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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 17:44

Après la tentative de la direction d’instaurer des critères au mérite pour la prime de service en janvier 2012, les agents des Hôpitaux de Saint-Maurice (issu de la fusion de l’hôpital Esquirol et de l’HNSM) sont encore dans le collimateur de leur direction.

La direction avait dû reculer grâce à de multiples actions des salariés et le soutien de nombreux élus. 4 mois plus tard, les critères au mérite sont de nouveau d’actualité, assortis d’un coup d’arrêt des déroulements de carrière des agents. Cette nouvelle attaque remet en cause les engagements pris lors de la fusion par la direction, la Commission Médicale d’Etablissement et le Président du Conseil d’Administration (M. Cambon, sénateur-maire UMP de St Maurice) sur le « mieux disant social ».

- Suppression des avancements d’échelons accélérés, entrainant un ralentissement des gains salariaux

- Promotions au « mérite », au mépris de l’ancienneté

- Remise en cause du protocole RTT et non respect des textes règlementaires

Inacceptable : l’application de la procédure existante à Esquirol aux agents de l’HNSM représente 90 000 euros, soit 0.06 % du budget de l’établissement !!!

Dans le même temps, les primes des directeurs sont très largement revalorisées, pouvant atteindre jusqu’à 67 000 euros annuels ! Sur quels critères ? « Une bonne gestion », soit la diminution des charges de personnel qui passe inévitablement par la remise en cause des acquis sociaux : suppression de jours de RTT, de postes, de promotions etc…

Les Hôpitaux de Saint Maurice comptent 16 directeurs pour 2200 agents, contre 10 par exemple au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, établissement de taille équivalente. Une partie d’entre eux est par ailleurs logée dans les logements sociaux réservés de l’établissement, alors que des dizaines d’agents, ne gagnant pour certains que le SMIC, attendent d’y être logés !

Les personnels des HSM sont bien décidés à ne pas payer une fusion qu’ils n’ont pas choisie, à se battre pour maintenir leur déroulement de carrière, et donc la progression régulière de leur pouvoir d’achat. Ils seront en grève reconductible à partir du jeudi 24 mai, à l’appel des syndicats SUD Santé Sociaux et CGT.

Fait à Saint-Maurice le mardi 15 mai 2012

 

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 19:36

«On n'est pas gestionnaires de lits, on est là pour faire de l'urgence!»


Le service des urgences de l'hôpital parisien Georges Pompidou, en
grève illimitée, dénonce le manque de lits disponibles pour ses
patients.


Le service des urgences de l'hôpital Pompidou est plutôt calme ce
lundi matin. Malgré la grève de son personnel, qui demande plus de
lits pour les malades en attente de soins, les urgentistes ne semblent
pas encore débordés.

Quelques brancards sont stationnés dans les couloirs, quatre, pas plus
pour le moment. Une vieille dame attend, la main dans celle d'un
proche, une poche de perfusion attachée à son brancard. Un peu plus
loin, dans le couloir, un jeune homme, bassine dans les mains, ne
semble pas dans son meilleur état. Mais les malades n'affluent pas
encore à l'accueil, et la salle d'attente est presque vide.

"C'est encore calme parce que les c'était les vacances scolaires
jusqu'à hier. Mais ça ne va pas durer, les parisiens sont revenus",
explique Dimitri Boibessot, infirmier aux urgences, pansement avec
inscrit en gros "grève" collé sur sa blouse verte.

Cela fait 10 ans que le service des urgences de Pompidou se plaint du
manque de lits. Pour le moment les pré-portes — les patients des
urgences censés être hospitalisés dans les services appropriés mais
qui n'ont pas de place — attendent dans les couloirs, sur leurs
brancards. Et même s'il y a des lits libres dans les services, ils
sont programmés pour des futurs patients et ne peuvent pas être
utilisés. Et l'attente peut être longue, très longue dans les couloirs
sombres de l'HEGP. Plusieurs heures, parfois même des journées
entières passées à espérer des soins, et comptées à la Sécurité
sociale comme des journées d'hospitalisation.

