Pendant l'AG des personnels de l'EPSM au cours de laquelle fut présenté le futur GHT avec le CHU, et annoncé la suppression de 43 postes, se sont environ 5000 salarié(e)s d'horizons différents qui se retrouvaient rue St Ouen pour partir en cortège vers le théâtre, en évitant la préfecture faisant ainsi un pied de nez aux autorités.
Au terme de cette manifestation un cortège improvisé réunissant environ 400 personnes se dirigea vers les ponts de l'Orne (voir l'article sur Résistances Caen), tandis que d'autres opposant(e)s à la loi travail se dirigeaient à Carpiquet soutenir les camarades qui tenaient les ronds-points.
Résistances Caen - Manifestation contre la loi travail le 26 mai 2016
Dès 6h30 du matin, des barrages filtrants sont mis en place sur quatre rond-points d'accès à la ville et aux zones industrielles de l'agglomération. Globalement, cela se passe sans encombre sau...
http://www.resistances-caen.org/photos608-manifestation-contre-la-loi-travail-le-26-mai-2016.html
CHU d'Angers, la grève continue. Parole d'une Infirmière.
Aidez nous car nous ne sommes malheureusement pas suffisamment nombreux pour nous faire entendre et prendre au sérieux (déjà pas nombreux pour la charge de travail et en plus réquisitionné au travail... Et oui en grève au boulot!!!) nous ne sommes pas autorisé à bloquer quoique ce soit, entraver quoique ce soit, juste nous exprimer MAIS sur notre temps de repos! Venez nous soutenir usagers, collègues du chu, collègue pompiers et ambulanciers... Ou alors supporter en silence les longues heures d'attente ou les problèmes engendrés par le manque de personnel car on fait ce que l'on peut avec ce que l'on nous donne et j'en ai MA CLAQUE de me faire prendre à partie, comme mes collègues d'ailleurs, pour des problèmes que je subis, que je déplore, que je dénonce mais dont tout le monde se contrefout dans les hautes sphères! J'aime mon métier, mais je suis fatiguée de la tournure des événements! Que chacun prenne ses responsabilités! " qui ne dit mot, cautionne!!!" JE NE CAUTIONNE PAS QUE L'ON NE PRENNE PAS LA SANTÉ AU SÉRIEUX!
Les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) seront imposés par les Agence Régionales d’Hospitalisation dès Juillet 2016. C’est une nouvelle pierre posée sur l’édifice de la rigueur budgétaire imposée au système de santé public et à sa privatisation.
L’appartenance à un GHT sera obligatoire dès le mois de juillet prochain pour tout établissement de la Fonction Publique Hospitalière.
Pas question d’y couper et les établissements qui traîneraient des pieds se les verront imposé par les ARS.
Ce sont des fusions qui n’en portent pas le nom, ni ne bénéficient des droits affectés à celles-ci.
Quelles en seront les conséquences :
Mobilité imposée aux salariés
Au sein d’un GHT les personnels seront mobiles d’un établissement à l’autre. Pas selon leur désir, mais en fonction de la décision autoritaire de « l’établissement support », celui qui aura la prééminence dans le GHT.
Quand on sait que dans un même GHT les établissements pourront être distants de plus d’une centaine de kilomètres, les con-séquences pour les personnels « relocali-sés » seront humainement catastrophiques.
Suppression de postes
Comme d’habitude cette « mutualisation » a pour objectif une économie de moyens dans un système déjà bout de souffle avec des personnels pressurés au maximum.
L’essentiel des budgets hospitaliers portant sur les frais en personnels, ils en feront les frais en premier.
Mise à mort des droits sociaux
Ce sera l’occasion du nivellement par le bas des droits des personnels notamment en ce qui concerne notamment les 35h. Ce sera « mécanique », les droits des person-nels des différents hôpitaux s’aligneront sur celui de l’établissement du GHT qui en a le moins.
Et même si au sein d’un GHT la résistance s’organise, à l’usure tous les GHT seront « harmonisés ».
Idem pour le droit syndical, en passant d’établissements autour de mille agent-es à des structures qui en compterons plu-sieurs milliers, le droit n’étant pas propor-tionnel, ce seront des postes de représen-tant-es (CTE, CHSCT, CAP) qui gicleront.
Mutualisation et externalisation
des fonctions « support »
Comprenez, laboratoires, espaces verts, informatiques, cuisines, stérilisation, blan-chisseries, …
Là encore, il faudra faire plus avec moins de moyen, au mieux, car ce sera aussi l’occasion de créer des structure interhos-pitalières avec des personnels de droits privé et la transformation de postes de titulaires en CDI voire de CDD ou purement d’externaliser des activités au privé.
Un service rendu moindre du fait de l’éloignement des services, éloignement physique mais aussi humain.
Modification de l’activité de soins
Les GHT seront l’occasion de concentration de spécialités médicales au bon vouloir de l’établissement support. Les conséquences pour les patients en seront de devoir être déplacés d’un site à l’autre selon que tel ou tel « organe » devra être traité.
En psychiatrie…
Dans le cas particulier des établissements de psychiatrie ce sera l’occasion de la mise à mort de la politique de secteur. Déjà, l’objectif de la loi de santé est de faire passer la taille des secteurs de 70000 habitants à l’origine à des territoires de 240000 habitants ! La moitié de Centre médicaux Psychologiques ont sauté dans le projet de la Communauté Hospitalière de Territoire Parisienne. Les budgets alloués à la psychiatrie seront aspirés par les activités Médecine Chirurgie Obstétrique (c’est le cas déjà sur l’ARS Bretagne).
