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11 août 2015 2 11 /08 /août /2015 11:00

Manque de personnels et de temps, tâches administratives à répétition : cette réalité dans les services hospitaliers est bien connue. Qui en fait les frais ? Les soignants. Conséquence : une perte de motivation, une fatigue croissante, un esprit d’équipe qui flanche,... Ces troubles peuvent conduire au burn out mais aussi provoquer des troubles musculo-squelettiques (TMS).

La série de changements qui a affecté les services hospitaliers n’est pas étrangère à l’apparition des troubles chez les soignants. « Depuis les années 1980, les soignants sont confrontés à une dégradation de leurs conditions de travail, et la rationalisation des dépenses hospitalières entraîne une limitation de la croissance des effectifs », souligne Valérie Carrara, psychologue du personnel à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Or, ils ont de plus en plus de travail administratif, plus de protocoles à respecter, et donc moins de temps à passer au lit du malade.

Les relations entre le pouvoir médical et le pouvoir administratif sont aussi devenues compliquées. « Il y a un réel problème de reconnaissance et les professionnels de santé sont en souffrance », ajoute-t-elle.

Joëlle : « A force de lutter pour des choses qui auraient dû couler de source, je me suis épuisée ».

Epuisement émotionnel

Cette souffrance au travail peut se manifester physiquement chez le soignant qui va alors développer des maux de tête, des maux de ventres, des pathologies conduisant jusqu’au burn out. « Le burn out n’est pas une maladie définie, mais davantage un processus lié à une façon d’envisager la pénibilité au travail », estime Marc Loriol, chercheur au CNRS, spécialiste de la fatigue et du stress au travail chez les professionnels de la santé.

Il existe trois grands symptômes permettant de définir le burn out qui prend forme dans un processus de cercle vicieux. Tout d’abord l’épuisement émotionnel, puis la déshumanisation de la relation à l'autre et enfin la diminution ou la perte de l'accomplissement professionnel.

Pour se protéger, le soignant peut en venir à déshumaniser sa relation à l’autre, ce qui conduit parfois à de la maltraitance. « Il arrive que les infirmiers aient peur de commettre des erreurs en raison de leur état de fatigue, rapporte Valérie Carrara. La maltraitance vient quand il n’y a plus de mots. » Auparavant, les chefs de services organisaient des espaces de paroles pour que les soignants puissent parler des patients. « Il faudrait les remettre en place », estime-t-elle.

C’est lorsqu’un soignant ne parvient pas à trouver le juste milieu d’engagement vis-à-vis d’un patient, que le burn-out peut survenir.

Les soignants perdent alors l’intérêt de leur engagement et de leur accomplissement professionnel. C’est lorsqu’un soignant ne parvient pas à trouver le juste milieu d’engagement vis-à-vis d’un patient, que le burn out peut survenir. « L’équilibre est difficile à trouver, souligne Marc Loriol. Il n’est pas donné une fois pour toute. Il dépend du contexte. » Valérie Carrara insiste cependant sur l’importance de l’aspect individuel de la souffrance au travail. « Elle dépend de chaque individu, de son histoire, de ses conditions de travail », soutient-elle.

Gestes nocifs

Outre le burn out, la dégradation des conditions de travail est également génératrice de troubles musculo-squelettiques (TMS). « Depuis les années 1990, les pouvoirs publics se sont beaucoup intéressés à la prévention pour permettre les bonnes postures, explique Marc Loriol. Malgré tout, le nombre de TMS ne diminue pas », sans doute parce que des facteurs vont à leur encontre, notamment le manque de moyens, d’effectifs et donc de cohésion.

Une partie de l’augmentation des TMS est liée à l’intensification du travail, à l’incapacité de prendre le temps, aux gestes répétitifs qui sont plus nocifs. « Pour lever le malade, il faut une collaboration au moins à deux, souligne-t-il. Parfois, il n’y a pas assez de soignants, ni une bonne cohésion. »

Les TMS sont une maladie multifactorielle à la fois biomécanique mais également liée à des facteurs psychosociaux. « C’est souvent la combinaison des deux qui conduit à l’émergence des TMS », rapporte Sandrine Caroly, docteur en ergonomie et enseignante-chercheur à l’Université de Grenoble. Outre le lien avec l’organisation du travail, avec les transformations organisationnelles et l’intensification du travail qui accroissent la pression des soignants, il y a également un lien avec l’activité des soignants.