"On ne peut pas prévoir le verglas ou la grippe"
Une situation qui révolte le personnel de l'hôpital. «On voudrait des
lits dédiés prioritairement aux urgences», explique Dimitri, qui
conteste également que des lits soient exclusivement réservés aux
interventions prévues à l'avance. «C'est aux autres services et à la
direction de voir comment articuler le problème. Nous on ne peut pas
prévoir combien de malades vont arriver aux urgences. Il y a des jours
où le manque de lits est gérable, pendant les vacances scolaires par
exemple, il y a moins de patients. Mais on ne peut pas prévoir le
verglas ou la grippe», raconte l'infirmier.

Et le problème ne vient pas seulement du nombre de pré-portes.
«Parfois, les services eux-mêmes nous envoient des patients qui ne se
sentent pas bien avant une opération par exemple. On nous demande de
leur trouver des lits. Mais on est pas gestionnaires de lits, on est
là pour faire de l'urgence!», poursuit Dimitri Boibessot.

Jusqu'à 20 pré-portes par jour
Si le personnel soignant est aussi remonté, c'est parce qu'il compte
entre 8 et 20 pré-portes par jour. Un chiffre énorme, d'autant plus
qu'il n'est pas reconnu par la direction de l'HEGP, qui estime que les
pré-portes sont en moyenne 5 par jour.

Une déclaration qui ne fait qu'agacer le personnel et les syndicats.
Pour la CGT, "ils refusent de reconnaître l'ampleur du problème. Il y
a des journées où l'on compte jusqu'à 20 pré-portes en attente de lits
libres!", explique Joran Jamelot, délégué de ce syndicat. "On sait
comment ça va se passer, les groupes de travail mis en place par la
direction de l'AP-HP vont calmer les choses provisoirement. Ils
sauront faire en sorte qu'au cours du mois, il n'y ait quasiment pas
de pré-portes. Mais la situation ne changera pas radicalement. Cette
fois on est parti dans un mouvement plus long, et on maintiendra la
pression. On attend des solutions à long terme, avec un accord qui
figure noir sur blanc".

Lundi après-midi l'intersyndicale CGT-SUD-FO a reconduit la grève à
l'unanimité. Le personnel gréviste des urgences reste assigné, et
applique le service minimum imposé au service public.

Demain mardi, les représentants du personnel de l'AP-HP manifesteront
devant le siège, avenue Victoria. Ils attendent de la direction une
amélioration de leurs conditions de travail, dans un hôpital qui
compte environ 50 000 passages par an.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 17:23

 

 

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À Sotteville-lès-Rouen comme à Rennes, les salariées des hôpitaux psychiatriques se battent pour que les patients bénéficient de conditions d’accueil dignes. Et il obtiennent des résultats.


Après trois jours de grève, les salariées du centre hospitalier du Rouvray (hôpital psychiatrique de Rouen) ont décidé de suspendre leur mouvement, certaines avancées ayant été obtenues.

Depuis le mois de décembre les actions se sont multipliées contre la « sur-occupation » des lits. L’hôpital étant sans cesse saturé, les malades sont accueillis en nombre croissant dans des conditions indignes (lits dans les couloirs, les bureaux…).

Le 21 février, le personnel se met en grève reconductible, un barrage filtrant très suivi bloque l’entrée de l’hôpital, provoquant des embouteillages massifs autour de l’établissement.

Après une entrevue infructueuse à l’Agence régionale de santé (ARS) le 22 février, le personnel organisé en comité de grève (syndiqués, non syndiqués) soutenu par les deux syndicats, CGT et CFDT, décide de durcir son action en bloquant le service des entrées (Unacor).

Ce durcissement a provoqué l’intervention du président du conseil de surveillance, affirmant son accord avec les revendications. Une négociation avec la direction permet alors de concrétiser des solutions immédiates par rapport à la sur-occupation (augmentation du nombre de places pour accueillir d’anciens patients dans une maison d’accueil spécialisée, réouverture provisoire de 20 lits dans une unité désaffectée).

Des perspectives sont ouvertes concernant l’hospitalisation des adolescents (élargissement de l’équipe mobile, perspective pour 2013 d’une unité de dix lits pour adolescents).

