Les grilles indiciaires tiennent compte les décrets et de l’arrêté sortis le 19 mars 2015 qui concernent les socio-éducatifs.
Sont également intégrées les futures grilles applicables au 01 juillet 2015.
Le personnel du Centre hospitalier le Mas Careiron s'est encore fortement mobilisé à l'appel de son intersyndicale SUD-FO-CGT-USP malgré la météo exécrable de ce lundi.
Rassemblés dans l'entrée et le hall de l'administration autour d'un barbecue convivial, nous avons ensuite été reçu froidement par Le Directeur, Mr Nogrette, qui a maintenu son refus de négocier son plan d'économie. Le personnel a manifesté bruyamment sa colère et son souhait d'ouvrir des négociation avec ou sans lui.
L'assemblée générale du personnel qui s'est tenue dans la foulée a donc décidé de prendre acte du blocage de la situation dans notre établissement du fait unilatéral du Directeur.
L'occupation des locaux administratifs a été voté jusqu'à la prochaine assemblée générale qui se tiendra demain après une nouvelle réunion avec le Directeur pour statuer de a poursuite de cette actio.
La grève reconductible a été votée à compter du lundi 5 mai.
Le personnel dénonce fermement l'attitude méprisante du Directeur et l'appellent à démissionner ou négocier, en effet nous n'avons pas aujourd'hui face à nous un interlocuteur capable de négocier qui nous entende et qui comprenne et respecte notre travail.
L’anecdote peut faire sourire : l’assemblée générale du syndicat Sud santé a eu lieu, hier, à l’extérieur du centre social de l’hôpital, déjà occupé par une association. Le syndicat était-il relégué au parking ? « Sûrement un problème d’organisation », explique Claire-Marie Roussel, représentante Sud santé.
Une trentaine d’agents s’était rassemblée en vue d’un comité technique d’établissement (CTE), qui aura lieu aujourd’hui. En amont de cette instance, dans laquelle le syndicat n’a qu’un pouvoir consultatif, une feuille de route des années à venir a été émise par la directrice de l’établissement, Ariane Bénard.
Selon Sud, ce document est un « plan déguisé de retour à l’équilibre ». « Nous ne sommes qu’à 0,7 % de déficit, explique Claire-Marie Roussel. La limite acceptable est de 2 %. La directrice fait du zèle. »
Les préoccupations des syndicats se focalisent sur la suppression d’au moins 22 emplois temps plein. « Mais, c’est un minimum, précise la syndicaliste, la direction souhaite que les cadres voient ce qui peut être supprimé en plus dans chaque pôle. »
Les conditions de notation sont aussi bousculées. Selon cette feuille de route, la note maximale passe de 21 à 25. « La moyenne augmente aussi, de fait, annonce Claire-Marie Roussel, il devient donc de plus en difficile de grimper les échelons. » Selon Sud, le manque à gagner pour un agent pourrait être de 30 000 à 35 000 € sur une carrière.
Suppression de RTT, travail de nuit… « Si on ne se mobilise pas là-dessus, les prochaines années vont être difficiles », prévient Claire-Marie Roussel, qui espère la création d'une intersyndicale entre Sud, la CGT et la CFDT.
De son côté, la direction est soumise à un devoir de réserve avant le conseil de surveillance, qui aura lieu jeudi matin.
Une délégation a été reçue par le nouveau directeur général de l’Agence régionale de santé. Rassurant sur l’avenir de l’hôpital, il n'a visiblement pas convaincu.
Une quarantaine de Douarnenistes et d’habitants du Cap Sizun, de la Presqu’île de Crozon ou encore du Porzay, ont manifesté, mardi après-midi, devant l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne.
Parmi eux, des personnels de l’hôpital, des usagers, des syndicalistes.
Objectif : soutenir la délégation de sept personnes, reçue à l’intérieur par le nouveau directeur général de l’ARS de Bretagne, Olivier de Cadeville.
Dans le cadre des débats sur le projet de loi sur le dialogue social (à l'Assemblée nationale le mois prochain), plusieurs actrices et acteurs de la santé au travail (syndicalistes, médecins, experts, associations, chercheuses, etc.) signent un appel pour la défense des CHSCT qui restent pour eux « l’un des plus efficaces moteurs de prévention ».
