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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 09:21

Le Projet de Loi de Finances (PLF) et le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) sont débattus au parlement et votés chaque année à l’automne.
Leurs impacts sont considérables : le budget général de l’Etat pour 2016 s’élèvera à 301,7Md€ et celui de la sécurité sociale à 472,8Md€ pour l’ensemble des régimes obligatoires de bas
e.

Les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale subissent une contrainte commune : le dogme libéral de l’équilibre budgétaire. C’est au nom de celui-ci que les moyens affectés à l’Etat et aux secteurs sanitaires, social et médico-social sont en baisse depuis des années, entraînant des suppressions massives d’emplois publics et de moindres prestations pour l’ensemble de la population.

Ce dogme libéral nous est imposé par des traités européens validés par nos gouvernements : Le TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) ratifié par le parlement alors que, candidat aux élections présidentielles, François Hollande s’était engagé à le renégocier ! Il interdit aux Etats européens tout déficit structurel supérieur à 0,5% (hors déficits conjoncturels liés à la crise par exemple).
Le traité de Maastricht de 1992 exige pour sa part un déficit annuel maximum de 3% et un plafond de dette publique de 60%, montants dépassés par la France depuis plusieurs années.

Les institutions européennes, la Cour des comptes et le patronat règnent sur les débats budgétaires, imposant toujours des coupes qui hypothèquent l’avenir. C’est ainsi que les ressources de l’Etat et des collectivités locales, comme celles de la Sécurité sociale, sont pointées du doigt et amoindries. Protection sociale, retraites et services publics, éléments essentiels de cohésion sociale, de l’organisation des solidarités et du bien-être collectif par la redistribution des richesses sont attaqués de front.

Partout, le contrat social vole en éclats et génère dans bien des pays d’Europe une augmentation de la pauvreté et une forte montée de l’extrême droite. Le prix à payer de l’austérité imposée aux peuples d’Europe n’est pas seulement social, il est aussi politique. La situation de la Grèce qui subit ces politiques est significative : la protection sociale a cédé par pans entiers et bien des services publics ont été privatisés et le seront encore avec l’appplication du nouveau mémorandum. Sur un plan économique, force est de constater l’inefficacité de ces politiques de rigueur qui ont comme seul effet une aggravation de la récession et un accroissement de la dette publique.

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 15:48
Face à la menace, le personnel de l'hôpital d'Aunay-sur-Odon fait front

Ils veulent informer la population et faire remonter leurs craintes. Pour défendre l'hôpital aunais, un collectif vient de voir le jour. Une pétition a également été lancée dans les commerces et sur le net.

Ces derniers jours, ils se sont invités à plusieurs réunions. Après les conseils communautaires de Villers-Bocage Intercom et d’Aunay-Caumont Intercom (Calvados), la 30e de membres du collectif CH Aunay (centre hospitalier) a fait entendre sa voix, vendredi 23 octobre 2015, avant le conseil municipal.

Défendre l’hôpital

Créé il y a moins d’un mois, une vingtaine de personnes a déjà rejoint le collectif avec une seule chose en tête : défendre l’hôpital aunais. « Tout l’établissement et pas seulement le service des urgences », précise convaincue Charlotte Brard, infirmière et secrétaire de l’association. C’est elle qui a pris la parole devant les élus.

À terme, le personnel hospitalier craint la disparition des services de proximité en milieu rural et une diminution « voire une suppression » de lits de médecine. « Tout cela aura un impact sur la viabilité de l’hôpital », a-t-elle insisté.

« Notre soutien vous l’avez »

Une annonce qui ne décourage pourtant pas le personnel. « Nous craignons pour nos emplois mais notre crainte est surtout pour les usagers. C’est vital d’avoir ces urgences de proximité, on donne leur chance aux patients », poursuit Charlotte Brard.

Un projet alternatif ?

En novembre, la Direction de l’établissement de santé va présenter à l’ARS un projet de création d’un centre de soins non programmés de proximité.

Contrairement aux urgences, ce service serait fermé entre 22 h et 8 h du matin.

Le Dr Michel Semhoun, médecin urgentiste, enchaîne : « s’il n’y a pas d’urgence vitale, on ne sait pas si on pourra stabiliser le patient avec le matériel médical dont on dispose actuellement ».

Une pétition, une réunion, une manifestation

Face aux nombreuses incertitudes qui demeurent, le collectif s’est pourtant dit satisfait de ces échanges. « On a été entendu », a souligné Charlotte Brard.

