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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 11:02
Une tête de mort emblème du "Punisher" sur la matraque d'un policier pendant les manifs Loi Travail
Une tête de mort emblème du "Punisher" sur la matraque d'un policier pendant les manifs Loi Travail

POLICE - "J'ai tout de suite remarqué ce détail. Et je l'ai reconnu, car je suis un grand fan de comics". De quoi parle ce photographe professionnel? D'un autocollant sur une matraque de policier qui l'a fait sursauter et qu'il a saisi sur le vif lors des manifestations du 14 avril dernier contre la loi travail. Yann Levy est un photographe de presse habitué des manifestations étudiantes, qui suivait le défilé entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad.

Comme Yann Levy - le reporter qui a envoyé ce cliché au HuffPost - d'autres photographes suivant le cortège ont repéré ce détail d'apparence anodine: une tête de mort sur une matraque des forces de l'ordre. Et par n'importe quelle tête de mort. Il s'agit de l'emblème du Punisher, un personnage controversé de l'univers Marvel.

Le personnage du Punisher est un ancien soldat du corps des Marines, vétéran du Vietnam dans les comics (ou d'Afghanistan et d'Irak dans la saison 2 de "Daredevil" sur Netflix). Son credo: la vengeance et la justice personnelle. Le Punisher prône des solutions radicales et préfère exécuter les malfrats qui auraient échappé à la police ou à la justice faute de preuves suffisantes ou grâce à des vices de procédure. Une philosophie aux antipodes, bien sûr, du code de déontologie de la police nationale.

"Il y a quelque chose d'important dans cette image, a ajouté le photographe au HuffPost. L'uniforme est normalement là pour gommer les différences. Là il y a une volonté de se différencier et de faire passer un message."

Aux Etats-Unis où le personnage du Punisher est plus connu qu'en France, son logo en forme de crane est très populaire au sein de l'armée. En 2015, Time consacrait d'ailleurs un article au phénomène Punisher au sein de troupes américaines en Irak. Pour rappel, en France, un policier n'a pas le droit de modifier ou de décorer son uniforme.

Pour lire la suite de cet article voir le lien ci dessous.

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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 18:37
Courrier de Solidaires au Ministre de l’Intérieur

Monsieur le Ministre de l’intérieur,

L’Union syndicale Solidaires est partie prenante de la mobilisation contre la « loi travail », aux côtés notamment des autres organisations syndicales. Dans les entreprises, les services, dans les territoires, nos équipes syndicales organisent et participent à différentes initiatives qui prennent des formes diverses et variées dont des grèves, manifestations et rassemblements.

Depuis le début du mouvement contre « la loi travail », le comportement d’une partie des forces de l’ordre est inadmissible. Il n’est plus seulement question de « bavures » qui seraient isolées et relèveraient d’une dérive de quelques fonctionnaires mais bel et bien de violences policières répétées et se déroulant dans plusieurs villes. Les exemples sont nombreux, mais en voici quelques-uns qui nous paraissent particulièrement scandaleux :
• A Rennes, à titre d’exemple des nombreuses exactions commises dans cette ville, un militant de notre union syndicale a été violenté physiquement à la suite d’une charge de CRS, rue Jean Jaurès à Rennes le Jeudi 31 Mars 2016 vers 14h00. La charge des policiers a été filmée. On y voit notre camarade se faire violenter gratuitement par les CRS alors qu’il se trouve au sol. Il était identifiable comme militant syndical puisqu’il tenait un drapeau SUD Santé Sociaux. Dans cette ville, à de nombreuses reprises ces dernières semaines, des manifestant-es ont été blessé-es avec des ITT allant parfois jusqu’à plus de 90 jours.
• A Paris, au cours de la journée d’action du 4 avril plus d’une centaine de lycéen-nes et étudiant-es ont été interpellé-es, avec assauts, gazages et tabassages en règle. De la même manière, le 14 avril, la manifestation de Stalingrad à République a fait l’objet d’un traitement particulièrement agressif de la part des forces de l’ordre pour finir par le lancer d’une quantité phénoménale de gaz lacrymogènes une fois arrivé aux abords de la place. A de nombreuses reprises, nos équipes syndicales ont dû porter secours à des manifestant-es blessé-es par les forces de police.
• A Grenoble, le 31 mars un rassemblement était prévu et autorisé à l’anneau de vitesse à la suite de la manifestation. Celui-ci a été interdit au dernier moment et sévèrement réprimé par les forces de l’ordre avec de nombreux épisodes de violences policières.
• Ces situations se sont reproduites et multipliées tout au long du mois de mars et début avril dans d’autres villes comme Nantes, Caen, Lyon, Valenciennes, Marseille, Montpellier, Toulouse, Rouen, etc…