« On distingue le travail prescrit du travail réel », explique-t-elle. Les soignants ont des procédures à respecter mais la tâche est parfois éloignée de l’activité car ils rencontrent des variabilités au niveau organisationnel.

« Par exemple, lorsqu’il manque une personne, le soignant présent tente des stratégies d’adaptation et peut par exemple piquer sans gant ou ne pas engager la conversation avec le patient. C’est une forme d’abattage du travail mais qui lui permet de tenir les objectifs de performance. » Il va alors ressentir une tension, une pression, qui peut être à l’origine de TMS.

Enfin, les TMS peuvent avoir un lien avec les collectifs de travail. « L’équipe ne partage pas nécessairement les mêmes valeurs, souligne Sandrine Caroly. Contrairement au collectif qui rassemble des professionnels partageant des manières de travailler, ce qui donne des ressources pour la santé individuelle de chacun. » En collectif, les professionnels décident ensemble de la façon d’organiser le travail et de se coordonner. « Il y a la réalité de la souffrance des infirmières et derrière cette souffrance, la capacité du groupe à faire face à la difficulté », conclut Marc Loriol.

Témoignages

Marion, 27 ans, infirmière depuis cinq ans

« Je travaille dans un service de nuit et de réanimation. Quand on sort de l’école, on ne voit pas nécessairement les problèmes qui touchent la profession. Mais je constate que le burn out s’installe rapidement. Nous, infirmières, avons peu de poids dans toute l’échelle médicale et paramédicale. On est toujours exécutrice, rarement preneuse de décision. En plus, on est toujours face à quelqu’un qui ne va pas bien, ce n’est pas facile de se détacher et on n’a pas forcément de soutien de la part de nos collègues médecins ou de la hiérarchie. Il y a un gros turn over dans mon service, car on se fatigue rapidement. Je ne suis peut-être pas encore dans une phase de burn out car j’exerce encore mon métier, mais je ressens une grosse lassitude. J’ai l’impression d’être un pion, je reçois peu de considération. Depuis quelque temps, j’ai une hernie discale à cause de mon travail. Je n’ai eu qu’une demi-journée de cours sur la manutention alors que les aides-soignantes ont un vrai module. Maintenant, je dois faire de la kinésithérapie, mais tant que je continuerai ce métier, je ne guérirai pas. On travaille en effectif ultra réduit, donc on ne prend pas le temps de bien faire les choses. De fait, le patient n’est pas pris en charge de la manière optimale. Je n’envisage pas d’arrêter mon métier, car j’aime encore ce que je fais. Mais j’essaye de changer d’hôpital. Il y a beaucoup d’idées reçues sur le métier. Ce n’est pas ce qu’on pense. »

Joëlle*, ancienne cadre d’un pole gériatrique

« Mon burn out, je n’en ai pas eu conscience. A un moment donné j’étais épuisée, je venais au travail avec une appréhension et un stress qui ne me quittait pas. L’élément déclencheur a été le non-partage de mes valeurs à mon travail. Je me sentais surmenée, j’avais de plus en plus de difficultés à accomplir mes tâches dans de bonnes conditions et en plus, le management ne me convenait pas. Je recevais beaucoup de mépris et de réflexions de la part de ma hiérarchie. A force de lutter pour des choses qui auraient dû couler de source, je me suis épuisée. Les soignants sont compléments méprisés, je ne peux pas l’accepter, c’est une question de considération. On nous demande d’être respectueux vis-à-vis des patients, mais la hiérarchie ne l’est pas avec nous. Un jour, j’ai croisé le médecin du travail dans le couloir, elle m’a dit qu’elle ne me trouvait pas en forme, m’a prise en entretien et là je me suis effondrée. Il y a un an, j’ai été arrêtée pendant un an par mon médecin traitant. Les six premiers mois, j’ai été retirée du monde. Quand on est en arrêt, on se complet dans notre enfermement. J’étais incapable de sortir. J’ai été happée par la descente aux enfers. Je suis allée voir un psychiatre, qui continue de me suivre. C’est lui qui a prononcé le mot burn out. Toute seule je n’aurais pas pu aller mieux et la médication s’est imposée. J’ai repris le travail en septembre mais j’ai changé de fonction, je mets en œuvre des projets d’amélioration de la qualité. Les soins et le contact avec les patients me manquent. Aujourd’hui, ce qui me dérange, c’est que je ne me sens plus la même. Mais c’est peut être ce qu’il faut. L’investissement doit être mesuré, la distance doit être prise. Je vais mieux mais j’ai peur que ce soit un bien-être artificiel car je suis toujours sous traitement et je veux m’en passer. »

