«Souffrance », « épuisement moral », « mal-être au travail », dans le document qu’ils ont transmis à la direction du CHU-Hôpitaux de Rouen, les personnels des urgences ne mâchent pas leurs mots. En grève à l’appel de l’intersyndicale (FO, CGT, CFDT, Sud et CFTC), ils dénoncent principalement une dégradation de leurs conditions de travail. Principal problème : l’accroissement permanent du flux des patients dans le service des urgences adultes. « Entre 200 et 250 personnes passent chaque jour aux urgences adultes », explique Philippe Vasselin, délégué FO. « Cela entraîne des conditions de travail difficile, la présence de patients - et des familles - dans les couloirs, en attendant d’être transférés dans les services adéquats, faute de lits suffisants. Il faut souvent attendre le début d’après-midi pour que des places se libèrent... ».
Les personnels en grève sont assignés
En attendant, les personnels doivent souvent faire face à des familles qui, dans l’attente ou dans la douleur, comprennent mal le manque de disponibilité des médecins, des infirmiers ou des aides-soignants. « Manque d’intimité, problèmes liés à la non-confidentialité des propos tenus par les médecins en raison de la promiscuité des lits », le document remis à la direction mentionne aussi « des familles qui - comme elles ne sont pas renseignées - donnent à manger ou à boire à des personnes qui doivent rester à jeun ». Sans compter les délais d’attente qui s’allongent parfois immodérément, au grand dam des patients.
« C’est la première fois que nous vivons une telle situation de mal-être qui nécessite que l’on vous alarme sur la santé mentale et physique de l’équipe », déplorent les équipes des urgences, qui dénoncent aussi des locaux inadaptés ou encore le manque de matériel pour travailler ou du matériel inadapté pour la prise en charge des patients. Les salariés soulignent qu’ils « ne peuvent plus accepter de travailler dans de telles conditions, car elles impactent la qualité des soins prodigués aux patients et la sécurité et la responsabilité du soignant ».
Pour le représentant du syndicat FO, « il faut une réorganisation du travail en aval des urgences. Le personnel aimerait, par exemple, voir se créer une « zone tampon » qui pourrait accueillir les patients des urgences qui nécessitent des examens complémentaires » pendant 48 h maximum avant hospitalisation. Des discussions sont d’ores et déjà en cours, mais plusieurs difficultés se posent : « trouver des locaux pour ce nouveau service » et réussir à le dimensionner pour une bonne efficacité.
Les personnels (sauf les médecins) étant « assignés » - ils portent un brassard pour prévenir les patients et leur famille qu’ils sont ne grève, mais continuent à travailler - la gêne ne devrait pas être trop ressentie par les patients dans le service. Le mot d’ordre de grève est illimité.
Source: paris-normandie.fr
Les organisations syndicales UNSA et SUD déposent un préavis de grève illimitée pour l'ensemble des personnels du DATU CHU de Caen.
Sous réserve d’une solution satisfaisante pour ces personnels concernés dans le cadre des dispositions des articles 1er et 3 (dernier alinéa) de la loi précitée du 31 juillet 1963, la cessation concertée du travail prendra effet le vendredi 10 juin 2016.
Nous renouvelons la volonté des personnels, de voir s’ouvrir de véritables négociations en vue du règlement des revendications portées par l’action de ces personnels.
Aujourd'hui 2 juin 2016, une centaine de salarié(e)s et médecins ont répondu présent(e)s au débrayage appelé par le personnel du Pôle Santé Mentale et les organisations syndicales SUD - CGT - CFDT - F.O et UNSA, pour dénoncer le réajustement des effectifs ayant pour conséquence la suppression de 5,4 ETP soit: 1,3 postes d'IDE - 1,8 postes AS - 3,6 ASH
Courrier de l'UNAFAM (L'Union Nationale des Amis et Familles de Malades psychiques) ci dessous.
REAJUSTEMENT DES EFFECTIFS LA DIRECTION REMET LE COUVERT !!!
En 2011
ESQUIROL comme tous les services de soins, a subi un réajustement de ses effectifs. Tout le personnel médical et paramédical soutenu par SUD CFDT CGT et FO s’est mobilisé, Cette mobilisation a abouti au maintien :
des postes IDE (dont un poste IDE transversal à but de réhabilitation sociale des patients)
d’un poste d’aide-soignant (3 postes ont malheureusement été supprimés).
En 2016 nouvelle révision des effectifs !
A la réunion organisée par la direction le 24 mai 2016 et intitulée : « Ajustement des effectifs aux besoins de l’activité en psychiatrie », il nous a été annoncé :
La suppression de :
1,30 ETP IDE « IDE transversale »
1,8 ETP AS à l’UCPU, soit la totalité de l’effectif aide-soignant de cette unité
3,6 ETP ASH (UH1-UH2)
La création de :
0,80 ETP IDE pour l’EMSI (équipe mobile de suivi intensif dans le milieu dévolue à la prise en charge des jeunes débutant un processus psychotique)
0,5 ETP Educateur spécialisé
Soit – 5,4 ETP au total.
En psychiatrie, aucune machine !
Il faut donc des moyens humains !
Le poste « d’infirmière transversale » est primordial, il permet de réduire la durée d’hospitalisation et d’organiser dans les meilleures conditions le retour à domicile du patient.
La catégorie « Aide-soignante » disparait à l’UCPU (Unité de crise et de post-urgence qui accueille des suicidants ou des personnes en situation de crise suicidaire).
La direction met en avant le taux d’occupation insuffisant. Lors de la redéfinition des effectifs en 2011, un poste d’AS était acté. Le taux d’occupation était alors de 60% (activité de 2009), aujourd’hui il est à … 70% ! Hier nécessaire, aujourd’hui il ne l’est plus. Cherchez l’erreur !
Au-delà de l’entretien des locaux, et au plus près des patients, la catégorie ASH a un rôle particulier en psychiatrie, celui d’observation, de réassurance, de contenance et d’alerte des soignants en cas de besoin.
Le personnel du centre Esquirol n’accepte pas cette réduction d’effectif !
Face à cette situation intolerable, les organisations syndicales appellent
le personnel du pôle Santé Mentaleà cesser le travail* a se rassembler au Centre Esquirol jeudi 2 juin de 11h à 12h ou les suites à donner seront débattues
*Un préavis de grève a été déposé
Caen, le 31 mai 2016.
SUD-CGT-CFDT-FO-UNSA