Pour toutes ces raisons (il y en a d’autres)
les GHT on n’en veut pas.
C’est une organisation démocratique des besoins de soins que nous revendiquons. Ces besoins doivent être déterminés au niveau des bassins de population entre les élu-es, les professionnel-les, les représen-tant-es d’usager-es et les Caisses d’assurance maladie. Nous devons revenir à une logique d’organisation des soins et non d’offre de soins comme c’est le cas aujourd’hui.
Une mobilisation d’ampleur de tous les personnels avec les usagers est nécessaire.
Tout le monde fera les frais de cette ré-gression, les personnels déjà à bout, mais aussi les patient-es qui verront leurs condi-tions de soins et de prise en charge dégra-dées et les structures de soins s’éloigner de leur lieu de vie.
La Fédération SUD Santé Sociaux appelle toutes ses équipes :
à s’engager dans la construction de ce mouvement, en suscitant des intersyndi-cales les plus larges en y associant les per-sonnels non syndiqués, par le biais d’assemblées générales,
à inviter toute les associations d’usager-es, les partis politiques à se joindre à ce mouvement par l’organisation de débats publics.
Nous ne pouvons pas laisser impunément et sans réagir détruire notre système de santé et aggraver encore les conditions de travail et de soin dans les Hôpitaux publics et associatifs.
En Île de France rassemblement (animé !) le 31 mai de 11h à 15h devant le ministère de la santé.
Ce sera l’occasion de débats, prises de parole, interventions diverses….
Dans le cadre de l'appel intersyndical à la mobilisation contre la loi Travail, la manifestation du 19 mai à Caen s'est terminée à l'université, devant l'amphithéâtre Tocqueville.
Sur demande du président de l'Université de Caen-Normandie (UCN), la brigade d'intervention de la police nationale ainsi que la brigade anticriminalité se sont déployées sur le campus 1 et ont utilisé, en plus des coups de matraque, des gaz lacrymogènes en très grande quantité pour disperser les manifestant-e-s. Au cours de cette intervention, des manifestant-e-s ont subi des violences et ont été interpelé-e-s. Les gaz ont de plus été lancés à proximité directe de la crèche du campus 1, dans laquelle de nombreux enfants étaient présents.
Déjà, l'usage de grenades lacrymogènes, et l'interpellation d'un manifestant aux abords du périphérique, et la situation de tension grandissante tout au long du cortège jusqu'à refouler les manifestants-tes sur le campus étaient injustifiables.
Solidaires Calvados condamne avec la plus grande fermeté cette répression policière du mouvement social, répression rendue possible à l'université par la décision honteuse du président de l'UCN. Récemment élue, l'équipe de direction de l'université de Caen-Normandie confirme le choix d'une gestion sécuritaire et répressive du mouvement social. Depuis le mois de mars, la présidence a en effet recouvert le campus 1 de vigiles privés chargés de surveiller des bâtiments verrouillés et cadenassés et autorisé à plusieurs reprises la présence de la brigade d'intervention de la police nationale sur le territoire universitaire (notamment des contrôles d'identité dans un local syndical le 12 avril et l'évacuation de l'amphithéâtre Tocqueville le 18 mai).
Contrairement aux mouvements précédents, cette direction entre dans l'histoire de l'université de Caen-Normandie, en choisissant de mater par la force la mobilisation des lycéen-ne-s, étudiant-e-s, travailleur-euse-s et chômeur-euse-s, qui plus est, au mépris de la sécurité des usager-e-s et du personnel!!!
A Caen, le 19 mai 2016
L'Union syndicale Solidaires Calvados
Un appel à la mobilisation avait été lancé mardi 17 mai 2016 par la CGT et la CFDT du centre hospitalier de L'Aigle (Orne) contre le non respect de la législation sur le travail, par l'administrateur ministériel provisoire de l'établissement. On a appris à cette occasion que le Groupement hospitalier de territoire allait rattacher l'hôpital de L'Aigle à celui d'Evreux (Eure).
Un appel à la mobilisation avait été lancé mardi 17 mai par les syndicats du centre hospitalier de L'Aigle (Orne), contre le non respect de la législation sur le travail, par l'administrateur ministériel provisoire de l'établissement. Les syndicats CGT et CFDT dénoncent des temps de repos, un week-end sur deux, qui ne sont pas respectés dans certains services (maison de retraite Le Home Moulinois). Ces décisions sont prises contre l'avis des syndicats représentatifs, mais en accord avec le personnel.
La future "loi travail" déjà appliquée à l'hôpital de L'Aigle ?
Les syndicats dénoncent une application anticipée de la future "loi Travail", ou les accords de branche ne sont pas respectés.
Les représentants syndicaux dénoncent une mise en place à la va vite d'une réorganisation des services, comme par exemple, celle des équipes paramédicales, avant l'équipe médicale. Plus globalement, la situation est compliquée .
Si la totalité des services actuels est maintenue à l'hôpital de L'Aigle, les syndicats dénoncent des efforts et une implication dans la restructuration de l'établissement, par les personnels, qui n'est pas en leur faveur, puisqu'ils ne sont qu'une variable d'ajustement de ce redressement
Rattachement à l'hôpital d'Evreux
Aujourd'hui, le personnel ne s'y retrouve plus. Les syndicats dénoncent des situations dans les médecines où certains patients ne sont pas vus pendant plusieurs jours du fait d'une absence d'organisation des équipes médicales.
Ils s'interrogent enfin sur le rattachement de l'hôpital de L'Aigle à celui d'Evreux (Orne), dans le cadre du Groupement hospitalier de territoire.
Source: tendanceouest.com