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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 10:33

 

 

PSA

 

Le groupe PSA vient d’annoncer le 12 juillet 2012, lors d’un CCE, un plan de restructuration qui prévoit notamment la fermeture du site de PSA Aulnay et la suppression de 8300 emplois, dont 6500 seraient des « départs imposés » qui prendraient différentes formes.

 

La filière automobile, comme l’ensemble des secteurs d’activité, illustre les impasses de la logique capitaliste qui, pour augmenter les profits, sacrifie les emplois et les salaires, et provoque ainsi la réduction de la consommation. Le contexte des politiques d’austérité dans l’ensemble de l’Europe aggrave la situation et accentue la récession. A cela s’ajoute de mauvais choix stratégiques, comme ceux de PSA, qui conduisent à des désastres sociaux où ce sont plusieurs dizaines de milliers d’emplois qui sont en jeu, en prenant en compte les nombreux salarié-es d’entreprises sous-traitantes : Sevelnord, Lear, Trigo...

 

Sans droit de véto des Comités d’Entreprise contre les licenciements collectifs, sans législation contraignante contre les licenciements, qu’ils soient boursiers ou pas, les plans sociaux vont continuer à être la seule variable d’ajustement du patronat. La simple « force de dissuasion », position défendue par le Ministère du redressement productif, vient de connaître son premier échec.

 

Les salarié-es, par leur mobilisation, demandent à la famille PSA de revenir immédiatement sur sa décision et ont décidé d’appeler au blocage illimité de la production sur l’usine de PSA Aulnay. Ils interpellent également le 1er Ministre et le Ministre du redressement productif pour qu’ils prennent leur responsabilité afin :

• de mettre en place un plan d’ensemble de la filière automobile assurant l’avenir et maintenant tous les emplois du secteur, notamment à PSA (en intégrant les sous-traitants) ;

• d’imposer un plan national d’innovation et de développement de l’automobile du futur, intégrant les impératifs écologiques ;

• de mettre en place un fonds patronal mutualisé, financé par les entreprises du secteur de l’automobile (Renault, Toyota, etc.) pour maintenir l’activité.

 

L’Union syndicale Solidaires mettra toutes ses forces aux côtés des salarié-es de PSA, comme des salarié-es des autres secteurs, pour imposer l’arrêt des licenciements et développer les mobilisations sans lesquelles rien ne sera possible.

 

Source : Solidaires

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 19:24

Depuis le début de la crise, la situation médicale en Grèce se dégrade au rythme des injonctions de la Troïka (BCE, Commission européenne, FMI) et des réductions des dépenses de santé de l’Etat. Le gouvernement a prévu de restreindre cette année les dépenses de santé à 7 milliards d’euros, celles-ci ayant atteint 10,6 milliard d’euros en 2009. Résultats: fermeture de cliniques locales, réduction du nombre d’hôpitaux, du montant des subventions publiques, diminution de budget de traitement pour certaines maladies, etc; on joue sur tous les tableaux. Les hôpitaux et cliniques n’ont parfois d’autre choix que de fermer ou de stopper temporairement et/ou partiellement leurs activités en raison d’un manque de personnel ou de matériel. Il arrive également que certains hôpitaux se retrouvent déclassés au rang de centres de santé en raison de leur trésorerie vide, rapporte le site d’informations grec agelioforos.gr.

 

 

Plus de patients, moins de matériel

 

Au sein des établissements publics, les versements du gouvernement s’amoindrissent de jour en jour et ne couvrent plus aujourd’hui les dépenses nécessaires. Il s’agit avant tout d’adapter le matériel aux fonds disponibles en maîtrisant l’art de la débrouille : acheter les produits les moins chers, faire preuve d’ingéniosité pour s’arranger avec l’équipement disponible même si celui-ci n’est pas toujours adapté, emprunter du matériel à d’autres hôpitaux, retarder les investissements les moins urgents. Parfois le personnel est même contraint d’acheter lui-même ses propres équipements de base tels que des gants, des produits de nettoyage etc. Quand ce ne sont pas les proches des patients qui doivent se rendre en pharmacie pour acheter du coton, du désinfectant, des gants voire des médicaments. En effet, depuis quelques temps déjà, des entreprises de médicaments ont tout bonnement cessé les livraisons dans certains hôpitaux ou pharmacies qui n’étaient plus en mesure de payer depuis parfois plusieurs mois. La pénurie de certains médicaments s'aggrave de jour en jour.

