 1er septembre 2016 au plus tard. La disparition des équipes aux horaires fixes, les roulements d'horaires avec des amplitudes de journée de 6h45 à 21h15 désorganiseront la vie des personnels et de leur famille, sans négociation possible !, témoigne Patricia. La professionnelle du service de radiologie de l'Hôpital Saint Louis alancé une pétition qui nécessite une mobilisation sans précédent, et pas uniquement du corps (para)médical, car finalement, aujourd'hui, cette situation insupportable ne concerne pas juste les soignants, mais bel et bien tous les Français, qui plus est depuis que la menace terroriste s'intensifie. Alors, si pour une fois la population venait au secours de ses « héros » ?

Après les attentats, le travail et l'attitude des personnels avaient été encensés et reconnus par notre directeur général… Quelques mois plus tard le mépris et le manque de reconnaissance sont clairement affichés.

Patricia

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3 août 2016 3 03 /08 /août /2016 08:15
L’ADMR de Seine Maritime licencie 343 personnes!

En redressement judiciaire depuis septembre 2015, l’ADMR de Seine-Maritime licencie cet été 343 de ses aides à domicile sur un effectif total de 1.233 personnes.

Ces licenciements économiques viennent s’ajouter aux 220 suppressions d’emplois déjà réalisées en avril 2014. Le Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) prévoit par ailleurs entre 40 et 48 licenciements chez le personnel d’encadrement soit environ 40% des effectifs de la Fédération départementale dont le siège est installé à Montville. Sur un an, l’association aura procédé à près de 620 licenciements dans l’espoir d’assurer sa survie.

La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) de Normandie a validé le 21 juillet l’accord portant sur l’établissement du PSE. Cet accord avait été signé quelques jours auparavant entre l’association et le syndicat majoritaire CGT.

Des reclassements en interne devraient être proposés

Egalement présente dans la structure mais minoritaire la CFDT n’a pas signé cet accord. Fin juin, l’effectif de l’ADAD (l’association qui salarie les professionnels de l’ADMR) se composait de 1.233 personnes sous contrat à durée indéterminée (1152 salariés à temps partiel et 81 salariés à temps plein) soit un peu plus de 729 emplois équivalent temps plein (ETP).

Des reclassements en interne devraient être proposés à une partie des salariés licenciés mais dans d’autres Fédérations départementales comme en Meurthe-et-Moselle, en Mayenne, dans les Vosges, en Lozère ou dans l’Aisne. Ces reclassements qui ne couvriront pas l’ensemble des demandes risquent de rester inaccessibles pour la plupart des ex salariés compte tenu de leur éloignement géographique.


Un déficit de 900.000 euros selon la CFDT

Le personnel licencié bénéficiera d'une priorité de réembauche pendant une durée d’un an. Afin de faciliter le reclassement des salariés l’ADAD lèvera toutes les clauses de non-concurrence prévues par les contrats de travail.

L’ADMR 76 a été placée en redressement judiciaire le 17 septembre 2015 par le tribunal de grande instance de Rouen. Accusant un déficit d’environ 900.000 € selon la CFDT, l’association s’était déclarée en cessation de paiement début septembre. La direction avait expliqué ces difficultés par une baisse chronique de la demande depuis 2014.

Dans ce contexte de licenciements massifs la question de la continuité du service pour près des 9000 bénéficiaires de l’ADMR reste en suspend. Surtout pour ceux résidants en zone rurale où l’ADMR est à ce jour quasiment la seule association à pouvoir répondre aux demandes.

Source:France 3

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14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 16:12
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14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 08:35
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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 11:34
CHU CAEN: colère des personnels des Urgences et communiqué de presse UNSA-SUD