Ces exemples montrent qu’Il ne s’agit donc pas de situations individuelles -qu’il conviendrait aussi de régler via l’IPGN, mais d’une situation globale sur les consignes données aux forces de l’ordre. Lors des manifestations syndicales, les cortèges sont coupés violemment et sans aucune raison par les forces de l’ordre, n’hésitant pas à s’en prendre physiquement à nos services d’ordre. Plusieurs interventions de policiers en civils ont eu lieu en utilisant des autocollants syndicaux et sans brassards police, en utilisant des moyens disproportionnés que nous condamnons fermement. Ces agissements, répétés, qui se sont produits dans de nombreuses villes, sont de votre responsabilité.

L’intersyndicale parisienne a d’ailleurs écrit à la Préfecture de Police (DPOC) en date du 11 avril pour solliciter une audience et revenir sur les problèmes récurrents des encadrements de manifestations par les forces de l’ordre en rappelant notamment « que nous ne pouvons accepter de tels comportements violents des forces de l’ordre, en charge de veiller au bon déroulement des manifestations ». Ce courrier CGT-FO-FSU-Solidaires-UNEF est assez rare pour y noter un vrai climat de répression et de criminalisation de l’activité syndicale ainsi que du droit à manifester. De nombreuses associations, personnalités, partis politiques, collectifs et syndicats ont à travers une pétition intitulée « Un pouvoir qui matraque la jeunesse est faible et méprisable », ont condamné les nombreuses violences à l’égard des lycéens et étudiants.

De nombreuses vidéos, photos et témoignages de manifestants font état de blessures graves, d’interpellations violentes, d’insultes, de gestes visant à humilier, de menaces, d’arrestations arbitraires, d’atteintes à la liberté de rassemblement. La situation ne fait que s’aggraver manifestations après manifestations. Ces agissements méthodiques aboutissent à une remise en cause des droits les plus fondamentaux, comme celui de manifester.

Nous serons très vigilants sur votre réponse.

Dans l’attente, recevez Monsieur le ministre, nos salutations syndicales.

Pour l’Union syndicale Solidaires
Cécile Gondard-Lalanne et Eric Beynel, co-délégué-és généraux

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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 18:35
Falaise sauve ses urgences pédiatriques

Moins de six mois après la fermeture de la maternité, l’Agence régionale de santé (ARS) envisageait de supprimer la permanence de pédiatrie de l’hôpital de Falaise.

La réorganisation régionale de l’offre de santé ne se fait pas sans heurts. Dans la cinquième révision de son Schéma régional d’organisation des soins (Sros), l’Agence régionale de santé évoquait, en janvier 2016, la « suppression des lignes de permanence des soins de gynécologie-obstétrique, de pédiatrie, d’anesthésie » aux urgences du centre hospitalier de Falaise, en déficit.


Cette proposition de l’ARS a créé un tollé auprès des élus, des syndicats, du personnel, et des habitants, moins de six mois après la fermeture de la maternité.

La Région a notamment émis un avis négatif, début mars, affirmant que la suppression d’une permanence de soins pédiatriques « fragiliserait l’offre de soins et les urgences de l’établissement ».

Face à la mobilisation, notamment d’Eric Macé, maire de Falaise et président du conseil de surveillance du centre hospitalier, l’ARS a revu sa position. Mais l'inquiétude demeure.