 

Au même moment, les hôpitaux publics doivent faire face à un accroissement du nombre de leurs patients. Une partie des personnes qui avaient l’habitude de fréquenter les cliniques privées se dirigent dorénavant vers les établissements publics qui dispensent la même qualité de soins (pour un prix bien plus faible, un temps d’attente plus élevé, un confort des chambres moindre, l’impossibilité de choisir son médecin).

 

Le personnel hospitalier victime des restrictions budgétaires

 

Son nombre est en recul au sein de chaque établissement public de soins en raison du non remplacement des départs à la retraite, tandis que les rémunérations ont subi une baisse considérable. Le docteur Papageorgiou, que j'ai rencontré à l’hôpital universitaire AHEPA, me raconte comment son salaire a été divisé par deux, passant de 4 000€ à 2 000€. Il semble néanmoins conscient que son revenu n’est pas le plus à plaindre par les temps actuels et s’inquiète davantage de la situation des infirmières de l’hôpital dont les salaires tombent trop souvent en dessous de la barre des 1 000€. De plus, le paiement des heures sup (pouvant représenter l’équivalent de six jours de travail par mois), qui compensent le manque de personnel, est très souvent différé de plusieurs mois. Le docteur Loizou, de l'Hôpital Aghios Pavlos, s’attriste de ne plus pouvoir participer à des congrès médicaux par manque d’argent. Afin de se tenir au courant des innovations et des progrès en la matière, elle n’a d’autre choix que de s’informer sur internet ou via les magazines spécialisés.

 

Les médecins sont de plus en plus nombreux à quitter le pays. « En trois mois, trois de mes amis proches, docteurs eux aussi, ont déménagé à l’étranger », me raconte le docteur Loizou. « Je te laisse imaginer la quantité des départs au total. »

 

 

Des organismes d’assurance maladie en déficit

 

Pharmaciens et médecins, assommés par les baisses de salaires, les augmentations des taxes et la tutelle qu’installe le gouvernement, rencontrent également des problèmes avec certaines caisses d’assurance maladie qui ne les ont pas payés depuis plusieurs mois. Ainsi les médecins du secteur privé affiliés à l’organisation nationale des services de santé (EOPYY) – structure très déficitaire résultant de la fusion en début d’année de plusieurs organismes d’assurance maladie – ne veulent plus apporter leurs services à crédit. L’organisme leur serait en effet redevable de 350 millions d’euros. De même, certaines pharmacies refusent désormais de délivrer des médicaments aux patients qui ne sont pas en mesure de les payer directement de leur poche. Les médecins ont d’ailleurs pris l’habitude de ne pas préciser la marque du médicament sur leurs ordonnances afin de permettre aux patients de choisir celle dont le prix leur conviendra.

 

 

L’accès aux soins : un droit pour tous ?

 

Selon une enquête menée par le bureau de coordination générale de la médecine familiale à l’université de Patras, les Grecs sont de plus en plus nombreux à éviter les soins paramédicaux (prises de sang, échographie, scanner etc.) par manque d’argent, ou a réduire les consommations de bases (nourriture, vêtement, chauffage) afin de suivre les traitements médicaux qui leur sont nécessaires.

 

La situation est encore plus inquiétante en ce qui concerne les personnes, de plus en plus nombreuses, qui n’ont pas suffisamment d’argent et ne possèdent aucune couverture maladie (de plus en plus de chômeurs et de retraités). Celles-ci ne peuvent donc être prises en charge nulle part. Selon Médecins Sans Frontières et Médecins du Monde, leurs centres humanitaires d’urgence situés en Grèce sont de plus en plus fréquentés par les Grecs eux-mêmes à la recherche de soins et de nourriture. En parallèle, une infirmière que j’ai rencontrée m’explique qu’afin de venir en aide à ces non-assurés, des personnes du corps médical s’organisent. Ils louent des locaux, se procurent du matériel et leurs offrent des soins bénévolement.