Sept places dans des appartements collectifs en ville seraient également créées.
Les grévistes ont souligné les limites de ces propositions qui ne résolvent pas les problèmes de fond. La crise de sur-­occupation des lits est en effet la conséquence de l’abandon progressif du travail de prévention et de soins hors hôpital, mis en place au cours des 40 dernières années par la psychiatrie publique, dans le cadre des centres médico-psychologiques, des hôpitaux de jour, des équipes de soins travaillant à domicile. Sur ce terrain, les négociations se sont heurtées à un mur.

De plus, les engagements de la direction doivent être confirmés par l’ARS jusqu’alors totalement fermée à la discussion.
Rendez-vous est donc pris pour le 13 mars, où une nouvelle assemblée générale constatera ou non les avancées effectives et décidera des suites à donner à la mobilisation.

Cette expérience de lutte, débouchant sur des avancées grâce à des formes d’action radicales a redonné confiance dans l’action collective, notamment pour de jeunes soignants dont c’était la première grève. D’autant plus que son organisation démocratique leur ont permis d’y trouver leur place. Un premier succès qui en appelle d’autres. 

À Rennes, une victoire retentissante


« Nous avons obtenu la réouverture de 27 lits, l’ouverture de 20 nouveaux et la création d’un hôpital de jour de 10 places ouvert 7 jours sur 7 » triomphait, à juste titre, Michel, responsable syndical de SUD de l’hôpital Guillaume-Régnier de Rennes.

Il aura fallu cinq jours de grève reconduite en assemblée générale, à l’initiative de l’intersyndicale CGT, CFDT, SUD. Malgré un froid vif, le piquet de grève bloquait symboliquement l’entrée jour et nuit. Cet hôpital a donc connu une lutte massive et nécessaire, face la situation scandaleuse d’accueil des patients dont certains dorment sur des matelas et d’autres sont déménagés plusieurs fois par jour. Le personnel réclamait l’ouverture de 60 lits... Le scandale a été révélé par une photo de SUD transmise au ministère et à la presse locale et nationale. Tous les secteurs se sont mobilisés. Ce matin, les services techniques sont même venus distribuer des tracts à 6 heures du matin. Beaucoup de jeunes salariés inconnus des syndicalistes ont participé activement à ce mouvement sans précédent.

Les patients se sont également déplacés, certains ont été interviewés par les médias, d’autres ont fait signer une pétition pour dénoncer leurs conditions d’hospitalisation. La grève a été massive, de très nombreux soutiens extérieurs, citoyens ou militants, sont venus rencontrer le piquet de grève.

Le vendredi soir devant l’ARS, frigorifiés, nous étions une centaine pour soutenir les négociateurs syndicaux face à la direction du CHSP et de l’ARS. Ils sont sortis victorieux, fiers d’avoir mené un combat exemplaire et d’avoir retrouver leur dignité de soignants.

Une hirondelle ne fait pas le printemps… mais cette même semaine à Rennes, les cheminots ont aussi débrayé pour défendre 300 postes ; les salariés de l’inspection du travail pour leur condition de travail, idem les archéologues, enseignants et parents d’élèves, les ouvriers d’Eifage ont gagné une augmentation de salaire…

 

Source : SUD CHS Blain

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 18:08

Les agents des services hospitaliers du CHU continuent de manifester aujourd'hui après le mouvement d'hier. Un « ras-le-bol » qui s'exprime sur le gazon de l'hôpital Paule-de-Viguier. Les ASH s'occupent du « bionettoyage » de l'hôpital. Une tâche d'importance puisqu'elle vise à garantir un environnement sain pour les malades. « En 2007, nous étions 65. Aujourd'hui, à surface égale, nous sommes moitié moins ». Le personnel entend protester contre une logique de privatisation qui toucherait la profession. Une tendance qui ne serait pas sans conséquence, créant un « décalage » sur la façon dont le travail est effectué. « En arrivant à l'hôpital, on nous a fait suivre des formations bien spécifiques au monde hospitalier. Rien ne nous dit que c'est le cas des employés du privé. On ne parle pas juste de passer la serpillière », confie Annick. À cela s'ajoute une dégradation des conditions de travail : « avant nous étions dans un collectif. Aujourd'hui, c'est fini. Les infirmiers et les aides-soignants ne sont pas venus nous soutenir, tout est sectorisé ». Marie-Line est entrée en poste il y a douze ans : « on avait déjà fait grève à l'époque pour des sous-effectifs, on nous avait écoutés. Mais aujourd'hui, on nous en demande de plus en plus. À un moment donné, ça coince ». Il se pourrait que ce moment soit arrivé, alors qu'on semble se diriger vers un mouvement durable.

