31 mars 2018 - Appel à prendre la rue
Convergence des luttes contre toutes les expulsions !
La précarisation, lente et progressive, de couches de plus en plus larges de la population attaque de manière déchirante toutes les catégories les plus faibles de la société. Elle met en péril de plus en plus de familles, de personnes isolé·e·s, d’étudiant·e·s, de précaires, de travailleurs-euses pauvres..., jusqu’à la possibilité de payer leurs loyers ou même de trouver un toit. La baisse des APL en septembre dernier, atteste du caractère antisocial du gouvernement. Partout le 31 mars va signifier, avec la fin de la trêve hivernale, des opérations policières pour priver d’habitat des éxilé-e-s, précaires et mal-logé·e·s.
Dans la même « dynamique », les conditions d’accueil des migrant-e-s sur le territoire ne cessent de se durcir et le projet de loi « asile et immigration » porté par Gérard Collomb enfonce le clou. L’ouverture de bâtiments devient une nécessité vitale, en ville ou dans des universités, comme à Nantes ou Lyon en 2017, pour les exilé·e·s. A Caen et désormais Ouistreham, malgré les luttes locales et le soutien apporté par une partie de la population, la police et la gendarmerie continuent d'expulser les migrant-e-s des abris de fortune, de confisquer les affaires. Les expulsions de squats continuent avec tout dernièrement celle d'un squat de Fleury-sur-Orne (23/02), marquée par un déploiement policier totalement disproportionné : presque autant de fourgons de police que d'habitant-e-s qui n'auront droit qu'à un relogement temporaire... avant de devoir retourner à la rue. Il ne s’agit là que d’un début : ce 31 mars, fin de la trêve hivernale, annonce encore bien d’autres expulsions, et une multiplication des attaques antisociales (retraites, assurance chômages, régimes spécifiques, sécurité sociale, etc.) prévues pour ce printemps 2018.
Après la victoire historique du mouvement anti-aéroport de Notre-Dames-des-Landes, le gouvernement veut contenir la propagation de la vague de luttes de territoire face aux projets destructeurs, à Bure (où le pouvoir veut installer une décharge nucléaire souterraine) et ailleurs. Il annonce aussi vouloir s’en prendre après le 31 mars, aux habitant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Des dizaines de milliers de personnes ont pourtant rappelé le 10 février qu’elle feraient obstacle à toute tentative d’expulsion de celles et ceux qui ont fait de ce bocage un territoire de résistance et d’expérimentations.
Cette année toutes les tentatives d’expulsions doivent faire face à une opposition déterminée ! En ce mois de mars 2018, les luttes pour l’habitat doivent résonner au côté des luttes des salarié-e-s. Nous appelons à prendre les rues, à Caen, à Nantes et partout ailleurs, pour manifester en ce sens le 31 mars.
Droit inconditionnel à l’hébergement stable avec ou sans papiers !
Égalité des droits avec ou sans papiers :
accès libre et gratuit à la formation et la santé !
Abandon du projet de loi Collomb-Macron « asile et immigration » visant à éliminer toute possibilité d’existence pour un-e sans-papiers en France !
RDV 14h place Bouchard