 

Les dons à la rescousse

 

Certains services continuent néanmoins à fonctionner correctement grâce aux dons qui permettent de pallier les baisses et les retards des subventions de l’Etat et de financer le fonctionnement des laboratoires. C’est notamment le cas des services dispensant des soins que les malades ne peuvent éviter de suivre même en temps de crise. Le docteur Papageorgiou m'explique la situation dans son service. Il est directeur du département d’Hématologie et Oncologie pédiatrique, autrement dit, il traite les cancers et les maladies du sang de l'enfant. « Dans mon département, nous ne connaissons presque pas la crise. Notre dernière acquisition est un échocardiographe, elle date d’il y a quelques jours à peine. » Le docteur me précise que son service reçoit beaucoup de donations de sociétés privées qui l'aident aujourd’hui à fonctionner bien davantage que les aides de l’Etat.

 

Source : Libération

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 17:45

                             COMMUNIQUE DE PRESSE Mardi 22 mai 2012

40 000 euros ponctionnés sur la prime des « petits personnels » pour verser des primes au « mérite » à une trentaine d’agents aux Hôpitaux de Saint-Maurice !


Les organisations syndicales SUD Santé sociaux et CGT des Hôpitaux de Saint-Maurice sont profondément choquées par la découverte d’un versement d’une prime au « mérite » (en sus de la prime annuelle de service) d’environ 1200 euros versés « au bon vouloir du directeur » à une trentaine d’agents jugés « méritants ». (cadres supérieurs de santé, attachés de direction…).

Alors qu’un conflit social avait éclaté en début d’année au sujet de la « prime au mérite », les personnels, soutenus par les élus locaux et leur Président de Conseil de Surveillance (M. C. Cambon, sénateur-maire UMP de Saint-Maurice) avaient obtenu une répartition égalitaire du reliquat de prime, cette annonce fait l’effet d’une bombe dans l’établissement.

Alors qu’un préavis de grève est en cours suite à l’annonce de la suppression des avancements d’échelons à la durée intermédiaire pour les agents de l’hôpital fusionné, ayant de lourdes conséquences sur les déroulements de carrière et les avancées salariales des agents, la direction fait une nouvelle fois preuve d’indécence et d’arbitraire.

Les syndicats SUD Santé sociaux et CGT constatent que cette mesure, qui représente 250 000 euros pour 2012, est bien inférieure aux salaires et primes versés aux 6 directeurs surnuméraires de l’établissement. En effet, à taille sensiblement équivalente, le Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil ou le Groupe Hospitalier Paul Guiraud à Villejuif comptent 10 directeurs, contre 16 aux Hôpitaux de Saint-Maurice.

Les syndicats ont saisi le Président du Conseil de Surveillance et Madame la ministre de la santé pour dénoncer la politique anti sociale de la direction et en appeler à leur arbitrage.

Les personnels seront en grève ce jeudi 24 mai. Un barbecue sera organisé à 12H00 devant les locaux de la DRH (site HNSM) et une manifestation aura lieu à 14H00.



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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 17:36

Voici le tract  distribué aujourd'hui, suite aux 2 agressions dont ont été victimes 2 infirmières de St Jean de Dieu.

 Une des 2 va porter plainte contre l'hosto.

 Nous envisageons également de porter plainte, au titre du CHSCT.

 Nous informons l'ARS, la ministre de la Santé, l'inspecteur du travail, les médias et les politiques.

 Un 1er mouvement de grève est prévu pour mardi 29 mai 2012, de 13h00 à 14h30 devant l'entrée de l'hôpital.

 Merci de faire passer l'info autour de vous.

 A bientôt.