 

Mais aussi à l'hôpital Guy-Thomas à Riom (Puy de Dôme) :

 

Mardi, suite à un important afflux de patients, le service des urgences de l'hôpital de Riom a dû improviser. Une situation inacceptable pour les agents. Réunis en assemblée générale ce mercredi matin, ils ont donc décidé de déposer un préavis de grève qui prendra effet à partir du mardi 6 mars à 7 heures. Ils réclament une mise en place de lits supplémentaires pour désencombrer le service des urgences et un renfort de personnels.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 16:00

 

Pour lire l'article de Ouest France en PDF, cliquez sur celui ci

 

 

Vire OFSource : Ouest France

Dernière minute

Communiqué de presse :

Nous avons appris le décès du Dr KHALILI, Président de la Commission Médicale d'Etablissement du Centre Hospitalier de Vire, survenu le 26 février.

Le Syndicat départemental Sud Santé Sociaux du Calvados tient à apporter tout son soutien à sa famille.

Le Dr KHALILI a mis fin à ses jours dans un contexte particulièrement tendu au CH de Vire.

Dans une récente note d'information, il avait démenti les propos de la Direction qui s'appuyait sur un avis favorable de sa part concernant le retrait de chefferie de pôle à certains de ses collègues. 

Nous souhaitons que l'enquête ouverte permette de faire toute la lumière sur ce drame.

Nous tenons également à apporter tout notre soutien aux personnels de cet établissement.

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 09:49

En grève depuis 4 jours pour demander l’ouverture de 60 lits d’hospitalisation, les salariés viennent d’obtenir une victoire retentissante !

 

chambre seule avec 2 lits et matelas par terre-b9a76

Réunis à l’ARS vendredi soir avec le directeur adjoint de l’ARS, la présidente de la CME et le directeur de l’établissement, les représentants syndicaux SUD, CGT, CFDT ont obtenu la réouverture de 27 lits (le service Magnan passe de 16 à 23 lits en déménageant de locaux, l’hôpital de semaine Kraepelin redevient une unité d’admission avec une capacité de 20 lits) l’ouverture de 20 nouveaux lits dans le service Ste Marie qui avait été fermé début 2011 et la création d’un hôpital de jour de 10 places ouvert 7 jours sur 7. Reste à négocier à partir de lundi avec la direction certaines modalités de mise en oeuvre.

Le conflit a démarré après la diffusion par Sud d’une photo montrant une chambre avec 2 lits et un matelas par terre  : c’est dans ces conditions que certains patients ont été accueillis dans notre établissement à la mi janvier. Le scandale provoqué par cette photo transmise au ministère et dans la presse locale et nationale, la mobilisation très forte des salariés qui ont annoncé qu’ils bloqueraient les entrées à partir de mardi ont permis cette victoire éclair.

Ce conflit a été exemplaire à plus d’un titre : l’installation d’une tente et d’un piquet de grève à l’entrée de l’hôpital a permis de faire vivre ce conflit. Ce lieu où la grève était reconduite en assemblée générale, est devenu un endroit stratégique où de très nombreux salariés sont venus discuter ensemble et participer au piquet de grève dont pour certains toute la nuit malgré le froid intense. Tous les secteurs se sont mobilisés. jeudi matin les services techniques sont même venu distribuer des tracts à 6 heures du matin. Beaucoup de jeunes salariés que nous ne connaissions pas sont venus participer activement à ce mouvement sans précédent.

Les patients sont aussi venus nous voir. Certains ont été interviewés par les médias et d’autres ont mis en place une pétition pour dénoncer leurs conditions d’hospitalisation. Nous avons aussi reçu de très nombreux soutiens extérieurs de citoyens ou militants qui se sont déplacés au piquet de grève.