*témoignage anonyme

Source: actusoins.com

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11 août 2015 2 11 /08 /août /2015 09:55

Le service des urgences de Valognes (Manche) a fermé ses portes, le 6 août 2015, par manque de médecins. Une « pénurie » qui toucherait l'ensemble de la Basse-Normandie.

Le service des urgences de Valognes (Manche), rattaché au CHPC (le Centre hospitalier public du Cotentin qui rassemble le centre hospitalier Louis Pasteur de Cherbourg-Octeville et le centre hospitalier de Valognes) est provisoirement fermé depuis le jeudi 6 août 2015.
Une décision prise « par manque d’urgentistes », indique à Normandie-actu la direction de l’hôpital. Une cellule de crise, le lundi 10 août 2015, devrait statuer si le service peut rouvrir dans les jours à venir.

15 médecins au lieu de 25

La situation avait été « anticipée », explique cependant Bénédicte Gastebois, directrice adjointe en charge des usagers au CHPC. « Nous savions qu’il y aurait un sérieux manque de personnel », précise-t-elle, « en raison du manque d’urgentistes » :

Il manquerait 80 médecins en Basse-Normandie

Selon Bénédicte Gastebois, ce manque de personnel concernerait l’ensemble de la Basse-Normandie :

Selon l’hôpital de la Manche, il y aurait un déficit de 80 médecins sur la Région de Basse-Normandie. « Concernant les professions dans le paramédical, nous avons ce qu’il faut ! Ce qu’il nous manque, vraiment, ce sont des médecins en poste, de façon permanentes », insiste la direction.

Un problème de « répartition régionale »

Selon la DRESS (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), le nombre de médecins aurait augmenté de 0,8% depuis 2014 : « Au 1er janvier 2015, la base statistique recense 222 150 médecins en activité. Par rapport au 1er janvier 2014, le nombre de médecins a augmenté de 0,8 % (220 474 médecins au 1er janvier 2014). On enregistre sur la même période une légère hausse de la densité de l’ensemble des médecins (336,5 médecins pour 100 000 habitants en 2015 contre 335,3 en 2014, soit une hausse de +0,4 %) », rapporte le bilan statistique du 16 avril 2015 de la DRESS.
« Le problème de fond, c’est la répartition de la profession sur le territoire », argumente Bénédicte Gastebois. Selon la carte interactive proposée par le Conseil national de l’ordre des médecins, les trois départements de la Basse-Normandie connaissent une baisse de leurs effectifs. Une diminution qui varient de -4,6% pour le Calvados, à -7,5% pour la Manche et à -7,3% pour l’Orne. Seul le Calvados disposerait d’une « forte densité » de médecins. L’Orne et la Manche recensant une « faible densité ».

Les syndicats se mobilisent

Le 7 février 2015, le syndicat autonome du FAFPH (Fédération autonome de la fonction publique hospitalière) du CHCP lançait une grève illimitée au service des urgences, à Cherbourg. Il protestait contre le manque de personnel, face à l’afflux de patients. Le lundi 16 février 2015, le syndicat avait alerté le CHSCT (le Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail) d’une situation de « danger grave et imminent », mais, cette fois-ci, au sein du service de réanimation.
Le 8 août 2015, la CGT du CHPC se positionnait également sur sa page Facebook :

Un cri d’alerte dans lequel La CGT du CHPC « exige »: « l’effacement de la dette des hôpitaux ; l’abrogation de la loi HPST ( Ndlr : la loi « Hôpital, patients, santé et territoires ») et le retrait du projet de loi Santé ; des moyens financiers supplémentaires ou encore l’arrêt des suppressions d’emplois de lits et de services ».

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9 août 2015 7 09 /08 /août /2015 05:46
Hôpital de L'Aigle: L'incompréhension !