 Syndicat SUD ST JEAN DE DIEU


DES INFIRMIERES AU TAPIS

TROP, C’EST TROP !!!!!


 

Depuis plusieurs mois, l’hôpital est confronté à une sur occupation des lits récurrente. Des couchettes ont été rajoutées un peu partout et le « dortoir de la honte » a été réouvert pendant plusieurs jours. Tout ceci, sans moyen supplémentaire en terme d’effectifs.

Au total, c’est l’équivalent d’une unité de soins et d’un hôpital de jour qui manque faute de moyens accordés par l’ARS. Celle-ci considère que notre durée moyenne de séjour est trop longue et que nous devrions « guérir » les patients plus vite.

De ce fait, les agressions physiques et verbales sont devenues monnaie courante. Les plus récentes concernent le CSA de Vénissieux et 2 infirmières de l’unité Saint Exupéry et Galilée.

Nous ne pouvons plus accepter de telles agressions !! Que font la direction, l’ARS, les organismes de tutelle ?

La gestion économique ne doit pas se faire au détriment de la gestion humaine.

Nous demandons des conditions décentes pour travailler et assurer les soins dans les conditions de sécurité, de qualité et de dignité que tout patient est en droit de recevoir.

Il y a les soignants en 1ère ligne qui subissent des traumatismes physiques et psychiques importants et puis il y a les équipes et les patients qu’il ne faut pas oublier, victimes de dommages collatéraux provoquant  de véritables traumatismes psychiques.

Comment tous ces collègues vont-ils pouvoir revenir travailler ?

Il est urgent que ceux qui gèrent notre établissement prennent leurs responsabilités y compris devant la justice.

Nos revendications sont toujours les mêmes et de plus en plus insistantes :

-         47 postes infirmiers dont 15 de nuit

-         15 postes d’aide soignants

-         le retour d’Agents des Services Hospitaliers, véritable métier en psychiatrie

-         l’abandon de la sous-traitance qui n’est pas satisfaisante

-         des moyens supplémentaires pour l’extra hospitalier.

 

Dans l’immédiat, nous appelons les personnels de St Jean de Dieu à débrayer

Le Mardi 29 mai 2012 – de 13h00 à 14h30 –

à l’entrée de l’hôpital

afin d’exprimer notre solidarité avec nos collègues victimes et de sensibiliser la population à la dégradation de nos conditions de travail.

 

 

C’EST NOTRE TRAVAIL ET NOTRE VIE QUE NOUS DEFENDONS.

 

Un préavis de grève a été déposé auprès de la direction de l’Hôpital

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 09:26

Dans cette tribune, l'urgentiste Patrick Pelloux, rejoint par d'autres médecins, appelle à voter pour François Hollande dimanche, pour un renouveau du système de santé et de l’hôpital public.

 

Les questions de santé ont été très peu abordées lors de cette campagne pour l’élection présidentielle. Pourtant la santé est l’une des préoccupations principales des Français et elle a semblé être cantonnée à des débats de spécialistes. Or, il s’agit bien de choix politiques ultralibéraux qui nous ont conduits, en dix ans, à reculer sur les valeurs humanistes et les acquis du Conseil national de la résistance en matière de santé et de protection sociale.

 

La question fondamentale est de savoir si le système économique est au service du progrès de l’humanité ou si les femmes et les hommes doivent subir l’économie, en l’occurrence une marchandisation de la santé, par exemple avec la tarification à l’activité dans les établissements de santé.

 

Le travail doit être débuté afin d’humaniser notre système de santé. Jamais dans l’histoire de l’humanité nous n’avons eu une telle espérance de vie issue de l’œuvre civilisatrice. Mais en même temps, les inégalités se sont creusées. La santé est devenue une source de profit. L’idée d’un hôpital entreprise inclus dans la loi Hôpital, patient santé et territoire (HPST) est en contradiction totale avec l’hôpital public, élément majeur de stabilité sociale et expression de ce que la science peut faire pour améliorer la vie des femmes et des hommes. Des régressions inquiétantes montrent qu’il y a urgence à changer, comme le recul de la France de la 7e à la 20e place en Europe pour la périnatalité ou le recul de l’espérance de vie en bonne santé.