Le travail peut nuire à la santé. Les organisations du travail créent des risques, que les employeurs tolèrent et banalisent, quand ils ne les posent pas dans la balance du chantage à l’emploi. Les signaux d’alerte sont multiples, de la médiatisation des suicides sur le lieu de travail au constat d’une « épidémie » de troubles musculo-squelettiques, en passant par le chiffrage terrible des dizaines de milliers de victimes de l’amiante, ou encore les enquêtes indiquant une accélération des rythmes de travail et une réduction des marges de manœuvre des salariés...
Face à cette fièvre manifeste, la réponse des organisations patronales, en partie reprise par le gouvernement, entend surtout casser le thermomètre en voulant supprimer le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), l’un des plus efficaces moteurs de prévention.
C’est en 1982 que les lois Auroux instituent les CHSCT dans les entreprises. C’est à la fois l’aboutissement et le point de départ de combats nouveaux. A travers cette institution, la question de la santé des travailleuses et travailleurs cesse de se poser seulement sous l’angle de la réparation des dégâts occasionnés par le travail. On prétend plutôt éliminer les risques à leur source, qu’ils menacent la santé physique ou la santé mentale. Le scandale de l’amiante, cette tolérance coupable d’une substance connue de longue date comme hautement toxique, a établi que le mirage de la réparation ne suffit plus. Le CHSCT peut interroger et mettre en cause ce qui génère des risques : l’organisation du travail et les choix de l’employeur.
Qui interroge ? Avec le CHSCT, ce sont directement les travailleurs et leurs représentants, qui opposent aux recettes managériales des directions la résistance du travail réel. Parce que c’est l’instance la plus proche de l’activité, ses rencontres sont l’occasion d’une confrontation qui met en jeu le travail vécu par les salariés plutôt que des revendications plusieurs fois filtrées. A travers leurs expériences et celles de leurs mandants, mais aussi leurs pouvoirs d’enquête et leur faculté de mobiliser les compétences d’acteurs spécialisés, les représentants du personnel rendent visibles ce qui restait caché et imaginent des manières de produire plus respectueuses de la santé des salariés.
Les CHSCT permettent ainsi de porter une double logique : la santé des salariés n’est pas soluble dans les intérêts du capital ; il n’y pas de prévention sans connaissance du travail réel, donc sans les travailleuses et les travailleurs qui sont les premiers experts de leurs propres activités. Double scandale pour le patronat, qui veut bien à l’occasion discuter dans des instances paritaires, mais en dehors des frontières de l’entreprise. A l’intérieur, il considère que l’organisation du travail est son royaume.
C’est donc sans surprise que le projet du Medef, talonné par celui de la fondation Terra Nova, prévoit la suppression du CHSCT. Ce dernier serait fondu dans un « conseil d’entreprise », au nom d’une nécessaire « modernité » qui nous renvoie plus de trente ans en arrière. Le projet du gouvernement reprend les grandes lignes de ce projet. Adoptant la technique des petits pas, il rabote quelques prétentions patronales : l’instance unique ne sera pas partout, et elle conservera dans un premier temps les prérogatives des instances qu’elle absorbe. Mais les petits pas indiquent clairement une direction. En période de chômage soutenu, c’est prendre sciemment le risque d’éclipser la santé derrière les discussions sur l’emploi. Et c’est un gouvernement socialiste qui s’apprête à défaire ce qu’un ministre socialiste avait fait.
A l’heure où la liberté d’expression est dans toutes les bouches, on voudrait fermer celles de travailleurs s’exprimant sur leur travail. A l’heure où de multiples campagnes de santé publique nous enjoignent à bouger, manger des légumes ou arrêter de fumer, on voudrait rendre invisibles les dégâts du travail.