Le personnel de l'hôpital de L'Aigle est dans l'incompréhension après l'annonce de la fermeture des soins ambulatoires. 200 salariés se sont réunis jeudi après-midi.

Le 29 juillet, l’Agence régionale de santé (ARS) a enjoint l’établissement de stopper, dès le 3 août, tous les actes de chirurgie ambulatoire faute d’autorisation de fonctionnement. Seules les Interruptions volontaires de grossesses (IVG) sont désormais autorisées à L’Aigle.

Un coup de massue supplémentaire après la réflexion en cours pour la transformation de la maternité en centre de périnatalité (prise en charge des mères avant et après l’accouchement).« Cela fait dix ans que nous pratiquons l’hospitalisation de jour en toute sécurité. Cette décision est incohérente et l’ARS ne nous donne pas les motifs, lâche Marc Provost, secrétaire CGT à l’hôpital. L’ARS fait tout pour déstabiliser et fragiliser l’hôpital. La perte de recette est estimée à 700 000 € avec une chute d’activité du bloc opératoire de 30 %. »

« On a l’impression que c’est une décision déguisée pour fermer plus rapidement la chirurgie et la maternité », poursuit un cadre de santé. Les syndicats annoncent déjà « un plan social pour 95 agents contractuels, indique Marc Provost. C’est tout un bassin qui est touché, plus de 150 communes et 50 000 habitants. »

Source : Ouest France

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7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 05:25
A l’Aigle, l’hôpital forcé de cesser les actes de chirurgie ambulatoire.

L’Agence Régionale de Santé (ARS) demande au Centre hospitalier de l’Aigle d’arrêter les actes de chirurgie ambulatoire. L’hôpital n’aurait jamais eu l’autorisation pour cette pratique.

Stupeur, inquiétude et colère du personnel réuni dans le hall des consultations externes ce jeudi après-midi. Dans un courrier reçu il y a quelques jours, l’ARS demande auCentre hospitalier de l’Aigle « de cesser sans délai tout acte de chirurgie ambulatoire ».

La raison ? Cette pratique exercée pourtant par l’hôpital durant de nombreuses annéesn’avait jamais été autorisée par l’Agence Régionale de Santé.

La chirurgie ambulatoire concerne les petits actes chirurgicaux qui ne nécessitent pas d’hospitalisation. Les patients peuvent rentrer chez eux dès la fin de l’opération.

Selon la direction, le service de chirurgie ne devrait pas fermer pour autant et aucun emploi ne devrait être supprimé.

En revanche, toutes les interventions en cours ont été annulées et reportées vers leCHIC Alençon-Mamers.

Après la menace qui planait sur la maternité, les salariés craignent un démantèlement de plusieurs services.

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7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 05:21
Rien ne va plus au C.H public du Cotentin

Situation critique dans la Manche. La direction du centre hospitalier du Cotentin a décidé de fermer les urgences de Valognes pendant au moins huit jours. La raison ? Le manque d’effectif médical.

Rien ne va plus au centre hospitalier public du Cotentin. Les syndicats et le personnel sont vent debout contre la décision de la direction de fermer les urgences de Valognes pendant 8 jours minimum à compter de ce jeudi 6 août.

Raison invoquée : il n'y a pas assez de médecins. Sept urgentistes le jour et quatre la nuits manquent pour faire fonctionner le service. La situation doit être réévaluée en début de semaine prochaine.

Le personnel et les syndicats pensent que l'objectif caché de la direction est à terme de fermer définitivement les urgences afin de faire des économies.

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4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 18:45
Non a la fermeture de la maternité de Falaise

Ne jamais laisser la fatalité imposer sa loi sans agir.

Car "même contre l'Etat, on peut gagner !"

Pourquoi pas le pays de falaise ?

Rien n'est impossible mobilisons nous, la maternité a falaise, c'est tout cela qui doit disparaître

https://www.facebook.com/pages/Non-à-la-fermeture-de-la-maternité-de-Falaise/587448238062675

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4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 13:21

La polémique a été lancée par le médecin urgentiste Patrick Pelloux lundi 3 août, après le départ du roi Salmane de la Côte d'Azur.

