Conséquences de l'austérité, des suppressions de poste et des manques d'effectifs à l'hôpital durant l'été, des services encore plus nombreux ont été fermés, notamment des urgences (Valognes, Firminy, Saint Vallier, Dreux, Thonon-les Bains, Condom, ...), contraignant les patient-e-s à rallonger les déplacements pour bénéficier des soins, avec les risques afférents. Même le SMUR a été fermé quelques jours à Mantes la Jolie !
Ces mesures prises par les bras armés du gouvernement dans la santé, les ARS (agences régionales de santé) préparent un nouveau tour de vis dans nos établissements. La loi de santé de M. Touraine qui sera débattue au Sénat en octobre va y contribuer en obligeant tous les hôpitaux publics à se rassembler d'ici le 1er janvier 2016 au sein de « groupements hospitaliers de territoire » afin de multiplier les restructurations, les collaborations avec le privé et d'imposer de nouvelles suppressions de postes. D'ores et déjà, la ministre annonce la fermeture de nombreuses urgences... pour faire face au manque de médecins urgentistes !
… Les luttes non plus n'ont pas faibli
Le personnel et la population se sont mobilisés contre ces fermetures et les atteintes à l'accès aux soins et des grèves ont eu lieu aussi à Aigle, Châlons en Champagne, Dreux, Falaise, Saint-Dizier... mais isolées et éparpillées, elles n'ont pas permis des succès généralisés et durables.
Se mobiliser tous ensemble !
L'isolement des luttes, et les défaites, chacun de son côté, ça ne peut plus durer !
Imposons à nos organisations syndicales d'organiser et de coordonner la mobilisation d'autant plus que le gouvernement Hollande frappe toujours plus durement. Dans le cadre du « pacte de responsabilité » les employeurs sont exonérés de 10 milliards d'€ de cotisations sociales, ce sont donc des recettes en moins pour les hôpitaux et nous en subissons les conséquences : gel des salaires, conditions de travail dramatiques, et 22 000 suppressions de postes en 3 ans.
Le gouvernement prépare aussi la remise en cause de la durée du temps de travail. Lors de l' assemblée de rentrée du MEDEF, Macron, le ministre de l'économie, a déclaré son amour au patronat tout en fustigeant les 35 heures. Valls, de son coté, a affirmé ne pas remettre en cause la durée légale du travail. Une totale hypocrisie, ce même 1er ministre ayant instauré en juillet « une mission d'évaluation du temps de travail dans les fonctions publiques afin de proposer des évolutions de la réglementation » ! Nos directions remettent partout en cause les RTT. Demain, si nos collègues de l' AP-HP n'obtiennent pas satisfaction, l'offensive va s'aggraver dans tous les établissements.
En cette rentrée, plus que jamais, avec celles et ceux de l'AP-HP et tous les hospitalier-e-s en lutte, l'heure est à la coordination de la mobilisation, à un mouvement d'ensemble de tous les hôpitaux pour faire cesser l'Hôstérité.
Solidarité avec la lutte de l'AP-HP !
La lutte des établissements de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris concerne l'ensemble des hôpitaux. Le retrait des mesures que veut imposer le directeur général Martin Hirsch à ses 72 000 salariés (hors médecins) serait un formidable encouragement au combat de l'ensemble des établissements de santé pour le maintien ou la reconquête des journées de RTT et le refus de l'austérité dans la santé.
Cinq journées de mobilisation massives en mai et juin, et la forte détermination du personnel ont contraint Martin Hirsch à annoncer le 16 juin le retrait de son plan, mais il apparaissait dès cette date qu'il s'agissait d'une manœuvre.
Le directeur général de l'AP-HP n'a en effet pas renoncé réellement à son projet, en prétendant ouvrir des discussions sur l'organisation du travail dans plusieurs services, et en maintenant son plan d'économie de 600 millions d'€ en quatre ans, impossible à réaliser sans suppressions d'emplois et de fortes contraintes sur le personnel.
La mobilisation continue !
Le personnel est invité par l'intersyndicale à se réunir en Assemblée générale dans les différents hôpitaux de l'AP-HP jusqu'au 10 septembre. C'est l'occasion de discuter par exemple :
- Des actions lors la journée de grève du 17 septembre, une manifestation dans les rues de Paris pourrait ainsi être décidée dans ces AG
- Des moyens de populariser la lutte auprès de la population
- De la poursuite de la mobilisation : faut-il continuer à espacer les grèves de semaines en semaine ou décider de la grève reconductible ?
- De la démocratie dans la lutte : toutes les propositions du personnel pourraient être débattues lors de réunions regroupant des délégués élu-e-s représentant les AG des différents établissements. Ce serait prendre en main la lutte comme en 1988, lors de la grande grève des infirmières, ce qui avait contribué au succès de la grève.
A l'AP-HP, tous et toutes en grève le 17 septembre :
Retrait du projet Hirsch dans son intégralité !
Non à la suppression des journées RTT et de tous nos acquis !
Les 35 heures effectives !
Création d'emplois statutaires et embauches à la hauteur des besoins de chaque service ! Embauche des CDD !
Un budget à la hauteur des besoins !
Source:npa2009.org