Dès le lendemain, samedi 24 octobre, ils ont été contactés par les conseillers membres de la commission hospitalière.

Parallèlement, une pétition circule dans les commerces des quelque 104 communes environnants Aunay-sur-Odon et sur Internet. La pétition en ligne, lancée en fin de semaine dernière, récence déjà 200 signataires. « Une réunion publique se tiendra vendredi 6 novembre, à 20 h. Nous allons prévenir la population, les usagers des actions à venir. » Une manifestation devrait être organisée dans les semaines à venir.

Source:lavoixleBocage.fr

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 11:03
Dunkerque: 200 salariés de l’hôpital en grève

Dunkerque: 200 salariés de l’hôpital en grève ce mardi contre les mesures prises par la direction

Des drapeaux syndicaux et des blouses. Environ 200 personnes se sont réunies, ce mardi matin, à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-UNSA dans le hall de l’hôpital. Aides-soignants, infirmières, personnels administratifs, tous ont observé un mouvement de grève avant et pendant la réunion du conseil de surveillance de l’hôpital, qui se tenait à 10 h 30. Dénonçant « un hôpital sous perfusion» et la suppression de 43,3 postes annoncée par la direction dans le cadre d’un plan de retour à l’équilibre, les représentants syndicaux ont interpellé Patrice Vergriete, président du conseil de surveillance, et Jean-Michel Hue, directeur de l’hôpital. « Le plan que vous proposez ne répond, sous couvert d’une dynamique d’investissement, qu’à une logique de production qui laisse aux soignants de moins en moins de temps au lit du patient», ont-ils affirmé. Le maire de Dunkerque les a assurés de son soutien et le directeur leur a affirmé qu’il faisait tout « pour positionner le CHD au niveau régional et national». D’autres rencontres entre les syndicats et la direction sont prévues dans les prochaines semaines.

Source: lavoixdu nord.fr

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 10:59

Christelle ....... a accouché chez elle, mercredi. Pour la jeune femme, cet accouchement difficile est la conséquence de la fermeture de la maternité de Falaise.

Enceinte pour la première fois, Christelle avait manifesté contre la fermeture de cette maternité « familiale et à taille humaine ». Depuis le 30 septembre, l’Agence régionale de santé transfère les accouchements vers Caen et Argentan. « Je m’étais renseignée pour accoucher à domicile. Mais c’est trop risqué, marginal en France… »

Christelle choisit d’être suivie, pour les dernières semaines, à la polyclinique du Parc, à Caen, et d’y donner naissance.Mardi dernier, en pleine nuit, tout se complique. Christelle est prise de très fortes douleurs. La future maman est sujette à des contractions à répétition depuis quatre mois. Elle ne veut pas s’inquiéter pour rien.

"Si c’était à Falaise, on y serait allé. Mais Caen, ce n’est pas à côté !" Les contractions s’intensifient d’un coup. « J’avais une envie de pousser incontrôlable », se souvient Christelle. Nicolas appelle la maternité caennaise, qui confirme : il est trop tard pour rejoindre la polyclinique...

Source : Ouest-France

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 10:56
Angers. Le personnel de la Claverie en grève réclame des moyens

Quelque 70 infirmières et aides-soignants ont manifesté, hier après-midi, devant la direction du CHU. Ils réclament davantage de moyens pour leur établissement de la Claverie.

« Les temps de pause ne sont pas respectés. Il y a une surtension professionnelle. C’est l’épuisement », témoignent ces infirmières et aides-soignants. Ils travaillent à la Claverie, à Saint-Barthélémy-d’Anjou, un département de soins de suite et de longue durée qui compte 220 lits et emploie 174 équivalents temps plein.

Droits d'alerte

Les salariés avaient déjà déclenché deux droits d’alerte et une enquête sur les risques psychosociaux. « Nous avons eu quelques moyens mais largement insuffisants. » Ils évoquent le week-end où une infirmière a en charge 36 patients. Le sous-effectif, la nuit, où ils travaillent en « procédure dégradée ». Le boulot de plus en plus « robotisé », au détriment des patients et des familles.