Beau succès. Le tweet de l'urgentiste Patrick Pelloux affirmant lundi 3 août que le roi Salmane doit 3,7 millions d'euros aux Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été repris plus de 900 fois. Le médecin interpelle abruptement le souverain d'Arabie saoudite, qui a quitté de façon prématurée Vallauris (Alpes-Maritimes) après une semaine de polémiques sur la privatisation d'une plage pendant son séjour.

La dette "ne concerne pas que le roi Salmane"

Le chiffre donné par le médecin est-il juste ? Le Parisien a creusé la question dans son édition du mardi 4 août. Et donne quelques précisions. Si le chiffre de 3,7 millions d'euros de dette est confirmé, "il ne concerne pas que le roi Salmane, mais comprend pour toute l'Arabie saoudite les particuliers, les organismes et l'ambassade à Paris", souligne le quotidien.

Pourquoi l'AP-HP n'exige-t-elle pas avec davantage de vigueur le recouvrement de ses créances ? Selon un spécialiste des ventes d'armes cité par le quotidien, "c'est prendre le risque de froisser des susceptibilités et de s'asseoir sur des accords à plusieurs milliards d'euros".

Fin juin, vingt projets représentant, selon le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, "plusieurs dizaines de milliards d'euros s'ils sont intégralement menés à bien" étaient en discussion entre les deux pays, mais seul l'achat par le ministère saoudien de l'Intérieur de 23 hélicoptères Airbus H 145, pour une valeur d'environ 500 millions d'euros, a été annoncé.

Riyad n'arrive qu'au 7e rang des mauvais payeurs

Selon Le Parisien toujours, "la dette cumulée (sur l'ensemble des années) des pays étrangers à l'égard de l'AP-HP culminait à 118,6 milliards d'euros fin 2014". L'AP-HP a affirmé au journal qu'elle allait désormais "revoir les conventions de dispenses d'avances de frais avec certains pays et exiger des prépaiements".

Précisions du journal : l'Arabie saoudite n'arrive qu'au 7e rang des mauvais payeurs, derrière l'Algérie (31,6 millions d'euros d'impayés), les Etats-Unis (5,7 millions) ou la Belgique voisine (4,9 millions).

Source:francetvinfo

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2 août 2015 7 02 /08 /août /2015 07:08

Cet appel a été lancé par des médecins de l’hôpital public.
Tous les professionnels de santé, les usagers sont invités à le signe
r.

Vous trouverez le formulaire de signature juste après le texte de l’appel.

Les hôpitaux publics connaissent une double crise, une crise de financement, et une crise d’adaptation au progrès de la médecine et aux changements des besoins des patients.

La crise financière est due à la volonté des gouvernements successifs de contraindre un peu plus chaque année le budget hospitalier. Ce sont 3 milliards d’économie qui sont à nouveau demandés aux hôpitaux d’ici 2019. Les directeurs d’hôpitaux en déficit devront prendre les mesures nécessaires pour assurer le retour à l’équilibre : geler les investissements, supprimer des activité non rentables, réduire les emplois, utiliser de plus en plus des personnels sous contrats temporaires et demander aux personnels sous statut de travailler plus sans gagner plus, alors même que la « productivité » hospitalière a augmenté selon les sources officielles de 2% par an depuis 2003 et que des journées travaillées et non payées s’accumulent sur des comptes épargne-temps.
La crise de mutation est la conséquence du progrès médical et de l’épidémie de maladies chroniques. Le progrès des prises en charge hospitalière ambulatoire de moins d’une journée ou d’hospitalisations brèves intensifie le travail des soignants qui doivent en faire toujours plus, toujours plus vite. Le raccourcissement du temps de séjour hospitalier nécessite une parfaite coordination entre la ville et l’hôpital et au sein de l’hôpital entre les professionnels médicaux et non médicaux. Toute activité médicale hospitalière, nécessite de penser et d’organiser l’amont et l’aval, l’avant et l’après. C’est parce qu’on n’a pas su construire un service public de la médecine de proximité assurant la permanence des soins qu’il y a 20 millions de passage aux urgences par an. Et c’est le défaut d’aval des urgences qui explique le temps passé par les urgentistes à « trouver un lit ». De même le vieillissement de la population et l’augmentation épidémique des maladies chroniques nécessitent une médecine globale de la personne où le patient et / ou son entourage deviennent des partenaires de soins. Là encore, l’hôpital se retrouve trop souvent en première ligne, sans coordination satisfaisante avec les soignants exerçant en ville. Le cloisonnement des soins entre la ville et l’hôpital et au sein de l’hôpital lui-même a été aggravé par les réformes décidées depuis 15 ans : mise en place des 35 heures hebdomadaires inapplicable faute d’embauches suffisantes et ayant entraîné l’octroi de jours de repos supplémentaires (RTT) variable selon les établissements, tarification à l’activité(T2A) conduisant à une recherche permanente d’augmentation des activités « rentables » et suscitant des pratiques égoïstes non coopératives, mise en place d’une « gouvernance d’entreprise verticale » et d’un « management » d’inspiration taylorienne, obsédés par la fragmentation des tâches et par la « flexibilité » des personnels. Tout doit désormais être quantifié et mesuré. Le temps « administratif » dévore le temps soignant, transformant un travail choisi en un exercice subi. Ces réformes mettant en œuvre « l’hôpital-entreprise » entraînent une perte de sens du métier de soignant et sont responsables de l’amertume et de la démotivation que beaucoup ressentent. Adaptées aux gestes techniques standardisés programmés pour des pathologies de gravité moyenne, soit environ 30% de l’activité hospitalière, ces réformes ont hélas été généralisées à toutes les activités et appliquées indistinctement à tous les personnels. Plutôt que de corriger leurs erreurs, les décideurs politiques ont persévéré en empilant les réformes déstabilisant l’hôpital public, Cette instabilité finit par détruire ce qui est une des conditions essentielles de la qualité des soins et de la satisfaction au travail : le travail en équipe.