 

Enfin au cours de ces dix ans, le progrès social pour les personnels hospitaliers a été brutalement stoppé avec une aggravation majeure des conditions de travail. Les patients et leurs familles le constatent au quotidien: surcharge des urgences, manque de lits d’hospitalisation, difficultés d’accès aux soins (notamment en psychiatrie), difficultés pour la prise de rendez-vous dans des spécialités comme l’ophtalmologie, problèmes de prise en charge des personnes âgées ou des adultes handicapés…

 

Mais il n’y a pas que l’hôpital: il faut une véritable articulation des professions de santé entre ceux qui exercent en ville et dans les établissements de santé. Il est nécessaire de créer une université de la santé ouverte à toutes les professions incluant la formation continue indépendante. Il convient de développer la santé dans les écoles, au travail, dans les prisons, mais aussi de mener des politiques de prévention… Tous ces éléments ne font qu’un: celui d’un système de santé moderne et conquérant des nouveaux possibles. Cela ne peut plus continuer ainsi ! Un changement radical de la politique de santé est indispensable. Même si le programme de François Hollande est perfectible, il est porteur d’espérance pour un renouveau du système de santé et de l’hôpital public. Nous voterons donc pour François Hollande, tout en restant très vigilants devant l’urgence humaniste à porter dans notre pays.

 

Patrick Pelloux (urgentiste, Paris), Adrienne Reix (urgentiste Bordeaux), Jean-Luc Baudel (réanimateur médical, Paris), Dalila Serradj (urgentiste Dijon), François Danet (psychiatre, chercheur en sociologie Lyon), Christophe Prudhomme (urgentiste syndicaliste CGT, Bobigny), James Brodeur (anesthésiste réanimateur Bourges), Frederic Pain (urgentiste Parthenay), Jean-Claude Penochet (psychiatre Montpellier), Fabrice Venier (urgentiste Rouen), Carole Fink (soins palliatifs, Lons le Saunier) Jacques Trevidic (pharmacien Caudan), Séraphin Collé (médecin généraliste Toulouse), Olivier Varenne (cardiologue Paris), Karim Boudemia (urgentiste Dijon), Marcel Viallard (Anesthésiste Paris), Daniel Jannière (anesthésiste réanimateur Paris) , Julie Rivière (Gynéco-Obstétricienne Paris) Fabrice Vallée (Réanimateur Paris) Didier Menard (médecin généraliste, Seine-saint-Denis), Pierre Paresys (psychiatre de secteur, Bailleul), Dr Philippe Crova (urgentiste Bourgoin-Jallieu) Christophe Jedrecy (urgentiste, Dourdan).

 

http://www.liberation.fr/societe/2012/05/03/il-faut-humaniser-notre-systeme-de-sante_816101

 

 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 18:02

 

 

poissy-hopital

 

Victime d’une logique de réduction des coûts – encore plus criante en banlieue – voulue par la loi Bachelot, cet hôpital des Yvelines « fait flipper ».

 

 Mariam, 26 ans, jure qu’elle pourrait « balancer » des dizaines d’histoires sur l’hôpital de Poissy (Yvelines). Si elle était « friquée », elle ne mettrait pas les pieds dans « cette cour des Miracles ». Qu’elle irait se faire soigner à la clinique, « pour échapper à la descente aux enfers du public ».

 Elle raconte les cinq heures passées avec son père, en janvier dernier, aux urgences de Poissy :

 « C’est un vieillard. Le pauvre grelottait. On avait mis son lit près des toilettes, parce qu’il n’y avait plus de place. L’odeur, le froid étaient insupportables.