Or, l’ombre portée sur les réalités du travail est déjà partout. Les CHSCT ont pu braquer des projecteurs, mais dans les petites entreprises, dans les établissements aux sites dispersés, dans la sous-traitance et les emplois précaires qui se multiplient, dans la fonction publique jusqu’à très récemment, les travailleurs n’ont pas de lieu où débattre du travail et de ses dangers. L’enjeu actuel, qui relève de la santé publique autant que de ce que le gouvernement appelle « dialogue social », est d’élargir la brèche du CHSCT plutôt que de l’obstruer. Il est de consacrer et étendre les espaces où les travailleuses et les travailleurs peuvent opposer au pouvoir des directions le désir de ne pas perdre leur vie à la gagner.
http://pourneplusperdresaviealagagner.wesign.it/fr
Source: SUD Santé Sociaux
Bonus pour inciter les médecins à mieux prescrire, la prime sur objectifs 2014 vient d'être versée. De l'ordre de 6 200 euros pour les généralistes, elle est en hausse, signe d'une amélioration des pratiques, en matière, notamment, de suivi des diabètes et du recul du réflexe des antibiotiques.
On le sait désormais, les antibiotiques «c'est pas automatique». Les médecins ont semble-t-il si bien compris la leçon qu'ils ont reçu en 2014 des primes de l'Assurance maladie bien plus avantageuses que l'an passé. Ce lundi, la Sécu s'en félicite en annonçant que les professionnels ont touché environ 4 200 euros au titre de la «rémunération sur objectifs», notamment dans le suivi des patients diabétiques ou le recul des antibiotiques prescrits.
La somme est plus rondelette encore pour les généralistes, les plus concernés (51 526), qui ont perçu 6 264 euros en moyenne, contre 5 774 euros en 2013.
Cette rémunération sur objectifs, ROSP, a été introduite en 2012 en complément du traditionnel paiement à l'acte des médecins, afin d'améliorer la prise en charge de certains malades ou les prescriptions. Octroyée en complément du traditionnel paiement à l'acte, elle va concerner quelque 89 000 médecins, toutes spécialités confondues, pour un montant moyen de 4 215 euros qui vient d'être versé au titre de l'année 2014.
L'Assurance maladie a dépensé 376 millions d'euros pour 2014
Au total, l'Assurance maladie a déboursé 376 millions d'euros pour 2014, une dépense en hausse par rapport à 2012 et 2013 - respectivement de 294,4 millions et 351,9 millions - mais qui traduit une «évolution positive des indicateurs de santé publique, d'efficience et de modernisation du cabinet».
Concernant les antibiotiques par exemple, la réduction de leur consommation est un enjeu majeur. En novembre dernier, l'agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) a tiré la sonnette d'alarme sur une hausse «préoccupante» de la consommation d'antibiotiques en France depuis 2010 alors qu'elle avait baissé auparavant de manière significative. Un rapport faisait état d'une baisse globale de 10,7% de 2000 à 2013 à la suite de plusieurs campagnes d'information («les antibiotiques, c'est pas automatique») mais relève «une augmentation de 5,9% depuis 2010».
Source:leparisien.fr
Pour rappel:
En 2014, 5,2 millions de personnes en ont bénéficié de la couverture maladie universelle (CMU).
Il n’est pas acceptable que le coût des manquements de certains dirigeants de l’entreprise puisse se payer sur le dos de son personnel ! Plutôt éponger les pertes du côté des actionnaires ou sur les salaires des dirigeants.
Caisse de solidarité
en soutien au personnel en gréve de Korian Champ de Mars
Une cinquantaine de grévistes travaillant dans les blocs opératoires de La Cavale-Blanche étaient rassemblés, hier matin, à l’entrée de Morvan pour protester contre une réorganisation des blocs qui va affecter les conditions de travail.
Une nouvelle fois, hier, les personnels des blocs opératoires de l’hôpital de La Cavale-Blanche ont tenté de faire entendre leurs inquiétudes au directeur général du CHRU, Philippe El Saïr. Les grévistes étaient venus jusqu’à l’hôpital Morvan, siège de la direction
La manifestation à l’appel de la CFDT, de la CGT et de Sud a rejoint les bureaux du bâtiment 3 et le directeur général a accepté de les recevoir, sans la presse. Durant plus d’une heure, ils ont échangé sur les difficultés d’organisation soulevées par les personnels. La direction a fini par proposer une réunion en petits groupes en fonction des secteurs des blocs concernés pour régler les dysfonctionnements pointés par les syndicats, alors que la mise en place de la nouvelle organisation était prévue ce lundi. Pour la CFDT, les garanties d’un bon fonctionnement ne sont pas mises en place : « Il n’y a pas d’outils ni d’organisation permettant le respect des horaires de programmation des interventions pour une qualité de prise en charge des patients ». Le syndicat demande aussi le respect des conditions de travail : horaires et temps de repas.