Source: ouest-france.fr

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19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 08:11
Loi travail: la ligue des droits de l'homme dénonce une répression contre les manifestants à Caen

Loi travail: la ligue des droits de l'homme dénonce une répression contre les manifestants à Caen

Vendredi dernier, l'édition caennaise du mouvement Nuit debout place Saint-Sauveur a été plutôt agité. Dans un communiqué, la préfecture du Calvados évoquait la présence de "150 personnes dont certaines fortement alcoolisées" dans le centre-ville de Caen et des interpellations suite à "des jets de bouteilles et des insultes" visant les forces de l'ordre. Quatres personnes auraient été interpellées, selon la police et certaines auraient été placées en garde à vue.

Ce lundi, l'antenne caennaise de la Ligue des droits de l'homme (LDH) monte au créneau pour dénoncer une répression visant les opposants à la loi travail. Depuis le début des manifestations, 20 personnes ont été placées en garde à vues pour des délits allant de l'outrage à violences volontaires envers l'autorité publique mais aussi participation, attroupement avec dissimulation de visages et ports d'armes. "A Caen, il n'y a pas de violences policières comme à Rennes ou Paris parce qu'en face, il n'y a pas de casseur", affirme Etienne Adam de la LDF, "Par contre, en face, il y a une violence des poursuites...Quand on menace des jeunes de 17-18 ans de 3 ou 5 ans de prison et de 45 000 à 75 000 € d'amende, si c'est pas violent ça... Ca vise à leur faire peur, à leur empêcher d'exercer leur droit à manifester".

L'association exige donc des explications au préfet de région. Une réunion est programmée la semaine prochaine.

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 05:21
Le gouvernement crée et accompagne la précarité, il ne la combat pas !

Les annonces de Manuel Valls sont-elles satisfaisantes ? Au premier abord, on pourrait croire que la promesse du gouvernement de débloquer près d’un demi-million d’euros pour la « jeunesse » serait une réelle avancée, la concrétisation de la « priorité jeunesse » de François Hollande.

En réalité le gouvernement étale une série de mesures floues, insuffisantes, potentiellement inefficaces ou déjà prévues ou promises. Ces mesures ne toucheront qu’une minorité d’entre nous, que nous soyons étudiant-e-s, lycéen-ne-s, salarié-e-s précaires ou privé-e-s d’emploi.

Surtaxer les CDD : alléchant mais inutile ?

La mesure principale annoncée par le gouvernement est la surtaxation des CDD, qui représentent 87 % des contrats des primo-embauché-e-s. Mais cette taxation, dont les conditions restent à fixer par les organisations patronales et syndicales, ne concernera bien entendu pas l’État qui multiplie lui-aussi les CDD dans les divers services publics aux dépends de postes de titulaires. De plus, le cumul de CDD ne concerne malheureusement pas que les « jeunes » : cette mesure risque donc d’accroître la mise en concurrence des salarié-e-s sur le « marché du travail ». On peut donc douter de l’effectivité de cette surtaxation et surtout de son efficacité, alors que le même gouvernement s’emploie, comme ses prédécesseurs, à détricoter le CDI. En effet, en assouplissant les conditions de licenciements, le gouvernement rend le CDI beaucoup moins stable et beaucoup plus précaire.

L’aide à la recherche du premier emploi (ARPE) : une autre fausse bonne idée !

La seconde mesure est la création d’une « aide à la recherche du premier emploi » pour les diplômé-e-s « d’origine modeste », qui se matérialiserait par une prolongation des bourses après la fin d’études sur 4 mois. Mais cette mesure est en réalité dérisoire : les bourses sont nettement insuffisantes et ne permettent pas de vivre décemment sans aide extérieure ou sans activité salariée, en particulier les bourses du secondaires (CAP, BEP ou Bac par exemple). De plus, si la précarité touche les jeunes diplômé-e-s, elle touche aussi et surtout celles et ceux qui sortent du système scolaire sans diplôme ou en cours d’un cycle scolaire. Ainsi les étudiant-e-s qui échouent en BTS ou en licence sont les grand-e-s oublié-e-s de cette mesure. Parmi les autres oublié-e-s, on retrouve les étudiant-e-s en formations sanitaires et sociales, écarté-e-s de l’attribution des bourses sur critères sociaux, seront sans doute écarté-e-s du dispositif ARPE. De manière plus générale on retrouvera toutes celles et ceux qui se retrouvent diplômé-e-s après avoir épuisé leurs droits à bourse.