Près d’une trentaine de personnels du service des urgences du CHU ont marché sur l’Hôtel de ville de Caen , ce matin, entre 11 heures et 13heures, pour dénoncer le manque d’effectifs tant le jour que la nuit. A l’appel d’une intersyndicale Sud-UNSA, les personnels déplorent “la dégradation des conditions de travail”, insistent sur la multiplication des actes de violences subies, à l’instar de cette infirmière dont le poignet a été retourné par un patient “irrité”,etc. Les grévistes de ce jour n’ont pas l’intention, disent-ils, de “se taire” ni de cesser cette grève lancée depuis plus de trois semaines aux urgences. De son côté, “la direction a assuré que les urgences du CHU fonctionnaient normalement” “la Direction souhaite réaffirmer que les urgences fonctionnent normalement et assurent la continuité de la prise en charge au service de la population. Aucun accès à un patient se présentant au Département d’Accueil et de Traitement des Urgences (DATU) depuis ce matin n’a été refusé ni réorienté. Tous les patients accueillis sont pris en charge normalement. Aucune information n’a été transmise aux cliniques du plateau caennais ou au SAMU pour signaler que le service des urgences ne pouvait plus accueillir de patients : le service fonctionne correctement. La grève en cours n’a aucun impact dans la prise en charge des patients grâce au professionnalisme de notre personnel. Dans le strict respect du droit de grève, la Direction a recensé les personnels se déclarant grévistes et a assigné, en conséquence les effectifs au niveau du service minimum. Une partie non négligeable du personnel, qui ne s’était pas déclaré gréviste, ne s’est cependant pas présenté à 8h, sans déclaration préalable. En conséquence du personnel paramédical, qui avait une expérience, dans la prise en charge des patients au service des urgences, a été positionné au DATU pour se substituer au personnel absent. La Direction en lien avec le responsable de service est soucieuse de la continuité du service public hospitalier y compris sur ses activités d’urgence”.

Communiqué de presse

UNSA - SUD

 

Madame, Monsieur,

Rappel: les organisations syndicales UNSA et SUD ont déposé un préavis de grève illimitée pour les urgences depuis le 10/06/2016, en raison d'un manque d'effectifs, des conditions de travail et de la montée de la violence.

 

MENSONGES !!!

Démenti suite aux propos relatés, hier dans la presse

 

Suite à la manifestation qui a eu lieu le mardi 05/07/2016 place de la mairie à Caen par le service des urgences du CHU de Caen:

- La direction déclare avoir assigné les effectifs au niveau du service minimum FAUX ! Aucune assignation n'a été faite concernant le personnel de jour (un courrier a été fait à l'ARS pour leur demander de réclamer ces fameuses assignations qui bien évidement n'existent pas) la direction a paniqué et s'est aperçue de son erreur en ayant arrêté les assignations en pleine grève. Du coup, des assignations pour le personnel de nuit ont été faites le matin même ne voyant pas la relève de jour arriver (assignation avec délai illégal, car non respect de la période de repos journalier. Réponse de la direction: On fait ce qu'on veut ! Depuis quand le CHU de Caen est au dessus des lois?).

- La direction dit qu'aucune information n'a été communiquée au SAMU pour dérouter les patients sur d'autres hôpitaux périphériques FAUX ! Nous avons eu en ligne un médecin et un agent de régulation du SAMU qui nous affirment le contraire.

- La direction affirme que le service des urgences fonctionnait normalement FAUX ! Pour exemple, à un moment de la journée, une infirmière s'est retrouvée toute seule avec 20 patient(e)s et bien évidement a craqué et fondu en larmes.

 

Après le fait d'enlever les banderoles pour cacher les informations à la population et les mensonges dans les médias, quelle est la prochaine étape

 

Caen, le 06 juillet 2016  

 

 

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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 08:53

Crise aux urgences du CHU de Caen.

Les agents réclament du renfort et de la sécurité

Mardi 5 juillet 2016, l'équipe de jour des urgences du CHU de Caen (Calvados), en grève, n'a pris la relève de l'équipe de nuit. Les urgences étaient en manque de personnel.

Depuis la mi-juin 2016, le personnel des urgences du centre hospitalier universitaire de Caen (Calvados) est en grève pour protester contre les conditions de travail « qui se dégradent » et les « violences subies par les agents ». Une partie du personnel des urgences est en grève, chaque jour, et une autre partie est mobilisée par la direction de l’hôpital pour assurer un service minimum, depuis près de trois semaines

Mais mardi 5 juillet 2016, la direction n’avait pas assigné le personnel des urgences, « jugeant que le mouvement de grève était terminé », explique un gréviste. La majeure partie de l’équipe de jour des urgences a donc décidé de ne pas venir relayer l’équipe de nuit, le mardi matin, estimant « ne pas être obligée d’être présente » :

“Seulement trois salariés se sont rendus aux urgences, mardi matin ! Cela a dû être un peu la pagaille », indique à Normandie-actu, Philippe Sinclair, délégué du syndicat Sud au CHU de Caen.” Ce que dément la direction du CHU dans un communiqué, datant du mardi 5 juillet 2016 : “Les urgences fonctionnent normalement. Tous les patients accueillis sont pris en charge normalement », assure la direction du CHU, qui remarque cependant qu’« une partie non négligeable du personnel, qui ne s’était pas déclarée gréviste, ne s’est pas présentée à 8h, sans déclaration préalable. En conséquence du personnel paramédical, qui avait une expérience dans la prise en charge des patients au service des urgences, a été positionné pour se substituer au personnel absent.”