 On ne lui avait donné qu’un drap pour se couvrir. J’ai demandé des couvertures, on m’a dit qu’il y en avait pas. J’ai demandé d’autres draps, on m’a dit la même chose. J’ai gueulé, puis je me suis rendu compte que tout le monde s’en foutait. Cela paraissait presque normal. Cet hosto fait flipper. »

 

« Une ambiance de mauvais polar »

 

En 1997, l’hôpital de Poissy a fusionné avec celui de la ville voisine de Saint-Germain-en-Laye, formant l’une des structures hospitalières les plus importantes d’Ile-de-France : environ 4 000 personnes employées, 1 200 lits, pour un bassin de population de plus de 600 000 habitants. L’une des plus mal gérées et des plus tourmentées aussi. La première préoccupation des personnes rencontrées est d’éviter à tout prix cet établissement.

 En plus des énormes dettes et du déficit de l’établissement, un rapport de la Direction départementale des affaires sanitaires sociales (DDASS) a mis en lumière, en 2009, des malversations et des irrégularités dans l’attribution de marchés publics. Le point de départ de plusieurs enquêtes et d’un long feuilleton.

 Directeurs évincés, procédures judiciaires qui traînent, soupçons autour de politiciens locaux et, récemment, projet de déménagement de l’établissement dans la commune voisine de Chambourcy mis en suspens.

 Début 2011, Le Point décrivait un hôpital où « l’intérêt du patient passe en second », Le Parisien « une ambiance de mauvais polar » et « un gâchis ».

 

« En sortant, tu ne sais pas si tu as été bien soigné ! »

 

Le mot « gâchis » reviendra plusieurs fois dans la bouche de Mariam, qui ne veut cependant pas accabler le personnel dans son témoignage :

 « En regardant les aides-soignants, les infirmières et les médecins, on comprend qu’ils n’y peuvent pas grand-chose. Tu y entres et en sortant, tu ne sais même pas si tu as été bien soigné. »

 Lucile Cranney, infirmière et membre du syndicat SUD de l’hôpital, confirme : « Cet hôpital part en sucette. »

 Sur les urgences de Poissy, régulièrement pointées du doigt par les usagers, elle dira qu’elles sont à l’image de l’établissement :

 « Les locaux des urgences ne sont même plus adaptés puisqu’avec la fermeture pour raison économique de celles de Saint-Germain-en-Laye la nuit et les week-ends, nous devons tout assumer. Sans moyens humains et économiques supplémentaires. »

 Khadija, 52 ans, habite « dans le coin » depuis 1984. Opérée du pied en 2010, puis de la hanche en 2011, elle soupire :« Les médecins n’ont même plus le temps de communiquer, ni de vous expliquer correctement, car une seule chose les obsède : vous réexpédier chez vous par tous les moyens, parfois sans diagnostic.

 J’ai connu cet hôpital dans les années 80 et 90. Je peux dire sans trop m’avancer que les conditions pour les patients étaient meilleures. »

 

Absentéisme et dépression chez le personnel

 

Le récit de Florent, 29 ans, originaire de la commune voisine d’Achères, est le même. A quelques mots près :

 « C’était un week-end en début d’année. J’avais chopé la mononucléose. J’étais à bout. Je l’ai appris par mon médecin traitant le lundi, qui ne m’a pas cru quand je lui ai dit qu’à Poissy, le samedi soir, ils m’avaient prescrit du Doliprane et du repos.

 Le médecin qui m’a ausculté là-bas était plus crevé que moi. Il n’avait qu’une envie : que je dégage. »

 « Le personnel qui a des diplômes et qui peut se vendre ailleurs s’enfuit, sans vraiment être remplacé », glisse Lucile Cranney. La fuite du personnel, des compétences, mais pas seulement :

 « La politique du chiffre à court terme, c’est plus de contractuels, plus de CDD. Parmi les médecins aux urgences, beaucoup ne sont que vacataires. Le taux d’absentéisme est important, celui de dépression aussi. Les rapports avec la nouvelle direction sont très compliqués. [...]