Mais, sur le fond de la mesure, les « jeunes » et les moins « jeunes » n’ont pas besoin de plus de temps pour chercher un emploi, elles/ils ont besoin que ces emplois existent et qu’ils soient stables.

Les apprenti-e-s restent des « sous-salarié-e-s »

Si le gouvernement augmente la rémunération des apprenti-e-s les plus jeunes, il ne remet pas en cause le statut des apprenti-e-s : celles-ci et ceux-ci bénéficient en effet d’une rémunération moindre et de droits sociaux amputés alors qu’elles/ils effectuent une activité réelle, créatrice de profit pour l’entreprise, comme les autres salarié-e-s.

Un agrégat de mesurettes face à la précarité étudiante et lycéenne

Le gouvernement annonce également, en vrac, une hausse de 10 % des très faibles bourses sur critères sociaux des lycéen-ne-s ainsi que le passage de 25.000 étudiant-e-s (soit 1 % d’entre nous) de l’échelon 0 à l’échelon 0bis des bourses (+100 euros par mois). La mise en place d’une garantie locative universelle pour 300.000 « jeunes » et l’élargissement de la CMU-C aux « jeunes » en rupture familiale (30.000 à 50.000) sont des mesures tout aussi insuffisantes.

Aujourd’hui, le mal-logement, le renoncement aux soins ou l’obligation de se salarier en parallèle de ses études sont des réalités de plus en plus criantes. Les promesses du gouvernement, par ailleurs contradictoires avec son démantèlement progressif de certains réseaux d’aides sociales (œuvres universitaires notamment), sont nettement insuffisantes.

Des places en BTS certes… mais si peu

Si le gouvernement promet 2000 places en BTS de plus par an pendant 5 ans, il ne fait en réalité que suivre la courbe des hausses d’effectifs. Ainsi l’augmentation de 2000 places par an ne représenterait qu’une hausse de 0,8 % des places disponibles, un chiffre relativement proches des hausses d’effectifs enregistrées chaque année dans les sections de techniciens supérieurs et assimilées (qui délivrent les BTS).

Au final, ce plan pour « tou-te-s les jeunes » n’est qu’une succession de mesurettes insuffisantes. Si le coût de 500 millions peut paraître impressionnant, rappelons que cela représente à peine 3 fois le budget annuel d’une université moyenne (on en compte plus de 80 en France). Et que sont ces 500 millions en comparaison des dizaines de milliards d’exonérations de cotisations sociales offertes aux entreprises par les gouvernements successifs ?

Le gouvernement cherche-t-il vraiment à combattre la précarité des étudiant-e-s, lycéen-ne-s, salarié-e-s et privé-e-s d’emploi ? Bien au contraire, il souhaite avant tout acheter certaines organisations réformistes pour affaiblir et réprimer en silence le mouvement social en cours. De plus, quel est le sens réel de mesures spécifiquement « jeunes » alors que les conditions de vie et de travail de tou-te-s se dégradent ? Le gouvernement cherche, semble-t-il, à briser la solidarité interprofessionnelle et de classe qui, dans cette mobilisation, fait converger étudiant-e-s, salarié-e-s, lycéen-ne-s, privé-e-s d’emploi ou retraité-e-s, quelque soit notre « génération ».

Solidaires étudiant-e-s lutte sans relâche contre la précarité et contre le salariat étudiant. C’est dans ce cadre que nous exigeons le retrait total de la loi Travail qui impactera directement nos conditions de travail et d’accès à l’emploi.

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 05:11
Réponse du collectif Caen Nuit Debout au communiqué de la préfecture

Nous dénonçons un communiqué mensonger véhiculé par les services de l'état et nous sommes scandalisés par la manipulation politique de la préfecture qui n'a fait qu'empêcher et nuire à la tenue d'un rassemblement démocratique et serein.

En effet, ce communiqué ne rapporte pas les faits tels qu'ils se sont véritablement déroulés, il porte de nombreux jugements de valeur, et il semble qu'il ait surtout pour vocation de manipuler l'opinion publique pour justifier une répression aveugle et féroce.