 

Ce mouvement de grève a été porté par la volonté et la nécessité de travailler autrement, pour rendre sa dignité au métier de soignant.

Une solidarité très forte est née entre les salariés. La direction est désormais très affaiblie et aura du mal à nous jouer des coups tordus. Les nombreux jeunes salariés dont c’était la première grève, repartent ce vendredi soir avec une victoire.

C’est une victoire de la solidarité qui montre qu’il est possible de gagner des conflits sociaux

Source : SUD Santé Sociaux 35

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 19:15

Forte mobilisation le mardi 7 février. Les grévistes sont nombreux à participer au blocage des entrées. Le mouvement a été reconduit par l’assemblée générale des salariés.

Des patients ont pris l’initiative de faire signer une pétition pour réclamer des prises en charge dignes de ce nom

Ce matin l’établissement accueillait déjà 38 patients au delà de la capacité d’accueil. Une délégation de gréviste doit se rendre à l’ARS cet A.M. pour réclamer le 60 lits supplémentaires nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement.

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L’ARS qui devait prendre des dispositions pour que les patients nécessitant des soins soient pris en charge n’a rien prévu ! La direction n’a rien trouver de mieux que d’envoyer un huissier aux grévistes !

Ce soir, la présidente du Conseil de Surveillance, conformément aux revendications des grévistes demande l’ouverture en urgence de négociation avec l’ARS en présence des représentants du personnel, de la CME, des usagers, du conseil de surveillance, de la direction et de l’état.

La lutte continue !

Source : SUD Santé 35

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 17:23

Communiqué de presse

 

Centre Hospitalier Guillaume Régnier



 Grève reconductible et blocage des entrées à partir du 7 février



Une centaine de salariés, réunis en assemblée générale le mardi 31 janvier, ont décidés d’une grève reconductible et du blocage des entrées à partir du 7 février.
Ce mouvement est du aux conditions d’accueil inadmissibles des patients dont certains ont du dormir sur des matelas le 19 janvier. Le directeur de l’établissement a envoyé un courrier à l’ARS : il pointe les risques considérables en termes de sécurité des soins et assure qu’il n’est plus possible de garantir la sécurité sanitaire dans les prises en charge. Depuis, l’ARS alertée sur ces faits intolérables, est restée muette.
De son côté la direction propose une modification du système d’astreinte médicale pour une meilleure régulation du flux des patients et envisage de solliciter un RDV avec le directeur général de l’ARS dans les prochaines semaines.
Ces réponses ne sont pas à la hauteur de la situation. Aujourd’hui encore des accueils de patients se font sur des chaises pendant de nombreuses heures en attendant qu’un hypothétique lit se libère.
Les syndicats SUD, CGT, CFDT ont donc déposé un préavis de grève reconductible à partir du 7 février et organiseront le blocage des entrées si la capacité d’accueil normale de l’établissement est dépassée. Dans le même temps les organisations syndicales ont envoyé un courrier à la préfecture et à l’ARS pour leur demander de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que les patients qui ne pourront pas être accueillis soient pris en charge dans d’autres structures.
L’ARS peut débloquer la situation en accordant la restitution immédiate de la capacité en lits du CHGR telle qu'elle était avant l'incendie des services Magnan-Morel et l'ouverture de l'hospitalisation de semaine, soit 40 lits.  Les syndicats demandent également l'ouverture de 20 autres lits pour faire face au surpeuplement qui existe déjà depuis quelques années au CHGR. Cette restitution et cette création (60 lits d’accueil) doit se faire à moyen nouveaux et sans contrepartie sur les conditions de carrière, de rémunérations ou d’organisation de travail des salariés.

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 17:17

Lettre ouverte du syndicat Sud santé Sociaux Du Centre Hospitalier Guillaume Régnier de Rennes

 

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Etablissement public spécialisé en psychiatrie, le centre hospitalier Guillaume Régnier de Rennes ne peut plus remplir ses missions. Les conditions d’accueil et de soins sont devenues indignes et intolérables. Nous alertons depuis plusieurs mois les tutelles et la direction sur cette situation extrêmement préoccupante : Les patients ont d’abord été accueillis sur des lits de malades partis en permission, puis des lits supplémentaires ont été installés dans les unités au mépris du respect de l’intimité des patients. Aucune proposition d’amélioration véritable n’a été proposée. Ce n’est pas l’invitation incantatoire, répétée en boucle par la direction et l’ARS, à créer des alternatives à l’hospitalisation qui peut répondre à l’urgence de la situation.