Manifestation devant la mairie De leur côté, les grévistes se sont rendus, mardi 5 juillet 2016, devant la mairie de Caen pour dénoncer « les postes supprimés, les agents violentés, les statuts menacés, la sécurité démantelée, les arrêts de travail non remplacés, les heures supplémentaires imposées », ainsi que des difficultés liées aux travaux réalisés dans l’accueil de l’hôpital. Ils ont été reçus par le directeur du cabinet du maire de Caen. “Les violences envers le personnel soignant n’arrêtent pas… Encore lundi 4 juillet 2016, un patient agité a dû être maîtrisé par 12 personnes », explique à Normandie-actu, Philippe Sinclair, délégué du syndicat Sud au CHU de Caen. « Sanglé, il a fini par se détacher et sauter par la fenêtre des urgences…” Les grévistes demandent à ce qu’« un agent de sécurité soit présent 24h sur 24 dans les urgences, qu’un médiateur gère le lien entre les familles et les patients et du personnel en plus ». Les représentants des syndicats Unsa et Sud ont obtenu un rendez-vous avec la direction du CHU à 14h, mercredi 5 juillet 2016.

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6 juillet 2016 3 06 /07 /juillet /2016 07:22
Après un nouvel incident, le personnel des urgences du CHU manifeste

Le service des urgences de Caen en est à son 25ème jour de grève. Le personnel dénonce ses conditions de travail. Une manifestation était organisée ce mardi place de la mairie. La veille, un patient agité avait blessé une infirmière.

La manifestation organisée ce mardi place de l'Hôtel de Ville à Caen était prévue depuis la semaine dernière. Le 29 juin dernier, les propositions de la direction pour améliorer les conditions de travail et assurer la sécurité des salariés ont été jugées insuffisantes par le syndicat UNSA.

L'incident survenu ce lundi aux urgences de Caen n'a fait que renforcer la détermination du personnel, en grève depuis maintenant 25 jours : un patient de 17 ans, particulièrement agité, a nécessité l'intervention d'une dizaine de personnes. Placé en isolement, le jeune homme a réussit à se détacher, déclenchant une véritable course-poursuite dans l'hôpital. Une infirmière a été blessée dans l'incident.

Pour la première fois depuis le début du mouvement, le personnel de jour gréviste n'a pas été assigné par la direction du CHU de Caen. Selon l'UNSA, le personnel de nuit a lui été réquisitionné au-delà de son service pour assurer les soins le matin et des patients ont été détournés vers d'autres service ainsi que d'autres établissements de santé de la ville. De son côté, la direction dément cette dernière information et indique que "la grève en cours n’a aucun impact dans la prise en charge des patients" et que "les Urgences du CHU fonctionnent normalement".

Ils étaient une trentaine ce lundi midi à dénoncer leurs conditions de travail devant la mairie de Caen. "On ne demande pas grand chose: on demande du personnel supplémentaire, on demande que la violence s'arrête aux urgences", explique Caroline Gerault, aide soignante. Les grévistes réclament des effectifs supplémentaires: un brancardier, une aide-soignante, une infirmière et un gardien pour la nuit.

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5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 17:42
CHU: non réquisitionnés une partie des soignants a quitté les urgences

N'étant pas assignée, une partie de l'équipe de jour des urgences du CHU n'a pas pris la relève de l'équipe de nuit, ce matin. Trois remplaçants ont été appelés en renfort. Du coup, le personnel en grève manifeste devant l'hôtel de ville ce midi. Une partie du personnel soignant des urgences du CHU de Caen est en grève depuis plusieurs jours. Les infirmières, aides-soignantes et brancardiers dénoncent des violences répétées "dû notamment au fait que la famille ne peut aller voir le patient et que c'est compliqué pour elle d'obtenir des informations", rappellent les syndicats Sud et Unsa. Ils demandent à la direction un agent de sécurité et plus de personnel.