Nous vous proposons ici les événements de la nuit du 15 au 16 avril tels que nous les avons vécus :
nous étions tranquillement rassemblés sur la place Saint Sauveur dans le cadre du mouvement “Nuit Debout”. Ce mouvement est une initiative de convergence des luttes sociales en cours, de réappropriation des espaces publics et de discussion démocratique entre tous. Dans ce cadre, nous discutions calmement et collectivement en assemblée plénière. C'est alors qu'un nombre impressionnant de véhicules de police a surgi vers minuit. Menaçants, les hommes en bleus ont commencé à s'armer et à se disperser tout autour de la place. Pendant que certains d'entre nous ont tenté de discuter avec eux pour essayer de comprendre le pourquoi de l'intervention, l'assemblée s'est poursuivie, de manière moins sereine en raison de la menace policière inquiétant fortement les personnes présentes. Puis, nous avons pris la décision de couper le matériel de sonorisation et de le ramasser pour limiter le bruit contrairement à ce qu'affirme le communiqué. Nous avons eu le temps de débrancher tous les fils, les tables de mixage le groupe électrogène et les enceintes et de ranger tout cela dans les voitures avant la charge policière, nous n'avions plus ensuite qu'un tout petit appareil de sonorisation autonome et portatif beaucoup moins puissant pour pouvoir continuer l'assemblée. Malgré nos initiatives d'apaisement, rien n'y faisait. Après d'âpres discussions avec les représentants des forces de l'ordre, nous avons appris de leur bouche que ce qui les dérangeait, c'était notre présence sur la place. Ils nous ont affirmé que ce rassemblement était illégal car non déposé en préfecture.
Oui, vous avec bien lu, il est illégal de se rassembler sur une place publique sans en demander l'autorisation.
Ensuite, la police est descendue sur la place, casquée et armée de matraques, de gazeuses et de flashballs afin d'évacuer les personnes présentes. C'est seulement à ce moment qu'un jet de canette est intervenu et a atterri sur un bouclier de policier. Certainement la manifestation d'un sentiment d'injustice et d'exaspération vis à vis de cette intervention illégitime et la menace qu'elle représentait.
Puis ensuite, pluie de gaz lacrymogène, matraquage, destruction du matériel construit et installé pour l’occasion, tir de flashball… Quatre interpellations ont eu lieu.
Le campement a été littéralement saccagé dans une extrême violence par les forces de l'ordre.
Des individus ont été blessés par les coups, une jeune femme a déclenché une grave crise d'asthme due aux gazs sous les yeux indifférents des policiers. La place a ensuite été bouclée et il nous a été impossible d'y revenir.

Lorsque la préfecture annonce : “C'est pourquoi, ces manifestations et rassemblement doivent faire l'objet d'une déclaration et d'une autorisation préalable en Préfecture. Ce mouvement n'a pas fait l'objet d'une déclaration, par conséquent les mesures prises par les forces de police dans le cadre de ces rassemblements sont liées à la sécurité publique notamment lors d'occupation d'espace public.”
Nous souhaiterions lui rappeler que la légalité n'est pas toujours la légitimité, et que c'est justement l'objet de notre présence sur ces places que de contester l'injustice de certaines lois. Et comme le rappelle la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 en son article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

Ensuite, la préfecture rappelle “que tout acte de dégradation de bien public ou privé et d'atteinte aux personnes y compris sur les forces de l'ordre feront l'objet de plaintes et de procédures judiciaires.” Mais qu'en est-il du saccage par les policiers de biens construits avec la sueur des militants ou achetés collectivement ?
Et surtout qu'en est-il de l'atteinte aux personnes faite par les soi-disant forces de l'ordre dans une disproportion de moyens totale ?

Nous vous invitons à ré-occuper la place Saint Sauveur dès ce samedi soir 18h pour manifester notre détermination dans la poursuite de ce mouvement démocratique et notre opposition aux violences policières.

Communiqué de la Préfecture ci dessous

Réponse du collectif Caen Nuit Debout au communiqué de la préfecture
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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 04:53
14 avril ou 45 mars, place de la République, acte de naissance d'Hôpital Debout !

