Alors que le déménagement de l'hôpital Saint-Roch vers un nouveau centre flambant neuf continue, la CGT a déposé un préavis de grève, ce lundi. En cause, des conditions de travail qui "se détériorent", selon le syndicat
"On va inaugurer Pasteur 2 à notre manière !". La CGT est pour le moins remontée face aux conditions de travail qui "se détériorent", selon elle, alors que le déménagement de l'hôpital Saint-Roch vers le nouveau centre flambant neuf, qui vient d'ouvrir, continue. Avec pour conséquence, une offre de soin, elle aussi dégradée d'après Joëlle Monta, secrétaire générale CGT du CHU de Nice.
Le syndicat majoritaire au CHU de Nice a déposé un préavis de grève, renouvelable, pour le lundi 8 juin. Le personnel est invité à se réunir dans le hall d'entrée dès 8 h 30 pour manifester son mécontentement.
Celui-ci est grandissant assure Laurent Gliezes, responsable syndical: "la direction refuse les négociations, alors que certains services commencent à se rendre compte de la réalité du travail, maintenant à Pasteur 2. Ce sont eux qui nous ont alertés."
Selon la CGT, le manque d'effectif est criant: "aujourd'hui, il y a une infirmière de nuit pour 28 lits, alors qu'avant il y en avait deux pour 30 lits. » 300 postes seraient ainsi manquants, calcule le syndicat. « Il y a urgence. On se tire une balle dans le pied" note Stéphane Gauberti, secrétaire générale CGT à Cimiez. « Les patients vont vite se rendre compte qu'à Pasteur 2, ce n'est pas si merveilleux que cela. Ils ne reviendront pas, ni leurs proches."
Les poches des salariés
S'ajoutent en plus des revendications sur des suppressions des indemnités de nuit du personnel contractuel (1 100 personnes sur les 6 000 agents), des primes de laboratoire, des heures supplémentaires... "On veut faire la poche des agents" s'insurge Joëlle Monta, « ce n'est pas en baissant sans cesse la masse salariale, qu'on offrira des soins de qualité. »
"On est face à un mur" malgré deux réunions, dont une de deux heures, hier matin, la direction et le syndicat ont échoué à trouver un terrain d'entente. « Il n'y a pas de concertation » déplorent les représentants du personnel, qui en appellent à l'Agence régionale d'hospitalisation et au président de l'hôpital, le maire, Christian Estrosi.
Article "Nice - Matin" en PDF ci joint