« Dans le schéma qui nous a été donné, certains personnels en temps partiel se retrouvent avec plus d’heures que des temps pleins ! Le problème de l’absence de temps de repas est toujours le même pour sept infirmiers anesthésistes (IADE) sur 27 et dix infirmiers de blocs opératoires (Ibode) sur 37. Il n’est pas prévu qu’ils aient le temps de déjeuner pendant leurs huit heures de travail ! », déplore Xavier Arzur, IADE et secrétaire CGT du CHSCT de La Cavale-Blanche, qui évoque un audit coûteux et partiel des blocs. Par ailleurs, le personnel dénonce aussi l’absence de prise en compte, dans les plannings, des temps péri-opératoires. « Il faut du temps pour préparer un bloc et les matériels et prothèses avant une intervention et, dans le schéma actuel, cela n’a pas du tout été pris en compte », dit Stéphane, Ibode.
« Les modalités d’application ne doivent pas nous faire oublier que cette réforme est nécessaire et inéluctable, a répliqué Philippe El Saïr, qui admet une progression de 3 % de l’activité l’an dernier. Aucun autre CHU ne ferme ses blocs à 16 h, il faut aller jusqu’à 18 h. Et si le projet envisagé dès 2012 a pris du retard, c’est en raison de la création des deux salles de radiologie interventionnelle. Un quart des personnels ne pourra prendre son repas qu’à la fin d’interventions dont on ne connaît pas la durée ». La majorité des grévistes a voté pour une participation aux réunions en petits groupes, faute de pouvoir financièrement soutenir une grève.
Source :Sud Santé Sociaux du Finistère
Deux personnes sur trois – soit presque 5 milliards d’individus dans le monde – n’ont pas accès aux actes chirurgicaux de routine pour traiter des complications courantes, comme l’appendicite, un accouchement difficile, ou une fracture... C’est l’estimation mis en avant dans une étude publiée aujourd’hui dans « The Lancet », menée par 25 experts internationaux dans 110 pays. Cette estimation correspond au double de celles avancées précédemment, qui ne prenaient en compte que la disponibilité de la chirurgie dans différentes régions. Cette fois, les auteurs ont également voulu refléter les problèmes liés aux barrières économiques et géographiques des populations.
Sans surprise, le phénomène concerne essentiellement les pays à faible et à moyen revenu, où neuf personnes sur dix n’ont pas accès à la chirurgie ou à l’anesthésie : l’étude rapporte par exemple que 93 % de la population d’Afrique subsaharienne n’a pas accès aux soins chirurgicaux de routine. « En l’absence de soins chirurgicaux, des maladies banales et facilement traitables deviennent fatales », déplore Andy Leather, du King’s College de Londres, un des auteurs principaux de l’étude.
Ce manque d’accès à la chirurgie serait responsable d’un tiers des décès dans le monde en 2010, surpassant de loin le nombre de morts attribuables au trio VIH/SIDA - tuberculose - malaria.
Le manque de praticiens spécialisés en chirurgie, obstétrique et en anesthésie est l’un des principaux obstacles. Dans les pays développés, comme aux États-Unis, on compte 36 chirurgiens pour 100 000 habitants, contre par exemple 1,7 pour 100 000 habitants aux Bangladesh ou même 0,1 pour 100 000 au Sierra Leone.
Concernant l’obstacle économique : une personne sur quatre qui subit une intervention ne peut l’assumer financièrement. Celles qui peuvent y accéder risquent, pour leur part, de tomber dans la pauvreté suite aux coûts disproportionnés de certains soins.
Les auteurs appellent à un investissement global d’au moins 420 milliards d’euros pour ramener à un niveau « acceptable » l’offre chirurgicale dans les pays les plus en manque, d’ici à 2030 – un investissement qui serait plus coût efficace que de laisser perdurer la situation actuelle, soulignent-ils. Les experts feront leurs recommandations lors d’une réunion à la Royal Society of Medicine de Londres qui se tiendra ce lundi et ce mardi.
Clémentine Wallace