Place de la République, 17 heures, jeudi 14 avril. Une poignée de blouses blanches sortent d'un camion banderoles, affiches, puis bravant la pluie, montent une bâche à coup de pansements Velcro. À côté de grands draps clamant « Hôpital Debout » sur fond noir et violet, les pancartes des précédentes luttes sont ressorties, comme l'affiche du 19 juin 2013 défendant les maternités des Lilas et des Bluets, un panneau d'opposition aux franchises médicales, ou une banderole contre les Ordres.

Un passant interroge un groupe de soignants sur les responsables. « Il n'y a pas de chef ! », répondent-ils. Que des personnels d’Henri-Mondor, Saint-Louis, Pompidou, la Pitié, Tenon, mais aussi des centres de santé et de l'établissement public de santé de Ville-Évrard. Certains, comme Olivier Youinou, infirmier anesthésiste, sont syndiqués à Sud Santé ; d'autres émargent à divers collectifs (Notre santé en danger, Santé indignée, Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité, etc.). « Mais on ne vient pas ici sous cette étiquette. Le mouvement ne part pas des syndicats traditionnels, l'information passe par les réseaux sociaux, Facebook et Twitter. On est là en tant que citoyens, car l'accès à la santé est au cœur d'une société plus juste », explique au « Quotidien » Olivier Youinou.

Vers 18 h 30, le micro grésille. « Tout le monde a la parole. On ouvre le débat », lance Jean, après un hommage à la féministe Maya Surduts. Céline, au nom de la commission Santé de Nuit Debout, lui succède : « Le but est de se réunir dans l'idée d'une convergence des luttes entre représentants de la Santé. » Elle appelle toutes les bonnes volontés à venir la voir pour parler organisation. « C'est compliqué de faire grève à l'hôpital, car on doit continuer à soigner les gens », reconnaît-elle. Et de porter haut le verbe pour encourager le public à participer aux groupes de travail pour un hôpital« humain ». « Nous ne sommes peut-être qu'une minorité dans chaque hôpital, mais il faut que nous échangions nos contacts entre nous », enchérit une salariée de la Pitié-Salpêtrière.

Pendant deux heures, les interventions se succèdent. Des soignants et des paramédicaux surtout, parfois des usagers. Ils dénoncent : la loi Touraine, le plan Hirsch, vu comme une anticipation de loi El Khomri à l'hôpital, la souffrance au travail, l'austérité, le manque de temps et de moyens, la vétusté du matériel, la pénurie médicale, les encoches faites contre le temps de repos, les groupements hospitaliers de territoire (GHT), les attaques portées contre la proximité des soins, le DMP. « On ne peut pas se satisfaire de reconnaissance seulement au lendemain des attentats, c'est tous les jours qu'il faut préserver le système public », entend-on. Les mains se lèvent en signe d'approbation (selon les codes de communication en vigueur à Nuit Debout), les applaudissements fusent.

La voix des psychiatres

Rares étaient les médecins présents à Hôpital Debout, à l'exception des psychiatres, qui, collectif des 39 contre la nuit sécurité, Humapsy, ou Utopsy, ont défendu jusque tard dans la soirée « une psychiatrie à visage humain ». Les médecins de Ville-Évrard (Seine-Saint-Denis) ont notamment partagé leur combat contre l'intégration de l'EPS au GHT 93 Est, non exclusivement psychiatrique, qui met en danger selon eux, la proximité, la continuité et la qualité des soins. D'autres ont mis en garde contre la disparition du secteur psychiatrique, les pratiques de contention, le tout-sécuritaire et tout-normatif, ou encore la restriction à une conception neurobiologique de la pathologie psychique.

Hôpital Debout donne de nouveau rendez-vous ce 15 avril, à partir de 18 heures.

Source: lequotidiendumedecin.fr

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14 avril 2016 4 14 /04 /avril /2016 19:13
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14 avril 2016 4 14 /04 /avril /2016 18:50
Communiqué contre la répression policière dans le local de SL CAEN
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14 avril 2016 4 14 /04 /avril /2016 07:47
Communiqué AG de luttes de Caen du 12 avril
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