C’est pourquoi nous médecins des hôpitaux appelons à redonner du temps et de la liberté aux équipes soignantes en desserrant l’étau actuel qui empêche ou retarde l’adaptation du fonctionnement hospitalier. Nous estimons :

1 qu’il faut en finir au plus vite avec la dictature du « tout T2A » et utiliser conjointement les 3 modes de financement possibles (T2A, dotation et prix de journée) en fonction des activités. La dotation de service, modulée chaque année en fonction de l’activité (la D2A) permettrait par exemple aux professionnels prenant en charge des patients atteints de maladies chroniques de développer les prises en charge alternatives à l’hospitalisation classique et de mettre en place de nouvelles conditions de travail, y compris avec de nouvelles modalités d’application des 35 heures.

2 qu’il faut définir par établissement et par unité de soins les conditions de travail permettant un travail d’équipe stable. Le travail d’équipe doit être coordonné par un médecin et un cadre de santé co-décidant avec l’administration et non seulement chargés d’appliquer les décisions prises par les « manageurs ». Il faut définir au niveau de chaque établissement pour chaque unité de soin, le nombre minimal de soignants permettant d’assurer la qualité et la sécurité des soins.

3 qu’ il faut donner aux hôpitaux la liberté de s’organiser comme ils le souhaitent pour réaliser leurs missions : liberté pour constituer ou non des pôles de gestion ou des départements médicaux, l’unité de base de l’hôpital restant les structures où travaillent les équipes de soins : services ou unités fonctionnelles.

4 que les lits hospitaliers ne doivent pas être supprimés mais redistribués avec plus de lits pour l’aval des urgences et pour les soins de suite.

5 que l’hôpital doit aider les professionnels de ville partenaires à construire un service public de la médecine de 1er recours.

6 que l’évaluation du système de santé ne peut pas se limiter à la somme d’indices portant sur les procédures qui conduisent chaque professionnel et chaque établissement à soigner les chiffres plutôt que le malade, et à ignorer l’aval et l’amont de sa propre activité. Elle doit se faire par pathologie et porter sur les résultats de santé globaux et de qualité de vie incluant la ville et l’hôpital et impliquant les patients et leur entourage.

7 que les pistes d’économies sont connues et doivent être empruntées. Les médicaments génériques sont 2 fois moins prescrits et 2 fois plus chers en France qu’en Angleterre avec un gain possible de 2 milliards d’euros par an pour la Sécurité sociale. Le coût des transports sanitaires ne cesse de croître pour dépasser les 4 milliards par an. Les frais de gestion du système de santé français avec ses 500 mutuelles et compagnies d’assurances privées et ses 18 agences d’Etat coûtent plus de 16 milliards. Le fonctionnement bureaucratique de l’hôpital est coûteux La liste est longue des lobbys privés et publics puissants qui s’opposent aux réformes utiles.