 

On a oublié les desseins premiers de l’hôpital. C’est devenu une entreprise comme une autre. On parle de santé là ! »

 

« Les économies ne se font jamais au détriment des usagers »

 

Si le nouveau directeur de l’hôpital de Poissy-Saint-Germain, Yves Bloch, reconnaît une baisse du « personnel non qualifié », il refuse néanmoins de lier le malaise des patients et du personnel à la situation économique de l’établissement :

 « Tous les établissements doivent faire avec le budget serré, mais les économies ne se font jamais au détriment des usagers. Il est clair néanmoins que nous ne travaillons pas dans les conditions matérielles que nous voudrions, bien que notre ambition soit d’être toujours au niveau. »

 Il se projette vers 2014 et l’ouverture, hypothétique, d’un nouveau bâtiment, plus grand, plus adapté pour accueillir les urgences de Poissy. Dit que dans certains cas, l’urgentiste est dans l’impossibilité d’établir un diagnostic clair, « parce que les choses mettent parfois plusieurs jours à être visibles ». Qu’’il reçoit, parfois, des lettres de remerciements.

Supprimer la loi Bachelot

 Je lui fais part de certains témoignages. Celui de Mariam notamment. L’histoire des couvertures :

 « Je ne nie pas les difficultés et m’en excuse d’ailleurs auprès des patients. [...]

 Sans remettre en cause les réclamations, il est vrai aussi que lorsque que quelqu’un vient aux urgences, il s’attend – et c’est humain – que l’on s’occupe de lui tout de suite. Il voit tout négativement, parce que son état l’y encourage. »

 

En septembre 2011, un collectif regroupant usagers, personnel de l’hôpital et associations s’est formé pour la défense de l’hôpital de Poissy-Saint-Germain. Il milite, entre autres, pour la réouverture 24 heures sur 24 des urgences de Saint-Germain-en-Laye et la suppression de la loi Hôpital, patients, santé et territoires de 2008, promulguée pour ramener l’hôpital public à l’équilibre budgétaire.

« Demain, il n’y aura peut-être plus d’hôpital public »

 

Fabienne Lauret, retraitée de l’usine Renault et membre du collectif, dénonce une volonté « très claire » de sacrifier « le public au profit du privé » et de booster l’activité des cliniques :

 « On met en concurrence les hôpitaux et on privatise les services les plus rentables de l’hôpital public. On ne prend ni en compte les besoins de la population, ni ceux du personnel.

 On est dans une logique de réduction des coûts complètement aveugle, décidée arbitrairement, sans aucune concertation. »

 

Dans Le Courrier des Yvelines du 7 décembre 2011, les mots de Christian Lehmann, écrivain et médecin généraliste à Poissy, étaient plus durs :

 « Il est peut-être déjà trop tard. Demain, il n’y aura plus de médecine tournée vers l’individu, plus de médecine générale, plus d’hôpital public. Vous serez soignés comme vous avez été vaccinés contre H1N1. Un mélange d’étatisme et d’incompétence. »

 

Source : RUE89

 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 08:36

A l'appel de la CGT, de la CFDT, de la FSU, de Solidaires et de l'UNSA 10000 (vrais(es)) travailleurs et travailleuses ont défilé dans les rues de Caen.

 

 

  Cliquez sur la photographie ci dessous pour accéder au diaporama

 

1er mai 2012 Caen (6)

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 08:34

 

 

Source : Ouest-France

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 21:17

Le 1er mai tous dans la rue

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 22:18

Environ 80 infirmiers et infirmières ont manifesté jeudi devant la mairie de Marseille. En conflit depuis deux mois avec la direction de l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM), ils espéraient rencontrer le président de son conseil de surveillance, Jean-Claude Gaudin. Finalement, une délégation de l'intersyndicale (FO, CGT, CFDT et Coordination Nationale Infirmières) a été reçue par des conseillers du maire de Marseille. Elle leur a présenté ses principales revendications comme la suppression de la prime de « présentéisme » et le versement de l'intégralité du reliquat de la prime de service. Après deux heures de discussions, l'intersyndicale a obtenu l'assurance d'être reçue par le cabinet du maire avant le 26 avril

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