Mais la direction estimant que la grève qui dure depuis plusieurs jours n'était pas beaucoup suivie a décidé de ne pas assigner le personnel aujourd'hui", explique les syndicats Unsa et Sud. Apprenant cela "nous avons décidé de ne pas travailler puisque nous n'étions pas assigné donc obligé d'occuper nos postes aux urgences", explique une infirmière du service. Infirmiers, aides-soignants et brancadrier n'ont pas relevé l'équipe de nuit. "Ils sont trois au lieu de dix pour assurer les urgences", explique une aide-soignante. "La direction a du demander au Datu (le service de régulation des urgences) de réguler différemment le service en les dispatchant ailleurs et en n'acceptant que les urgences vitales et les personnes venant à pied", conclut l'Unsa. Le personnel soignant demande plus de personnel la nuit et le jour et un médiateur entre les familles et les soignants pour éviter les violences répétées aux urgences. La direction, de son côté, met en avant les propositions faites aux syndicats.

Source: ouest-France.fr

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5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 08:15

Mesdames, messieurs les députés, l'Article 52 de la loi El Khomri est une belle saloperie !

La KIC interpelle les députés du Calvados sur la loi Travail et particulièrement sur l'article 52 qui remet en cause une décision du Conseil d'Etat qui a annulé la convention UNEDIC de 2014.

Loin de tirer les conséquences juridiques de ce rappel à la loi de la plus haute instance de justice administrative en faveur du respect du droit des chômeur-euse-s, le gouvernement légalise l'illégalité et l'abus de pouvoir de « partenaires sociaux » qui veulent soustraire Pôle Emploi au
contrôle des juges.

Mesdames messieurs les députés, vous devez savoir qu'en votant l'Art 52, vous donnez les moyens à PE de sanctionner arbitrairement les chômeur-es et de les mettre dans des situations difficiles contraires à la sécurité que devrait apporter l'assurance chômage. Souvenez-vous aussi que c'est à cause d'un indu qu'un chômeur s'est immolé par le feu devant un Pôle Emploi !

Mesdames et messieurs les députés, allez-vous priver les chômeurs de leurs droits les plus élémentaires de se défendre devant la justice contre des décisions arbitraires ? Nous demandons que Pôle Emploi soit contraint de saisir les tribunaux pour recouvrer des indus contestés et que chacun-e puisse faire valoir ses arguments dans un vrai débat contradictoire. Nous ne pouvons faire confiance à Pôle Emploi qui n'a toujours pas remboursé les indus arbitrairement prélevés malgré la décision du Conseil d'État.

Mesdames, messiers les députés, allez-vous voter une disposition qui permet à l'UNEDIC de percevoir des cotisations chômage (les périodes travaillées donnent lieu à cotisations payées) et de ne pas les affecter aux comptes des chômeur-e-s ? Allez-vous cautionner que celles et ceux qui subissent le plus la précarité de l'emploi (il s'agit là de contrats courts voire très courts) soient victimes des incapacités de Pôle Emploi à traiter les contrats précaires ?

LA KIC VOUS APPELLE À CENSURER LA LOI TRAVAIL !

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5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 08:10
Santé mentale: Le coup de gueule d'une psychiatre Lorientaise

Le docteur Armelle Guivarch est psychiatre hospitalière depuis 35 ans. Comme certains de ses confrères, elle sera en grève, le 27 juin, pour dénoncer « les risques de démantèlement programmé de la psychiatrie ». Selon elle, le dernier coup en date porté à la psychiatrie concerne la mise en place de groupements hospitaliers de territoire. « À compter du 1e r juillet prochain, les EPSM seront rattachés à des hôpitaux généraux. La ministre Marisol Touraine refuse, malgré nos demandes réitérées, de créer des groupements dédiés à la psychiatrie. C'est le début de la désintégration des secteurs, avec le risque qu'une fois absorbé par l'hôpital général, ce dernier ne vienne puiser à l'hôpital psychiatrique nombre de soignants qui lui font, à lui aussi, cruellement défaut. Mais sait-on que, parfois, pour maîtriser un patient maniaque ou très délirant, il faut jusqu'à huit soignants ».

« Un terrible retour en arrière »

Considérant « la lente mais inexorable dégradation du service public hospitalier en psychiatrie », Armelle Guivarch soutient le Collectif des 39, créé en 2008 pour « dénoncer les dérives sécuritaires et bureaucratiques de la psychiatrie et proposer des alternatives ». « Les réductions budgétaires qui frappent durement la psychiatrie, avec suppression de postes, des RTT, des remplacements, ne sont que le début de la désintégration des secteurs. De nombreux postes en psychiatrie hospitalière ne sont pas pourvus et les jeunes partent vers le privé ». « Un terrible retour en arrière » pour le médecin qui redoute « une hypermédicalisation du soin psychiatrique. J'ai pratiqué pendant des années une autre psychiatrie, qui permet de traiter le patient avec humanité et je n'ai pas envie de celle qui se profile ».

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