« Nous en avons ras-le-bol ! » Ils réclament une dizaine de postes supplémentaires dont 4 aides-soignants, 3 officières, 1 infirmière de jour et 2 de nuit. « Pour la sécurité des patients comme des soignants, avec une meilleure prise en charge, pour respecter la bientraitance. »

La direction reconnaît les difficultés, « surtout au sortir de l’été qui a été difficile ». Laurent Renaut, directeur des ressources humaines, assure avoir proposé des solutions, notamment pour la « couverture totale de l’absentéisme ».En revanche, il estime que leur demande de 21 postes (traduction des équivalents temps plein) ne paraît pas accessible. « Cela représente 12 % de l’effectif. Nous n’avons pas les ressources nécessaires ».

Faute d’obtenir les moyens qu’ils réclament, les personnels poursuivent une grève illimitée, avec le soutien de l’intersyndicale Sud, CGT, FO, CFTC et CFDT

Source: Ouest-France

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 10:48

Le climat social n’est pas au beau fixe au centre hospitalier Guillaume Régnier de Rennes, qui prend en charge 80 % des séjours d’hospitalisation en psychiatrie en Ille-et-Vilaine.

Depuis l’arrivée d’un nouveau directeur, Bernard Garin, le dialogue social se déroule régulièrement au tribunal.

Dernier épisode en date : par une ordonnance du 16 octobre 2015, le tribunal administratif de Rennes suspend l’exécution d’une décision prise en mai dernier, encadrant la notation des personnels en fonction de leur ancienneté.

L’intersyndicale (CGT et Sud Santé Sociaux d’Ille-et-Vilaine) avait saisi le tribunal en référé le 20 septembre dernier, arguant que cette notation créait une différence de traitement entre les hommes et les femmes (le critère d’ancienneté incluant les absences pour congés maternité…) et que la décision avait été prise sans consultation du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ni du comité technique d’établissement (CTE).

Pour les syndicats, « le but du dispositif de notation (était) de maîtriser la masse salariale du centre hospitalier en réduisant l’avancement des agents, sans tenir compte de leur valeur professionnelle ». Par ailleurs, comme le souligne Goulven Boulliou, un des syndicaliste Sud de l’hôpital : « l’idée du directeur est d’instaurer le salaire au mérite, or on n’en veut pas dans l’hôpital public ».

Doute sérieux sur la légalité

Et surtout, cette décision outrepassait les textes. Le juge des référés relève dans son ordonnance que le directeur méconnait notamment l’arrêté du 6 mai 1959 qui définit les éléments entrant en compte pour déterminer la note attribuée chaque année aux agents des établissements d’hospitalisation publics. Nulle mention de l’ancienneté dans ces critères.

Le juge écrit : « en encadrant la notation des agents en fonction de leur ancienneté, (…) le centre hospitalier a méconnu les dispositions précitées », faisant naître ainsi « un doute sérieux sur la légalité de la décision contestée ». En attendant un jugement sur le fond, le tribunal reconnaît le caractère d’urgence, car cette décision s’appliquant depuis mai, elle influe sur le déroulement des carrières.

RTT menacés

Cependant, cette « victoire » des syndicats n’augure pas du futur. L’établissement de 1 755 lits, employant 2400 agents (fin 2013) est à la recherche d’économies.

La direction a gelé provisoirement l’ouverture du pool d’établissement de jour et entend toujours réduire les RTT (de 20 à 15 jours). Cette décision, déjà suspendue par le tribunal administratif en décembre 2014, devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2016.

Les syndicats ont appelé à la grève le 3 novembre et sont déterminés à saisir le tribunal de grande instance (TGI), au motif que cet aménagement du temps de travail engendrerait des risques psycho-sociaux.

Ils se fondent sur une expertise votée en CHSCT, et acceptée par la direction. Alors que certains salariés occupaient la place de la mairie de Rennes le lundi 27 octobre, pour dénoncer les conditions d’accueil des patients, le climat social semble loin d’être apaisé au CH Guillaume Régnier.

Source: actusoins.com

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 10:31
Du grand n’importe quoi dans les Ehpad du CH de Cornouaille

On croyait avoir tout vu en matière de pression sur les personnels et de dégradation des conditions de travail. Et bien non, nous n’avons pas été déçus en découvrant des projets aberrants d’horaires en Ehpad.

Sous prétexte d’améliorer la prise en charge des résidents dans les maisons de retraite du CHIC (ce qui nous semble un bon objectif), les organisations de travail et les horaires ont été remis en cause d’une manière inacceptable.

