Jeudi, un appel à la grève a été lancé par la CGT de l'hôpital qui a invité le personnel à échanger sur les suites à donner face aux orientations de l'Agence régionale de la santé, applicables en janvier 2016 et ses conséquences sur le devenir du centre hospitalier.
« M. Riant, directeur de l'hôpital, a réuni le 5 juin, les cadres, chefs de pôles et représentants du personnel pour annoncer que le personnel devrait travailler à la création d'un centre de périnatalité (suivi et suite d'accouchements), à la place de notre service gynécologie-obstétrique, à la réflexion d'une autre organisation de la chirurgie, en développant l'ambulatoire et en supprimant la chirurgie complète. Sous le prétexte d'un état financier catastrophique de l'hôpital (2 millions d'€ de perte en 2013, 2,3 en 2014), la seule solution est de supprimer ces services non rentables et de se tourner vers la personne âgée, un marché porteur. Nous subissons aujourd'hui, un sous-financement qui ne nous permet plus aujourd'hui d'honorer les cotisations patronales envers l'URSSAF. Il faut que la directrice de l'agence régionale débloque immédiatement une enveloppe afin de régulariser ces obligations. Aucune banque ne répond aux besoins de l'hôpital pour une nouvelle ligne de trésorerie ainsi que pour rénover et entretenir notre patrimoine »,explique Marc Provost, délégué CGT.
Une motion
Une motion a été votée par une partie du personnel présent et a été remise à la direction de l'hôpital au moment même où arrivait Yves Riant, directeur de l'hôpital. « Je suis un gestionnaire. Il y a un déficit qui se cumule. C'est facile de demander de l'argent à l'Etat mais nous ne sommes pas les seuls. Les solutions ne sont pas faciles pour le maintien des activités car aujourd'hui, ça ne marche plus. Un jour même, on ne sera plus payés. On ne peut plus investir avec un minimum de travaux. En tant qu'individu et citoyen, je suis pour le maintien de la maternité et du plateau technique mais si on nous oblige à les fermer ou à transformer ces activités, on doit se préparer aux difficultés de ces fermetures et je suis là pour préparer l'avenir car 95 emplois sont en jeu ».
Le conseil de surveillance de l'hôpital s'est réuni hier après-midi. Véronique Louwagie, député-maire et présidente du conseil de surveillance, a déposé une motion « pour le maintien de l'ensemble des services, qui a été votée a l'unanimité », révèle la député-maire. Une pétition,« Défendons l'hôpital de L'Aigle », est en ligne depuis hier sur le site internet de la Ville.