Il appartient aux pouvoirs publics de défendre l’intérêt général au lieu de choisir la solution de facilité : réduire le déficit de la Sécurité sociale en augmentant celui de l’hôpital public, qui n’a plus les moyens d’assurer ses missions.

http://mouvementdedefensedelhopitalpublic.fr/appel-des-medecins-hospitaliers-pour-sortir-lhopital-public-de-la-crise-2/

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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 08:45

Les praticiens hospitaliers dénoncent une mesure, considerée comme une exception faite aux seuls médecins urgentistes...

Alors que les urgentistes ont, le 23 juillet dernier, obtenu gain de cause grâce à une réduction de leur temps de travail (1) (désormais limitée à 48 heures hebdomadaires maximum dont 39 heures de travail clinique), des voix s’élèvent pour dénoncer une mesure qui exclut le reste des praticiens hospitaliers.

Une « ségrégation » motivée par des raisons syndicales et politiques

En première ligne de cette contestation, le professeur Stanislas Chaussade, président de la commission médicale d’établissement (sorte de parlement des médecins) du groupement hospitalier Cochin, Broca, Hôtel Dieu. Dans un email adressé à la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), consulté par l’AFP, celui-ci évoque « une ségrégation » entre les médecins. Indigné, il souligne que les autres praticiens hospitaliers continuent de travailler « 48 heures par semaine ». L’origine de cette différenciation serait, selon lui, due à « des raisons syndicales et politiques ».

Outre la réduction du temps de travail, Stanislas Chaussade pointe également du doigt les moyens alloués aux urgentistes, mettant en avant le cas de l’AP-HP qui prévoirait « la création de 26 postes aux urgences » pour un coût total de « 3 millions d’euros ».

Une mesure jugée coûteuse

Or, « plus de 4 millions d’euros d’économies » sont, dans le même temps, demandées sur le personnel pour l’année 2015, dont « 600.000 » au sein de son groupement hospitalier (GH), regrette-t-il. « S’il manque des effectifs aux urgences, il faut les mettre, mais pas en déshabillant les autres services (…) sans concertation. ». Un constat qui renforce la grogne Stanislas Chaussade : « Dans ces conditions je refuse d’appliquer le plan d’efficience sur les effectifs médicaux au sein de mon GH en 2015 », prévient-il dans son email.

De son côté, la Fédération hospitalière de France (FHF), qui, conteste la circulaire du ministère de la Santé lors de sa parution, a, dans un récent communiqué de presse, évalué le coût de la réforme à « 90 millions d’euros ».

(1) Cette nouvelle organisation résulte d’un accord passé entre des syndicalistes et le ministère de la Santé, au terme d’une grève de 24 heures fin 2014.

Source: 20 minutes

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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 08:35

Alors que le CHSCT - Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail - de l'hôpital Nord Deux-Sèvres se réunit aujourd'hui, la CGT appelle le personnel des trois sites à la grève. Le syndicat dénonce une dégradation des conditions de travail qui met en danger les patients.

Des agents fatigués et des patients en danger, c'est le triste constat que dresse la CGT à l'hôpital Nord Deux-Sèvres. Le syndicat dénonce de mauvaises conditions de travail sur les trois sites de l'hôpital.

Selon le syndicat, la situation est devenue alarmante suite à l'application, par la direction, début janvier, d'un plan de retour à l'équilibre financier. La CGT précise que cette réorganisation passe par la suppression d'une centaine de postes avant le transfert des unités de Bressuire, Parthenay et Thouars sur le nouveau plateau technique unique -PTU- de Faye-l'Abbesse.

Suppression d'emplois

Le syndicat ajoute qu'une soixantaine d'emplois ont déjà été supprimés depuis le début de l'année (départs non remplacés, contrats à durée déterminée non renouvelés).

La CGT appelle donc le personnel à se mettre en grève reconductible ce mardi et à se rassembler en assemblée générale à 14h00 sur le site de Parthenay.

Le syndicat prévoit également d'envoyer un courrier au préfet et à la direction de l'Agence Régionale de Santé -ARS- pour demander leur intervention.

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