Dans une des 6 maisons de retraite ça discute sec sur les nouveaux horaires pour mettre en place les cycles de travail dans le cadre du projet de plannings fixes (Kairos) qui devrait débuter au 1ier janvier 2016.

Quelle fut notre surprise de voir apparaître dans des documents de travail des propositions d’horaires de 12h, 11h30, 6h et 5h30.

La Direction ne recule décidemment devant rien pour faire des économies !!! C’est dans l’air du temps !!!

Alors qu’à plusieurs reprises, dans différentes instances, nous lui avons demandé si son intention était d’adopter des horaires au-delà de 8h, elle nous a assuré que non, nous précisant que de tels horaires ne concernaient que des services bien particuliers.
Peut- on encore faire confiance à notre Direction qui a l’audace de transmettre à tous les personnels un questionnaire sur les risques psycho-sociaux ? Un des grands risques psycho-sociaux de la période c’est la politique de DRH menée dans l’établissement.

Nous avons envoyé un courrier à M. Pautonnier, directeur, pour lui faire part de notre opposition à des horaires incompatibles avec une bonne prise en charge des résidents.

Monsieur le Directeur,

Nous sommes intervenus lors du CTE de mardi dernier 13 octobre pour soulever le cas des horaires invraisemblables qui sont visiblement en phase d’être validés dans l’Ehpad Ty Glazik.

Des horaires de 12, 11h30, 10 heures et innovation importante de 5H30 et 6H00. Avec des arrivées sur le poste de travail à 15h30. […]

Pour le syndicat SUD cette méthode totalement irrégulière ne peut rester sans réponse de notre part. D’autant plus que cette "expérimentation" sera vraisemblablement étendue aux autres Ehpad.

Les Ehpad ont des conditions de travail déjà extrêmement difficiles malgré des horaires "classiques". Le fait de rallonger les journées ne peut que dégrader brutalement ces conditions de travail et s’apparente à de la maltraitance institutionnelle.

Quant aux horaires de 5h30 et 6 heures, vous en connaissez comme nous les implications sur la vie familiale et les dépenses supplémentaires pour les trajets, les gardes d’enfants, ...

Nous vous demandons donc de bien vouloir suspendre ce projet et ouvrir de véritables discussions, faute de quoi nous serions dans l’obligation de réunir les personnels concernés et d’envisager avec eux tous les moyens pour que de tels horaires ne s’appliquent pas dans cet Ehpad.

Ce serait un très mauvais signal envoyé à l’ensemble des maisons de retraite. Si nous devions réagir publiquement, il sera évident de demander à l’ensemble des personnels des six Ehpad de montrer leur opposition à de tels horaires. Nous ne souhaitons pas en arriver là, mais comptez sur notre détermination pour ne pas laisser passer un tel recul social dans notre établissement.

Dans l’attente de vous lire,

Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur, l’expression de nos sincères salutations.

A la suite de ce courrier, les horaires de 12 heures, 11h30 et 10 heures ont disparu. Cependant le risque des horaires au-delà de 8 heures est toujours d’actualité avec des propositions de 9h30. De plus, les horaires de 5h30 et 6 heures ne sont pas exclus. De tels horaires impliquent la multiplication des journées de travail et donc des frais supplémentaires pour les personnels (déplacement, garde d’enfants, …) déjà très mal payés.

Une prochaine réunion de travail aura lieu début novembre. Nous resterons vigilants à ce que ces organisations ne soient pas appliquées à Ty Glazik, service pilote. Les autres Ehpad se caleront surement très vite sur les horaires qui y seront expérimentés.
Nous n’accepterons pas une telle dégradation des conditions de travail, un épuisement et une mise en danger des personnels qui ne permettront pas une bonne prise en charge des résidents.

La priorité pour les agents est d’être dans la bientraitance. Pour ce faire, il faut embaucher et non faire du bricolage !!!
Une autre menace pour les Ehpad : le passage au privé

Un projet avait été avancé voici plusieurs années : le passage des Ehpad au privé. Le directeur à l’époque avait fait le tour des Ehpad de Concarneau pour démentir cette privatisation. Mais le projet est de nouveau d’actualité.

Nous venons d’apprendre au CTE du 13 octobre que l’Ehpad d’Avel Ar Mor sera repris par la Fondation Masse Trévidy.

Petit à petit, la direction se sépare des activités qu’elle juge peu rentables.
Après Avel Ar Mor qu’elle sera la prochaine maison de retraite parmi les cinq restant au CHIC à subir le même sort ? Nous craignons que tous les Ehpad soient, à moyen terme, cédés au privé.