 

Ces dérives ne suffisant plus à la demande croissante des admissions, la direction vient sans honte d’autoriser des hospitalisations sur des matelas à même le sol ! Ce « bricolage » scandaleux met directement en péril les prises en charge thérapeutiques : de très nombreux patients accueillis souvent hors de leur secteur d’origine, ne peuvent bénéficier d’une continuité des soins puisqu’ils sont mutés d’une unité ou d’un service à l’autre au gré des lits qui se libèrent. La succession de multiples intervenants provisoires ne permet pas d’établir une relation de confiance et de mettre en place un projet de soins cohérent. Les équipes, réduites depuis des années à l’effectif minimum (devenu la norme), ne peuvent garantir la sécurité des patients accueillis en surnombre : les services de 20 lits accueillent régulièrement 24 patients, sans compter ceux partis en permission à qui on demande souvent de différer leur retour. Certains patients en grande souffrance attendent des heures sur des chaises qu’une place se libère. Plusieurs suicides se sont produits ces derniers temps dans les services d’hospitalisation ou après une sortie (anticipée ?) sous la pression du manque de lits. Le coefficient d’occupation des lits est passé de 80% en 2000 à près de 98% en 2010, dont 114% pour certains services. La durée moyenne de séjour a diminué de 8 jours sur la même période. Comment, dans ces conditions, trouver du sens dans son travail de soignant quand le temps dévolu aux patients se réduit à peau de chagrin et que la principale préoccupation est de trouver un lit ? Comment une direction responsable peut-elle annoncer qu’il est nécessaire de diminuer à nouveau fortement le nombre de lits alors que les projections démographiques sur le bassin rennais prévoient une augmentation de 100 000 habitants ? Nous ne devons nous résoudre à la banalisation de ces pratiques choquantes. Cette situation est la conséquence de la politique menée depuis quelques années par une direction obnubilée par le seul équilibre budgétaire. Le rôle d’une direction et des tutelles, c’est aussi de veiller au bon fonctionnement de l’établissement de soins et de garantir la sécurité des patients et des soignants.

 

Une nouvelle fois nous interpellons les tutelles pour que cesse ce scandale sanitaire.

Source : SUD Santé

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 07:14

Au CHU de Rennes comme au CHU de Caen, les 12 heures c'est : NON !

 

PEDIATRIE DU CHU : 2/3 DE GREVISTES REFUSENT LA FATALITE DES 12 HEURES !!!

 

12h Rennes


L’ARS les préconise officiellement dans son nouveau Programme Régional de Santé : les 12 heures sont l’instrument de l’ « efficience » de l’Hôpital Public moderne. Comprenez : Elles permettent de supprimer des postes et donc de réduire le « coût du soin ».

Pour les installer plus facilement, la Direction du CHU de Rennes a une méthode : dégrader volontairement les conditions de travail en d’un service en 7h30 de jour et 10h de nuit en sabrant par avance ses effectifs. Résultat, le travail en 12 heures apparaît comme la seule solution au problème qu’elle a elle-même créé.

Les collègues IDE de Réanimation pédiatrique, Réanimation néonatale, Soins Intensifs et Soins Courants de néonatalogie, les prochains sur la liste de cette tentative de manipulation ne sont pas tombés dans le panneau.


Tract du 26 janvier

 

Tract 12H Rennes

 

Ils étaient 67,5% (!) hier en grève pour revendiquer le maintien et l’amélioration de leurs plannings jour et nuit actuels. Une banderolle a été déployée dans le hall où s’est tenue une AG. Radio France Armorique a d’ailleurs relayé l’évènement dans son édition de ce jour.

Il a été décidé de maintenir le préavis posé le 31 janvier où des actions seront menées lors du CHS-CT.

La lutte commence, le rapport de force a été posé par la grève ! Ne lâchons rien pour faire reculer la Direction.



Sud Santé Sociaux 35

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