Pour l’emploi et le statut des personnels ce sera un recul important. Dès que nous aurons plus d’informations, nous vous tiendrons au courant.

Le syndicat SUD est totalement opposé à ce transfert qui n’a qu’un objectif : faire baisser la masse salariale.

Source:sudsante29.org

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 10:26

Tous les ans, à la même époque, le parlement discute et vote la loi qui va déterminer les moyens alloués à la Sécurité sociale. Le temps de cette discussion devrait être un moment politique fort car il est déterminant pour l’organisation de la solidarité sociale, santé, vieillesse, handicap pour l’année à venir.

PLFSS = Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale

La Loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS) a été instituée par le Plan Juppé relatif à l’Assurance Maladie en novembre 1995 (c’est un véritable hold-up perpétré par les politiques sur l’argent de la solidarité jusque là géré par les syndicats).
Elle est votée par le Parlement tous les ans, en même temps que la Loi de Finance déterminant le budget de l’État. Le PLFSS doit être déposé sur le bureau de l’Assemblée Nationale au plus tard le 15 octobre et doit être adopté dans les 50 jours. S’il n’est pas adopté, le gouvernement peut procéder par Ordonnances. La Loi de Financement peut aussi être modifiée en cours d’année par une LFSS rectificative.

La Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) fixe les grandes orientations des politiques de santé et de Sécurité sociale et leurs modes de financement. Elle fixe l’ONDAM (Objectif National Dépenses Assurance maladie) qui déterminera les moyens pour l’année à venir.

Le temps de ce débat parlementaire devrait être un moment privilégié pour intervenir sur les orientations que malheureusement le mouvement social et les organisations syndicales utilisent peu. Pourtant les salariés du secteur devraient y être sensibles, c’est à travers cette loi que se décident les mauvais coups et autres restrictions budgétaires qui s’imposeront aux établissements sanitaires et sociaux dans l’année qui suivra. C’est dire si le décryptage du PLFSS est important et les mobilisations lors des discussions parlementaires nécessaires. Une fois la LFSS et la loi de Finance votées, tous les mouvements sociaux se heurteront à une logique d’enveloppes fermées, et tout ce qui pourra être gagné par les uns sera pris aux autres.

La gageure des organisations syndicales est de réussir à mobiliser les professionnel-les par anticipation.

Les débats au parlement sur le financement de la Sécurité sociale apparaissent souvent lointains, très techniques ne parlant pas aux personnels alors qu’ils conditionnent les futures conditions d’emplois, de travail et de rémunération de millions de professionnel-les du secteur sanitaire, social et médico-social.
C’est de ces débats que partent les mauvais coups qui, sur le terrain, se traduiront par la dégradation des conditions de travail, l’augmentation de la charge de travail, les rémunérations qui stagnent ou baissent pour les nouveaux, nouvelles embauché-e-s, les attaques sur le temps de travail, l’avancement…

C’est de ces débats que découlent les restructurations hospitalières et médico-sociales, les fermetures d’activités ou de services, les suppressions de postes…

C’est de ces débats que découleront les déserts médicaux de demain, les restes à charge pour la population et la diminution des prestations servies pas la Sécurité sociale et le service hospitalier public et privé non lucratif.

Ce sont donc ces débats qui participent à la régression et à la casse de la Sécu et du Service Public Hospitalier.

Un enjeu social majeur.

Il serait donc nécessaire d’agir avant la fin de ces débats et peser de toutes nos forces pour obtenir un ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance maladie) hospitalier et médico-social à la hauteur des besoins.
C’est beaucoup plus facile à obtenir avant sa mise en place que de lutter contre ses effets. Car, dans le cadre des enveloppes budgétaires fermées, les luttes locales sont piégées dans un système de vase communicant. Ce qui est gagné de haute lutte par un établissement ou un service est pris sur le budget d’un autre et sert à les mettre en concurrence .

Mais tout cela peut s’anticiper en revendiquant un ONDAM plus ambitieux en matière d’assurance maladie et de politique sanitaire et sociale.

Il nous est donc nécessaire pendant cette période de mener la lutte sur tous nos secteurs, unitairement, pour peser sur l’avenir de l’organisation des solidarités.

Cette lutte est juste parce qu’elle concourt à l’amélioration des solidarités dans le cadre de la protection sociale et au maintien de la qualité des soins et des prises en charge médico-sociales.

Cette lutte est juste et doit être appuyée par les associations de citoyen-ne-s car nous nous battons pour l’amélioration des systèmes de soins et de prises en charge des situations de perte d’autonomie.

Sinon, c’est à grands coups de « restes à charges », franchises, forfaits, dépassements d’honoraires, attaque sur les conditions de travail et les RTT que les salarié-es du sanitaire, du social et du médico-social et les citoyen-nes le paierons toutes et tous.

Qu’en sera t-il pour 2016

L’ONDAM hospitalier 2016 est fixé à 1,75 %, ce sont globalement plus de 3,4 milliards € d’économie* qui vont encore peser en 2016 sur le dos des salariè-es et de la qualité des soins, de l’accueil et de les prises en charge. Les établissements pour personnes âgées ou pour les personnes handicapées avec un taux de 2,3% pour les premiers et de 2,19% pour les autres sont elles aussi mises gravement à contribution.
*l’évolution spontanée des dépenses d’assurance maladie auraient évolué sinon de 3,6 % en 2016 (chiffre du gouvernement).

Objectifs de dépenses 2016 (en milliards d’euros)
Maladie 201,1
Vieillesse 227,8
Famille 49,6
Accidents du Travail et Maladies Professionnelles 13,4
Toutes branches 478,3
(Pour donner un ordre de grandeur des sommes en jeu le budget de l’Etat est de 301 milliards d’euro.)

Pour justifier ces baisses relatives, le PLFSS argumente sur le développement de l’ambulatoire, les pratiques avancée et les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), cf la loi dite de modernisation de la santé en cours d‘adoption.

Les soins en ambulatoire peuvent être une évolution positive à plusieurs conditions.

Que le choix de ces soins soit thérapeutique et clinique et non une mesure imposée pour des raisons économiques.
Que soit prise en compte la situation socio-économique des patient-es, leur qualité de vie et d’environnement lors de la décision.
Qu’un dispositif de soins ambulatoire de service public adéquat soit organisé sur tout le territoire.
Que ce ne soit pas une façon déguisée de renvoyer la charge des patient-es aux familles.

Pratiques avancées et autres « coopération entre professionnels ».

Sous couvert d’apparentes bonnes idées, mais surtout pour faire des économies en flattant l’égo de certains membres d’une l’élite autoproclamée et corporatiste, c’est l’application du Principe de Peter.
Principe de Peter : Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence.
Corollaire : Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité.
La France est mondialement reconnue pour en être la championne.

Les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT)

Les GHT prolongent et aggravent la situation crée par la loi HPST qui avait mis en place les CHT, C pour coopération, synonyme de regroupements, fusions, fermetures de services et de sites hospitaliers. Les pouvoirs et les moyens des ARS sont renforcés pour les gérer.
L’adhésion de tout établissement public est obligatoire à ces groupements sous peine de sanctions lourdes (pénalités financières ou même retrait de l’autorisation d’activité).
Au nom de la « mutualisation » et de l’« optimisation » des moyens, la création d’une structure hospitalière unique permettra d’accélérer les fermetures de lits, de services et d’établissements publics de proximité, de généraliser la polyvalence des personnels entre établissements parfois éloignés, de supprimer massivement des emplois publics dans les services administratifs, techniques et logistiques, autant que dans les services de soins.

Ces « groupements » seront également ouverts à des coopérations avec le secteur privé quand celui-ci y trouvera son intérêt.

Revue de « détail » d’autres points du PLFSS …

Le sous-ONDAM concernant la psychiatrie et les Soins de Suite et de Rééducation (SSR) aura une progression de 0% ! Soit une économie imposée de près de 715 millions d’euros. Là encore, il faut croiser le PLFSS avec la Loi de Modernisation de la Santé pour comprendre que les économies recherchées passeront par le démantèlement du réseau de soins de Secteur en psychiatrie. Comme la psychiatrie est une activité dont les budgets sont essentiellement (+de 85%) en masse salariale, c’est sur les personnels et les conditions de travail que les mesures vont peser et bien sûr à terme sur la qualité de soin dans un dispositif déjà sous très haute tension.
Quant aux SSR (Art 49 du PLFSS) le gouvernement mise sur la convergence tarifaire et homogénéisation des financements. Mais sans rien qui garantisse un rééquilibrage de la densité d’équipement sur des régions déjà très peu homogènes, ni sur la répartition entre SSR polyvalents et spécialisés.

L’Art 39 serait à saluer car il met en place une Protection Universelle Maladie (PUM), six mois de résidence sur le sol français suffisant à en ouvrir les droits. Cette PUM supprime l’aspect discriminant de la CMUb, simplifie l’ouverture des droits et supprime la problématique de l’ayant droit majeur. Mais d’autres questions restent en suspens, les modalités et la forme du contrôle des conditions de résidence en France, la non intégration pour l’instant de l’Aide Médicale d’Etat dans ce dispositif. Mais enfin et surtout la qualité de cette Protection et du « panier de soin » qui l’accompagne.

L’art 45 pérennise le glissement des tâches sous couvert de « délégation d’actes » entre professionnels, décidé par la Haute Autorité de Santé avec la complicité des ARS.

L’art 46 prévoit le transfert du budget de fonctionnement des ESAT (Etablissements et Services d’Aide par le Travail) du budget de l’Etat vers celui de l’Assurance Maladie. Sachant que aujourd’hui le dispositif ESAT n’avait pas connu la croissance nécessaire pour répondre à la demande (blocage du dispositif depuis 2012) ce sont plus de 13000 personnes qui sont en attente d’une place ! Ces demandes non satisfaites provoquent un « embouteillage » dans les structures d’accueil d’enfants et d’adolescent (IME et IMPRO, Instituts Médico Educatifs et PROfessionnels) en aggravant l’état du dispositif.

L’art 47 imposera d’ici trois ans les Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens aux établissements du médico-social ainsi que le passage à la Dotation Globale. Les structures se verront à terme imposer par les pouvoirs publics des contrats standardisés avec des conséquences sur l’uniformisation des pratiques et des projets. C’est le contrôle financier qui prédominera stérilisant toute possibilité d’invention et d’évolution de ce secteur.

L’art 48 en reculant les échéances sur la réforme du ticket modérateur aura une lourde incidence financière sur les patient-es hospitalisé-es ne possédant pas de complémentaires santé.

Toutes contributions confondues les mesures concernant les personnes âgées et le handicap voient leur évolution freinée, 18,2 milliards au titre de l’ONDAM et le reste au titre de contributions diverses pour un total de 19,5 Milliards. Ces mesures ne répondent pas à la hauteur des enjeux et au besoin des personnes.
Il faut prendre en compte aussi pour ces deux secteurs la baisse du financement des collectivités territoriale qui va prendre en tenaille le dispositif.

En ce qui concerne la branche famille, on constate une diminution des recettes à hauteur de 3,1Mds d’€. Cela correspond à une diminution des cotisations patronales d’allocations familiales prévue dans le cadre du Pacte de responsabilité et de solidarité, nouveau cadeau au patronat. Le gouvernement la justifie par une compensation de Budget de l’Etat, mais aussi par la modulation des allocations familiales qui rompt avec le principe d’universalité de la protection sociale.

Un PLFSS de rigueur !

A travers cette visite rapide du PLFSS, on peut constater que la politique du gouvernement tourne résolument le dos à l’idéal de construction d’une société solidaire pour répondre aux impératifs libéraux imposés par les traités européens. De fait ce sont les institutions européennes, la Cour des comptes et le patronat qui règnent aujourd’hui sur les débats budgétaires.

C’est gravissime dans un pays où d’ores et déjà du fait de cette « crise » instrumentalisée par la finance :
le nombre de familles en souffrance ne cesse d’augmenter,
où un enfant sur cinq est en situation de pauvreté et où une personne pauvre sur trois est un enfant,
où une personne sur quatre diffère ou renonce aux soins faute de pouvoir se les payer,
Continuer sur la voie des politiques d’austérité est un crime par défaut de courage politique.

Nous aurions pu attendre qu’un gouvernement socialiste ait une autre vision de la société, ce n’est pas le cas.

C’est dans la rue avec notre Union Syndicale Solidaires et toutes les forces syndicales, associatives ou politiques qui voudront bien s’en donner la peine qu’il faudra renverser cette situation. Pour 2016 c’est encore possible dans le laps de temps qu’il reste jusqu’en début décembre.

L’avenir de nos professions en dépend, l’avenir de nos conditions de travail, de soins et de prise en charge en dépend. L’avenir de la solidarité au sein de la population et entre les générations en dépend.
Notre avenir à toutes et tous en dépend.

Cela commence le 17 novembre autour de la mobilisation des personnels de l’AP-HP contre les mesures austérité, ce jour là devra être une journée d’action nationale.

Contre tous les mauvais coups portés contre les salarié-es, pour un ONDAM à 4% de nature à porter les ambitions d’une société Solidaire.

Source: SUD Santé Sociaux

Le 4 pages PLFSS ci dessous en piéce jointe

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 10:01

Nous nous sommes procuré un document de travail détaillant le scénario envisagé pour le moment de la reconstruction du futur CHU.

Dans le projet actuel, la tranche 1 des travaux prévoirait la démolition de l’école infirmière et des métiers paramédiaux, l’internat, la buanderie, les ateliers magasins, les archives et les entrepôts libérant ainsi une surface de 24 000 m2. Des parkings provisoires seraient installés et un parking en silo de 1 860 places serait construit.

La deuxième tranche des travaux serait dédiée à la construction des bâtiments neufs. Avec, en plus, un pôle énergie logistique et des galeries de liaison pour rallier le pôle Femme enfant hématologie.

La démolition et le désamiantage se ferait étage par étage de la tour du CHU de Caen. Des travaux longs prévus sur environ cinq ans et qui ne pourraient débuter qu’en 2025.

L'ancienne faculté de médecine serait conservée et réaffectée à d'autres activités comme, par exemple, la simulation médicale pour les étudiants en médecine.

Source: Ouest-France

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31 octobre 2015 6 31 /10 /octobre /2015 10:40
Le Méli Mélo de l'EPSM de Caen est en danger de fermeture!

LE MELI MELO de L'EPSM de Caen en danger de... Fermeture ! Une alternative à l'hospitalisation qui pourtant a fait ses preuves depuis son ouverture en 1988...

Objectif Du Méli Mélo : Mettre en œuvre une démarche thérapeutique à visée de réadaptation et de réhabilitation de patients suivis pour des troubles psychiatriques, hospitalisés ou non.
L’outil thérapeutique s’appuie sur :
Un volet psychothérapeutique, s’appuyant sur des thérapies cognitivo-comportementales et relationnelles non directives. Les objectifs sont d’améliorer l’estime de soi, l’assurance, la communication, la relation à l’autre, l’épanouissement personnel, ses capacités cognitives telles la mémoire, la concentration.

Un volet de réhabilitation sociale, l’activité ayant une fonction éducative tant sur l’organisation personnel du stagiaire, la gestion des horaires, de son hygiène… Le stagiaire devra s’investir dans l’ensemble des tâches de la cafétéria, respecter l’autre, être en relation avec autrui.

Un volet d’évaluation, tous les trimestres est organisé un bilan avec l’ensemble des intervenants. Une grille d’évaluation est utilisée et permet d’évaluer différents critères (exemple : présentation, assiduité, qualité d’apprentissage, capacités relationnelles…).

L’accueil d’un stagiaire s’effectue par une rencontre des différents intervenants (psychiatre, équipe soignante, médico-sociale ou éducative, l’équipe de Méli Mélo) et le patient.

La proposition émane de l’équipe soignante et du patient et s’inscrit dans un projet de soins global. Cet entretien permet une connaissance réciproque, le recueil des principaux éléments de la vie du patient, de l’évolution de sa maladie. Une fois la demande de stage validée, un contrat est signé entre le stagiaire et l’équipe qui précise les modalités du stage. Un mois d’essai est effectué par chaque stagiaire au cours duquel aucune indemnité ne lui est attribuée.

Un projet thérapeutique est élaboré à la suite et sera repris lors de chaque synthèse. Ce projet est rédigé en partenariat avec le patient/stagiaire. Un planning de présence est établi qui correspond à deux heures de présence par jour. Une indemnité est versée aux stagiaires chaque fin de semaine, pour pallier leurs frais généraux. La durée maximale de prise en charge à Méli Mélo est de deux ans.

Capacité d’accueil de la cafétéria Méli Mélo : 8 stagiaires.

Composition de l’équipe soignante : une infirmière, deux aides-soignants, un agent de cuisine, un temps cadre de santé et une référence médicale assurée par le Dr CHEVASSON.

Pour plus de renseignements :
l’équipe soignante est joignable au 02 31 39 25 94
Dr CHEVASSON au secrétariat du Pôle Caen Sud de l’EPSM au 02.31.30.50.50, poste 59.02

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